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Critiques de Michel Rio (60)
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Merlin

Lu en 2016. J'étais ressortie totalement envoûtée par cette lecture ! Une plume extrêmement maîtrisée et poétique.( NB : à noter deux ouvrages faisant suite à Merlin : "Morgane" et "Arthur").

Un récit sur les contradictions de l'homme, de ses choix entre le bien et le mal, de sa peur face à la mort et le néant, face à Dieu, face à l'autre et à lui-même. Une écriture prégnante, tout en férocité et sagesse confondues...
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Archipel

Jersey, un collège élitiste dont la riche propriétaire et mécène, Alexandra Hamilton, la quarantaine célibataire, propose au fils de son amie de passer les vacances dans son manoir au milieu du parc.



Plus que l'aspect initiatique du livre, j'ai apprécié les joutes verbales, avec son copain Alan, avec le bibliothécaire difforme Leonard Wilde, dialogues imaginés par Michel Rio et qui, bien que volant bien au dessus de ma tête me laissaient entrevoir toute leur puissance et leur grandeur.

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Archipel

Je crois qu'avec Archipel je deviens accro à la plume en complexe limpidité, de Michel Rio.

C'est érudit sans être indigeste.

Voilà donc Horusfonck entraîné dans un collège de jersey pendant certaines vacances de Pâques... Période propices à certaines découvertes et initiations sentimentales pour le jeune narrateur resté seul élève dans l'établissement... Comme son âge de tous les émois et audaces.

L'élève, la Dame et le bibliothécaire vont donc se croiser, se rencontrer, s'observer puis se quitter à l'aune de vérités qui se font jour sur eux-mêmes, avec des pages à tourner et des chapitres à clore.

Et Horusfonck de reposer Archipel pour aborder d'autres lectures, en se promettant de re trouver Michel Rio dans un troisième enchantement.
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Le perchoir du perroquet

Joachim a perdu la foi et il le dit d'abord aux moines qui l'ont accueillis dans leur communauté.... Et c'est l'énumération détaillée des supplices endurés par les saints martyrs de la religion catholique. C'est aussi l'évocation des tortures subies par Joachim... Et la vanité d'une quelconque rédemption dans la souffrance.

Joachim est perdu, entre absolu et néant. Néant qu'il désire mais appréhende encore... Car, qu'en est-il réellement du néant? Ne sera-ce que le recommencement infini de ce que Joachim a enduré, cette souffrance atroce et vaine qui, non content de lui avoir fait perdre la foi, l'a vidé de tout espoir et illusion.

Joachim est au bout de sa vie et de son sursis. Sa mémoire revient toujours lui rappeler les détails de ce qu'il a subi.

Rien n'empêchera Joachim de faire le dernier pas en avant, ni la main tendue du Père-Abbé, ni la rencontre avec une femme, ni la splendeur d'un paysage qui s'éteint dans la nuit... Paysage capable , même, par une perversion des sens, de lui rappeler un instant les lieux de supplice et de mort.

Le perchoir du perroquet est de ces livres rares dont la densité est celle d'un métal lourd et précieux. De ces livres dont le dos mince risque d'échapper au regard curieux de l'explorateur de librairies, si son doigt est trop pressé ou son regard trop peu attentif.

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La Terre Gaste

Ce "faux" roman est une "vraie" pièce de théâtre dans lesquels seuls comptent les dialogues, plutôt les discours parallèles qui échafaudent des théories, des plans, des hypothèses sur le devenir de notre humanité. Entre philosophie, dystopie, science-fiction, spiritualité et magie (je ne divulgâche rien, mais bon...) ; cet échange verbal très cérébral permet de découvrir des pépites de réflexions qui synthétisent avec une rare intensité ce que nous vivons. La "mémoire" et "moi" parlent. Qui est "moi" ? La narration très étroite ouvre et ferme l'ouvrage. L'enjeu de révélation de "qui est qui ?" est très bien mis en valeur. On se prend au jeu. Michel Rio a l'intelligence de ne pas faire trop long et donc de nous laisser le temps, le choix, la possibilité d'errer dans ces cogitos partagés et d'y tracer notre propre chemin. C'est court, efficace et sans appel sur notre avenir, pour qui aime se prendre la tête sur le pourquoi du comment, mais avec une langue très délicate !
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Le Vazaha sans terre

Toujours accroché au mythe de Merlin, Michel Rio nous emmène cette fois-ci sur les flots. Voyage dan le passé, le narrateur retourne sur l'île de son enfance, Madagascar, en voilier.

