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Citations de Michel Moutot (82)


Bienvenue à San Francisco, jeune homme, le paradis de la liberté. Ici, la règle c'est chacun pour soi.
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-Des séquoias? Ce sont ces grands arbres?
-Ce sont plus que des arbres. Ce sont des dieux, des divinités figées sur les montagnes de la région depuis des millénaires. Pour les Miwoks, ces forêts sont des sanctuaires. Il suffit d'y pénétrer pour comprendre.
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Ils vont me faire un scanner, prélever un morceau de poumon avec un petit tuyau, mais le doc a dit: je ne veux pas vous donner de faux espoirs. C'est cuit Cat. Je vais mourir. Ce fumier de Ben Laden va faire une victime de plus.
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Michel Moutot
Pendant la remontée le long de la paroi, ils voient la brume se lever sur le port, dévoiler la statue de la Liberté sur son île, les grues des quais de Brooklyn et du port de Bayonne au loin; le trafic intense des ferries, remorqueurs et cargos sur l'Hudson et l'East River. Devant le quai 66, le bateau-incendie des pompiers, rouge et blanc comme un gros jouet, teste ses pompes et lâche quatre jets d'eau dans les airs. Un paquebot noir et rouge à quatre cheminées arrive du large...
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Ils sont tous, comme nous, abasourdis, traumatisés, dépassés par l'ampleur du drame, effrayés par l'immensité de la tâche. Un dessin d'enfant, avec une statue de la Liberté stylisée et un grand God bless America a été punaisé près de la caisse. Un autre représente les silhouettes des deux tours prises dans un grand coeur.Une boîte posée près de l'entrée collecte les dons, déjà à moitié pleine de billets.
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- Pourquoi n’a-t-on pas retrouvé davantage de blessés ?
- Les étages se sont aplatis les uns sur les autres. Avec la pression, la chaleur des incendies, les corps se sont vaporisés. Ils étaient dans les gros nuages que vous avez vus à la télé. Il a fallu des mois pour le comprendre.
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Un pickup s’arrête, je saute à l’arrière. Sur Canal Street, dernier barrage, nous n’irons pas plus loin à pied. A partir d’ici, la chaussée, les trottoirs, les voitures, les arbustes, les lampadaires, les panneaux, les poubelles, tout disparaît sous dix centimètres de cendre grises, fines comme du talc. Un paysage d’hiver nucléaire, un film de science-fiction. Un Pompéi moderne. Comme les jours de neige sur New-York, la rumeur de la ville a disparu. Le silence est si profond qu’il bourdonne dans mes oreilles. Je n’entends pas le bruit de mes pas ; le mélange de poussières, de cendres, de feuilles de papier et de béton pulvérisé étouffe tout.
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Une citation :

« Pour nous, les monteurs d’acier indiens, ces gratte-ciel seront nos pyramides d’Egypte, notre Empire State Building, nos chefs-d’œuvre. Nos père nos grands-pères, et leurs ancêtres avant eux, ont bâti les ponts, les villes, les monuments de l’homme blanc. Les passerelles, les montagnes de fer, les cités de l’Amérique. Avant l’invasion de nos terres, nous étions des charpentiers, des bâtisseurs de longues maisons. Quand les ancêtres ont compris qu’ils ne pourraient pas vaincre les envahisseurs venus de l’Est, ils ont gagné par leur travail, leur sueur, leur courage et leur sang leur lace dans ce nouveau monde. Nous en sommes fiers. »
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Devant le tracé de la route One entre Monterey et San Luis Obispo sur un plan de trois mètres de long déplié sur une table de travail, l'entrepreneur décrit avec exaltation "l'oeuvre pionnière" que son entreprise a l'honneur de mener à bien, "le point final à l'histoire de la conquête de l'Ouest", "un balcon sur l'océan unique au monde", "la plus belle route d'Amérique" que des automobilistes viendront parcourir de tout le pays, et au-delà. Les paysages sont extraordinaires, c'est un privilège de faire partie des hommes qui vont les révéler au monde. Il ne dissimule pas les difficultés de la tâche, au premier rang desquelles les risques d'éboulement et les glissements de terrain.
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"Un royaume à l'écart du monde,une nature généreuse, d'une beauté spectaculaire, une mine d'or secrète, deux épouses pour suivre la Voie de Dieu, trois enfants et un quatrième à venir, pas un voisin à la ronde, c'est tout ce que j'étais venu chercher en Californie", se dit Moses, qui se félicite d'avoir rompu avec l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, ses taxes, ses règles, ses hypocrisies et ses injonctions.
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Ce soir-là, j'ai compris ce qu'était le vertige et comment le surmonter. Un an après, en entrant en apprentissage, j'achetais ma première flasque. Deux gorgées, pas davantage, juste avant de monter. En hauteur, quatre mètres ou quarante, c'est pareil.
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Et sur celui-ci, comme sur tous les géants de la ville, nous sommes là.Indiens mohawks : Canadiens ou Américains, descendus de nos réserves près de Montréal ou sur la frontière avec les Etats-Unis. New York est monté à l'assaut du ciel grâce à la sueur et au sang de nos pères.Pas un chantier en hauteur, pas un pont métallique ou un grand building sans que ne résonnent, là-haut, ordres, consignes ou jurons dans notre langue. Pour leur bravoure, leur expérience, leur fiabilité, les charpentiers du fer mohawks sont réputés dans toute l'Amérique du Nord et au-delà.
