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Critiques de Michel Moutot (187)
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Route One

Un livre qui a du peps. Michel Moutot est un conteur extraordinaire. On est pris dans la lecture sans parti pris. D'un côté les mormons qui veulent vivre leurs vies, leurs croyances, leurs rites . Ils vont vivre au bout du bout du monde. De l'autre les constructeurs de routes et l'ingénieur responsable du projet. Des mondes que tout opposent et qui doivent se rencontrer.

J'ai adoré le style, l'histoire.
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Route One

Le dernier roman de Michel Moutot est une immersion dans les Etats-Unis de la fin du XIXème siècle, époque des pionniers aux années 1930, prémices de la société moderne.



Rêve américain, crise de 1929, mafia … et l’incroyable chantier qui a mené à la construction de cette route qui relie le sud de la Californie, voilà le nouveau terrain de jeu de Michel Moutot.



Le roman alterne entre le destin de la famille Rock dont le grand père mormon polygame a construit un ranch à Big Sur, terre vierge du bout du monde afin de vivre sa polygamie caché de tous et à prospérer en faisant du commerce et celui de Wilbur Tremblay, jeune orphelin devenu ingénieur de génie civil. Construit sur l’alternance passé présent, familles Rock et Tremblay, le début du roman est comme un puzzle (un peu déstabilisant) mais la trame se resserre et très vite il est impossible de lâcher cette histoire passionnante.



L’histoire d’une route qui se faufile à flanc de falaise au bord de l’océan Pacifique, vue et revue sans jamais imaginer les prouesses technologiques et les sacrifices humains nécessaires à sa réalisation. Un chantier qui comme tant d’autres entraîne des luttes, des pressions, focalise l’attention attire les convoitises et favorise les trafics.



Un roman d’aventure très documenté, une épopée au souffle épique avec un soupçon de romance, voilà un livre qui se partage et qui devrait plaire au plus grand nombre ! Un style fluide, un rythme qui ne ralentit jamais, ce livre m’a fait penser aux raisins de la colère de John Steinbeck.



Bravo un nouvelle fois à Michel Moutot dont j’ai adoré le précédent roman América sur le destins des émigrants partis à la conquête du nouveau monde à l’aube du XXème siècle … vivement son prochain roman !

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Route One

Un roman d'aventures avec un grand A.



Il m'embarque à chaque fois dans de formidables aventures humaines.

Ce Route one ne déroge pas à la règle.

Ici c'est la construction d'une route qui est le fil rouge de l'histoire.

Cette route qui longe la côte ouest des États-Unis de la Californie au Canada.

Wilbur, petit orphelin bientôt adopté, va connaître un fabuleux destin.

Devenu ingénieur, c'est à lui que reviendra la tâche de mener à bien ce projet un peu fou et dangereux, d'autant qu'il faut traverser la propriété d'un richissime Mormon, qui est prêt à tout pour empêcher les travaux gigantesques de se poursuivre.

De l'installation des premiers membres de la famille Rock à Big Sur, jusqu'à l'arrivée des ouvriers travaillant sur cet énorme chantier, Michel Moutot, dans un récit sans temps morts, entraîne le lecteur sur près d'un siècle.

Alternant les chapitres, entre flashbacks et présent (comprenez, présent de l'époque).

Une histoire d'hommes.

De ces hommes qui ont construit l'Amérique.

De ces hommes qui se sont construit avec l'Amérique.

Route one, c'est l'Amérique des colons, des chercheurs d'or, mais c'est aussi celle de la grande dépression après le krach boursier de 1929, qui a entraîné de nombreux drames, des faillites, du chômage, de la pauvreté.

Moutot est un conteur sans pareil.

On vit littéralement dans la peau de ses personnages.

On ressent les vibrations des marteaux piqueurs, on inhale la poussière, on tousse, on transpire.

Il y a les bruits, des nouvelles machines qui simplifient le travail, des explosions qui transforment le terrain, de l'orage qui gronde.

Il y a cette communauté mormone qui intrigue, par ses moeurs et par sa fortune, d'où vient-Elle ?

Il y a la terre, l'eau et il y a le métal jaune que l'on voit briller dans la roche.