En route, il croisera le chemin d'une navigatrice, et arrivé à destination, celui d'un ami d'enfance.

Entre philosophie, conte, roman et dialogues, nous naviguons sur les pensées du narrateur, écrivain en panne d'inspiration. Il trouvera que l'amour est la chose la plus importante.

Accroché au mythe de Merlin, car son ami n'est-il pas Mordred aimant sa mère? La navigatrice Morgane sa demi-sœur? et oui donc Arthur le narrateur dans la terre gaste.

Bon j'ai trouvé quelques passages compliqués, qui ne voulaient en fait, pour moi, pas dire grand chose. Mais ce roman reste bien écrit, et Michel Rio plein de poésie. Le savoir y est présent, bien que la "morale" finale me semble un peu faible par rapport au roman. Cela n'a pas l'impact escompté.



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Alizés

Pa s de doute, à la lecture de Michel Rio – et particulièrement dans ce roman, « Alizés » – on devine un marin, et même un skipper, doublé ici d’un architecte naval…



Un homme, reçoit en héritage une encyclopédie bilingue qu’il se propose de vendre dans l’océan indien à bord de son voilier. Il est surpris par un typhon qui le projette sur une île, non pas déserte, non, mais protégée par une convention internationale contre « toute agression civilisatrice »…

Robinson Cruzoé ?

Non, pas vraiment. D’abord parce que Vendredi n’apparaît pas un vendredi, ensuite parce que Vendredi est une femme, enfin parce qu’elle ne s’appelle pas Vendredi et qu’elle appartient à une communauté autochtone ayant évolué sans apport extérieur depuis un précédent naufrage, quelque deux cents ans auparavant …



Lecteur et amateur de Michel Rio depuis « Tlacuilo », « Manhattan terminus », « la statue de la liberté » et le cycle arthurien réinterprété, je suis tout de même un peu déçu par ce bouquin. Certes l’épisode du typhon n’a rien à envier à Joseph Conrad, la vie sur Sailaway Island, rien à envier non plus à Daniel Defoe ; certes le style de Michel Rio est toujours le même, addictif, précis … mais ici, précis jusqu’à l’exagération dans le détail technique quand il tente de construire un bateau avec des éléments de récupération ou quand il décrit les habitations ; dans l’inventaire des richesses végétales de l’île, aussi. Un déballage qui sent l’encyclopédie par l’entassement exagéré…



Bon, déçu… Mais je ne doute pas qu’un jour prochain je retrouve le Michel Rio que j’apprécie Tant.

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Le perchoir du perroquet

Un homme, un prêtre...

Un homme au crépuscule de sa foi...

Un homme hanté par ses souvenirs, se résume, comme au crépuscule de sa vie ; comme un bilan...

On accompagne cet homme dans son introspection, que l'on devine très vite ultime, en même temps qu'on accompagne Michel Rio dans sa description des terres littorales, de la nuit qui vient sous la pâleur laiteuse de la lune...



Perplexe. Un roman - s'il s'agit bien d'un roman - qui, dans mon ressenti, associe perplexité, admiration du style et introspection...



Un texte prenant, parfois noir, souvent lumineux dans ses descriptions littorales, parfois clair-obscur sous la lune... Finalement, une lecture différente de ce que je pouvais connaître de Michel Rio. Un petit opus d'une densité peu commune dans l'introspection d'un homme face à ses souvenirs, face à sa foi évanescente, face à lui même et à ses obsessions... Face au néant...
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Transatlantique

« On choisit pas sa famille », comme dirait Maxime... évident...