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"C'est la deuxième pelle à vapeur qu'on perd, en plus des trois camions et de je ne sais plus combien d'ânes, Ça commence à faire beaucoup. Et avec le morceau de montagne qui vient de descendre, on n'est pas près de passer ce cap. Même le sentier a disparu. il va falloir bâtir des structures de soutènement. Allez me chercher le géomètre, il faut qu'on refasse les calculs.(P. 159)
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John, pourquoi as-tu dit que tu étais ouvrier ? Tu n'es pas ouvrier, tu es ironworker, monteur d'acier. Et tu es un héros du 11 septembre.
Mary, les ironworkers sont des ouvriers. Mon père, mon grand-père étaient des ouvriers. Moi aussi. Tu as un problème avec ça ?
Pas du tout ! Je suis très fière de ce que tu as fait à Ground Zero. Tu aurais pu le leur dire...
Non. Et s'il te plait, arrête avec ce truc de héros.
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J'ai toujours l'espoir, il faut garder l'espoir, mais personne n'est sorti de là depuis mercredi. Je veux retrouver mon fils, mort ou vivant. Entier ou en morceaux, je le trouverai. Je ne peux pas rentrer sans lui. Je n'ai plus de larmes, j'ai mal partout, au dos, aux bras, je ne peux plus fermer les mains, rien avaler. Je creuse, je creuse toute la journée comme un taré parce que je veux retrouver mon fils.
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La spudwrech de ton grand-père...cette clé à mâchoire a construit l'Empire State Building. C'était celle de son père. Une fois, il s' y est agrippé d'une main, au-dessus du vide, pendant près d'une minute avant qu'on lui vienne en aide.
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Je parle une demi-heure ; raconte le feu, la chaleur, la fumée, les odeurs, le danger, la flamme bleue qui mord l'acier, le masque dans lequel tu étouffes mais qu'il faut garder pour ne pas s'intoxiquer, les semelles qui fondent, les mains brûlées à travers les gants, les lames d'acier qui déchirent les vêtements et parfois la peau, les pinces géantes des pelles mécaniques, le grondement des bulldozers, la poutre découpée qui se cabre, la sirène des alertes quand il faut tout lâcher et détaler pour revenir au même endroit une demi-heure après, la peur quand tout s'effondre autour de soi, la camaraderie qui te fait serrer dans les bras des inconnus, les aboiements des chiens, l'horreur des corps morcelés que nous voyons avant les pompiers parce que nous sommes devant eux pour ouvrir la voie, les images qu'on ne peut chasser quand, le soir à l'hôtel, on essaie de dormir, les larmes qui creusent des sillons sur les visages mangés de poussière, les mains si douloureuses qu'on ne peut les fermer, le dos en feu, la toux qui te prend et ne te lâche plus, la bouteille d'eau comme une délivrance ; la fatigue, la colère, la frustration de ne trouver aucun survivant. L'espoir qu'il en reste. Ils doivent être là, dessous, pas loin, prisonniers des entrailles du monstre.
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Respecter sa peur, dialoguer avec elle, peu à peu l'amadouer, apprendre à la connaître pour l'apprivoiser. Serrer les fesses, faire comme s'il était normal de poser un pied devant l'autre sur trente centimètres de métal à trente mètres au dessus du vide. Tous n'y parviennent pas, loin de là, mais ceux qui le peuvent semblent avoir un don unique
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« Rien de trop beau pour mon Willy. Diplômé, mon fils. Et avec avec les honneurs. En route pour l’université, des études d’ingénieur. Mon dieu, si sa mère pouvait le voir, si Helen était encore parmi nous… Comme elle serait fière de son petit orphelin… Ce garçonnet au regard de chiot inquiet que nous avons découvert dans le bureau du directeur de St Cloud’s, que nous avons adopté, nourri, protégé, aimé, à nous en faire exploser le cœur. Pourquoi n’est-elle pas à mes côtés pour le voir, grand adolescent musclé, presque un jeune homme, sourire de miel, jambes d’athlète et bras de statues grecque ? Quelle injustice ! »
Will n’évoque pas souvent son souvenir. Son père s’en étonnait un peu, au début. Mais quatre ans ont passé, c’est ainsi qu’il calme sa peine. Il apprend à vivre sans elle, de tourne vers l’avenir, et c’est bien. Tous deux regardent parfois, au moment du dîner, la photo encadrée sur le mur de la cuisine, où ils sont tous les trois sur la plage, en tenue de bains. Son père pose la main sur son épaule. Il sourit, ne trouve pas les mots. Lui non plus. Elle est là, entre. Pas besoin de parler.
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Arrivé au sommet d’un petit mont, il embrasse du regard une côte découpée, des rocher sombre où s’accrochent des cyprès torturés par les vents du large, des successions d’îlots et de récifs sur lesquels se brisent, dans des gerbes d’écume, les vagues du Pacifique. Les rayons du soleil, à travers les milliards de particules dorées, nimbe le paysage d’une lumière irréelle. Plus loin, ils devine des alignements de falaises, succession de montagnes couvertes de forêts de pins et de séquoias. Par endroits, là où s’engouffre la furie des tempêtes océane, des prairies sont piquetées d’arbustes nains, comme plaqués au sol par la main d’un géant.
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