AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Michel Onfray (2323)


Partisan du fleuve, car il sait devoir ne jamais s’y baigner deux fois, Montaigne tourne résolument le dos à Platon et consorts. Le réel ? De l’insaisissable, du mouvement, du flux, de l’eau qui coule, du sable entre les doigts. Ce qui est passe, ne s’incarne jamais définitivement, ne dure pas, apparaît, puis disparaît aussitôt. La vérité ? Une forme visible dans un moment donné, dans un lieu donné, dans un temps donné. L’époque passée, rien ne dit qu’il s’agira toujours d’une vérité… (p.243)
Commenter  J’apprécie          321
Dans un monde où l’idéal a cessé d’exister, il n’existe plus que combines et petits arrangements cyniques pour accéder au pouvoir ou s’y maintenir.
Commenter  J’apprécie          320
Michel Onfray
Quand la France et ses alliés rasent un village de 500 personnes pour tuer deux djihadistes, il est compréhensible que l’Occident suscite une haine contre lui chez les musulmans de la planète.
Commenter  J’apprécie          323
Pour l'heure, que peuvent ces vies monastiques dans un temps où la civilisation judéo-chrétienne s'effondre ? Porter la mémoire. Et pour cette phorie, comme on porte un flambeau, pas besoin de croire en Dieu.

J'en suis.
Commenter  J’apprécie          310
Jan Hus (1370-1415)
[...] Cet homme s'est mis en tête de nettoyer les écuries d'Augias chrétiennes avec un retour au message évangélique. Il connaît le petit peuple de Bohème, son pays, et n'ignore rien de ce que sont devenus les prélats , les vicaires du Christ, les papes, mais aussi les moines des campagnes ou les curés de bourgades : un immense foutoir antichrétien , un bouge où se vautre la hiérarchie ecclésiastique, une fange de pourceaux que Jésus aurait chassés du Temple. Plus d'un siècle avant "les Thèses" de Martin Luther et "les Colloques" d'Erasme, au nom du Jésus des Evangiles, Jan Hus défend le petit peuple contre ceux des gens d'Eglise qui ont trahi le Christ.
p408
Commenter  J’apprécie          311
Michel Onfray
On aurait tort de braquer le projecteur sur les seules violences individuelles alors que tous les jours la violence des acteurs du système libéral fabrique les situations délétères dans lesquelles s'engouffrent ceux qui, perdus, sacrifiés, sans foi ni loi, sans éthique, sans valeurs, exposés aux rudesses d'une machine sociale qui les broie, se contentent de reproduire à leur degré, dans leur monde, les exactions de ceux qui gouvernent et demeurent dans l'impunité. Si les violences dites légitimes cessaient, on pourrait enfin envisager la réduction des violences dites illégitimes.
Commenter  J’apprécie          313
C'est Pierre qui m'a montré ce que voulait dire être de gauche : non pas voter à gauche, ce qu'il fit toute sa vie, bien sûr, mais mener une vie de gauche. Autrement dit : donner, partager, distribuer ce que l'on a : du temps, de l'argent, de l'énergie, de l'affection, de l'écoute, de la bienveillance, de l'amitié, de la sollicitude, de la tendresse, de la disponibilité.
Commenter  J’apprécie          314
L’athée que je suis ne fait pas un concours de plus ou moins grande cruauté en matière de religion. Je suis contre toutes les cruautés, y compris celles qui sont commises au nom de la religion, quelle que soit la religion. Et vous ne me ferez pas défendre l’Inquisition ou les croisades, la guillotine ou les guerres. De même mon athéisme ne me fait pas absoudre les crimes commis au nom de l’athéisme…
Commenter  J’apprécie          310
Michel Onfray
Une société multiculturelle est la seule bonne réponse parce-que si on avait vraiment travaillé sur cette question d'identité nationale, on aurait découvert que personne n'était français depuis toujours... Il y a un tas de peuple qui ont constitué l'identité française. C'est une espèce de mélange d'un certain nombre de métaux qui ont constitué un alliage particulier, et, à l'évidence, le métissage est la vérité de ce qui fait l'identité nationale française. (Soir 3 du dimanche 7 février 2010)
Commenter  J’apprécie          301
Monothéisme et monarchie constituent l'avers et le revers de la même médaille politique.
P191
Commenter  J’apprécie          303
Entre le feu de l’enfer et le ciel, sur le toit des hectares de l’usine, ils expient on ne sait quel péché. Si, dans l’Antiquité grecque, la fumée des sacrifices était destinée à réjouir les divinités, ici, elle est le prix payé par les hommes aux dieux de la production. La fumée est coïncidence avec la crémation, l’incinération. Subjugué par la scène, j’eus l’impression que les épaisses volutes noires grimpant dans la densité de la nuit se nourrissaient de l’âme des ouvriers, qu’elles exigeaient leur sang, leur sueur, leurs nerfs et toute l’énergie dont ils sont capables. La bête se repaît de tout l’homme : sa chair et ses muscles, sa capacité à rêver, à imaginer. Plus rien n’existe ici et la production veut les corps de ces hommes qu’on asphyxie jour après jour. Cet encens destiné aux dieux de l’industrie est ignoble. En même temps, il est la preuve qu’on sait encore aujourd'hui, asservir les ouvriers comme aux époques les plus glorieuses de l’esclavage.
Commenter  J’apprécie          300
On ne triomphe de la Nature qu'en lui obéissant.
Commenter  J’apprécie          300
Les chrétiens du jour sont dans la situation des chrétiens primitifs, comme les vieillards qui, après une longue vie debout, redeviennent des enfants couchés qui bavent et balbutient. J'en veux pour preuve que le pape François, un jésuite qui se prétend franciscain - comble du jésuitisme -, semble, jour après jour que l'absence de Dieu fait, être parent avec l'Antéchrist annoncé par l'Apocalypse. Ainsi, au Vatican, les animistes venus d'Amazonie avec leurs plumes et leurs labrets semblent mieux aimés et célébrés par le souverain pontife que les curés traditionalistes avec leurs soutanes à qui l'on interdit de célébrer la messe en latin. Nous sommes spirituellement revenus aux temps du christianisme primitif, en même temps que notre société a sociologiquement renoué avec la loi des hordes primitives des temps préhistoriques où les males dominants conduisent des tribus qui sèment la terreur sur leur passage avec la bénédiction des males dominés affublés de leurs femelles elles aussi soumises.

