Michel Durand

C’est un défi qui est lancé aux sens, aux perceptions. Comme une invitation à faire le grand saut...
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Je n'ai pas aimé cette oeuvre inspirée par le roman Moby Dick et la fameuse chasse à la baleine. Nous avons un capitaine qui est vraiment la caricature du parfait méchant homme. C'est trop poussif pour être crédible. Il faut croire que tous les capitaines de navire sont givrés ces derniers temps. L'équipage se laisse faire. Seul un abbé semble faire un contre-poids mais c'est faible dans l'intensité.



Je n'ai pas aimé le graphisme ainsi que le dessin que j'ai trouvé trop brouillon et imparfait. La couverture donne d'ailleurs un aperçu. La saturation des cases m'a rebuté.



Bref, je ne suis pas parvenu à entrer dans l'histoire. Le désintérêt pointe vite le bout de son nez. On oubliera et on se plongera dans d'autres séries sur le même thème plus réussies comme Esteban (Le Voyage d'Esteban) ou encore Achab.

En voilà un album original !
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Encore une histoire qui s'inspire Moby Dick et surtout du personnage d'Achab. Mais que voulez-vous, avec un personnage aussi emblématique, il y a largement de quoi inspirer une multitude d'aventures. Le graphisme est griffonné, assez brut, le contraire de la ligne claire, mais plein de volutes, de vagues qui entrainent toute la page pour nous balancer sur les flots. J'aime les histoires de pêche à la baleine avec leur côté tragique et aventureux, et celle-ci mérite le détour.

Michel Durand est un auteur singulier qui officie avec talent dans une bande dessinée que l'on peut qualifier de classique, en pliant les codes pour les conduire vers une singularité certaine. Il signe ici un magnifique album.
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On découvre que le capitaine Masquelier aurait inspiré Melville pour créer son personnage d'Achab. Petite mise en abîme, avec le personnage du roman qui a inspiré celui de la bande dessinée dans laquelle on nous raconte que c'est le personnage de la bande dessinée qui a inspiré celui du roman. Petite pirouette pour nous narre une l'aventure d'un capitaine de baleinier qui tombe dans la folie. Le dessin, brut, agressif et lyrique à la fois, accentue parfaitement le ton dramatique, tragique et parfois violent de l'histoire. Cela va parfois jusqu'à l'outrance, mais c'est une aventure qui m'a embarqué dans un océan d'émotions.

Le résultat est d’une force rare, alliant à la beauté du texte un emportement, une fougue dignes des plus grandes épopées. La séparation du récit en deux parties permet une théâtralité de bon aloi, avec un coup de tonnerre qui sert de pivot, tandis que la fin constitue un baisser de rideau qui ponctue à merveille une histoire où la violence se sera déchaînée.
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Ce volume est différent des autres car il n'y a pas vraiment d'enquête. Cliff Burton passe au second plan, le héros c'est le détective Wigelow. Héros ou plutôt victime car le policier semble perdre la boule. Heureusement que son ami Cliff veille sur lui.



Même si l'enquête est hyper légère, cet opus se suit avec plaisir. Le détective Wigelow est décidément un personnage attachant, farfelu et drôle (même s'il ne le fait pas exprès).



Les dessins sont superbes. J'ai adoré les représentations de Catman et des autres monstres. Et que dire des premières planches façon Dickens sous la neige ?! Sublime !

Ce bon vieux Wigelow en a marre du célibat ! Il faut dire qu'avec sa tête de E.T, son manque d'hygiène, son intelligence plus que moyenne et son alcoolisme, c'est difficile d'emballer. Et quand il arrive à sortir avec une femme, le mari de la donzelle trépasse ! Maudit, vous dites ?!



Cet opus est dramatiquement drôle ! Pauvre, pauvre Wigelow ! Décidément, il en bave. Et ce n'est pas Cliff Burton qui est là pour l'aider.

L'histoire démarre pépère mais il semble que nous allons doucement mais sûrement vers une véritable enquête policière. Youpi ! Le dernier tome devrait révéler tous les mystères...

Joan a encore grandi et s’est définitivement éloigné des enfants des rues de Medellin pour se plonger corps et âme dans le banditisme à plus grande échelle : la politique.



Développant des ambitions au niveau mondial, prenant la direction du cartel et candidat aux prochaines élections, Joan n’a plus rien en commun avec le petit garçon au comportement ‘excusable’ du premier tome. Devenu abjecte et glacial, il est de plus en plus torturé par son ascension foudroyante, partagé entre ses ambitions et ces origines.



Ce tome reste graphiquement novateur et excellent, même si le découpage et le scénario de ce troisième tome prêtent parfois à confusion.

Voilà une fin de cycle comme je les aime et qui vient clôturer à merveille cette excellente série! Une série qui vous amène à Medellin, Colombie, aujourd’hui !



