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Critiques de Michel Desmurget (116)
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La fabrique du crétin digital

Nous passons de plus en plus de temps derrière nos écrans. Télévision, téléphone portable, tablette… ils sont partout, monopolisent notre temps, notre concentration, perturbent notre sommeil, interfèrent sur nos pratiques langagières, sans que nous arrivions à les en empêcher. La fabrique du crétin digital est un essai condensé, hyper documenté, sur tous les aspects du numérique et de son influence sur les nouvelles générations en particulier. À travers des exemples concrets, des graphiques, statistiques et expériences scientifiques, comportementales, physiques et psychiques, Michel Desmurget, docteur en neurosciences cognitives, directeur de recherche de l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médical), nous dresse un état des lieux global de la situation actuelle.



Sous forme de pamphlet contestataire, il alerte sur les dangers du numérique pour nos jeunes générations. En effet, à travers des tableaux statistiques et comparatifs, on se rend compte avec effarement de la consommation excessive des écrans pour les loisirs chez les enfants en priorité, mais aussi très clairement chez les adultes. Mais c’est chez les jeunes que cela est le plus dangereux, puisque les écrans contribuent à freiner leur épanouissement intellectuel, émotionnel et sanitaire.



Attention, cet ouvrage n’est pas moralisateur, il tend avant tout à informer et alarmer les parents, futurs parents et/ou adolescents, pour permettre une prise de conscience, et pourquoi pas, un changement de comportement vis-à-vis des écrans. Pour appuyer ses bonnes intentions, l’auteur va même jusqu’à regrouper plusieurs solutions aux nombreux problèmes cités : pas d’écrans avant 6 ans, un temps limité au-delà, un accès surveillé, des créneaux-horaires aménagés (pas le matin ni le soir)… autant d’éléments qui peuvent permettre d’améliorer les situations de chacun.



C’est un ouvrage instructif, que ce soit pour moduler nos consommations des écrans, pour les adapter à nos proches, à nos enfants, ou seulement pour enrichir notre culture générale sur les pratiques marketing modernes, sur leur influence néfaste et les dangers qu’ils peuvent produire sur l’être humain. C’est une thématique large, pas facile à aborder, qui demande de la réflexion et une bonne part de disponibilité. La plupart d’entre nous sommes conscients de la part nocive des écrans sur notre quotidien, mais cet ouvrage apporte maintes preuves troublantes sur les conséquences que peuvent avoir l’usage abusive des écrans. Bien que conscients, le plus dur reste de se désintoxiquer soi-même, ou du moins de réduire en partie notre temps passé devant les écrans récréatifs, avant de pouvoir faire une quelconque morale à nos jeunes.



Bien évidemment, cet essai ne se lit pas forcément comme un roman, libre à vous de choisir les chapitres qui vous intéressent en particulier, d’en sauter certains, de revenir sur d’autres. Il peut se lire de façon désordonné, sans toutefois que l’on se perde dans les paroles de l’auteur et c’est bien là tout l’intérêt du format.



Néanmoins, j’ai eu du mal à accrocher au ton de Michel Desmurget. Attention, je ne reproche absolument rien à son style narratif, que j’ai trouvé extrêmement bien travaillé, ciselé avec précision, mais à son ton de voix. Je l’ai trouvé accusateur, sarcastique, froid, pessimiste et très alarmant. Il ne consacre qu’un seul chapitre – un des plus courts, au demeurant -, aux solutions possibles pour contrer ces nombreux problèmes. À mon sens, il est bon d’être alarmiste et de pointer du doigt ce qui ne fonctionne pas, mais il est tout aussi important d’apporter des solutions à mettre en pratique immédiatement pour contrer ces dangers. J’ai parfois été agacée par l’auteur, je l’avoue, par son verbiage vitupérant, qui attaque frontalement et peut démoraliser les esprits les plus faibles. Ajoutons à cela les quelques passages rébarbatifs qui s’étirent tristement en longueurs… heureusement que le saut de pages était permis et que le fond du sujet était quand même intéressant !



Un essai instructif mais alarmant sur la nocivité des écrans. Bien documenté, doté de réflexions approfondies et facilement intelligibles, ce livre, provocateur, accusateur, est à mettre entre toutes les mains !
Lien : https://analire.wordpress.co..
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La fabrique du crétin digital

Un ouvrage bien structuré et surtout appuyé sur un solide travail de synthèse de la littérature scientifique liée à ce sujet ô combien sensible.