Les conservateurs et les réactionnaires ont tort, tout autant que les révolutionnaires : on n'empêche pas la venue de ce qui doit advenir, ni par l'immobilisme, ni par la restauration, ni par l'émeute. Sur ce sujet, l'Augustin janséniste, si je puis dire, a raison. Tout étant écrit, ce qui est écrit aura lieu. Toute résistance à l'entropie est vaine. Le monastère qui sur terre, fabrique de l'étemité par la ritournelle de la règle, incarne l'une des réponses esthétiques à la décadence. Il n'empêchera pas l'effondrement prévu de l'édifice, mais, du moins, il aura offert les derniers feux de ce que fut l'illumination de la civilisation judéo-chrétienne.
Commenter  J’apprécie          296
La Révolution française n’a pas été faite par le peuple, pour le peuple, mais par des bourgeois qui ont aboli la monarchie afin de créer une République des propriétaires. La confiscation des biens du clergé, leur nationalisation et leur vente n’ont en effet concerné que ceux qui pouvaient les acheter : ce ne furent évidemment pas les gens du peuple.
Commenter  J’apprécie          290
[...] une religion sans glaive, c'est une secte...
p229
Commenter  J’apprécie          290
Nous entrons dans les derniers temps des civilisations territorialisées. Chacune des grandes civilisations passées entrait dans une carte de géographie qui délimitait de manière visible ses territoires, sa zone,son espace, son sol. Une civilisation a toujours des frontières. Les empires étaient adossés à des terres qui ne relevaient pas du domaine impérial. Le plus grand des empires jamais réalisé n'a jamais été plus grand que les terres qui ne lui étaient pas soumises.....Quand les cathédrales européennes seront devenues des ruines semblables à celles de Palmyre ou de Pétra, la civilisation islamique aura elle aussi un jour affaire à d'autres civilisations aux démographies puissantes : parmi les plus structurées et les moins chaotiques à ce jour, la Chine confucéenne, l'Inde hindouiste. Mais qui sait le temps venu où la puissance aura été la plus puissante ? Avec cette hypothèse, nous entrons à nouveau dans le règne des longues durées. Il serait ridicule et vain de chiffrer le temps nécessaire à la disparition des civilisations territorialisées pour envisager chronologiquement le temps de l'avènement de la civilisation déterritorialisée. Mais elle adviendra.
Commenter  J’apprécie          293
Augustin est contemporain du sac de Rome en 410. Cet événement le décide à écrire La Cité de Dieu, un chantier qui l'occupe pendant une quinzaine d'années. Son monumental ouvrage, fondateur du judéo-christianisme, est donc la réponse intellectuelle, philosophico-politique, à ce qu'il est convenu d'appeler la «chute de Rome».

D'où l'intérêt de lire aujourd'hui ces textes sur la fin de Rome, alors que notre époque ressemble comme une goutte d'eau ressemble à une autre à celle d'Augustin : nous nous trouvons en effet dans un moment de tuilage entre la fin d'une civilisation, celle qu'à rendue possible l'évêque d'Hippone justement, et la suivante, dont je pose l'hypothèse qu'elle sera califomienne et transhumaniste - mais cela est une autre histoire...
Commenter  J’apprécie          281
Il y a ceux que l’on attend et qui sont là : les vrais amis ; ceux que l’on attend et qui ne sont pas là : les vrais faux amis ; ceux que l’on attend pas et qui ne sont pas là : les vrais ennemis ; et ceux que l’on n’attend pas et qui sont là : les vrais ennemis qui, anciens amis, voudraient redevenir amis.
Commenter  J’apprécie          280
La lumière est la meilleure médecine. C’est du soleil dans les veines et le cœur. Le sombre Schopenhauer avait raison d’affirmer qu’elle était « la chose la plus réjouissante du monde ».
Commenter  J’apprécie          280
Michel Onfray
Le populicide libéral commis par la droite et la gauche permet de gouverner sans le peuple et de jouer avec le troupeau de ceux qui continuent à apporter leur crédit aux barbares qui massacrent leur intelligence à bas bruit. Quand les populicides ne font pas de bruit, c’est que la populace est en passe de remplacer le peuple.
(chronique mensuelle de Michel Onfray, septembre 2015, mo.michelonfray.fr)
Commenter  J’apprécie          282



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Michel Onfray Voir plus

Quiz Voir plus

QUESTIONNAIRE LE CID

Qui aime secrètement Rodrigue?(Acte 1)

Chimène
L'infante
Elvire
Leonor

16 questions
549 lecteurs ont répondu
Thème : Le Cid de Pierre CorneilleCréer un quiz sur cet auteur

{* *}