On effectue un bond d’une quinzaine d’années dans ce quatrième tome. On retrouve un Joàn Mendez vieillissant et perdant lentement l’emprise sur le Cartel de Medellin, sur sa famille et sur son destin. Un Joàn Mendez ministre qui se fait rattraper par les ombres de son passé turbulent dans les bidonvilles de Medellin et par le message post-mortem de son tuteur Miguel Santos: « Cria cuervos y te comeran los ojos » !



On savait que l’ascension de Joàn Mendez allait s’arrêter un jour, mais on ne savait pas comment, ni quand. Cet album apporte une réponse à toutes ces questions et mérite dès lors amplement cet autocollant posé par l’éditeur et disant « fin de cycle », et auquel, en tant que lecteur, j’ajouterais encore le mot « excellente » !



Un tome qui boucle la boucle, mais qui laisse la Colombie et ses quartiers de Medellin là où cette série l’avait trouvé : dans la pauvreté, la drogue, la violence, la prostitution, les magouilles politiques et le manque d’espoir. Car si le graphisme exceptionnel de cette série est novateur, son scénario est tout ce qu’il y a de plus réaliste !



Mais, si pour la Colombie, rien n’a changé entre l’avant et l’après Joàn Mendez, les bédéphiles eux, y gagnent par contre avec cet excellent cycle.
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Cette série est basée sur les choix que chacun fait à chaque étape de sa vie et les coups du sort qu'on encaisse, bref tout ce qui fait un destin.

A partir de ce thème, Giroud a pondu une trame générale qui démarre avec un groupe d'étudiants américains : Ellen, amoureuse transie de Greg, lui même attaché à Jane. Jane et Greg vivent dans l'exaltation d'une révolution et de changements sociaux à venir, jusqu'à ce que leur couple capote lorsque Greg veut mener un hold-up « révolutionnaire ». Ellen remplace Jane dans ce projet. Le hold-up qui tourne mal. Un vigile est tué. Greg meurt... Restent Ellen et Jane, dont les vies vont être bouleversées par cet événement.

J'étais partant au vu du pitch initial, mais le contenu de ce premier tome est faiblard. Les personnages sont insuffisamment décrits au début et du coup on patauge un peu avant de les situer. L'histoire pour cet épisode est limitée. Les dessins un peu quelconques. Reste quatre pages de la 42 à la 45 qui utilisent une bonne idée : mettre en parallèle en vignettes gauche et droite les vies de Jane et de Ellen dans les premiers temps après le hold-up.

Une impression de déjà vu. Dessin parfois maladroit. Je vais peut être (peut être) essayer la suite. Je commence à me lasser de ces histoires en N tomes, le N étant rarement inférieur à 5.

Début d’une vaste série de 14 tomes, basée sur un postulat somme toute banal : comment un choix peut-il à un moment donné changer le cours des choses et de la vie ? A quoi aurait pu ressembler une vie si une autre voie avait été préférée ? Certes, ce procédé n’est pas à proprement nouveau. Il a été expérimenté à plusieurs reprises dans la littérature ou le cinéma. Cependant, il s’accompagne ici d’une dimension supplémentaire. Chaque opus est porté par un dessinateur et un scénariste différents. Du coup, il est intriguant d’observer la manière dont les créateurs s’emparent d’un même scénario et de personnages identiques, les font évoluer, avant de les abandonner à d’autres confrères. Intéressant aussi pour nous lecteur d’expérimenter la façon dont on arrive (ou pas) à suivre des personnages graphiquement différents d’un épisode à l’autre ainsi que la manière dont on aborde cette fiction : linéaire en suivant un seul et unique choix, qu’il soit moral ou radical ? Va-t-on opter pour une lecture alternée, histoire de mieux mesurer l’ambiguïté que comporte toute décision ?

Pour l’instant, les tomes lus valent plus pour l’intérêt de cette construction que pour les dessins un peu trop classique à mon goût.

Ellen, étudiante à l'université de Houston, est amoureuse de Greg, un jeune militant altermondialiste prêt à prendre les armes pour ses idées. Mais Greg est aussi le petit ami de Jane, belle étudiante proche de ses convictions, militante radicale comme lui mais qui refuse le moment venu de commetre un acte violent. Ellen y voit, elle, l'occasion de se rapprocher de Greg. Les choses ne se passeront pas comme prévu et elle sera confrontée à des choix difficiles.



Un premier volume passionnant pour une série qui n'en promet pas moins de l'être.

Après "Quintett" et "Le Décalogue", Frank Giroud orchestre une nouvelle série multi-auteurs, relatant cette fois le destin d’Ellen Baker : une ancienne criminelle ayant échappé à la justice et qui, rongée par la culpabilité, fait carrière dans l’humanitaire.



Une série ambitieuse de quatorze tomes qui accompagneront les choix cruciaux d’Ellen Baker. Le premier album et les deux choix qui se posent à la fin de celui-ci (tomes 2 et 3) sortent conjointement afin de permettre aux lecteurs de comprendre la dynamique de la série. Les albums sortiront ensuite deux par deux (retraçant chaque fois les deux choix possibles) et les diverses possibilités se rejoindront finalement lors d’une conclusion qui est prévue pour janvier 2012.