L'auteur sait retranscrire tout ça et les émotions qui vont avec.

Si vous voulez vous lancer sur cette fameuse Route one, avant d'envisager l'emprunter sur une grosse cylindrée, c'est à dos de mulet que vous devrez commencer votre périple.

N'hésitez pas, le voyage en vaut la chandelle...
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Ciel d'acier

Très beau roman, lu après Séquoias, du même auteur. On retrouve une histoire fluide, se déroulant sur plusieurs générations. Et surtout une base historique extrêmement bien documentée, sur les "ironworkers" et la construction et le démantèlement des twin towers. Un plaisir à lire, tout en s'instruisant.
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Séquoias

Au milieu du XIXème siècle, la famille Fleming chasse la baleine, à la recherche du célèbre ambre gris qui assurera leur fortune. La mort de leur père et un incendie ravageur les oblige à reprendre la mer pour rétablir leur capital. Ils décident alors de répondre à l'appel des sirènes de la ruée vers l'or et de partir pour la lointaine Californie à bord du Freedom, le baleinier qu'ils ont hérité de leur père. Au terme d'un voyage mouvementé, ils découvrent une cité en pleine expansion, San Francisco se fonde sous leurs yeux et Mercator, le frère aîné comprend rapidement qu'il a un rôle à jouer dans l'établissement de cette nouvelle cité. Michael, le frère cadet, choisit quant à lui d'explorer les filons à la recherche de l'or.



Roman foisonnant, Séquoias s'envole vers diverses directions : à la fois roman maritime, roman historique sur la ruée vers l'or, la cohabitation houleuse avec les indiens et la naissance d'une ville, roman écologique qui met en avant le pillage irraisonné des ressources naturelles du pays, roman d'aventures avec ses rebondissements étonnants, roman d'amour (volet qui n'est pas le plus réussi du roman), roman moderne et contemporain avec des chapitres plus ancrés dans notre époque, roman sur la filiation, en résumé un roman complet qui souffre de quelques longueurs inévitables à son abondance, mais est finalement diablement efficace !
Lien : http://www.lecturissime.com/..
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Séquoias

Séquoias ! D'embruns, de vagues, d'aventures houleuses, les courants enferment les hommes alloués d'écumes et de courage. L'incipit « Allez me chercher le petit Fleming on va voir ce qu'il a dans le ventre. » pousse d'emblée le lecteur dans le dos. Ce dernier vient de franchir le cap d'une époque en l'occurrence celle du XIX e siècle qui est matière à forger un roman digne des plus grandes épopées maritimes. 492 pages qui vont faire du lecteur un marin des plus visionnaires. L'auteur Michel Moutot est habile. Il sait captiver le lecteur qui regarde l'horizon en cherchant des yeux la baleine mythique digne des plus belles pêches en devenir. Trois frères, trois tempéraments différents et bien sûr un fort, un faible et un juste. Qui est qui ? Mercator l'aîné est donc le fort, Mickael le juste et Nicholas le faible, l'enfant en demeure qui paiera le prix fort jusqu'à la déchirure de cette fratrie. Mercator Fleming est un chasseur de baleines qui au fur et à mesure de son apprentissage de la vie va devenir un héros à ses propres yeux. le lecteur n'approuve pas forcément cette forte tête, qui pourtant, prévisible, écarte les pans de ce siècle pour voir au travers tous les trésors à convoiter. Jusqu'à quel point peut-on ainsi faire abnégation de sa propre vie ? Mercator dans ce roman est l'inspiration d'une nouvelle Ere. A lui seul il représente ce siècle qui, par les colonisations, cette soif de l'or, ces chasses frénétiques pour anéantir le plus de baleines possibles à des fins mercantiles, ces tribus indiennes massacrées, ouvrent les voiles d'un nouveau monde en devenir. Mais la trame de l'histoire n'est pas ici. Elle se trouve dans le chant des baleines, le murmure des séquoias géants, dans cette ville naissante dont le port va s'enrichir et ce pour toujours. L'essence de « Séquoias » est une majesté d'écriture. le lecteur est l'ombre de Mercator. Plus rien d'autre ne compte que de vivre dans ses pas. Et c'est un pari réussi. Ce roman est l'emblème de ce monde en devenir, où les hommes ont, sans états d'âme aucun abattu des séquoias immortels. Où la nouveauté venait des richesses d'un monde encore inexploré, où les Dieux vénérés se lovaient en des totems de séquoias. La fortune n'est jamais la même pour personne. Ce roman est frénétique et fascinant. Cette histoire est une page de notre Histoire. le bruissement des séquoias n'est- il pas notre conscience ? C'est pour cela que ce roman est majeur. Michel Moutot est un auteur perfectionniste, un connaisseur de ce monde où la symbolique de la mer, des baleines et des séquoias peut construire une belle histoire, celle d'une humanité dans une aube nouvelle. C'est un très grand et très beau livre. Il laisse après le point final de la brume dans les yeux du lecteur. Publié par les Editions Seuil, en lice pour le Prix Relay des Voyageurs Lecteurs 2018, il a toute sa place et c'est tant mieux !!
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Ciel d'acier

