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Citations de Michael Roch (154)


Nous avons tous conscience des maux de notre société. Encore faut-il vouloir et accepter de se battre pour elle.
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— Et pourquoi penses-tu que devenir une machine est le seul chemin pour percevoir l’invisible ?
— Parce que j’ai l’impression que ma peine s’efface quand mon corps se transforme. Mon hybridation est un soulagement dans les échos de mes peurs primales
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T’as le droit de rêver à la pluie fine, au soleil liquide, au vent pur et sa fraîcheur. T’as le droit de le vouloir.
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— Le réel ne devient sordide que s’il n’est plus modifié. Si la réalité n’est plus transformée par l’individu, elle se fige et se désagrège. Et si l’écran prévaut sur le réel, ce dernier perd d’autant plus de son intérêt. C’est un cercle vicieux. La projection à travers l’écran peut devenir une distraction si grande qu’un individu en oubliera sa propre vie. Si cette vie est déjà indigente, l’écran devient le but à atteindre
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Lanvil [la mégalopole du roman] est incapable de s’occuper de ses individus. Elle ne prend en compte que la masse. Chaque jour, elle
oublie un homme ou une femme, et laisse cette personne dans sa misère. Elle est punie pour toutes les autres.
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Chaque langue est un véhicule. Il est impossible de nous comprendre sans nous parler, sans nous traduire et sans laisser à la langue de l’autre l’espace qui lui est nécessaire pour exister. Ce qui nous aliène, c’est la dépossession d’une langue au profit d’une autre
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Ce qui nous aliène, c’est de rester prisonniers d’un langage
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Et si le temps nous manque, c'est parce que nous n'avons qu'une seule vie. Une seule vie avant de regagner le magma des âmes et des consciences flottant par-delà nos univers. Nous avons été dotés d'une origine, nous courons vers une fin qui nous a été promise ; créons alors la vie que nous désirons le plus ardemment, car entre ces deux points, nous sommes seuls maîtres de notre navire.
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Si tu n’y comprends rien, à cette ville, c’est que tu ne lis pas assez bien. Ses tours sont des lignes verticales. Ses rues sont des marges. Ses fenêtres, mille lettres, mille mots qui te sont directement adressés. Mais rien ne se livre aisément. C’est entre les lignes et sous les mots que se trouvent les réponses à tes questions.
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Le crocodile me fait comprendre qu’il ne me sert à rien de le combattre. C’est indéniable : tous les souvenirs sont douloureux, quand bien même nous croyons qu’ils sont bons. Nous éprouvons des regrets et des remords qui ravivent les brûlures de nos actes passés. Nous sommes aussi nostalgiques des moments de joie, car ils n’existeront plus. Et la nostalgie est une souffrance. C’est pour ça que ses morsures sont cruelles. Il n’y a pas d’autre alternative que le déchirement de l’âme, lorsque celle-ci se remémore.
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C'est indéniable : tous les souvenirs sont douloureux, quand bien même nous croyons qu'ils sont bons. Nous éprouvons des regrets et des remords qui ravivent les brûlures de nos actes passés. Nous sommes aussi nostalgiques des moments de joie, car ils n'existeront plus. Et la nostalgie est une souffrance. C'est pour ça que ses morsures sont cruelles. Il n'y a pas d'autres alternative que le déchirement de l'âme lorsque celle-ci se remémore.
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- Libère-moi, s'il te plaît. Je suis pétrifiée.
Je viens la prendre dans mes bras, tout contre moi.
- Tu es déjà libre, lui soufflé-je dans l'oreille. Être libre, ce n'est pas avoir la possibilité d'hésiter, mais c'est de pouvoir accomplir ce que l'on a choisi. Se battre ou fuir.
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- Vous ne le voyez pas. Vous occultez votre malheur par l'illusion que vous apporte le présent. Vous dites que le soleil masque la douleur et que la mer lave les plaies. Toutes les plaies, et tous les malheurs. Mais ce ne sont ni le présent, ni l'avenir, qui vous brûlent : c'est le passé que vous trimballez avec vous, sans plus savoir pourquoi, qui vous enchaîne.