Une lecture de confinement, « Transatlantique », et l'évidence se fait moins nette : Alexandra, fille de la sulfureuse Dorothy Arlington Holden Pope, et mannequin new-yorkais, se découvre un père, écrivain à succès vivant à Paris, Victor Gauthier, qui ignore jusqu'à l'existence de cette fille née d'un amour de jeunesse...

L'atlantique qui les sépare ne sera bien longtemps un obstacle à leurs retrouvailles. Restera à se découvrir, à se reconnaître, à se connaître, à s'accepter, à s'adopter...



Dans cette pièce de théâtre en trois actes, Michel Rio n'a pas son pareil pour décrire la relation amoureuse, tant celle amant-maîtresse que celle père-fille...

On ne choisit pas sa famille... A moins que...⁷



Une pièce rythmée par des personnages secondaires hauts en couleurs.

« Transatlantique » est ma quatorzième lecture de Michel Rio, et certainement pas la dernière. Un sens de la formule dans une langue parfaite, sans excès. Les mots frappent juste, sans fioritures inutiles... Ah, peut-être un petit bémol, pour cette courte pièce : des didascalies un peu envahissantes.
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Les chéris de la princesse ou le raid Auteuil..

C'est l'histoire d'une princesse italienne exilée avec toute sa cour dans une grande maison d'Auteuil. La jeune fille, qui possède une véritable ménagerie, est accablé depuis que sa tortue a disparu... Celle-ci manque à l'appel, envoyée par ses condisciples aux commissions elle n'en est jamais revenue.



Cette fable, qui se présente comme un "conte véridique" commence par une présentation savoureuse de cette petite troupe d'animaux attachants : le perroquet, avec sa coquetterie et son argot des bas-fonds, la chienne et la chatte, bras armé et cerveau du groupe, un rat très distingué et une poule pas très futée. Tous vont partir à la recherche de la disparue, leur périple en taxi, en train et même en matelas pneumatique, les conduira jusqu'en Bretagne.



Un très beau texte, qui nous entraine dans une quête improbable et pleine de dangers, dans lequel l'auteur laisse libre cours à sa fantaisie et son style inimitable.
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Le Vazaha sans terre

C'est avec un grand plaisir et une impatience certaine que j'entreprends la lecture de ce « Vazaha sans terre ». Il faut dire que je n'en suis pas à mon coup d'essai avec cet auteur atypique qu'est Michel Rio.



« Le Vazaha (l'étranger, en Malgache) sans terre » est annoncé par l'éditeur comme « le sixième volet d'un cycle qui comprend, dans l'ordre chronologique de la fiction, « Archipel » (1987) , « Mélancolie nord » (1982), « Alizés » (1984), « Tlacuilo » (1992), « Manhattan terminus » (1995) » ; un cycle dont j'ai dévoré trois tomes au hasard de mes trouvailles chez différents bouquinistes et vides greniers.

Ajoutons à cela la lecture passionnée de la « réécriture » des mythes arthuriens, « Merlin », Morgane », « Arthur » par l'auteur et on comprendra mon impatience…

« Le Vazaha sans terre » démarre au pied du mur d'Hadrien, dans les champs de Camlann qui virent Merlin ériger son armée de morts pour défendre la cité. le narrateur vient visiter son ami Alan, sur ses terres chargées d'histoire. Il vient lui emprunter un voilier à la fois de grande croisière et maniable en solitaire, pour quelques mois, le Lady Laura afin de rallier Madagascar…



Un petit opus qui réunit l'ambiance si particulière qu'a su recréer M. Rio dans sa réinterprétation de la saga arthurienne, associée à sa grande connaissance − encyclopédique, diraient les esprits chagrins, mais déjà tellement présente dans ses autres ouvrages − de la voile et des voiliers ; l'art de la manœuvre… Il résulte de ce mélange un récit quasi onirique et sensuel qui me laisse impatient de poursuivre la lecture de cet auteur, pas très connu, mais si attachant.

