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Critiques de Michel Rostain (128)
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Jules, etc.

Dans le cadre de l’opération Masse Critique, j’ai eu la chance de lire Jules, etc. le dernier roman de Jules Rostain. Je remercie Babelio et les éditions Kero pour cet envoi.



Michel Rostain a obtenu le Goncourt du premier roman en 2011 avec le Fils. Jules, etc. est son 3ème roman.



Autant le dire d’emblée, le sujet de cet opus ne plaira pas à tout le monde ! En effet, le thème central du livre tourne autour de la corrida. S’il donne dans une partie au travers des yeux de Camille, nordiste, la parole aux anti-corridas présentés comme des pacifistes (« la torTure n’est pas notre culTure » leur fait il chanter face à la violence brutale des pro-corridas), Michel Rostain nous livre un véritable plaidoyer en faveur de la corrida.



L’auteur s’y connait et a l’air fan, on retrouve tout le vocabulaire inhérent à ce spectacle ? Art ? Tradition ? Boucherie ? Torture ? (J’ai mon avis bien tranchée sur la question mais je vous laisse juge ;) ) tout au long du roman. Des noms des différents actes en passant par les caractéristiques des toros, les passes, vous aurez une vraie initiation au déroulement d’une corrida.



Pour ceux qui connaissent, c’est un réel plaisir. Il se dégage une vraie tendresse dans les paroles de Jules, de Eugène, de Claude, de Hugo, toutes ces différentes générations initiées par les anciens et amoureux de cette tradition. Avec deux points communs récurrents : la musique (pasodoble par ex.) et la présence de Generoso, petit bijou porte-bonheur transmis de génération en génération. Originaire de Dax, comme Jules, etc. j’ai baigné très jeune dans l’ambiance des ferias et vu beaucoup de corridas. J’ai ressenti beaucoup d'émotions et eu des frissons en lisant certains passages.



« Les noms des notes me sont donc venus comme les mots de l’arène, les do, les ré, les bémols, les dièses, les clefs et les mesures à la façon des veronicas et des muletazos ».



Pour ceux qui ne connaissent pas, cela est rapidement déroutant. En effet, même si l’auteur y adjoint des explications qu’il espère le plus claire possible, aucun des termes (ou presque) espagnols n’est traduit en Français. Je peux aisément imaginer que le lecteur novice se retrouve noyé, perdu aux milieux de mots incompréhensibles et ait du mal à rentrer dans le roman.



Il en est de même avec les locutions latines des cérémonies religieuses : pas de traduction. Au lecteur de comprendre et d’accepter. Nous sommes dans un livre à l’éducation très vieux jeu, traditionnelle, à l’ancienne (l’auteur le précise d’ailleurs par l’intermédiaire d’un de ces personnages)



« Vient ensuite un long dialogue en latin entre maman et le curé. Ils lisent dans leurs missels : - Fides, qui tibi proestat ? – Vitam oeternam. – Si igitur vis… Et caetera. Je ne comprends rien à cette voix ni à ce qu’elle marmonne.»



Car oui la religion, la corrida, … tout est et doit rester secret vis-à-vis du reste de la famille. Ne surtout pas dire aux parents que le bon-père Eugène m’amène voir des corridas, ne surtout pas révéler que maman m’a emmené à l’église, etc… Le culte du secret est omniprésent, chacun cherchant à transmettre ses propres valeurs à l'enfant.



Mais ce roman est avant tout un roman sur la transmission des valeurs de génération en génération. Michel Rostain use et abuse des traditions sudistes pour créer une atmosphère, une ambiance joyeuse et musicale servant à former et forger le caractère des plus jeunes. Amour, musique, chaleurs, découverte de son corps (masturbation et autres premières fois), traditions et corridas sont les thèmes récurrents tout au l ong des pages.