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je suis au-delà, comme un roi sur un monticule de cafards.
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Je déteste les cons, les rampants, les quémandeurs bègues qui se traînent aux pieds des autres – surtout à mes pieds. Je suis au dessus de cette masse d’êtres informes. J’ai beau être assis dans le plus pourri des fauteuils club de cette discothèque, j’ai beau être assailli de toute part et dans tous les sens, j’ai beau subir, je suis au dessus de tout ça ; je suis au-delà, comme un roi sur un monticule de cafards.
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— Bien, Mme Morille, où en étions-nous ? Vous nous avez indiqué que vous n’étiez pas aux abords de l’école Saint-Ange jeudi dernier, à l’heure de la sortie des classes, exposa Gontan. Vous assurez donc avoir un alibi pour l’enlèvement du jeune Théo Juvignan, 7 ans.
La vieille dame hoqueta. De sa main gauche, portée à son cou, elle triturait un châle de laine rouge à grosse maille. Son autre main froissait sa robe au niveau des genoux, remontant l’étoffe dès que ses doigts se crispaient et laissant entrevoir ses chevilles nues au-dessus de petits chaussons.
— J’étais au parc.
— Parc Montcalm ?
— Celui en centre-ville, oui. Avec ces grands arbres vraiment beaux.
— Qu’importent, la coupa Gontan.
Il nota quelques lignes sur un calepin avant de secouer, d’un coup de nez adroit, son épaisse moustache, comme il avait l’habitude de le faire chaque fois qu’il n’était pas convaincu.
— Et que faisiez-vous à Montcalm ?
— Je cueillais des aromates : je trouve ces plantes entre les arbres pour confectionner mes infusions.
Gontan respira un grand coup. À sa droite, Mélion regardait fixement Mme Morille sans bouger d’un poil. Hébiart était perdu dans la contemplation d’un hibou empaillé qui trônait sur un guéridon.
— Cela a un rapport avec votre… activité professionnelle ? poursuivit Gontan.
— En tant que guérisseuse, je conseille souvent à mes quelques clients de boire des infusions de plantes médicinales…
— Que vous cueillez sous les platanes du parc Montcalm.
L’inspecteur principal eut un mouvement imperceptible des paupières, il ne croyait pas à ce charlatanisme. Il rangea son calepin dans la poche intérieure de son imperméable et se releva d’un bond.
— Bien ! Je crois que nous en avons terminé avec vous pour le moment.
— Et le café ? s’étonna soudain Mélion.
— Merde, oui : le café.
Gontan se rassit, tira une tasse vers lui, prit un croissant dans le sac et en trempa le bout deux fois dans la boisson chaude. Il jeta ensuite un coup d’œil interloqué à son aspirant-inspecteur, planté comme un piquet dans un coin du salon.
— Eh bien, Despérine : ne restez pas debout ! Asseyez-vous !
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rester et apprendre, rester et changer, se voir se transformer, mais sans jamais devenir eux. ne jamais non plus rester dans l'immobile, dans l'attendu. rester et de changer dans l'imprévisible. les choses immobiles, Charles, sont des flammes invisibles qui te rongent et t'ensauvagent, te réduisent au plus petit. rester et se changer en plus grand, plus gros, cannibale, quoi.
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Ici me dit que je ne suis pas un étranger dans mon propre corps. Que mon esprit ne fait qu'un avec un reste oublié, avec un tout oublié qui ne demande qu'à resurgir, parce qu'il est déjà en moi.
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C'est l'occident qui, à travers ta voix, veut le crever, lui. le makoumé, c'est l'occident qui le tue, qui te dit de le tuer, parce que c'est l'occident et sa haine qui se répandent déjà en toi. c'est l'occident et ses idées, que rien n'est naturel, que tout ce qui n'est pas lui doit être exclu ou détruit. c'est l'occident qui te veut dans sa haine de lui-même.
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Chaque nuée est dense d'anguilles brunes, trop basses, bien trop près de moi, qui poussent des cris d'horreur et mille rires impensables.
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