En montant en haut du Rockefeller building, nous passons devant la photo mondialement connue de ces ouvriers déjeunant sur une poutre métallique. J’ai eu à la fois un sentiment de peur et d’envie mais surtout du respect pour ces hommes défiant l’altitude pour construire ces bâtiments gigantesques.



Le roman de Michel Moutot grâce à un travail important de recherches historiques et architecturales m’a permis d’en savoir un peu plus sur les ironworker.

J’ai aimé ressentir la fierté des indiens Mohawks qui génération après génération construisent ces ponts et buildings en faisant partie des hommes qui bâtissent l’Amérique.

J’ai été impressionné par l’empressement qu’ils ont déployé pour se porter volontaire et tenter, en découpant des tonnes de poutres, de sauver quelques vies après le 11 septembre.



Michel Moutot a écrit un docu-roman historique plaisant à lire mettant en valeur ces ouvriers de l’acier fier de leur métier et de leur place dans la société.
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Aventurier des glaces

Responsable de plus d’une centaine d’expéditions et spécialiste reconnu du monde des glaces, Nicolas Dubreuil anime régulièrement des conférences dans toute la France. Michel Moutot, son co-auteur, est reporter de guerre à l’AFP depuis 1985. Actuellement en charge du terrorisme, il fut lauréat du prix Albert Londres 1999 pour son récit de la tragédie du Kosovo.

Un commentaire trouvé sur net, par Sylvain Bodin

J’ai découvert son portrait par hasard dans Paris Match. Quel personnage ! Et le livre est à la hauteur. Le parfait livre d’aventures. Le premier chapitre est juste incroyable : Nicolas Dubreuil part avec un baroudeur qui se révèle du genre dangereux et qui va l’abandonner : il se retrouve à 18 ans tout seul à remonter les cotes de l’Alaska ! Le chapitre 3 quand il manque de perdre la vie après être tombé dans l’eau au Groenland est hallucinant. Les médecins veulent au minimum l’amputer d’une main, et non, miracle, il échappera à toute opération. Un phénomène ce gars.

J’ai bien aimé aussi sa modestie, il cherche toujours à mettre en avant les peuples qu’il rencontre, notamment les fameux chasseurs de Narval. Il nous fait partager sa vie d’aventurier mais sans l’idéaliser : comme il le dit dans le dernier chapitre, l’aventure c’est beaucoup de contraintes, notamment pour la vie de couple.

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Séquoias

Au milieu du 19ème siècle, Mercator, Nicholas et Michael Fleming ont hérité d’un baleiner à la mort de leur père, le Freedom. Ils appartiennent à une famille de chasseurs de baleines de l’île de Nantucket. Un violent incendie du port de l’île les met dans une situation difficile. Ne pouvant rembourser des dettes, Mercator convainc ses frères de former un équipage et de partir chercher de l’or en Californie. Le voyage dure six mois, par le cap Horn, New-York, Valparaiso. Hélas, ils découvrent qu’ils ne sont pas les seuls à rêver de faire fortune avec l’or des rivières ! Mercator comprend vite qu’il peut faire fortune avec le commerce du bois, surtout des grands séquoias.



