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Critiques de Michel Houellebecq (2572)
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Anéantir

J'ai lu la plupart des romans de Houellebecq, et constaté que les thèmes récurrents qu'il aborde sont traités avec une maîtrise croissante, et des approches diverses.

On retrouve dans anéantir une synthèse de Houellebecq, dans une société occidentale en déclin, les humains désespèrent d'accéder au bonheur, et se rabattent sur des joies fugaces, arrachées à leur triste existence.

Pourtant, le titre du roman ainsi que son début marqué par des menaces terroristes font croire au lecteur que Houellebecq va pimenter ses pages d'action, d'intrigue. D'autant plus que le 'anti-héros' (dans toute sa dimension Houellbecqienne', est un proche du pouvoir.

Malheureusement, le lecteur que je suis attend, au fil des pages, qu'il se passe réellement quelque chose, à la hauteur de ce contexte électoral et menaçant. Que nenni...L'auteur peint le tableau d'une famille bourgeoise somme toute assez banale, qui évolue tristement jusqu'à la fin du roman.

Quelques personnages hauts en couleur agrémentent le roman en piment, humanité....

Mais à la fin, on reste sur sa faim...

J'ai un très grand respect pour Houellebecq, sa culture et son regard cynique mais non dénué d'objectivité sur la société, ses travers, sont incontestables. Pourtant, si ce roman reprend les thèmes abordés précédemment, rien de nouveau ne s'en émane, et les promesses attendues ne sont pas tenues...
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Anéantir

Je n’ai pas lu de Michel Houellebecq depuis un certain temps et je me suis dit qu’anéantir est une bonne occasion pour voir comment cet auteur clivant, cet auteur qui suscite très souvent la controverse a évolué. Le moins que je puisse dire est que je ne m’attendais pas à lire ce que j’ai lu.



Je une suis pas de ceux qui vénèrent Michel Houellebecq et je me demande encore comment on peut le qualifier de génie. Mais d’un autre côté, il a le mérite de ne pas être consensuel. Stylistiquement, il parvient souvent à placer son lecteur dans une position inconfortable. On est choqué, gêné, mal à l’aise, poussé dans nos retranchements de lecteurs.



Mais anéantir, ce n’est pas du tout ça. Michel Houellebecq semble retrouver une forme de paix, avec lui et avec ses contemporains aussi. Ce gros roman, je l’ai lu plutôt rapidement car le narrateur est intéressant. À travers lui, ce sont des idées plus humanistes, moins en rupture qui se développent, des réflexions plus « normales » en somme. Est-ce vraiment un point positif ?



L’histoire nous balade dans une forme de « politique fiction » tout juste développé, dans une intrigue policière/espionnage au long cours à peu près inutile. Il reste finalement une intrigue familiale, l’histoire d’un homme à l’heure du bilan de sa vie.



Plus conciliant avec le reste du monde, Michel Houellebecq nous livre un roman peut-être plus intime et personnel. Un roman apaisé. Je suis un lecteur qui aime être choqué et j’avoue que le titre : anéantir et cet auteur promettait autre chose.



Je me demande si anéantir est en rupture avec le reste la bibliographie de Michel Houellebecq et cela me donne très envie de lire ses romans les plus polémiques, comme Sérotonine, La carte et le territoire ou autres. Des conseils peut-être ?
Lien : http://livrepoche.fr/aneanti..
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Anéantir

Petit préambule: je suis un fan absolu de Houellebecq, un fan de première heure, dès Extinction du domaine de la lutte, une sorte d'hooligan littéraire en somme.

Je le classe parmi les auteurs contemporains, fort peu nombreux au demeurant, définitivement hors concours. Pour utiliser le champs lexical du Maitre, je dirai qu'il s'agit non seulement d'un écrivain prodigieux mais aussi d'une sorte de prophète , une déité probablement, une déité païenne plus sûrement .

Tout cela était important à préciser et, même si j'en vois certains blêmir , je ne veux blesser personne.

Dernière précision: je vous rassure, je ne suis pas devenu Wiccan. Enfin pas encore, je dois y réfléchir .....

anéantir(sans majuscule) est un roman absolument génial .

Je sais, vous avez lu et entendu toutes ces critiques. Quelle bronca!!

Les plus drôles sont celles de l'Obs et de Philosophie Magasine, la plus sérieuse, celle de Télérama, il fallait s'y attendre. Mettons les Inrocks à part, eux aussi suivent le Maitre depuis le début.

Alors anéantir : 3 fils narratifs parfaitement fluides tissent un récit polymorphe où il sera question,ni plus ni moins ,......de l'avenir de l'humanité.

Pour le dire vite s' entremêlent un fil familial, un fil politique ( on est à la fin du 2e mandat de M.) et un fil d'espionnage.