« Jules a organisé ce goûter et cette promenade pour cela, pour donner ; les enfants se construisent avec un don. »



« Sur la piste, me dit bon-papa, c’est une affaire de bonne distance entre le toro et le torero. […] Dans la vie, tu sais, c’est pareil ; il y a des frontières, il faut les deviner. Si on parvient à rester à la bonne distance, pas loin et même le plus près possible, alors on est juste. »



Ça se lit vite, ça se lit bien et c’est relativement agréable. Le style est simple, très dynamique car basé quasi uniquement sur des dialogues entre les deux interlocuteurs. On dévore les pages sans s’en apercevoir et on arrive à la fin du livre très rapidement.



« les microbes tauromachiques sont au travail. »



En ce qui me concerne, j’ai passé un bon moment en compagnie de Jules et sa descendance. Mais je ne peux le conseiller à tous vu le sujet abordé. C’est un roman de niche, il sera adulé ou détesté.



4/5




Lien : http://alombredunoyer.com/20..
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Jules, etc.

Je remercie Babelio et les éditions KERO qui m’ont permis de découvrir ce roman par le biais de la Masse Critique.



On ne peut pas dire que je sois fan de ce roman. Je n’ai pas adhéré du tout. Il m’a laissé de marbre. Vraiment désolée.



Michel ROSTAIN nous fait faire des bons en avant, de génération en génération, mais reste très évasif. Le seul lien est que chaque génération à un membre de la famille qui va adhérer à la tauromachie, contrairement au reste de la famille, et à chaque fois ce sera un secret.



Bof…

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Jules, etc.

« D’un geste précis du bras droit, le torero de quatre-vingts ans resserre ensuite son tempo. Il ramène l’étoffe contre lui et l’arrête net. Le taureau fait un brusque demi-tour. Il s’immobilise à deux mètre … ».



Et voilà, le décor planté, un livre sur un sujet à polémiques, la tauromachie. Je viens (et je vis) du sud-ouest et j’ai grandi avec les férias, l’auteur à choisi Nimes comme décor à cette histoire mais le combat reste le même, la corrida est un sujet qui divise !



Michel Rostain est un fervent défenseur des traditions et il nous livre là un livre sur la religion, la tauromachie … et la transmission des valeurs, qu’elles soient religieuses ou familiales mais qui sont toujours très personnelles et souvent secrètes ! Sans être une afficionada, c’est un art que je connais et donc rien ne m’a déroutée ni dérangée dans ce livre et je suis très vite rentrée dans l’histoire (Ceci dit, je doute que tous les lecteurs ait le même ressenti que moi).



Le fil rouge en est « Généroso », une petite figurine, porte-bonheur en bronze représentant au taureau que les membres d’une même famille se transmettent les uns au autres. Nous découvrons Généroso en 1835 et l’histoire s’achève en 2014.



Cela se lit vite, le livre est agréable, l’écriture simple mais pas niaise, il y a de l’émotion … mais c’est aussi là que le livre pêche puisque ces émotions restent superficielles et les thèmes abordés filent les uns après les autres, comme si les frontières des secrets empêchaient le lecteur de rentrer davantage dans l’intimité de ces personnages.



Voilà un avis mitigé sur ce roman lu dans le cadre de l'opération Masse Critique. Je remercie Babelio et les éditions Kero pour cet envoi.
Lien : http://www.instantanesfutile..
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Jules, etc.

J’ai lu les deux précédents romans de l’auteur que j’avais particulièrement aimé surtout le fils. C’est donc en toute confiance que j’ai lu celui-ci, même si à priori il allait moins me plaire car je suis farouchement anti-corrida. Je confirme il m’a nettement moins plus. C’est dommage car habituellement j’aime les romans qui parlent de transmission et de la famille.



Un roman qui parle de valeurs importantes comme la transmission familiale, l’amour de l’art, de la musique en particulier. Mais, il me manquait un petit je ne sais quoi pour que j’aime vraiment. Je n’ai pas retrouvé ce qui me plaisait dans les précédents romans de l’auteur. Je l’ai lu entièrement mais pas avec l’impatience de celle qui veut connaître absolument la suite.



Heureusement, l’écriture de l’auteur donne du style et de la profondeur à une histoire à laquelle j’ai eu bien du mal à m’attacher.