Michel Moutot nous offre un roman de mer et d’aventures qui commence par une chasse à la baleine et se poursuit par la carrière d’un capitaine qui sent comment tourne le vent et trouve la fortune dans le commerce du bois.

Les rebondissements sont nombreux, avec des risques de faillites ou e naufrage, des tempêtes, des brigands, des conflits entre frères, des pirates, des indiens Miwocks, de fortes relations d’amitié, une grande histoire d’amour, un port boueux en construction, la grandeur des forêts de séquoias. Sans oublier Mercator Flemming, ce petit capitaine qui va devenir un héros riche et puissant.



Le roman est captivant, Michel Moutot sait y faire pour entraîner le lecteur dans les pas d’un Mercator visionnaire, pour adopter sa démarche d’homme participant à la construction d’un nouveau monde, pour nous faire vivre chaque scène comme si on y était. C’est un grand et beau livre, bien écrit, respectant l’histoire.



Un siècle et demi plus tard, le lecteur sait ce qu’ont produit la soif de l’or, les chasses mercantiles à la baleine, les forêts exploitées jusqu’à leur destruction, les rivières polluées, les tribus indiennes asservies ou massacrées. Le monde nouveau de Mercator avait son revers qu’il ne connaissait pas.

Que ceci n’empêche aucun lecteur de se plonger dans ce grand et beau roman d’aventures !



Prix Relay des voyageurs Lecteurs 2018
Lien : https://lecturesdereves.word..
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Séquoias

Des baleines de Nantucket aux mines d'or de San Francisco, Michel Moutot nous transporte dans une Amérique en construction. La voyage est au coeur du roman que ce soit en bateau à travers le passage du détroit de Magellan ou à cheval dans les montagnes et forêts de séquoias. L'aventure rebondit à chaque coup de hache pour obtenir des destins antagonistes et touchants.

Lecture très appréciable pas forcément rapide car il faut profiter des paysages et se vivre l'expérience avec les personnages.
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Ciel d'acier

La ville du point de vue de ceux qui la construisent, au sens le plus concret du terme.

En une narration sur trois plans qui se recoupent et se prolongent, Michel Moutot nous emmène d’une réserve québécoise de la fin du XIXème au New York du début des années 70 ou 2000.



New York, septembre 2001. Dans le chaos des tours jumelles effondrées. Les émanations toxiques de poussière, de fumées, d’amiante et de peintures de plomb, du gaz fréon des climatisations géantes, du kérosène des avions, baignent l’inimaginable volume de gravats.



Ils ont accouru là par dizaines, dès qu’ils ont eu vent de la catastrophe, munis de leurs outils et leurs chalumeaux puisque c’est à eux de mettre en terre les Twin towers. Car si depuis plus d’un siècle les ironworkers édifient ponts et gratte-ciel, construisant l’Amérique, ce sont eux aussi qui les démontent, les découpent. Beaucoup sont des indiens mohawks, canadiens ou américains descendus de leurs réserves près de Montréal ou sur la frontière avec les Etats-Unis. New York est monté à l’assaut du ciel grâce à la sueur et au sang de leurs pères. Celui de John LaLiberté y a même laissé la vie, et certains de ses oncles, comme des dizaines d’autres mohawks, ont passé des années sur le plus grand et le plus beau chantier des années 70. C’est pourquoi il considère, comme nombre de ses pairs, que le World Trade Center est un peu à lui.



Immergés dans ce cauchemar, ce mikado géant dont les baguettes sont des poutres de plusieurs John et ses camarades passent des heures chaque jour, à découper l’acier, à dégager des passages pour les pompiers, sans savoir -et c’est frustrant- si ces derniers y trouveront d’abord des survivants, puis des cadavres. Ils sont exténués, déshydratés, asphyxiés mais rechignent à s’arrêter ; beaucoup n’adoptent pas des règles élémentaires de sécurité (comme le port d’un masque) qui compliquent leur compliquent la tâche. C’est une aventure épuisante, effrayante, dangereuse, mais qui les fait aussi se sentir indispensables, investis d’une mission patriotique, sacrée, presque divine. Et en effet, sans ces héros anonymes, les pompiers n’auraient pu secourir.