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Merlin

Comment dire ? Autant, j’aime beaucoup les légendes arthuriennes et tout ce qui s’en rapporte, autant, je n’ai pas aimé du tout ce livre.

L’écriture vraiment très très lourde a beaucoup joué. L’histoire de Merlin est intéressante car j’ai découvert beaucoup de choses qui différent de ce qu’on connaît par Kameloot ou Merlin l’enchanteur.



Mais l’écriture a tout gâché. L’auteur utilise trois pages pour décrire la robe de Morgane. J’exagère à peine. J’ai vraiment eu du mal à finir le livre alors qu’il ne fait que 150 pages.



Pour le fond de l’histoire, je tiens quand même à dire qu’on apprend plein de choses sur Merlin et son univers et que des sujets graves sont traités comme l’inceste, la guerre…
Lien : https://romyread.wordpress.c..
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Le chat, l'ankou et le maori

Superbe histoire. Jules Joseph Chamsou est un chat domestique mais aussi un félin noble, courageux, un peu susceptible parfois. Une langue très belle, élevée. Un chat qui part à travers la Bretagne voir si tous les lieux se ressemblent et qui fera de nombreuses rencontres étranges et enrichissantes. Vraiment un joli conte.

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Le perchoir du perroquet

Très beau livre sur la douleur, la foi, la cruauté que peut contenir les mots. Beau et sombre.
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Merlin, le faiseur de rois

Après m'être délecté à la lecture de Merlin (1989), puis Morgane (1999) et enfin, Arthur (2001), la trilogie arthurienne de Michel Rio, quel bonheur de se replonger dans ce quatrième volume qui constitue un regroupement des trois précédents en une seule et même chronologie.

Les trois précédents ouvrages reprenaient les mythes arthuriens « vus de la fenêtre » de Merlin, Morgane et Arthur. « Merlin, le faiseur de rois » reprend l'ensemble de la saga. Tout y est : les paysages somptueux, les batailles gigantesques, les luttes de pouvoir… les amours, possibles ou interdits…

Le tout supporté par la prose magnifique de Michel Rio : un régal ! mais je crois l'avoir déjà dit…

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Merlin

Merlin parle, il raconte son histoire et celle du règne d'Arthur. Au fil des courts chapitres le lecteur est emporté par la phrase ciselée de Michel Rio. Un roman au souffle épique. Remarquable. Superbe.
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Les Polymorphes

Michel Rio a plusieurs cordes à son arc : des essais, des romans, une trilogie « arthurienne », et ici, avec ces « Polymorphes », un conte loufoque, qu'on imagine destiné à nos chères têtes blondes…



Un désert, une cité, Polypolis habitée par les Polymorphes, et parmi eux cinq enfants : Polycopie, Polyphonie, Polyzoo, Polyphyte et Polyquoidonc, tous élèves de l'école communale Polytechnique… C'est les vacances, un peu forcée suite à une catastrophe survenue à Polytechnique. Voilà notre « club des cinq » parti en goguette pour découvrir l'océan. Problème : il faudra traverser le désert et nos joyeux lurons utiliseront leur faculté de transformation pour se faciliter le trajet. On n'est pas polymorphe pour rien…

Ils feront face à un volcan en éruption, un raz de marée, un crabe géant… C'est dur, même quand on est baleine... en plein désert… Tiens ? Qui c'est lui, cet homme avec son avion en panne au milieu du désert ? Antoine… Ah ?! J'aurais dû m'en douter…



Un très joli conte, et j'attends avec impatience que ma petite fille grandisse pour lui en faire apprécier la poésie.

Seuil, collection « petit point loufoque ». Loufoque ou loup-phoque ? Dans la mesure où Polyzoo a la faculté de se transformer en animal, quel qu'il soit, je vous laisse répondre à la question.