VERDICT



Un avis mitigé sur ce roman qui ravira les fanas de tauromachie et d’histoires familiales. Je suis restée sur le quai mais je lirais volontiers le prochain de l’auteur.
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L'étoile et la vieille

Livre reçu des éditions Kero par l'intermédiaire de Babelio.

Voici une lecture fort embarrassante. La mise en garde de Michel Rostain, son affirmation que le récit est avant tout "une lettre d'amour", je veux bien le croire, quoique. Si ce n'est pour s'en convaincre, à défaut d'en convaincre le lecteur, est-il nécessaire d'affirmer son admiration pour l'accordéoniste?

Une artiste qui a été adulée, célébrée, prépare un ultime gala avec un metteur en scène plus rompu à l'art contemporain qu'à la variété. Dès les premières rencontres, la vieillesse effraie, masquée tout d'abord par l'"aura" d'Odette, mais peu à peu , inéluctablement, le masque mortuaire se plaquera sur la vieille femme. Elle passe tragiquement du statut d'étoile à celui de vieille: fin pitoyable de l'artiste.

Comme dans Un fils, la lecture est dominée par l'impression malsaine de voir ce qui n'aurait pas dû être montré, la pitié se mêle à l'agacement: ni le metteur ni Odette ne sont bien sympathiques. Malgré tout, je n'ai pas eu envie d'abandonner, l'écriture est plaisante et la lecture facile.
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L'étoile et la vieille

Un livre étonnant que je n'aurais jamais lu sans Babelio qui attend donc de moi une critique.

Je sais qu'en vous donnant le sujet beaucoup d'entre vous vont se dire :"très peu pour moi!"

Il me reste donc à vous donner envie.

Grâce à l'auteur peut-être , puisque son premier roman que je lirai certainement , a été encensé par la critique ("le Fils" prix Goncourt du premier roman)?





Le sujet:



Un homme de théâtre et musicien, décide de monter un spectacle autour de l'accordéoniste Yvette (Odette dans le roman ) Horner.

Yvette Horner !!!! Je la croyais morte depuis longtemps , elle représente exactement tout ce que je déteste : la télé de Guy Lux , les arrivées du tour de France , les reprises du petit vin blanc après les repas trop arrosés.

Bref ! Je la trouve "vulgaire" ... Le mot est lâché .





Le roman raconte cette curieuse rencontre entre un metteur en scène plus habitué à la musique contemporaine et cette artiste très âgée , au début son jugement sur Odette n'est pas très loin du mien.





Sauf que lui, il connaît la scène et d'emblée, il sait que, si elle a eu, et a encore, autant de succès c'est qu'elle possède "quelque chose" qu'il veut montrer encore une fois au public.

Et là, j'avoue que le roman m'a diablement intéressée.

Je me suis demandée pourquoi Yvette Horner et sa musique était aussi populaire . Je n'ai pas la réponse , il y a la un mystère d'une rencontre d'un style de musique et d'une femme avec un public, son public à qui elle donne tout .





Le deuxième intérêt de ce roman c'est de se rendre compte à quel point le désir de monter sur scène peut doper l'énergie d'une très vieille femme.

Et comme le metteur en scène, j'ai été finalement triste que l'âge l'emporte sur l'énergie.

Au début du livre , l'auteur m'a pas mal énervée en ne mettant pas de noms à ses personnages et en parlant de lui à la troisième personne.

Je ne suis pas totalement conquise par son style mais j'ai bien aimé son récit.

C'est triste, et je me demande encore pourquoi il a voulu faire ce spectacle.

Ma réponse , mais ce n'est que mon point de vue: pour comprendre ce qui rend une artiste populaire!

Il n'aurait pas eu sa réponse, même s'il avait réussi à la faire jouer une dernière fois, car, selon moi, la popularité d'Odette est celle d'une époque dépassée.





Cette France-la n'existe plus sauf dans les banquets du quatrième âge à la campagne ou dans les maisons de retraite .




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L'étoile et la vieille

Michel Rostain avait marqué la scène littéraire en recevant le Goncourt du Premier Roman à près de 70 ans pour le fils, chronique émouvante et très personnelle sur le travail de deuil qu'il avait du accomplir suite au dècès de son fils, mort d'une méningite foudryante à 21 ans. Si le livre ne m'avait pas totalement convaincu, j'avais apprécié la pudeur et l'élégance de sa plume.