L'auteur ne se contente pas de jeter le blâme aux écrans : il propose en épilogue d'excellents et simples conseils qui peuvent nous permettre de concilier santé de nos enfants et vie quotidienne.

À mettre entre les mains de tous les parents !
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L'anti-régime - Maigrir pour de bon

Enfin un livre documenté ! Et sérieux sur la perte de poids.

On devrait jeter tous les autres bouquins et ne lire que celui-ci...Eh oui, je suis comme tout le monde, qui n'a pas mis le nez dans un bouquin de régime ?

J'avoue je l'ai acheté pour mon mari qui lutte depuis plusieurs années contre ses kilos récalcitrants.

C'est sensé, cela s'appuie sur la recherche, normal l'auteur est chercheur (il m'avait bluffée avec TV lobotomie), une fois refermé, on se dit, mais c'est tellement logique !!!

Bon, ben y a plus qu'à :D
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L'anti-régime - Maigrir pour de bon

Bravo M. Desmurget, votre livre est très intéressant et je m'en suis servi pour maigrir et j'ai perdu 15 Kg. Je pèse 78 Kg alors qu'il y a 3 mois j'en pesais 94. Et je suis en meilleure forme qu'avant.
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La fabrique du crétin digital

Ouvrage de qualité qui permet de prendre une pleine mesure des dangers des outils numériques avec citations des études à l’appui et recommandations bien sûr !
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La fabrique du crétin digital

J'ai trouvé l'essai de Michel Desmurget bien pessimiste sur l'avenir de nos enfants et de la société en générale.

La première partie : Homo Mediacus comportait selon moi une trop grande partie à des références américaines. J'aurais aimé connaître un peu plus les réflexions de nos chercheurs et de l'éducation nationale. Les notes des ouvrages se trouvant en fin de livre rendent la lecture fastidieuse et décousue.

La deuxième partie : Homo Numériques est plus concrète,avec des exemples précis les thèses qu'il avance. Et auxquelles j'adhère complètement

Je peux parler de mon expérience personnelle commencée au début des années 80 date de l'achat du TO70,suivit de plusieurs PC ,la découverte et l'utilisation s'est faite en famille. Mais nous avons toujours privilégiés sans avoir eu le besoin de les imposer les jeux de société ,ou les Lego et Playmobils. Et ce que mes enfants préféraient plus que tout les sorties dans un environnement privilégié ou nous pouvions profiter de la cueillette en forêt et campagne ou de la pêche en tous genres ou la baignade à la mer très proche.

40 ans après, je les vois agir avec leurs propres enfants . Ils appliquent les mêmes règles que nous leurs avons inculqués.

Je dirais simplement que c'est part la communication et la présence auprès des enfants que ce scénario catastrophique pourra être évité.

A LIRE par des parents qui s'interrogent sur les pratiques du numérique au quotidien et cet essai pourra les aider.



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La fabrique du crétin digital

Michel Desmurget, Docteur en neurosciences cognitives nous fait partager ses conclusions sur l'effet des écrans sur le développement des enfants. Et là plus aucun doute, il nous enlève nos dernières illusions. Après une mise en accusation des médias et de prétendues études scientifiques, il nous démontre non seulement l'inutilité mais aussi la nocivité des écrans pour les enfants tant au niveau cognitif que social. Jamais un écran n'a permis à un enfant de lire ou de comprendre plus rapidement et les études qui voudraient nous le faire croire, sont biaisées. Restons donc vigilants. J'ai beaucoup apprécié cette étude très fouillée et passionnante, car le sujet nous est présenté avec beaucoup d'humour et nous concerne tous. GB
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L'anti-régime - Maigrir pour de bon

Quand j'ai eu ce livre entre les mains, je me suis demandé s'il ne s'agissait pas d'un énième livre bourré de fausses promesses sur la perte de poids. Pour le coup, l'auteur, docteur en neurosciences et chargé de recherche au CNRS pour le centre de neuroscience cognitive de Lyon, m'a vivement intéressée par ses propos scientifiques sur à la fois le fonctionnement du corps humain et l'alimentation puis en décrivant la corrélation entre nutrition et organisme. Tel une mécanique bien rodée, notre corps doit se doter d'énergie pour vivre mais il a toujours le dernier mot, donc lire ce livre m'a donné beaucoup d'éclairages et de conseils. Enfin, un livre honnête et encourageant pour celles et ceux qui veulent perdre du poids mais toujours en respectant son fonctionnement corporel et psychologique.
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La fabrique du crétin digital

J'ai eu un peu de mal avec cet ouvrage que j'ai trouvé par moment intéressant, d'autres très ennuyeux.