Un bond d’un siècle en arrière et de quelques 600 kilomètres vers le nord nous amène à Kahnawake, Canada, 1886, à la rencontre des ancêtres de John. La réputation de bâtisseur des mohawks est alors déjà établie : d’aussi loin qu’on s’en souvienne, ces membres d’une des Six Nations iroquoises ont aimé construire, charpenter le bois, mais pas seulement : depuis le début de la colonisation et du commerce des fourrures, ils sont reconnus pour être des pagayeurs et des guides à l’habileté sans égale dans le Nouveau Monde. Ce sont ainsi les seuls à savoir dompter les remous de la rivière Lachine que doivent affronter sur les gigantesques radeaux que constituent les billes de bois assemblées à des milliers de kilomètres en amont sur les rives du lac Ontario et que l’on descend par voie navigable jusqu’à Montréal. Angus Rochelle, 46 ans, est l’un de ces "rois des rapides", et son fils Manish est bien parti pour lui succéder. En attendant, il est embauché à la construction du nouveau pont qui, sur le Saint-Laurent, nécessite -contre dédommagement à la tribu- d’empiéter sur les terres de la Réserve.



Retour à New York, cette fois en 1968 avec, comme un pendant au récit sur John, celui de la construction du WTC où officie son père Jack LaLiberté, dit Tool. Son grand-père a en son temps participé à la construction de l’empire State Building, et il était hors de question que ce nouveau grand projet new-yorkais se fasse sans lui. Sa famille, qui ne pourrait pas vivre en ville, reste à Kahnawake pendant qu’il travaille sur Manhattan, ne rentrant qu’une semaine sur deux. Les terres iroquoises chevauchant la frontière entre le Canada et les Etats-Unis, un traité prévoit que les membres de cette nation le droit de passer d’un pays à l’autre à leur guise, et de travailler où ils veulent. Ils ont gagné leur place dans ce Nouveau monde par leur travail, leur sueur et leur courage, puisqu’il était impossible de vaincre l’envahisseur. Sur le chantier, il côtoie les Newfies, descendants des colons irlandais de Terre-Neuve, haut du panier des ironworkers de New York depuis quatre générations, les Jersey Boys de l’état voisin et leur look de mauvais garçons, les costauds de Nouvelle-Angleterre, et quelques autres venus du sud. Tous sont heureux de travailler au grand air, au-dessus de la foule, fiers de bâtir et d’être bien payés.



Le thème du roman de Michel Moutot est passionnant, et la narration en alternance sur trois époques le rythme agréablement. J’ignorais tout de ces Mohawks dont la légende veut qu’ils n’aient pas le vertige (un mythe en réalité, qu’ils se plaisent à entretenir, même si certains doivent parfois le faire à l’aide de lampées d’alcool avant d’affronter les hauteurs). L’empreinte journalistique de Michel Moutot se révèle par son sens des anecdotes aussi étonnantes qu’instructives, qui parsèment son intrigue. J’ai entre autres retenu le triste sort des oiseaux migrateurs se fracassant sur le World Trade Center en construction, car il n'est pas éclairé la nuit, dont on ramasse et jette les cadavres dans des sacs poubelle avant l'ouverture du chantier, ou l’épique sauvetage des 860 tonnes d’or constituant la réserve de change de la banque Nova Scotia de Toronto, enfouis sous les décombres du WTC.



Le revers de la médaille, c’est que son texte manque parfois de la force émotionnelle que l’on attend d’une fiction, le ton s’apparentant davantage à celui d’un documentaire qu’à celui d’un roman.



A lire tout de même, pour la dimension instructive.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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L'aventure : Le choix d'une vie

Ce recueil est plutôt réussi. Les différents auteurs et textes sont variés et ont un ton et une écriture singuliers, comme leurs destinations, leurs destins et leur inclinations.