Deux ans plus tard, alors même qu'il a été pendant près de 15 ans directeur de la Scène nationale de Quimper, il publie un second roman qui sort le 25 mars prochain, et que j'ai eu la chance de découvrir, sans savoir de quoi il en retournait, grace à Babelio et son opération Masse Critique.



Là encore, l'auteur va prendre comme point de départ de sa fiction une aventure qui lui est arrivé personnellement, puisque L'étoile et la vieille nous raconte la rencontre autour d'un projet musical commun entre un directeur de théatre breton et metteur en scène ( les coiencidences avec un prix goncourt du premier roman sont assez troublantes) et une star populaire et plus très jeune, dont les titres de gloire sont d'être considérées comme la reine de l'accordéon et d'avoir les cheveux oranges!!!



Même si on n'est pas forcément fou d'accordéon, n'importe qui aura deviné au bout de 2 pages que cette star sur le déclin n'est autre qu'Yvette Horner, cette star de l'accordéon, que je voyais beaucoup à la télévision pendant mon absence et qui effectivement, bien que cela doit faire au moins 15 ans que je n'avais plus entendu parler d'elle, traine derrière elle tout un aspect de la culture populaire, à des années lumières de l'image qu' a une scène théatrale subventionnée.



Bref, après une petite cinquantaine de pages de mise en place de cette rencontre, Michel Rostain quitte les rails de sa fiction pour nous dire que, si cette Odette pourrait faire penser à Yvette Horner ( ouf, j'étais pas complétement à coté de la plaque), avec qui il a effectivement travaillé, il y a dix ans, autour d'une pièce qui n'a jamais vu le jour, ce n'est pas vraiment cette histoire qu'il raconte, mais une fiction très romancée de cette collaboration avortée.



Malgré cette mise en garde dont le timing est assez surprenant ( on s'attend généralement à avoir ce genre d'observations à au début ou à la fin d'un roman et pas en plein milieu), je n'ai pas pour autant changé ma facon de voir le roman, et me dire que cette rencontre artistique entre la si populaire Yvette Horner et ce metteur en scène intello sentait quand même énormément le vécu et l'authenticité, et que Rostain n'avait pas du changer grand chose à son récit de départ.



Et c'est d'ailleurs cet aspect des choses qui rend le livre crédible et interessant, même s'il faut dire qu'au départ j'étais parti prenante, vu que le milieu du théatre est un domaine qui me passionne et voir la cuisine interne d'une préparation d'une pièce ne pouvait que me séduire a priori .



Par ailleurs, cette rencontre de deux univers radicalement différents est souvent bien vue et croquignolesque à souhait, tant le metteur en scène fait montre de tact et de délicatesse pour ne pas s'agacer devant les caprices et les sautes d'humeur de notre diva.



Une diva, qui, malheureusement, et c'est le principal bémol de ce livre, n'apparait pas aussi attachante que Rostain aimerait nous la peindre. Malgré l'excuse de l'âge et de la maladie, cette Odette nous semble en effet bien vite acariatre et caractérielle et ne nous fait pas changer d'avis sur l'image de mégalomane que véhiculent si souvent les stars.



Mais malgré ce peu d'empathie qu'on a pour la star ( et également pour le metteur en scène, Rostain ne s'épargnant pas forcément non plus), le livre reste un très interessant - et parfois quand même touchant- témoignage sur le processus créatif et sur le déclin lié à l'âge, a fortiori lorsqu'on a affaire à une célébrité.
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L'étoile et la vieille

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L'étoile et la vieille

Michel Rostain, "vieux" metteur en scène mais jeune auteur, signe ici son deuxième roman.

L'étoile et la vieille est l'histoire d'une rencontre improbable : celle d'un metteur en scène d'une soixantaine d'années, féru de musique savante, voire élitiste, avec Odette, reine vieillissante (très) de l'accordéon, incarnation de la musique dans tout ce qu'elle a de plus populaire. Une légende mais rangée plutôt du côté des has been.