La première partie m'a paru très longue, et donnait davantage l'impression que l'auteur réglait ses comptes avec tous les auteurs d'études qu'il dénonce. Cette partie m'a mise mal à l'aise concernant sa manière de faire.

La seconde m'a bien plus intéressée, mais avec des redites, sous une autre forme. Elle aurait pu être à mes yeux plus synthétique pour aller à l'essentiel, sans s'étaler sur des exemples d'analyses dans lesquels je me demandais parfois de quoi il parlait.

J'ai régulièrement voulu me reporter aux sources bibliographiques, mais que c'était fastidieux de rechercher la bonne référence en fin d'ouvrage, surtout que le livre est composée de deux parties, et les notes pour chacune redémarrent à ''1''. J'en suis venue à laisser un second marque page dans les notes pour m'y retrouver.

Par contre, le contenu de la 2e partie confirme, approfondit et ce que j'avais déjà remarqué sur le terrain. Les écrans éducatifs sont à bannir. J'ai bien plus d'échange avec mes enfants lorsqu'ils sortent d'un moment de lecture, que lorsqu'ils sortent d'une phase de jeu même très courte.
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La fabrique du crétin digital

Desmurget Michel – "La fabrique du crétin digital : les dangers des écrans pour nos enfants" – Seuil, 2019 (ISBN 978-2-02-142331-0)

– format 22x15cm, 430p. – Notes bibliogr. pp. 347-424



Grosse déception à la lecture de ce livre qui bénéficia d'un tapage médiatique disproportionné ; quant à l'attribution du prix "femina essai", elle résulte fort probablement de copinages, à moins qu'aucun membre du jury n'ait réellement lu ce piètre ouvrage.



La quatrième de couverture affirme que "ce livre [...] est celui d'un homme en colère" : il se trouve que ce livre m'a vraiment mis en colère, pour plusieurs raisons.



D'abord, parce qu'il est – pour le moins et en restant poli – très mal écrit, alors que l'auteur n'est plus de première jeunesse, a déjà publié d'autres ouvrages grand public, et nous est présenté comme "docteur en neurosciences et directeur de recherche à l'INSERM".

Connaissant bien le milieu de la recherche scientifique franchouillarde, je me doute que ce personnage a la vilaine habitude d'assurer ses revenus et ses avancements en publiant le fruit de ses prodigieuses recherches exclusivement en anglais (un sabir anglais si relatif qu'Elsevier impose depuis quelques années une réécriture par un "nativ" des articles produits par nos chercheurs hexagonaux), mais ce n'est tout de même pas une raison pour tomber à un niveau si bas de formulation en français, la langue des contribuables qui assurent lesdits revenus.

Et je n'ose même pas penser à ce que doivent subir les patients d'un docteur en "neurosciences" formulant si maladroitement ses pensées dans sa langue d'origine. Le fait de recourir ça et là à de lourdes antiphrases n'améliore pas la compréhension du texte : il faut disposer d'une plume leste et maligne lorsque l'on tient à mobiliser ce procédé d'écriture !

A moins qu'il ne s'agisse tout simplement d'un texte quasiment à l'état de brouillon, non revu, non relu, bâclé ?



Ensuite parce que le texte est tellement mal construit qu'une bonne partie en est carrément hors sujet par rapport au titre racoleur s'étalant sur la couverture.

Toute la première partie (pp. 33-174, soit tout de même 141 pages, soit un bon tiers de l'ouvrage) est en effet consacrée au problème – certes important mais très marginal par rapport au sujet annoncé –, de la distorsion systématique voire de l'imposture consciente, pratiquées par les médias grand public lorsqu'il s'agit de torpiller les résultats solides des recherches scientifiques pour complaire à leurs bailleurs de fonds (les publicitaires et détenteurs des capitaux finançant lesdits médias).

L'auteur s'étend longuement sur ce point, s'égare en narrations verbeuses de cas fumeux, là où deux ou trois exemples bien choisis suffisent largement, car le lecteur n'est pas un crétin (les pages 15 à 32 n'avaient guère besoin d'être suivies de cette indigeste démonstration). La sixième phrase de son "épilogue" (p. 339) le reconnaît : "au début [ce livre n'était porté que par] une recherche bibliographique parcellaire".