Si,si vous avez bien lu, il sera question, de façon extrêmement détaillée, de sombres évènements qui vont mettre aux prises la DGSE( avec quelques personnages hilarants: un hacker, un historien etc...) et ....... une organisation terrifiante .

anéantir est un livre incroyablement riche, profond et intelligent.

Houellebecq est toujours aussi drôle, on rit beaucoup. Moins cynique que d'habitude ,il conserve une acuité quasi-médiumnique, une ultra-lucidité éblouissante, reflet de notre inconscient sociétal.

Ce qui est nouveau, mais vous le savez déjà , c'est ce néo-romantisme formidable: de fait, dans anéantir, on aime beaucoup, enfin on s'aime beaucoup, vous m'avez compris.

Là aussi ,pour le dire simplement (vous le découvrirez dans le livre), seul l'amour sauve. C'est à peu prés la seule issue : la possibilité de l'amour.

Alors évidemment ,michel flingue à tout va et rate rarement sa cible.

Mais brillantes d'érudition (philosophique, théologique, historique, politique, informatique...) ,ces saillies ne sont jamais vaines.

Ces fulgurances sur l'état de notre société sont hallucinantes de vérités tragiques et, n'ayons pas peur des mots, de révélations.

L'Auteur questionne aussi la relation au père : ça aussi,c'est nouveau et carrément émouvant.

J'ai beaucoup aimé Paul et sa quête de sens , maladroite mais cohérente.

Il y a beaucoup de beaux, très beaux personnages dans cette histoire ( Maryse,Prudence, Cécile ), des femmes surtout.

Bon, vous l'avez compris , j'ai adoré. Tout. Les rêves, les digressions, les théories , les constats implacables ( michel n'aime pas les EHPAD )...J'ai tout adoré et les 720 pages ont filé à toute allure, j'ai du faire durer un peu le plaisir.

Une large partie de l'action se déroule tout près de chez moi, dans un coin que je connais très bien, prés de Villié-Morgon et du Mont Brouilly,ça aide aussi un peu.

Alors n'écoutez pas les critiques, faites vous tranquillou votre idée....

Et dites moi ce que vous en pensez.

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Anéantir

Comme toujours chez Houellebecq c’est brillamment écrit avec ce qu’il faut de culture, de cynisme et d’humour. Il parvient à nous attacher à ce héros qui énonce pourtant souvent des sentences terribles, mysogines, racistes à la pelle. C’est un mélange de beauté et d’horreur. En cela c’est une réussite. Malheureusement il y a des facilités, ce qui est nouveau chez l’écrivain : l’intrigue autour des attentats n’est pas menée au bout. Pourquoi ? Si c’est volontaire je ne comprends pas pourquoi. Volonté de frustrer le lecteur ? Si c’est involontaire c’est scandaleux. Sur le fond rien de nouveau dans ce nouvel opus. La critique de notre société et de l’espèce humaine est déjà vue, déjà lue dans ses autres romans. Les thèmes récurrents comme le sexisme et la binarité, l’immigration et la radicalité, vont a rebrousse-poil de notre société, mais de manière paresseuse. Le talent immense de Houellebecq dans sa capacité à décrire l’âme humaine est desservi par des auto-clichés un peu navrants. Dommage.
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Anéantir

J'ai adoré Michel Houellebecq dans les années 90 (Particules élémentaires et Extension du domaine de la lutte), puis mon intérêt pour lui a décru avec chaque nouvelle sortie d'un roman., et peut être ma propre évolution.. J'ai pourtant persisté à le lire, sans doute par fidélité?



Invariablement, je me disais que MH ressassait sans cesse la même descente aux enfers des hommes d'âge moyen encroûtés dans leur médiocrité et leur vie sexuelle inexistante. (je sais... c'est un raccourci rapide!)



Avec Anéantir, j'ai été agréablement surpris car MH semble avoir écrit sous anti-dépresseurs et voit un peu de rose dans la vie. Cela ne dure jamais longtemps, mais il y a un effort. Il y a même de l'espoir dans ce livre qui porte mal son titre.



J'ai longtemps oscillé entre 3 et 4 étoiles pour la note. Au final, le plaisir de la lecture qui a été frénétique a validé la note de 4/5.



J'écris ces quelques lignes alors que je viens de terminer le roman de Mohammed Mbougar Sarr (et ma critique Babelio dans la foulée). Voilà 2 romans francophones sortis à 6 mois d'intervalle, accompagnés d'un battage médiatique impressionnant et diamétralement opposés. Tellement opposés qu'il ne sert à rien de les opposer... mais que l'écriture de MH m'a paru insipide face à celle de Sarr!
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Anéantir

C'EST UN MÉTIER



Le polar est une école de la rigueur. Quoi que l’on pense de ce genre, un bon polar ne souffre pas l’approximation.



