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Citations de Michel Quint (396)


Le Quolibet, cabaret-bar, musique, attractions diverses, vedettes internationales de la télévision. Derrière le battant, on se tape le nez dans une sorte de grande muleta de velours cramoisi qui pend là, juste contre, pour museler le froid au bord d'un court couloir éclairé faible par les photos sous cadres luminescents des artistes présents ou passés dont le génie relève le magnétisme du lieu. Puis on donne encore du front dans un autre chiffon doux, comme ces bêtes taureaux des dimanches, et nous y voilà
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En bas, au profond de l'entrée principale une porte a claqué, sèchement dont l'écho d'explosion roule aux galeries de la cour.
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Moi c’est l’oxymore, je ferais Compostelle à genoux pour un bel oxymore… faut pas croire, toute la mécanique des paroles, je la connais… Moi le bac je l’ai passé 10 fois. Six fois reçue, une mention assez bien… Le BEPC n’en parlons pas : quinze succès les doigts dans le nez… Tout par contumace…A lors pensez les oxymores, je suis bien placée… Très demandés à l’épreuve de français… La métonymie, la synecdoque, même la litote, restent bien cotées, mais à côté de l’oxymore….
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Voilà… Je ne suis pas folle, n’ayez pas peur, j’essaie juste de ne pas pleurer…
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Parce que, autant le dire tout de suite, votre studio-kitchenette réservé aux mères en cessation d’activités, j’irai pas… Je convole… Eh oui, je fais une fin, j’épouse, on me passe la bague au doigt… Tralala… ! Comme quoi je fais les choses à l’envers, d’avoir les enfants, le mariage ensuite….
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« Puisque vous êtes venus, vous savez que le bureau a décidé de me remplacer… Je vide les lieux… Finis les petits pensionnaires… A la place, ils embauchent une jeunesse… Elle va s’installer dans ma cuisine, maintenant qu’elle a fait des travaux dans ma maison, abattu, monté des murs… Jouer à la maman pour des gosses qui n’en ont pas… Heureusement j’y serai plus… Je l’aime pas Elle sourit trop…. »
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“Pour une phrase, il existe cent possibilités de traduire, cent vérités parce que rien n’est faux puisque rien n’est juste au départ, tout est copie approximative des choses réelles [...] Ce sont les mots qui bricolent les faits d’autrefois. Et tous nous sommes complices de traduire l’Histoire”.
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Aujourd'hui Inge est morte,p'pa,aujourd'hui et tous les aujourd'hui à venir,elle ne cessera pas de mourir jusqu'à ce que moi aussi je sois sous terre ou cendres soufflées au vent...
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"Oui je veux vous aimer mais vous aimer..."
A peine si j'ai entendu...C'est moi qui ai fini...Et plus rien,nicht mehr,morte,gestorbene,on s'en fout de la langue qui pense ça,il n'y a pas de langue des vivants et de langue des morts,n'importe qul mot suffit,par contraste,à dire le silence,la douleur,le néant,la jeunesse ôtée,ce scandale d'un corps magnifique,rempli d'années possibles et d'amours et d'enfants et de folies,cette flambante réserve de vie,sans le souffle,éteint d'un coup.
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Et le comble:il se réjouissait,papa,que tu en sois sorti sain et sauf,bravo pour ton évasion...Il avait cette impudence calme,cette insupportable politesse du bourreau...
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Croyez pas que ce soit cruauté de parler ainsi de Françoise.Au contraire,cette façon de n'être jamais surprise par la douleur,ce désespoir maîtrisé au cil près,ça force l'admiration...
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A peine si elle pèse conre moi, cette fille est une liane,une cavalière de pampa née pour le tango.Alors que moi...Je serais plutôt côté cheval! Deux piétinements, un hennissement d'excuse,une dérobade,je suis à l'agonie...