Pire encore, l'auteur affaiblit lui-même considérablement son propos en l'étayant dans la majorité des cas d'études exclusivement états-unisiennes. Il s'en défend en prétendant que seuls les USA auraient procédé à des suivis de cohortes suffisamment nombreuses pour être pertinentes. Ce faisant, comme l'écrasante majorité de ses collègues européens, il avoue ne jamais consulter autre chose que les sources anglo-saxonnes limitées aux USA, avec quelques rares incursions au Canada, Royaume-Uni ou Australie (cf son invocation dans la note de la p.21 de Pubmed et du Web of science, ce que reflète la "bibliographie" figurant en fin de volume.



Car l'ouvrage se termine bel et bien par une séquence baptisée "bibliographie" s'étalant de la page 347 à la page 424, soit 77 pages de références bibliographiques !

Malheureusement, et un chercheur le sait fort bien, une liste de références des sources citées au fil du texte ne constitue en aucun cas une bibliographie : ces "notes bibliographique" figurent généralement là où elles doivent se trouver, c'est-à-dire en bas de la page concernée, de façon à ce que le lecteur puisse immédiatement vérifier la pertinence du propos énoncé.

Pour ne prendre qu'un exemple, le lecteur devrait fastidieusement se reporter aux notes de fin de volume pour connaître la nature exacte des statistiques citées pp. 191-198 : de quelle population parle l'auteur ?

Qui de l'éditeur ou de l'auteur a ainsi voulu "dégager" le texte pour le "simplifier" (dans le but certainement de "s'adapter" au lecteur pris pour un crétin) ? Admettons. Mais il n'en reste pas moins que ces "notes bibliographiques" auraient pu et du être suivies d'une véritable bibliographie critique, organisée et classifiée.



Reste donc la "deuxième partie" (s'étendant des pages 177 à 346, soit 169 pages, moins de la moitié de l'ouvrage) réservée – enfin – à l'étude du sujet annoncé.

Cette étude pêche encore une fois par l'abondance de références états-unisiennes.

C'est très gênant lorsque l'on prétend étudier les mœurs des jeunes générations : malgré la standardisation mondiale menée délibérément au pas de charge par nos "élites" hors sol largement subjuguées par le modèle états-unisien, les systèmes éducatifs et les mœurs locales assurent encore (pour combien de générations humaines ?) suffisamment de différenciation pour que le recours à des références principalement anglo-saxonnes suffise à affaiblir considérablement la valeur de la démonstration effectuée par l'auteur.

L'évocation d'études scientifiques d'origines à tout le moins européennes (les recherches menées dans d'autres pays de l'UE sont quasi totalement absentes), voire franco-françaises, seraient certainement plus convaincantes.



Autre défaut majeur : l'auteur vitupère, mobilise un langage émotionnel, et tombe dans un verbiage envahissant qui limite drastiquement la place disponible pour l'exposé de données concrètes intéressant réellement le sujet. L'auteur se réfugie dans des statistiques générales, et ne fait qu'enfoncer des portes ouvertes connues de tous les parents. Oui, la télévision est faite pour abrutir les gens, et les écrans de toute nature sont délibérément conçus pour renforcer, accentuer et amplifier le phénomène – le "temps de cerveau disponible" pour Coca-Cola remonte à quelques décennies !

Et l'hypocrisie du pseudo "effet éducatif" est un argument que tous les parents connaissent également : le web charrie 90% de contenus nauséabonds pour à peu près 10% de contenus intellectuels, ces derniers servant de justificatif à une emprise de plus en plus tentaculaire. Avec la crise du corona-virus, les GAFA se targuent même de sauver le monde en remplaçant carrément les contacts humains réels par des conférences virtuelles, et en assurant être à même d'espionner minute par minute les déplacements des connectés "pour mieux les connaître" et leur "suggérer" ce qui ne manquera pas de "faire leur bonheur". Tout cela est connu, il suffit par exemple de lire "la silicolonisation du monde".



De telle sorte que, tout à ses vitupérations, l'auteur se limite à des lieux communs, et ne procède à aucune contextualisation de son propos, ni dans la profondeur historique, ni dans les autres secteurs touchés.



Manque ainsi (pour ne prendre qu'un exemple), une mise en perspective historique étudiant le lien entre la création puis la diffusion de la télévision dans les années soixante de ma jeunesse (débuts de la massification de l'écran) et l'urbanisation massive des populations des pays dits développés, urbanisation accompagnée de la destruction systématique des emplois indépendants (artisans, commerçants, agriculteurs) et de la systématisation de l'emploi salarié urbain à l'origine du "temps libre" exploité pour abrutir une population travaillant désormais à heures fixes et confinée dans des cage-à-lapins pompeusement nommés "appartements".