Pour ceux qui ont décidé une expérience immersive dans une grotte, celles qui vivent ailleurs qu’en Europe occidentale, Houellebecq a sorti un livre. Étant soumis à une sorte de charte professionnelle, je me suis attelé à lire anéantir. Qui commence comme un polar, un thriller. Et puis peu à peu, Houellebecq abandonne son intrigue en route (et moi ma lecture).



Ce n’est alors plus un roman. C’est un recueil éditorial. Que pense Houellebecq de l’industrie ? Des médias ? Des femmes ? Des noirs ? De la France ? De la mort ? Du couple ? Du sexe ? De la politique ? De la mozzarella ? Toujours dans ce style fluide et inimitable.



Si comme moi, on a un peu tendance à s’en foutre de ce que peut bien penser Houellebecq, c’est un peu long, plus de 700 pages de fulgurances houellebecquiennes.



Alors bien sûr, on peut s’accorder un frisson de mal-pensance , ce politiquement incorrect odieusement bâillonné, c’est qu’on ne peut plus rien dire. Sauf sur C-News, Valeurs actuelles, Le Figaro, BFM, LCI, RMC, Sud Radio, Causeur, Atlantico... et j’en oublie mais à part là, hein ? Nulle part ! Heureusement Michel est toujours dans le Game pour ce shoot, cette convulsion de subversion.



Finalement, le plus parlant est que Houellebecq ne dévoilerait rien des manigances inaugurant son dernier opus. J’en reviens à mon postulat de départ et la rigueur de la littérature policière. Polardeux, c’est un métier et Houellebecq n’a peut-être pas le niveau.
Lien : https://micmacbibliotheque.b..
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Anéantir

Les avis dithyrambiques sur ce livre m'étonnent fortement mais s'agissant de son auteur, je n'en tiens pas compte, la panthéonisation fonctionne à plein. Le livre est intelligent, plaisant à lire, avec quelques trucs ( les rêves de Paul, franchement), le ton est juste sur l'air du temps, les courants spirituels, la technologie invasive, le suis plus circonspect sur les pentagrammes inversés, sorte de complot mondial un peu laborieux. Les modes culinaires et comportementales y sont bien documentées.

Mais, que c'est long !

J'ai attendu, en gros, qu'il se passe quelque chose d'exceptionnel. La légère dystopie ( très tendance depuis quelque temps) est habilement construite. Nous ne sommes pas perturbés, et l'auteur ne prend pas de risques inconsidérés dans l'élaboration des possibles, politiques ou sociétaux. Le ton désabusé reste de bon aloi, moins prégnant, moins de cul aussi, ce qu'il faut pour illustrer la renaissance d'une vie de couple et le couplet final, l'inévitable cancer, le pire, dont je pensais qu'il allait nous l'éviter.

La métaphore est un peu lourde, très détaillée. Vous pouvez quitter le livre vers la page 690, cela devrait suffire à votre bonheur.

C'est tout.

La dernière fois que j'ai émis un avis de lecture sur ce monsieur, je me suis fait étriller, insulter et menacer. J'ose espérer qu'il n'en sera rien cette fois-ci. Cette critique va sur mon blog personnel et est partagé sur Facebook.
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Anéantir

Sans avoir consulté les innombrables critiques, opinions et interviews relatives à ce roman, je dirais "à chaud", à peine sorti de ce volumineux pavé, que sa caractéristique essentielle me semble pouvoir être condensée dans un unique vocable, lequel n'a cessé de me hanter et de s'affermir dans mon esprit, à mesure que progressait ma lecture. Amis lecteurs, vous l'avez deviné, il s'agit de ce que recouvre le terme PLATITUDE. Les personnages de ce livre sont inconsistants, leurs dialogues n'ont aucun intérêt et le narrateur nous abreuve de détails insignifiants. Ce degré zéro de l'écriture romanesque est maintenu avec une constance vraiment stupéfiante, jusqu'aux trois-quarts du volume environ, au point que l'on se demande si on n'est pas en train de rater quelque chose, une forme d'ironie très subtile qui nous aurait échappé, un truc qu'on n'aurait pas compris, et puis non, en fait pas du tout, c'est un roman de gare qui raconte la vie d'une famille ennuyeuse comme la peste, ponctué d'amorces terroristes destinées à nous maintenir quelque peu en haleine, je suppose. Et puis vers la fin, quand le narrateur se glisse plus intimement dans la peau de son personnage principal (pour raconter sa fin, justement), on peut se dire que là, ça devient plus profond, plus juste, plus fort, mais il aura fallu se farcir au moins 500 pages de confondantes banalités pour y arriver. On est loin du Houellebecq de "La Carte et le territoire", en tout cas. Et puis cette manie de citer des marques, de cerner les gens à travers ce qu'ils boivent ou ce qu'ils ont dans leur assiette, que c'est agaçant ! La dimension politique ? Non, ce n'est pas un roman politique, c'est un roman bourgeois, travaillé par la mort et la passion d'une sexualité triste.
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Anéantir

Toujours cynique, souvent caustique, Paul Raison promène sa dépression dans les longs couloirs déshumanisés du Ministère des Finances français.