À la limite entre l'autobiographie et la fiction, Michel Rostain nous sert un bel exemple d'autofiction.



En effet, le metteur (comme il le nomme dans le texte), c'est beaucoup lui.

Le doute n'est pas permis quand il évoque son épouse, Martine, cantatrice, et son fils, Lion, deux personnes que le lecteur a déjà rencontrées dans son précédent livre autobiographique, Le fils.

Quant à Odette, c'est beaucoup Yvette Horner. Ici aussi, le doute n'est pas permis dès que l'on parle de reine de l'accordéon, d'artiste populaire, de chevelure rousse, de Tour de France, et cetera, et cetera.



Mais Michel Rostain fait une mise au point à la page 59, par le biais de cet étonnant chapitre "hors du récit".

Il a réellement préparé un projet avec Yvette Horner en 2002 et a vraiment été fasciné par le personnage mais "les années ont déformé les souvenirs" et il y a beaucoup de différences entre la réalité des répétitions et celles du livre.

[...]

Deux êtres qui, a priori, n'étaient pas faits pour se rencontrer et encore moins travailler ensemble.

Seulement, quand le metteur croise le chemin de la star, par hasard, juste après qu'un producteur lui aie justement proposé de la mettre en scène, il se trouve littéralement magnétisé par son aura, comme satellisé par le rayonnement d'une étoile.

Quand il se rend chez elle, il fait des efforts... il prend sur lui... il supporte tout de l'univers kitch dans lequel Odette vit... à une exception près... très drôle !

[...]

Instinctivement, il a accepté cette collaboration artistique à mille lieues de ce qu'il fait habituellement. Il commence alors à s'intéresser au monde musicale d'Odette, il hésite, se dit que ça ne marchera jamais mais dès qu'il se retrouve en présence d'Odette, dès qu'elle se met à parler d'elle, de sa vie, de ses expériences, entre deux airs d'accordéon, il est touché par des moments de grâce.

Moments cependant nettement nuancés par la réalité de l'âge : Odette est une vieille, avec quelques problèmes de mémoire, des difficultés à tenir debout en jouant de l'accordéon, etc. Est-elle capable de tenir tout un spectacle ?

Vous l'avez compris. L'étoile et la vieille sont une seule et même personne.

Mais l'artiste qu'est le metteur ne fait pas machine arrière et relève le défi. Il imagine même très bien le genre de spectacle qu'il pourrait mettre en scène avec elle. Pas un simple récital de titres, enchaînés les uns à la suite des autres. Bien mieux que cela : une sorte d'autobiographie musicale.

[...]

Après les premières rencontres suivront les jours de répétitions, plus ou moins au bon vouloir de l'étoile. Beaucoup d'incertitude quant à la capacité de l'étoile à pouvoir briller le jour J... Sera-t-elle prête à temps ?



Un récit forcément moins poignant que Le fils mais au sujet réellement original.

Je reste juste sceptique quant au but déclaré de ce roman, à savoir "écrire un roman d'initiation à ma vieillesse". Je ne doute pas que, dans la vraie vie, Michel Rostain ait été marqué par son expérience vécue aux côtés d'Yvette Horner, qu'il ait été amené à se poser des questions face à cette artiste qu'il a vu amenuisée physiquement, et que du coup, il se soit projeté lui-même vers sa propre vieillesse mais je n'ai trouvé quasiment aucune référence à cette quête de la vieillesse, si ce n'est 3 ou 4 paragraphes à la fin. Un peu mince. Ou alors tout est sous-entendu et il faut lire entre toutes les lignes... tout ce que je n'aime pas.

C'est pourquoi le titre de mon article ne met pas du tout en avant ce but recherché de "l'initiation à sa vieillesse", comme tel semble être le désir de l'auteur. Il met en avant uniquement mon ressenti de lectrice.



J'avoue aussi avoir eu du mal à m'identifier à l'auteur/narrateur, à sa fascination pour le clone d'Yvette Horner. L'auteur insiste bien sur cette aura dégagée par l'étoile, qui magnétise tous ceux qui la croisent. Pas forcément toujours crédible.