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Elle suit Nelly au hasard de ses soifs, de ses envies de grignotis, elle demande l’impression quand on est nue devant des gens, est-ce qu’on a honte, est-ce qu’on est fière de faire de l’effet… ? Nelly raconte, elle regarde les yeux du dadais pas si niais qu’il en a l’air, elle ne ment pas, elle dit les rebuffades, la réputation de fille facile, de pute, les plaisirs simples du public qui applaudit, lui dit qu’elle est belle, et puis les nécessités financières, comment on en arrive à vivre à l’envers, la nuit, à faire l’effort pour conserver l’estime de soi, écrire « artiste de variétés » sur sa carte d’identité, pas danseuse nue, que l’amour d’un homme est une illusion tant qu’elle exercera mais que le métier ne dure pas toujours.
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Bien sûr j'ai triché, je savais que vous étiez écrivain, je vous ai vu sortir de votre cellule... EN cueillant le jasmin, vous m'avez offert mon entrée, inespérée... Sinon j'aurais improvisé... Est-ce que j'ai été bon comédien pour une fois...? Est-ce que Luz aurait été contente de moi...? Ca n'a plus aucune importance. Maintenant que je vous ai conné ma petite représentation en entier, que vous m'avez accompagné dnas mon pauvre paradis dévasté, oui j'ai vécu, et eux aussi... Maintenant... Et nous vous en remercions...
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Pendant ces quelques jours du début d'été à Crécy, Augusta m'a fait le récit d'un épisode vécu vers la fin de la Seconde Guerre. Vécu, revisité par ses soins ? Peu importe, puisque ses mots ont suscité des choses. Elle s'est mis l'âme au net par ce qu'elle livrait d'elle, a ôté les housses des vieux meubles, écouté monter la rumeur des mondes anciens... Tout tenait en deux noms : Robs Wilson, l'Anglais, et Rainer Goetz, officier allemand, et un lieu, l'atelier de couture avec ses ouvrières, maman, papa... Les héros et les exploits de l'épopée familière, contée sans cesse par ma mère pendant mon enfance... Saut qu'Augusta n'a pas donné la même version..
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j'aillais surtout enquèter sur la bière, vu que le foballe, partout et depuis toujours, ça se gère dans les bistrots...
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Et ainsi de suite, avec une étonnante connaissance des appartenances politiques il ramenait en désordre le gâchis, les vieux règlements de comptes, la réalité tragique d’avant la fabrication du mythe mensonger et unique d’une Algérie unie pour son indépendance sous la seule bannière du FLN
A l’époque tous les cafés des Algériens à l’Épeule, à la Potinnerie, tu savais d’avance si tu pouvais entrer si tu donnais ta cotisation au FLN ou au MNA. Acheter des cigarettes, jouer au tiercé, regarder le foot sur la grosse télé suspendue, c’était permis pour tous, mais boire un thé, non… Ou alors accompagné d’un Français. Un d’ici et Georges faisait l’écrivain public de temps en temps. J’allais avec lui en plus que je faisais les vitres dans dans des usines que j’ai rencontré des algériens ouvriers dedans La Lainière, Masurel, les peignages, les tissages, les filatures…
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Alors, on se retrousse les manches, monsieur le coupé en deux, monsieur cul entre deux chaises, arabo-européen ! Se moquer de lui-même le requinque, comme au matin de l’oral à l’agreg, La Fontaine au programme, des suées de trac, au point de penser comme les petits caïds qui lui criaient au collège avant de le torgnoler « le crouille a la trouille », et puis il s’est moqué de lui-même lui le raton des champs allait écrire une nouvelle fable « le ras bibliothèque », et il s’est présenté devant le jury avec le poil sec.
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– Tu vois les traîtres et les harkis, je les ai tous ! Abdel glisse son bras sous le sien, il va le raccompagner.
– Nous sommes tous des traites, Saïd. Tu devrais rajouter mon nom.
Saïd en reste écarquillé presque offusqué
– Ah non toi t’es le chef des mots !
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La petite librairie ne quitte l’ombre de l’hôtel de ville de Roubaix à aucun moment du jour. Et aucune saison ne fait exception. Que règne cette canicule moite du Nord, le temps frileux de brumaire où un hiver de diamant, le soleil effleure à peine sa façade. Le printemps, l’été ne sont ici une idée étrangère, une nécessité acquittée en douce par la nature, comme les demoiselles en fleurs se doivent d’ôter vite fait leurs maillots mouillés à la plage sous une serviette mal nouée. Si on leur aperçoit le saint-frusquin l’espace d’un éclair, c’est bien diable.
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