Son mariage est au point mort, et seule sa relation de confiance avec le ministre semble le raccrocher encore à un semblant d'humanité.

Alors que des attentats numériques d'une portée internationale menace l'équilibre du monde, le président réélu en 2022 ne peut se représenter après un deuxième mandat. Bruno Juge, le ministre des Finances, semble être le mieux placé pour lui succéder.

Nous sommes en 2027. Bienvenue dans le nouveau roman de Michel Houellebecq.



Peut-être son livre le plus accessible, avec un personnage plus humain que jamais. Car derrière la mise en scène du bourgeois occidental désabusé - mais lucide - se cache une profonde réflexion sur la condition humaine.

Comment vieillir, mourir et éviter de s'anéantir ?



Le monde est au bord du gouffre, mais face au vide civilisationnel se reflète aussi un néant existentiel.

Le vide fascine. Sur quelle île de compassion se réfugier pour éviter de tomber dedans ?

La famille, la foi, l'engagement, la spiritualité, et l'amour toujours. L'amour et la passion. Comment résister à l'anéantissement définitif ?



Cela aurait pu s'appeler "Affronter", ça s'appelle "Anéantir" et c'est un livre plus positif qu'il n'y paraît.

À lire pour découvrir cet auteur controversé. À lire aussi en se moquant du nom sur la couverture, car c'est sans conteste un grand roman de cette rentrée.
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Anéantir

Rédiger une critique d'un roman de Houellebecq n'est pas une tâche aisée… Aussi me contenterai-je d'un compte rendu de lecture, lecture que j'ai tenu à entreprendre sans consulter aucune critique dans la presse ou ailleurs. Je voulais conserver le plaisir de la surprise et ne pas me laisser influencer a priori dans ma façon de ressentir le texte et l'histoire.

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La longueur du roman n'est aucunement un problème, au contraire. Elle permet à l'intrigue de se développer, de prendre du corps et de procurer l'émotion requise. La langue de Houellebecq est toujours aussi précise, limpide, manifestement travaillée, sans ostentation ai-je trouvé (contrairement peut-être à certains de ses autres romans).

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Peut-on classer Anéantir dans un genre littéraire ? Pas si sûr ! Je suis passé tour à tour de l'impression de lire un ”thriller lent” (genre inédit), puis un récit de politique-fiction avant de me rendre compte qu'il s'agit avant tout d'une chronique familiale, organisée autour du personnage principal, Paul Raison, de sa compagne, de son père, de ses frères et soeurs ainsi que de la personnalité politique dont il est le conseiller, Bruno Juge, ministre des Finances et candidat putatif à une élection présidentielle.

°

Comme de coutume, Houellebecq combine adroitement tous les ingrédients de son histoire, n'hésitant pas à nous décontenancer en laissant à l'arrière-plan telles ou telles péripéties qui, pourtant, nous apparaissaient essentielles, jusqu'à ce que…

On va donc, au long de plus de 700 pages, naviguer dans un véritable océan littéraire, dont le thème principal, in fine, est bel et bien la disparition, la mort, sous toutes ses formes et dans toute sa soudaineté et sa violence.

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Comment Anéantir se place-t-il dans la bibliographie de Houellebecq ? Pour ma part, j'ai apprécié la tonalité moins “forcée” que dans ses précédents opus, plus de maturité probablement, plus de subtilité et plus de richesse. Cela n'enlève rien à ses autres romans, au contraire. Disons que l'auteur, à mon sens, s'est ici renouvelé, un bon point pour lui !

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La publication sous forme d'un livre relié, avec signet pour marquer les pages, a plu à l'amateur de livres que je suis. Enfin un “dos” qui ne s'abîmera pas, enfin une couverture rigide rétive aux pliures. Tout au plus aurais-je préféré une teinte moins franchement blanche, mais ce n'est qu'un détail. Bonne idée aussi d'avoir renoncé à la présentation de 4eme de couverture, qui a protégé mon plaisir de découverte. Quant au prix, 26 €, reconnaissons qu'il reste modéré – du moins si l'on se réfère aux autres romans qui sortent ces temps-ci.