J'ai trouvé drôle le texte romain d'Alexandra Lapierre, touchant celui d'Alain Mabanckou, celui de Michel Boutot est royal, fort, Tesson est Tesson, Queffélec donne toujours l'impression d'en faire trop et a une certaine prétention que je n'aime pas beaucoup, Patrick Franceschi décrit brillamment la noblesse des peuples de ce désert du désert, malheureusement j'ai trouvé plus faible les textes introductif et conclusif. J'aurais préféré un ordre différent dans ces textes riches.
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Séquoias

Une quatrième de couverture alléchante pour les vacances, abandonné. Je n’aime pas l’écriture, trop masculin, trop violent.
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Séquoias

Un beau roman d'aventure qui fait du bien, nous entraîne loin, dans un monde étonnant où l'homme est fort, courageux et parfois victorieux. Après les Indiens de Ciel d'acier, Michel Moutot s'attaque aux chasseurs de baleines et nous parle de ruée vers l'or et de conquêtes. Un très bon moment de lecture et une promenade fascinante de l'île de Nantucket jusqu'en Alaska.

De quoi se remplir la tête d'images magnifiques !
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Ciel d'acier

Formidable roman documentaire sur les "ironworkers" (travailleur du fer) dont une importante partie sont des indiens Mohawks du Canada .

Le livre est passionnant, on apprend des choses sur le world trade center, mais aussi sur la culture indienne.

Point négatif: trop long , dommage, car la fin en deviens laborieuse.



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L'aventure : Le choix d'une vie

A l'initiative de Patrice Franceschi, 9 écrivains (dont lui-même) nous offrent de courts récits illustrant l'Aventure sous toutes ses formes.



Gérard Chaliand (poète, voyageur et enseignant) au Viêt Nam en 1967

Patrice Franceschi (écrivain voyageur) se joint à une caravane de 200 chameaux et traverse le Sahara oriental. Une vie de nomade, loin des contingences matérielles.

Alexandra Lapierre (romancière et historienne) sur les pas d'une héroïne d'un roman en germe; Artemesia Gentileschi.

Alain Mabanckou (Romancier) en proie à son double-animal et les croyances africaines.

Pascal Manoukian (Journaliste et écriain) sur les trace d'une peuplade indienne des forêts du sud de la Colombie; les Macujés.

Michel Moutot (Journaliste, reporter à l'AFP) pour la sauvegarde d'une langue en voie de disparition, parlée par la plus petite tribu d'Afrique, les El Molo.

Yann Queffélec (écrivain et marin à ses heures...) convoyant un voilier-épave de Carthagène à Brest en 1978. Une première expérience maritime aux confins de l'insouciance suicidaire.

Sylvain Tesson (écrivain voyageur) mène une très courte réflexion sur l'aventure humaine intérieure au sein des grandes métropoles ou se côtoient -sans se voir- richesse et détresse extrême.

Valérie Zenatti (écrivain et scénariste) marquée à jamais par le conflit armé de Sarajevo (1994) .



Chacun d'entre-eux -à sa façon- tente de définir la notion d'Aventure. Loin des clichés cinématographiques, l'Aventure se décline de mille et une façon.

Des témoignages courts, forts et intelligents. L'Aventure au bout du Monde, au bas de chez soi et dans la littérature.

Une palette d'écrivains qui savent de quoi ils parlent.

Chapeau bas !
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L'aventure : Le choix d'une vie

L'avantage d'un recueil de nouvelles groupées autour d'un même thème est multiple: on découvre des auteurs chéris sous un autre jour (Valérie Zenatti en apprentie journaliste à Sarajevo),tandis que d'autres restent fidèles à eux mêmes (Sylvain Tesson) et on en découvre d'autres.

Celui qui a su m’enthousiasmer par son récit à la fois concis, riche, dense et nourri de réflexions intéressantes est sans conteste Pascal Manoukian que beaucoup d’entre vous connaissent déjà.

Notons au passage qu’il me semble bien avoir déjà lu le texte d'Alain Mabanckou alors que la couverture annonce "inédit"...
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Ciel d'acier

Très beau roman oú l'on suit la vie d'ironworker sur plusieurs périodes (2011, 1970, début du 21e). Belle découverte des indiens du canada
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Ciel d'acier

Ciel d’acier / Michel Moutot – Arléa, 2016

1886 : Manish découvre le métier des monteurs d’acier sur le nouveau pont du Saint-Laurent. Il prouvera à ces travailleurs blancs de tous pays que les Indiens peuvent faire partie des meilleurs Ironworkers.