Le premier et le dernier tome seront scénarisés par Frank Giroud himself alors que les douze autres seront écrits par Philippe Bonifay, Pierre Christin, l’inévitable Éric Corbeyran, Kris, Denis Lapière, Pierre Makyo, Valérie Mangin, Matz, Frédéric Richaud, Rodolphe, Florent Germaine et Virginie Greiner. C’est Michel Durand ("Cuervos", "Durandur encule tout le monde") qui accompagne Frank Giroud sur le premier et quatorzième volet, alors que les autres tomes seront dessinés par Daphné Collignon, Yves Lécossois, Luc Brahy, Hulet, Mezzomo, Espé, Jean-Luc Serrano, Olivier Berlion, Loïc Malnati, Sébastien Goethals, Joseph Béhé, Eugenio Sicomoro et Ruben Pellejero.

Cette mise en place démarre assez lentement et laisse entrevoir une héroïne un peu trop naïve, entourée de personnages trop manichéens. Heureusement, arrivé à mi-chemin de ce premier volet, le récit s’anime un peu et le développement psychologique des protagonistes devient un peu plus intéressant. Tout comme le scénario, le dessin de Michel Durand est soigné et très conventionnel.



Bref, un premier tome gentillet et deux tomes suivants qui devraient lever le voile sur le véritable potentiel de cette saga-concept !

Ellen jeune étudiante à Houston est secrètement amoureuse de Greg, pompiste, ancien étudiant en sociologie qui a été renvoyé de la faculté après que des vidéos soient divulguées le dévoilant comme guérilleros luttant au Nicaragua pour le gouvernement Sandiniste contre les Contras. Greg a une relation avec Jane Tyler étudiante, militante acharnée pour une révolution violente. Greg rêve de traduire concrètement leur volonté de révolution par des actions contre des banques au nom d'un groupuscule : l'Armée Populaire pour une Authentique Démocratie. Jane qui a également une liaison avec un richissime fils d'industriel, Ronnie Crompton, hésite et finalement refuse de suivre Greg. Ellen, jeune femme plus discrète mais avec une réelle volonté convainc Greg de l'associer à son projet. Le hold-up est un fiasco, dans leur fuite, Greg est touché par le tir d'un vigile, et en ripostant Greg et Ellen abatte le vigile et une passante. Ellen se cache et hésite à se dénoncer. L'enquête mène rapidement la police vers Jane Tyler, connue pour son militantisme actif prônant la lutte armée et petite amie de Greg dont le corps a été retrouvé dans une zone industrielle. Elle est arrêtée mais très rapidement libérée car Ronnie se porte garant d'elle en révélant qu'elle était avec lui durant la journée du hold-up. Les vies d'Ellen et de Jane se poursuivent en parallèle. Ellen part en Angleterre, travaille pour financer et poursuivre ses études, rencontre un homme, se marie, s'investit dans une ONG WAFA : WAter for AFrica et est reconnue comme la femme de l'année. Jane a une vie de luxe, son marie lui offre un institut d'enseignement privé, elle a de multiples relations amoureuses. Jane décide de quitter Ronnie. Ce dernier se dénonce auprès de la police en avouant qu'il a fait un faux témoignage 15 ans auparavant. Jane est arrêtée et condamnée à mort. Ellen prépare un voyage au Kivu en Afrique, à la veille de partir on lui propose de signer une pétition contre la peine de mort. C'est ainsi qu'elle découvre que Jane attend son exécution. Se pose alors un dilemme à Ellen : se dénoncer et briser sa vie mais également celle de son mari, ses enfants et son association WAFA ou bien ne rien dire et vivre en ayant laissé condamné une innocente en totale opposition avec ses valeurs et ses principes qu'elle défend dans son ONG. Elle s'isole dans une île du nord de l'Angleterre pour réfléchir à son destin et les conséquences qu'aura sa décision.

Un premier album pour poser les bases de l'intrigue de cette série créée par Frank Giroud. Pour chaque prochain album, scénarisé et dessiné par un duo spécifique, en fonction des décisions que prendra Ellen l'histoire évoluera différemment. Le graphisme de l'album est très classique ainsi que la mise en page. C'est une mise en bouche...

Le scénario est intéressant : la suite de l'histoire est différente en fonction du tome suivant que l'on va choisir.

Le problème , c'est que l'on ne sait par quel bout attaquer la suite...et du coup, je pense que je ne vais pas poursuivre. Il manque la petite étincelle qui me donnerait l'envie de poursuivre la série !

Destins, une série dirigée par Frank Giroud, qui a écrit le scénario du premier épisode. Greg et Ellen organisent un hold-up mais un client et un vigile sont tués. Ellen parvient à s'enfuir. Malheureusement, Jane est accusée à sa place. Quelle décision prendra-t-elle ? le concept de cette série est original. L'intrigue est classique et traîne un peu en longueur.

J'ai apprécié la lecture mais cette bande dessinée ne m'a transmis aucune émotion. J'hésite à acheter la suite.