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Je vais maintenant aller me documenter, lire d'autres critiques – sur Babelio bien sûr, mais aussi dans la presse (j'avais conservé l'édition du “Monde des Livres” qui traitait de Anéantir). Si j'ai des notes, remarques, si je me rends compte que je n'ai rien compris, alors j'ajouterai des post-sriptum à cette brève critique !

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PS 1 : après lecture du long article du Monde des livres, j'admets regretter de ne pas avoir souligné le rôle essentiel de Prudence, la compagne de Paul Raison. Et, contrairement à tant de femmes dans les romans de Houellebecq, elle va cette fois contribuer à la rédemption du couple qu'elle forme avec Paul, jusqu'au bout…

PS 2 : le prénom de Prudence aurait été choisi par ses parents en référence à la chanson des Beatles, nous explique Houellebecq, qui, plus loin, cite la chanson Yesterday – love was such an easy game to play –, attribuée à "l'autre Paul". Amateur des Beatles, je me devais d'ajouter ce commentaire...
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Anéantir

Un peu mitigée à l'issue de la lecture du dernier roman de Michel Houellebecq, dont on parle tant dans les media.



Vaste fresque politique, familiale, conjugale, sociale.. peut-être cela embrasse trop à la fois.



J'ai apprécié les personnages bien campés et "typés" socialement. Paul, le héros, (ou antihéros?) travaille au ministère de l'économie pour un certain Bruno Juge (qui ne partage pas que le prénom avec le ministre dans la réalité..), ministre présenté comme un nouveau Colbert à la capacité de travail inouïe.

Paul habite le quartier de Bercy , dont l'église, de moins en moins fréquentée, devient à ses yeux le symbole des "tribulations du christianisme en Occident".



La famille de Paul n'est pas à franchement parler très "classique". Sa mère, restauratrice d'oeuvres d'art, meurt six mois avant son départ prévu à la retraite. Le père de Paul, victime d'un AVC, doit être admis dans un établissement de rééducation dépendant d'un EHPAD.. ce qui permettra à Houellebecq de développer la problématique de la gestion de ces établissements de santé.



Paul a une soeur mariée à un notaire au chômage, et un jeune frère qui se débat dans des problèmes de couple iinsolubles. Quant à la propre épouse de Paul, Prudence, elle semble s'éloigner peu à peu de son époux, tout en se consacrant à la nouvelle "sorcellerie" tendance: le wicca... Les liens familiaux sont analysés avec une précision quasiment scientifique et l'auteur n'a pas son pareil pour décrire des relations familiales qui s'effilochent, avec des personnages qui ont du mal à se situer dans leur propre famille.



Face à cela, de nombreuses interrogations assaillent Paul: l'euthanasie, la valeur de la vieillesse, le divorce, l'enjeu des migrations, se situer par rapport aux prochaines élections, son ministre se posant comme un rempart contre le cynisme politique ambiant.



On retrouve les thèmes chers à Michel Houellebecq qui nous dresse encore une fois un tableau sans complaisance de notre société et des difficultés à la réformer.. beau roman qui pose de vraies questions mais un peu trop "foisonnant" à mon goût.
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Anéantir

je crains de paraître en dehors des rails de la critique convenue, mais je vous dis d'emblée que je sors de la lecture de ce livre en me demandant ce qu'a bien pu vouloir exprimer l'auteur. Sans doute ne suis-je pas assez compétent pour percevoir les subtilités cachées dans les trois grandes directions proposées dans ce roman, mais vous avouerez que n'en rien tirer est pour le moins déstabilisant. Les ténors d'internet et du terrorisme font 5 petits tours et puis s'en vont. Les disgressions rêvasseries me laissent totalement indifférent. La vie disséquée du héros supposé n'est, à tout y prendre, que très banale.

Grosse déception donc car, autant la lecture est très agréable, autant le contenu sonne creux. J'en sors anéanti, moi qui adorait les productions de l'auteur!
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Anéantir

Une oeuvre très riche projetant un regard anticipé sur la France de 2027, sur fond de solidarité et drames familiaux, misère affective dans le couple, élection présidentielle et attentats. La mort est sans aucun doute également un des thèmes principaux du livre.



Il s'agit là du premier Houellebecq dont je me délecte. Jamais je n'avais eu envie de me lancer dans la lecture des oeuvres de ce personnage aux allures tristes et dépressives. Et je dois dire que je ne regrette pas du tout m'être enfin lancé à la découverte de cet auteur dont on m'a offert l'ouvrage.