L'irruption de l'écran de télévision coïncide avec la déresponsabilisation systématique de vastes franges populaires.



L'auteur faisant souvent allusion à l'hypocrite cynisme des publicitaires, on ne peut qu'être surpris de l'absence totale de la moindre allusion aux combines de l'industrie du tabac, comme l'archétypale campagne orchestrée par Edwards Bernay (torches of freedom – torches de la liberté), le cow-boy de Marlboro, l'utilisation cynique et délibérée du menthol pour faire fumer la jeunesse (il aura fallu plus de trente années pour que la France se décide à interdire cette saleté ce 20 mai 2020 !!!), avec pour point commun la complicité de toute la classe dominante même – surtout – "contestataire" (cf la célèbre photo de Brel, Brassens, Ferré ou encore – pour ces dames "libérées" – les Sagan et autres Beauvoir, sans oublier Sartre, le cigare de Castro etc).



Pas de réflexion approfondie non plus sur l'abyssale dégradation de l'accompagnement sonore (on ne parle plus de musique mais de bande son ou de la si bien dénommée "techno"), réduit à un vacarme épouvantable diffusé par des "murs de son".

Cconcernant plus spécifiquement l'endoctrinement de "la jeunesse" vers un système de valeurs privilégiant l'abrutissement, pas un mot non plus sur le lien entre ces jeux vidéo violents / pornographiques et le matraquage de ces stars et "concerts de rock" à la Madonna (encore la cigarette, en plus du jeté de culotte) et autres Rihanna/Shakira, les décibels accompagnant la consommation sous-jacente de "pétards", car la drogue a pris le relai de la cigarette comme corollaire de ces postures "libérées" sciemment manipulées par le pouvoir politique de tout bord.



Cet ouvrage lapidaire, mal écrit, mal construit, dessert totalement la cause qu'il prétend servir : c'est vraiment, vraiment dommage tant l'importance du sujet mérite des études autrement plus sérieuses, dans la continuité par exemple du livre de Sadin "La silicolonisation du monde : l'irrésistible expansion du libéralisme numérique".

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La fabrique du crétin digital

Un regard de chercheur sur les conséquences qu'a le numérique ludique sur la santé mentale et le développement de nos enfants. A l'encontre de la doxa ambiante.

Une seule réserve : l'essentiel des exemples donnés vient des pays anglo-saxons, américains en premier. J'aimerais avoir les mêmes enquêtes et mesures chez nous.
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La fabrique du crétin digital

“Aucune génération n’a ouvert une telle faille entre ses conditions matérielles et ses accomplissements intellectuels. La réalité d’une intelligence entravée et d’une santé menacée.”

Défendez-vous ! Trouvez ici des arguments raisonnés pour faire face à la marée des infos biaisées sur le bénéfice supposé de la consommation récréative du numérique sur smartphone, tablette ou télévision. Son effet sur l’apprentissage, mémoire, attention et sommeil, est indubitable. Le pire est de voir la société aligner ses exigences aux faibles capacités des digital native.



Détachons les chaînes des maîtres de l’homo numericus !



L’exemple du Club des Cinq

Qui dans les jeunes générations voudra admettre être moins cultivé que leurs parents ou grands-parents au même âge ? Et pourtant, un exemple criant devrait suffire et les remplacer tous : la comparaison quantitative entre les versions originales 1962 et 2006 du premier chapitre du Club des Cinq et le trésor de l’Ile, un livre récréatif pour les jeunes gens des années 60 ou 70. Qui a décidé volontairement d’altérer cette œuvre ? Et combien d’autres….

- Le texte a perdu la moitié de sa longueur

- Les mots utilisés une fois ont été divisés par deux

- Les phrases sont notablement plus courtes

- Quantités de mots ont disparus : clameur, essentiel, rétorquer, jubiler…


Lien : http://www.quidhodieagisti.c..
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La fabrique du crétin digital

Pour celles et ceux qui craindraient être remplacés par le numérique, la lecture de "La fabrique du crétin digital" se révélera plus que salutaire. Non messieurs, mesdames, les enseignants et enseignantes, n'ayez crainte: l'actuel confinement ne vous remisera pas au placard!

En effet, si à l'heure actuelle vous n'avez pas d'autre alternative que de prodiguer votre science via le net, sachez que ce n'est pas la panacée car rien ne pourra jamais remplacer l'interaction entre un enseignant et ses élèves pour acquérir des connaissances.