1970 : Jack (Tool) LaLiberté construit le World Trade Center. Il a tout tenté pour obtenir ce job de rêve. Il tente de convaincre son fils aîné d’en faire son métier en l’introduisant sur le chantier presque terminé.

2001 : John (Cat) LaLiberté voit les Twin Towers s’écrouler. Il se précipite sur place avec des collègues afin d’aider à dégager les survivants ; ce qui est au départ un acte désintéressé deviendra son métier sur plusieurs mois. Il part, dans les décombres, à la recherche de la clef à mâchoire de son père, soudée au sommet de la tour Nord.

A travers les yeux de ces trois générations de Mohawks (terme anglicisé), tribu iroquoise, nous découvrons leur implication dans la construction des Amériques. Constructeurs dans leur tribus des maisons longues, ils feront partie intégrante de la grande famille des Ironworkers (travailleurs d’acier), aussi appelés Skywalkers (marcheurs du ciel) ou monteurs d’acier. Ils construiront et déconstruirons New York, puisque les immeubles à remplacer doivent être démontés.

Un roman très intéressant et prenant : j’ai été impliquée dans ces trois récits croisés sans m’en rendre compte. A lire.


Lien : http://shi-fu-mi.blogspot.fr/
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Ciel d'acier

Le livre :



La légende dit que les indiens n’ont pas le vertige, ce qui en fait des bâtisseurs hors pairs dans les hauteurs des poutres d’acier, près des nuages…



John Laliberté, indien mohawk, fait le même métier que ses ancêtres : découpeur d’acier et bâtisseur des buildings américains. Il assiste aux attentats du 11 septembre à New York qui causa la mort de plus de mille personnes et la destruction de deux tours, symboles de l’Amérique, construites par son père…



Désormais, il se porte volontaire pour découper sans relâche l’enchevêtrement d’acier, de verre, de poussière dans l’espoir de libérer des corps de ce cimetière géant de métal…



Autour du livre :



C’est un usager de la bibli qui en rendant le livre, a chanté ses louanges. Je me suis donc précipitée pour l’emprunter, curieuse découvrir l’histoire de ces indiens constructeurs du nouveau rêve américain, eux qui se sont fait envahir dans leur monde quelques années auparavant…



J’ai été passionnée par ce premier roman de Michel Moutot. On suit très bien l’histoire qui alterne l’histoire de John La Liberté et de ses ancêtres. On revit le traumatisme du 11 septembre 2001 d’une autre manière, du côté de ceux qui bossaient sur les tours, des secouristes qui travaillèrent nuits et jours dans l’espoir de sauver quelques personnes comme le sauvetage miraculeux du policier McLaughin…



Le 11 septembre 2001, c’était mon premier jour de stage d’observation à Bayard Presse, édition jeunesse, coachée par une cousine de mon père. Je n’ai pas compris tout d’abord pourquoi les gens se précipitaient tous vers les tv. Je ne connaissais pas les tours du Word Trade Center et voir des avions foncer dedans me faisait penser à un mauvais film. J’ai réalisé l’ampleur de l’événement plus tard…



Autour du Word Trade Center, je vous conseille la lecture de la BD « A l'ombre des tours mortes » de Spiegelman (l’auteur de « Maus »), de « Windows on the world » de Beigberder (pour une fois que je conseille une de ses œuvres! En dehors de ses épanchements personnels (qui m'intérèssent guère), l’histoire du père et de son petit garçon dans une tour du Word Trade Center est très touchante. Je vous conseille le livre « Extrêmement fort et incroyablement près » de Foer et le film qui en a été adapté.



Michel Moutot est reporter à l’AFP, spécialiste des questions de terrorrisme international. Lauréat du prix Albert Londres en 1999, correspondant à New York en 2001, il reçoit le prix Louis Hachette pour sa couverture des attentats du 11 septembre. » (Infos éditions Arléa)

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