Je ne m'attendais évidemment pas à beaucoup de gaité. le style et l'ambiance, comme son auteur, m'a plongé dans une ambiance lente et triste, mélancolique où les personnages semblent souffrir, du moins affectivement. Les personnages, leurs vies, leurs sentiments sont décrits très en profondeur, en détail, on les ressent, on s'en imprègnent et ça j'aime beaucoup.

L'écriture m'a particulièrement plu, avec des phrases souvent à rallonge faites de digressions dont on ne sait pas à l'avance où l'auteur veut nous emmener. Mais il retombe toujours sur ses pieds, il arrive à faire atterrir l'avion comme disent les anglo-saxons, et c'est savoureux.



L'auteur nous plonge dans la France de 2027, en pleine campagne électorale, par le prisme d'une tranche de vie de Paul Raison, haut fonctionnaire, proche conseiller du ministre de l'économie et des finances. On découvre alors la vie de couple misérable du personnage principale, la relation distante qu'il entretien avec sa famille, ses quasi seules relations sociales hormis celle qui le lie avec le ministre de l'économie. Cependant, au fil du texte, les liens qui semblaient distendus semblent se renouer petit à petit.

C'est un texte qui traite de la solitude, du couple, des liens fraternels, des inégalités sociales sur le territoire français, du lien avec le père, de la relation à la mort. Il y a du sexe aussi, pas le sujet qui me passionne le plus dans la littérature, mais l'auteur, comme d'autres, semble y attacher beaucoup d'importance. le roman prend même certaines fois l'allure d'un thriller ésotérique, ce qui lui donne encore un relief supplémentaire.



Je recommande cette lecture d'une grande qualité !
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Anéantir

Michel Houellebecq, Anéantir



J’aime bien Houellebecq et l’humour qu’il pratique mais, que de mots anglais et de calques du genre : ça fait sens



Des noms de personnages :

Paul Raison

Bruno Juge

Solène Signal

Prudence



Un extrait : Il se rattrapa sur le vin, optant sans hésiter pour une des bouteilles les plus chères de la carte, un corton-charlemagne. Ce vin était marqué par « des tonalités beurrées et des arômes d’agrumes, d’ananas, de tilleul, de pomme au four, de fougère, de cannelle, de silex, de genévrier et de miel ». C’était vraiment n’importe quoi ce vin.



Le roman est très bon cependant, à partir de la visite chez le dentiste, ça se gâte un peu. L’histoire prend un tournant déconcertant et décevant.

Parfois, chez un auteur de renom, on a l’impression que la correction se fait un peu vite. Dans le cas de ce livre, il y a beaucoup de tics de langage notamment sur l’abondance de certains mots ou expressions comme :

En fait

De fait

En effet

Le verbe anticiper

Selon l’expression consacrée p.152 p.154



Étonnant : Il n’était plus vraiment dans la même réalité que ces femmes d’âges variés qui circulaient entre les étalages p.615



J’ai un peu le sentiment que Houellebecq écrit des romans pour faire passer certains messages politiques mais aussi, pour mettre en scène ses fantasmes sexuels mais, je me trompe sans doute.

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Anéantir

La publication d’un roman de Michel Houellebecq est toujours un événement littéraire ; l’écrivain est une star, il a ses idolâtres et ses détracteurs. J’aime bien sa manière d’écrire, j’ai apprécié la plupart de ses romans et c’est assez naturellement que je me suis imposé de lire anéantir dès sa parution.



Les premiers chapitres sont accrocheurs, prometteurs. Les touches d’ironie décalées caractéristiques de Houellebecq transparaissent derrière le style simple, direct, à la fois classique et libre. Je me suis laissé docilement embarquer par la fiction, début 2027 – oui, dans cinq ans ! – à Paris, dans les cercles du pouvoir.



Là, on s’inquiète d’une mystérieuse organisation terroriste qui s’attaque au commerce mondial, tout en diffusant des messages composés de signes cabalistiques, auxquels les hackers les plus affûtés n’entravent que pouic. L’on prépare aussi les élections présidentielles, qui approchent. La Constitution ne permet pas au président en exercice – qui n’est pas nommé, mais ressemble à qui vous savez – de se représenter pour un troisième mandat, une option que ne rejetterait pourtant pas l’opinion publique. On subodore que le président pourrait faire élire un homme de paille, avec l’intention de revenir cinq ans plus tard pour deux mandats supplémentaires ; un scénario à la Poutine / Medvedev.



J’en ai eu l’eau à la bouche et je me suis préparé à suivre tout cela en compagnie de l’antihéros houellebecquien de service, l’homme apathique sans qualités, central dans chaque roman de l’auteur. Il est un peu monté en grade par rapport à ses prédécesseurs. Pensez : un énarque, haut fonctionnaire ! Paul Raison est le chef de cabinet (le chef, pas le directeur !) du ministre de l’Economie et des Finances, un certain Bruno Juge, que certains lecteurs identifient à Bruno Lemaire… une assimilation qui fonctionne assez bien. Pour corser le tout, j’apprends que le père de Paul était un agent très important des services secrets français. Voilà qui laissait augurer une histoire passionnante !