Tout juste, Michel Rostain reconnaît-il, à la fin du livre, que son Odette n'a peut-être pas une attraction aussi universelle qu'il le pense...

[...]

l n'en reste pas moins que Michel Rostain possède un réel talent d'écriture, une plume reconnaissable, souvent ironique et drôle ici.

Son roman ne ressemble à aucun autre et m'a très agréablement changé de mon quotidien littéraire.



Je remercie Babelio et Kero, toute nouvelle maison d'édition (même pas un an !) pour m'avoir proposé cette lecture.
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L'étoile et la vieille

Avec un titre aussi poétique, je me suis lancée dans la lecture de ce livre avec un intérêt non feint. Et ce fut une rencontre très agréable.



Odette est célèbre. Elle est une star de la chanson et de l’accordéon. Mais Odette est vieille et peut-être un peu démodée.

Le « metteur » ; comprenez le metteur en scène ; est un homme de type bobo parisien, plutôt connu dans son corps de métier et pleins d’a priori musicaux. Et pour cause, il met en scène des spectacles.

Ces deux personnages que tout oppose en apparence vont se rencontrer par le biais d’un producteur qui demande au « metteur » de produire Odette.



Ce roman est donc l’histoire de leur collaboration et toute la préparation du spectacle. Mais il y a un élément capital qui fait de ce récit ce qu’il est : excellent. Et cet élément, c’est la vieillesse alliée à la célébrité. J’ai adoré la façon dont l’auteur nous présente ce thème. Nous avons tout ici : la solitude de la fin de vie, l’égoïsme de la star, la peur de la mort, la passion musicale comme échappatoire. En 221 pages, tout y est et les messages sont forts. Odette est à la fois touchante et irritante. Mais qui lui jètera la première pierre ? Pas le jeunot qu’est le « metteur » en tout cas : fasciné tout autant qu’agacé par les caprices de sa star, il oscille sans cesse entre des émotions contradictoires.



Une histoire toute simple mais que j’ai beaucoup aimé et qui a un rythme assez soutenu, avec du suspense en prime. En effet, le lecteur attend avec impatience de savoir comment va se dérouler le spectacle, s’il aura lieu, etc. De plus, après le premier chapitre, Michel Rostain intervient dans son roman en expliquant qu’il ne faut pas prendre cette histoire comme une autobiographie mais comme un récit basé sur des faits réels. Et il nous raconte sa propre expérience. Une fois le chapitre clos, l’auteur reprend le fil de son récit ; mais le lecteur est avisé et a tous les éléments en main. J’ai trouvé ce tour de main génial et tout à fait approprié.



Je vous conseille vraiment ce livre. Court, prenant, plein de tendresse, d’humour et de fascination, ce roman est un condensé de leçons de vie.
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L'étoile et la vieille

Lorsque l’on propose au metteur en scène Michel Rostain – ici le narrateur – d’organiser en 2002 un spectacle avec la grande accordéoniste Odette, le premier réflexe de celui-ci est de refuser : comment passer de Bach au musette ? Comment passer du rock de sa jeunesse à une valse ?



« Pas de valse donc, ni d’Odette, ni d’accordéon dans son capital génétique. Le metteur étant de la génération d’après, il s’est construit autrement – pétards, manifs, rock, pop et cheveux longs. »



Et pourtant, il suffit d’une rencontre inattendue entre ces deux personnages pour que le courant passe, en tout cas du point de vue du metteur en scène, qui raconte cette période clé de sa vie. Une rencontre qui est à l’origine de ce roman.



La voix d’Odette, on ne l’entend pas, on ne la voit que par les yeux de ceux qui l’entourent. Or Odette se voit toujours comme la grande star qu’elle a été, des années auparavant – connue et reconnue partout où elle passe. Pour elle, elle est toujours l’étoile. Mais aujourd’hui elle a 80 ans et quand elle joue, elle oublie des notes, elle se fatigue vite. Pour les autres, elle est la vieille.