Je vais peut-être me faire de nombreux ennemis chez les adeptes du "tout numérique", mais je n'invente rien, tous les arguments sont avancés un à un par Michel Desmurget, appuyés par de solides études scientifiques.

Les écrans quels qu'ils soient (télévision comprise) sont nocifs avant six ans, après 6 ans et ce jusqu'à 12 ans pas plus d'une heure par jour (tout écran confondu). Pendant cette période où le cerveau est à sa plasticité maximale il convient de le préserver et de lui donner l'essentiel: une vraie communication avec des êtres humains en chair et en os, un sommeil et une alimentation de qualité et des activités motrices quotidiennes et diversifiées.

Pour les adolescents et les adultes, tout usage excessif est dangereux pour la santé au même titre que n'importe quelle substance psychoactive: drogue, alcool, tabac. Loin de nous libérer nos consommations numériques nous aliènent et nous débilitent.

Un ouvrage qui loin d'enfoncer des portes ouvertes nous donne à réfléchir sur nos pratiques.

Bref, ce n'est pas pour autant que je vais définitivement disparaître de Babelio, après une éclipse de plusieurs mois...
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La fabrique du crétin digital

Essai radical, fondé sur des études scientifiques démontrant la nocivité à tous âges et sur de nombreuses fonctions du cerveau, des « écrans », qui vont de la télé au smartphone en passant par bien d’autres technologies.

L’ouvrage comprend deux parties : une première partie qui aborde le traitement du problème par le prisme médiatique, prisme déformant, falsifiant, truquant des résultats, publiant volontiers les recherches qui célèbrent les écrans, réhabilitant celles qui ont pu donner le sentiment d’une action délétère des technologies numériques.

Des journalistes, mais aussi des experts - voire des industriels des jeux vidéos ou de smartphones - sont incriminés dans ces parodies d’études scientifiques ou pseudo-scientifiques. L’académie des sciences a ainsi jugé favorablement l’effet des jeux vidéos sur les compétences cognitives (attention visuelle, concentration, prise de décision rapide…) des adolescents. Avec de multiples arguments, tous bien démontrés, l’auteur démontre qu’il s’agit là « d’une tartuferie propagandiste ». Les exemples se reproduisent à l’infini, finissant par élaborer un mythe de non dangerosité des outils numériques, à force d’études sélectionnées dans le sens des convictions que ces journalistes « trop pressés », « obligeants » ou ces pseudo-experts se sont forgées et qui vont dans le sens d’une complaisance médiatique, sociétale, économique coupable.

La deuxième partie de l’ouvrage tente d’apporter les preuves des effets négatifs des émissions télévisées, des smartphones, des tablettes, des jeux vidéos, sur le développement du cerveau et des fonctions cognitives des tout petits, puis sur les résultats scolaires, le langage, l’intelligence, l’acquisition d’autres talents plus créatifs ou d’une certaine sociabilité, enfin sur la santé, avec les risques liés à la sédentarité, à la solitude, à une sexualité mal contrôlée, etc.

Cet essai basé sur des preuves, accumule les expériences, anglo-saxonnes essentiellement, jusqu’à en devenir parfois indigeste. Il n’en reste pas moins un outil indispensable pour se persuader de la nocivité des écrans que nos enfants manipulent en permanence, qui les isolent, mangent leur temps et leur disponibilité, les excluent de la lecture et de bien d’autres apprentissages, et qui tendent à devenir une norme, puisque l’Éducation Nationale s’évertue à les généraliser comme outil pédagogique.

Un brûlot, un livre exigeant, difficile, parfois (rarement) excessif, souvent à contresens mais pour une bonne cause. Un objet à mettre dans toutes les mains !
Lien : https://lireecrireediter.ove..
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La fabrique du crétin digital

Un tsunami démographique de jeunes crétins dépendant aux écrans récréatifs déferle sur nos sociétés. Un complot politique, scientifique et industriel nous décérèbre. Des chercheurs scientifiques nous alertent.

Voici comment je croquerais le bouquin.

J’ai aimé ce livre pour son utilité. Mes enfants ont été élevés à des doses très modérées d’écrans récréatifs. Cette exposition était accompagnée et choisie avec une reflexion sur sa qualité. Par exemple, ma fille de 14 ans n’a toujours pas de smartphone.