Un feuilleton en-dessous de mes espérances ! Je n’ai eu à me mettre sous la dent que le quotidien tristounet du presque quinquagénaire Paul Raison et de sa grise famille. Sortir de l’ENA n’empêche pas d’être un homme comme les autres, avec ses petites misères secrètes. A l’exception des deux dernières parties (sur sept), où la glissade progressive vers le néant, inattendue et glaçante, m’a littéralement tétanisé, j’ai lu les sept cents pages d’anéantir sans enthousiasme ni déplaisir. L’écriture est tellement habile, fluide, avec ici ou là un commentaire désabusé aussi pertinent qu’hilarant, que malgré la longueur du livre, je n’ai pas eu le sentiment de m’ennuyer.



Ai-je perdu mon temps ?… Pas autant que Paul et sa femme, qui ne se sont pas touchés pendant dix ans ! Ils s’y remettent, y prennent goût, baisent comme des fous… Malheureusement, c’est un peu tard ! Mais ils ont raison, ce serait bête de mourir idiot…



Il me reste des questions sans réponses. Quel est l’intérêt des nombreux et indéchiffrables rêves de Paul ? A quoi rime l’intervention clandestine d’un commando de gentils mercenaires d’extrême droite, juste pour sortir un père âgé et handicapé d’un établissement de soins et l’installer dans sa famille ?



Je lis dans la presse qu’anéantir est l’occasion pour Houellebecq d’exprimer sa foi catholique et ses convictions politiques très conservatrices. On évoque aussi le pessimisme de l’auteur et sa vision prémonitoire de l’effondrement de notre civilisation. Rien que cela ! Il y a pourtant eu pire dans l’histoire et il y a toujours pire de nos jours sur la planète. Le talent d’un romancier est de faire vivre des personnages de fiction ; ils ont leurs idées, leurs convictions, leur sensibilité ; ce sont les leurs. En tant que lecteur de romans, ça ne m’intéresse pas de savoir si ce sont aussi celles de l’auteur.



En conclusion, je me demande quand même si une forme de magie n’est pas en train de se dissiper. En d’autres termes, serai-je aussi prompt à lire le prochain Houellebecq ?


Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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Anéantir

Paul Raison est fonctionnaire au Ministère des Finances, très proche collaborateur du ministre Bruno Juge. Ce dernier est mis en scène dans une vidéo terroriste et la DGSI s’intéresse de près à de mystérieux messages envoyés sur les réseaux. Mais Houellebecq, lui, ne s’intéresse pas tant que ça à cet aspect de l’histoire. Il va plutôt creuser dans les interactions humaines de ses personnages et proposer au lecteur un roman familial. Paul, à l’aube de ses cinquante ans, est en couple avec Prudence avec qui il ne partage plus rien. Il a une sœur, Cécile et un frère Aurélien qu’il n’a pas vu depuis des années. Mais l’AVC de son père va resserrer les liens des membres de cette famille disparate. Plus loin, Paul va être confronté à un autre mal et l’auteur va nous faire entrer dans les arcanes de la médecine et des hôpitaux à l’instar du Lambeau de Philippe Lançon. Le lecteur entraperçoit aussi les coulisses de la politique avec l’arrivée au pouvoir de Serfaty, issu de la télé poubelle et le personnage de Bruno Juge fortement inspiré de Bruno Le Maire. Mais essentiellement,, l’intrigue tourne autour de la vie du couple et de la famille, les silences et les non-dits, l’amour qui peut renaitre et l’acceptation de la fin inévitable. Un roman étonnamment sage et un auteur apaisé. Le nouveau Houellebecq ?
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Anéantir

J’avais pourtant pris la décision de ne pas lire le prochain HOUELLEBECQ après la lecture de Sérotonine mais je me suis, influençable au possible, laissé faire et obéis au dogme de la rentrée littéraire de janvier.

Mais j’avoue avoir bien apprécié ce volume, je me suis fait embarquer dans la pseudo enquête judiciaire.