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Le chat, l'ankou et le maori

Je flânais dans la librairie qui me devient habituellement, j’apprenais à l’apprivoiser. Pas facile de se laisser prendre par une librairie quand on avait ses habitudes ailleurs. J’apprenais à l’apprivoiser, je me laissais doucement apprivoiser. Alors quand j’ai vu ce titre improbable et ce dessin complètement (complètement quoi d’ailleurs ?), je me suis laissée tenter. C’est le genre d’achat qui fait partie de l’apprivoisement : savoir se laisser surprendre, tenter…

Je n’attendais pas grand-chose de particulier de ce roman, juste être surprise, et ça a été le cas. Pas de la grande littérature, pas de grande révolution de l’art de l’écriture. Des histoires déjà vues, avec des personnages déjà croisés, mais tout cela raconté d’une plume vive et ironique qui n’est pas déplaisante, et avec une façon originale d’aborder les choses. L’Ankou n’est finalement pas si tout puissant que cela, son chien non plus, mais notre chat héros ne s’en laisser pas compter. Et cet être est on ne peut plus roublard et de mauvaise foi.

Je vous laisse découvrir comment un Maori se retrouve aussi dans cette histoire. Il ne faut pas chercher la cohérence, ni midi à quaorze heures. C’est un livre pour sourire à des blagues d’initiés, c’est un livre pour regarder les jolis dessins en noir et blanc qui alternent avec le texte, c’est un livre pour passer un moment agréable et sans conséquence, sinon que de découvrir l’océan au côté d’un chat à l’improbable nom de Jules Joseph Chamsou Tabby.
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Le chat, l'ankou et le maori

J'ai lu ce roman d'une traite, emportée par la plume onirique de Michel Rio. J'ai suivi avec plaisir les déambulations bretonnes de Jules Joseph Chamsou Tabby, gros chat à quatorze rayures qui s'ennuie à la crêperie familiale où il est pourtant très (trop?) bien nourri par des propriétaires aimants. Il a donc décidé d'aller à l'aventure en direction de l'océan, histoire de découvrir le monde. Sur son chemin, nombre de rencontres atypiques et de mésaventures teintées de magie vont l'attendre: un chat huant (sans tiret, s'il-vous-plaît!), un rat- chat, une bande de Korrigans (créatures légendaires de la mythologie celte), l'Ankou (personnification de la Mort en Bretagne) et son terrible chien Ki Du pour finir par la rencontre improbable avec un Maori prénommé Henry James, pilier des All Blacks. Le nom de famille de celui-ci étant Maru, je soupçonne Michel Rio d'être un fan des vidéos du chat éponyme, vedette de vidéos sur YouTube!





Bref, le langage châtié et volontiers satirique de Jules Joseph Chamsou est un régal!!! Ce conte pourrait se situer entre le récit d'apprentissage et l'épopée d'Ulysse dont le chemin de retour vers Ithaque est semé de rencontres avec des monstres mythologiques. Le rythme est rapide et les éclats de rire fréquents!!!



A découvrir!
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Ronde de nuit

Michel Rio utilise ses talents littéraires pour produire un essai déguisé en roman (à moins que ce ne soit l'inverse?) qui dénonce les principaux travers de la société actuelle au travers de personnages allégoriques: le banquier devenu clochard, le journaliste fustigeant l'économie qui le fait pourtant travailler, l'artiste millionnaire qui s'engage en tant que députée européenne et qui partage ses réflexions entre deux rails de coke, l'écrivain qui fustige la république des lettres, un cardinal qui prépare, entre deux joints, l'homélie d'un cardinal client régulier des péripatéticiennes, et enfin un sénateur réactionnaire qui va finir dans la Seine avec le premier personnage de la liste énoncée ci-dessus!

Tous se rencontrent l'un après l'autre, à la manière de la comptine "Trois petits chats - chats- chats"!



Personnellement, j'ai pensé à la pièce de théâtre de Luigi Pirandello, "Six personnages en quête d'auteur" où le lecteur, potentiel spectateur, oscille entre réalité et fiction.



Bref, un livre agréable à lire du fait de sa syntaxe et de son vocabulaire appartenant au registre soutenu et aux références éminemment cultivées; mais ce côté "élitiste" risque de rebuter plus d'un lecteur.

Pourtant, la plume délicieusement ironique de l'auteur vaut le coup d'être savourée!
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