Ce livre est donc venu conforter une stratégie éducative que nous avions choisie, suivant en ce sens les recommandations pédagogiques que nous avions déjà lu en 2011. La revue des articles scientifiques est appréciable. L’auteur nous fait bénéficier de sa culture scientifique en matière d’exposition aux écrans. Il explique et critique de nombreuses publications scientifiques sur le sujet. Le livre comporte plus de 1000 références. Je ferait bon usage des mises en garde contre certains articles scientifiques et/ou leur vulgarisation dans les magazines.

Une certaine prudence est de mise certaines études n’ont pas la partialité ou la rigueur scientifique requise aux regards des enjeux.

Ceci dit, j’ai trouvé le ton un peu trop amer même si cela s’explique par les mensonges des industries et de leur chercheurs scientifiques et les perspectives sociologiques catastrophiques que la dépendance aux écrans génère. Le titre avait le mérite d’être clair sur les intentions de l’auteur mais j’aurai aimé, plus de créativité, plus de pistes, plus de solutions. Il est nécessaire d’alerter mais il est aussi nécessaire d’imaginer des manières de nous adapter à ce phénomène anthropologique auquel nous assistons. Pour moi il manque ici à l’auteur de ce livre une hauteur émotionnelle. La compréhensible colère devrait se mâtiner pour mieux agir. Je me dit que la situation n’est sans doute pas aussi tranchée. Les victimes sont tout de même nos enfants, il y a forcément un espoir à trouver. Il faudrait pour moi un peu plus de poésie, d’optimisme, comme dans l’essai poétique de Michel Serres la «Petite poucette». .
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Mad in USA

Une lecture enrichissante. Un uppercut social. Ce texte devrait être lu par tous les européens pour prendre conscience des dangers de la privatisation à vau-l'eau. Lorsque l'état ne gère plus les inégalités sociales, c'est une catastrophe. Un chemin que semble prendre parfois nos pays du vieux continent. Pour tous ceux qui se plaignent trop parfois en France, ceux qui pestent de payer des impôts... lisez cet essai afin de prendre du recul. Je suis fier et si content de payer mes impôts, et de pouvoir avoir une couverture social en retour...

A l'heure où les USA semblent vouloir donner des leçons de moral à la terre entière, serrons-nous les coudes pour faire barrage à ce pays où, contrairement à ce que l'on croit :

- présente une mortalité infantile la plus élevée

- compte un taux de pauvreté le plus élevé des pays occidentaux

- n'offre aucune mobilité et ascension sociale

- encore et encore des innocents se voient condamner à mort par une justice viciée et privatisée

- le système éducatif est pollué par l'argent investi par les entreprises privées

- la reconnaissance social ne passe qu'à travers son compte en banque...

Première fois qu'un essai me tire les larmes des yeux...

Je ne veux pas d'un tel système...
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La fabrique du crétin digital

Les 3-4 premières pages intéressantes ensuite ça devient rébarbatif donc le résumé complet du livre se trouve au dos.
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La fabrique du crétin digital

Cet essai est l'occasion de s'interroger d'une part sur la sphère médiatique, sur nos croyances et sur la désinformation ambiante et d'autre part sur les effets multiples et variés d'un univers médiatique, en perpétuelle expansion depuis des décennies, causés aux jeunes générations mais aussi aux adultes qui les entourent.

Loin de nous offrir un texte lent, alarmiste, moralisateur, rébarbatif et déjà lu et relu cent fois, Michel Desmurget réussi le pari d'amener les études scientifiques internationales à la portée de tous dans un livre qui rappelle de surcroît l'importance du fact-checking et de la lutte contre la mésinformation.

À lire sans plus attendre.
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La fabrique du crétin digital

"Blue Whale Challenge" , un jeu lancé sur un réseau social via internet: "VKontakte" en Russie, qui s'est soldé par la mort de plusieurs jeunes...

De... plusieurs jeunes décérébrés... 50 défis à faire, le dernier étant le suicide...

Philip Fox, un des instigateurs du jeu, avait été condamné à 3 ans de prison, pour le suicide de 2 jeunes...

Une légende urbaine?



Ici, l'auteur parle de crétin digital et d'accros au numérique (1000 heures/ an pour un enfant en maternelle et 2400 heures pour un lycéen.)



Il nous parle de la démission des parents. C'est plus facile de coller son mioche devant une télévision, ou de s'en débarrasser, en lui donnant un smartphone...

C'est la première génération (les millenials) en recul sur le plan du Q.I et du Q.E (quotient intellectuel et émotionnel...)