Cet auteur a le chic pour dépeindre la société du moment avec les mots justes. Alors que je lis le livre le Point sort son article sur les mauvais traitements en EHPAD, voila un auteur qui sait lire son temps ! Mais je reste sur 4 étoiles car je n’ai vraiment pas, mais vraiment pas, sans être hypocondriaque, apprécié les cents dernières pages ...« Ce qu’il ne supportait pas, il s’en était rendu compte avec inquiétude, c était l’impermanence en elle-même ; c était l’idée qu’une chose, quelle qu’elle soit, se termine ; ce qu’il ne supportait pas, ce n’était rien d’autre qu’une des conditions essentielles de la vie
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Anéantir

Le plus épais des Houellebecq se lit facilement, ce n'est ni un roman haletant ni ennuyeux. L'intrigue policière a visiblement déçu des lecteurs, aussi n'y ai-je accordé aucune importance si ce n'est celle d'apprendre sur les arcanes du pouvoir. Il relate très bien la nouvelle ère des services de renseignements enchevêtrés au monde politique. Ce roman est instructif, il radiographie la France du premier quart 21ème et Houellebecq en décrit les aspects les plus sinistres : le sort des "vieux", les commandos en tous genres, les puissants toujours plus coachés pour garder leur pré carré à l'extérieur des réalités du monde, les sectes, les extrémismes, le suicide, le trafic autour de la conception, le cancer.... bref les plaies de notre monde... L'écriture est chirurgicale et soignée.

J'ai moins aimé les épisodes rêvés du personnage principal Paul Raison, qui m'ont semblés inutiles et j'avoue que dans les derniers chapitres j'avais hâte d'en finir car c'est agonisant. Je me demande encore si le personnage central repart de ce monde avec la sensation d'avoir bien vécu et d'avoir rattrapé le temps in extremis ou si au contraire il a vécu pour rien...dans le futil et le dérisoire.

J'ai aimé que l'histoire se passe au sein d'une famille, pas particulièrement unie, chacun aimerait ou aurait aimé avoir un autre rôle dans la vie de la mère, du père, etc... mais Houellebecq n'opte pas pour les regrets ou les remords, les personnages ne pleurnichent pas, ils acceptent leur lot.

Un roman inoubliable.
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Anéantir

Je pensais avoir dans les main l'événement littéraire de l'année 2022 en fait j'ai lu un flop littéraire.

Houellebecq doit connaitre du monde pour avoir des critiques aussi élogieuses.

Paul un chef de cabinet insignifiant mais super raccord avec son ministre des finances Bruno (qui ressemble à notre Lemaire ça appâte non ?)

Il y a bien quelques attentats à gérer (facile on n' en entend plus parler au bout de 300 pages

Il y a bien l'élection présidentiel de 2027 (et oui Assimov prend garde) mais on l'oublie également après 450 pages.

Ne reste que Paul et sa famille qui ont des soucis relationnels, de santé et de sexe

une intrigue donc banale qui se traine en longueur.

ça aise à fond sur la fin mais sans description vraiment bandante.



Finalement reste un lancement littéraire bien mené pour une opération financière de premier ordre.
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Anéantir

C‘est tout de même un livre qui laisse un goût amer. On ressort de la lecture ,attristé ,meurtri par tant de désespérance .“ mon coeur lassé de tout même de l‘espérance“ avait déjà dit Lamartine . «  Les Français sont tristes » nous dit ici l’auteur.

Houellebecq est un romantique de notre époque qui excelle à décrire le vide existentiel de l’Homme contemporain surtout dans les milieux privilégiés qui devraient au contraire irradier de bonheur car apparemment » ils ont tout »

Il y a dans « ce pavé » beaucoup de thèmes plus ou moins approfondis. On perd très vite de vue le monde des services secrets enquêtant sur des attentats. Bruno , ministre des Finances est sympathique, extrêmement intelligent mais très seul On aurait envie que l’auteur s’attarde davantage sur la vie au sein de l’univers tentaculaire de Bercy.

Le fil conducteur c’est Paul Raison haut fonctionnaire , conseiller de Bruno , personnage falot, sans épaisseur mais émouvant qui va bientôt nous entraîner en province dans sa famille en pleine décomposition . Houellebecq va s’intéresser en profondeur au thème du traitement de la vieillesse avec le sujet délicat des Ehpad,

Et chez Houellebecq toujours et encore on retrouve le mal-être, la misère affective et sexuelle ,l’extrême difficulté à exprimer des sentiments, des effusions.La relation de Paul avec Prudence est une lente reconquête car ils sont trop habitués depuis tant d’années à la souffrance de la solitude.

Puis c’est le monde des hôpitaux et des médecins dévoués, compétents mais qui , malgré leur talent,ne peuvent que retarder l’heure fatidique. Houellebecq est d’ailleurs très respectueux à l’égard du monde médical. La description en détail du traitement du cancer m’a paru toutefois un peu pesante.

Comme dans Sérotonine ou dans Soumission l’auteur laisse entendre indirectement que l’homme ne peut vivre sans spiritualité surtout au seuil de la mort .

La seule issue c’est l’amour, le vrai qui finira par triompher …
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