Problèmes hallucinations audiovisuelles (on croit entendre la sonnerie de son portable), anxiété en ne retrouvant pas son téléphone (début de la maladie mentale?), le "Text neck", hernie du cou. Certaines villes ont installé des feux au ras du sol, aux carrefours et des lignes sur le trottoir, pour guider les accros au téléphone.

Ne pas oublier les décès idiots, en prenant un selfie près d'une falaise...



Avec un appauvrissement du langage (Les livres du "Club des 5" ont été expurgés des mots trop difficiles pour nos "as des jeux vidéo "...) Ils ne comprenaient pas "repas dans un endroit champêtre ", on a traduit ce passage par pique-nique..



Il y a quelques jeunes qui fuguent, car on leur a confisqué leur smartphone, d'autres qui se replient sur eux-mêmes (comme les otakus " Hikikomori" au Japon)...

Un crétin, un rescapé du stade ultime du "Blue Whale Challenge", déclara qu'il croyait que la corde autour de son cou, allait se rompre, comme dans un jeu vidéo... Game over?



Mais, c'est peut-être encore une légende urbaine? Par contre, on a vendu 30,28 millions du jeu "Mario Bros", jeu de course de kart, cité dans le livre...

Il y a des jeux pires, en Amérique (sur le Dark net ?) que la Cour Suprême aimerait faire interdire: ..." les victimes sont démembrées, décapitées, éviscérées, enflammées et découpées en petits morceaux."



Ou des jeux où "on peut rejouer les meurtres commis par les tueurs du collège de Columbine et de Virginia Tech.

Un autre où le but est de violer des amérindiennes. Un jeu où on peut faire un nettoyage ethnique (de noirs, latinos et de juifs.) Un jeu où il faut loger une balle dans la tête de JFK, à Dallas..."



"Mais, tout cela est protégé par la liberté d'expression !"
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La fabrique du crétin digital

L'auteur est directeur de recherches à l'Inserm et docteur en neurosciences, donc a priori pas un rigolo dans son domaine. Alors quand il s'attaque à la télévision (TV Lobotomie)(à relire mon billet je pourrais quasiment recopier des passages) et cette fois aux écrans en général, on devrait pouvoir lui faire confiance. Bien sûr il laisse chaque parent libre, il conseille en s'appuyant sur des recherches sérieuses. Bien sûr chacun connaît un môme toujours le nez sur ses écrans, mais réussissant brillamment à l'école, dormant bien, à l'aise dans ses baskets, etc., mais est-il bien utile de vérifier avec le votre si les écrans peuvent être nocifs ou pas? En tout cas les patrons de la Silicon Valley interdisent les écrans à leurs enfants, c'est connu. "Livrez vos enfants aux écrans, les fabricants d'écrans continueront de livrer leurs enfants aux livres."



Franchement ça fait peur et parfois j'en frissonnais. "Si vous voulez exalter l'exposition de votre progéniture au numérique, assurez-vous que le petit possède en propre son smartphone et sa tablette et équipez sa chambre en télé et console. Cette dernière attention pourrira son sommeil, sa santé et ses résultats scolaires." On remarquera que l'auteur y va parfois fort dans l'ironie, ce qui permet d'avaler des passages plus cotons.



Et à l'école? Là il ne va pas se faire des amis. En effet c'est prouvé que cela ne sert pas à grand chose, voire à rien du tout, et que le meilleur pour l'élève, c'est un enseignant bien formé.



Et nous, ringards nés au 20ème siècle? Franchement, et je confirme, quand il l'a fallu, on s'y est mis, à ces écrans, il n'était donc pas nécessaire d'en avoir un sous les yeux dès le berceau. "Il est un poil condescendant de suggérer que personne avant l'an 2000 n'a jamais eu besoin d'avoir de l'esprit critique, de résoudre des problèmes, de communiquer, de collaborer, de créer d'innover ou de lire." Certaines aptitudes, quand elles ne sont pas acquises dans l'enfance, à cause des écrans ou de leur excès, sont perdues, hélas, alors que se servir d'un écran en virtuose, ça peut s'acquérir ensuite, pour l'utilisation basique, communiquer avec les copains ou regarder une vidéo.



On s'en doute, certains ont tout intérêt à maîtriser les gens via les écrans, pour vendre les produits par exemple.



Bon, le mieux est de vous jeter sur ce livre, et, si vous avez des enfants, de prendre bonne note et de demeurer prudents, en toute liberté bien sûr. Votre enfant râlera, mais il vous remerciera plus tard...
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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