Tout le roman va se construire sur cette dichotomie, avec des moments de doute de chaque côté : des moments de grâce pour les auditeurs, quand Odette est de nouveau la grande Odette – et le spectacle peut se faire ; des moments de dépression intense quand Odette prend conscience qu’elle n’y arrivera pas. Et entre ces hauts et ces bas, une histoire se déroule, celle de la relation entre musique classique et musique populaire, celle de la relation entre le metteur en scène et l’ancienne star, et celle du dernier spectacle – avorté – de la grand Yvette Horner. Finalement ce spectacle importe peu, seul compte l’arrêt sur image de cette grande star. Une star qui parle d’elle-même à la troisième personne, qui n’écoute pas les autres, raconte sa vie d’une manière brillante, bref une étoile qui devient vieille …



Mais Michel Rostain nous fait surtout passer l’histoire d’une passion, celle d’une grande dame pour un instrument associé aux bals populaires et à la valse musette. « Si je ne fais plus de musique, je meurs » lui déclare Odette. Ou comment voir autrement l’accordéon …



J’avoue que j’ai entamé ce roman d’une manière dubitative. La quatrième de couverture ne m’avait pas préparée à ça, mais dès les premières pages, dès que j’ai rencontré Odette, j’ai été subjuguée. Ce n’est pas le roman du siècle, mais ici le support importe peu, ce qui importe c’est l’histoire qui est racontée – et elle l’est fort bien. Je regrette simplement le passage en trop, dès le deuxième chapitre, où il est dit que c’est une histoire vraie, et où les noms sont dévoilés. Cela aurait pu venir en épilogue plutôt que comme un cheveu sur la soupe.



Malgré ce détail, un bon moment de lecture, et une rencontre unique avec cette star que je connaissais pas et dont j’apprends aujourd’hui l’instrument. Sur ce, je vous laisse terminer votre lecture en musique … et rencontrer Odette à votre tour …



https://www.youtube.com/watch?v=70komeBheZY



Après avoir remporté la Coupe du monde de l’accordéon en 1948, Yvette Horner obtient le Grand Prix du disque de l’Académie Charles-Cros en 1950. Elle établit sa popularité en accompagnant la caravane du Tour de France à onze reprises. Durant sa carrière, longue de 70 ans, Yvette Horner donne plus de 2 000 concerts et réalise 150 disques, dont les ventes cumulées s’élèvent à 30 millions d’exemplaires. Elle a aujourd’hui 90 ans.
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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L'étoile et la vieille

Livre émouvant surtout l'avant dernière page , livre un peu inégal , qui mérite 3 , 4 étoiles , certains livres ne se notent pas , ils ne sont pas spécialement bien écrits mais ils dégagent une grande humanité .

J'ai un peu de mal avec Michel Rostain , j'ai lu ˆ Le fils ´ , déroutant , déjà le titre si court , si impersonnel pour cette histoire si personnelle , et en recevant de Babelio , ce second livre de l'auteur , je me disais ´ Mais qu'est- ce qui m'a pris de vouloir lire ce livre ´ , et encore une fois l'auteur m'a déroutée et séduite , oui séduite par le mélange assez juste entre propos insignifiants et phrases bouleversantes .

J'avais envie de mettre pleins de citations du livre plutôt que de mettre une critique , difficile de mettre des mots sur l'émotion ressentie , moi qui n'ai pas trop envie de lire en ce moment , ce livre arrive au bon moment pour me redonner envie de lire , évidemment j'allais pas arrêter définitivement de lire ....

Ce que j'ai aimé chez l'auteur c'est sa façon de ne pas se prendre au sérieux , de casser les codes .

Oui c'est honteux de dire qu'on aime ´ Odette ´ dans certains milieux , il vaut mieux préférer ´ Barbara ˋ , comment peut-on aimer ´ Odette ´ et ne pas être ringard se demande l'auteur , c'est un peu comme si une grande lectrice osait avouer qu'elle rêve de lire des Harlequins , non , non ça ne se fait pas .

Oui il y a des codes sociaux reconnus , ça c'est bien , ça c'est ringard et attention de ne pas s'emmêler les pinceaux , mais les codes sociaux bien établis ne sont-ils pas fait pour être détournes pour notre plus grand bonheur .

Car oui , quand le hasard ? , permet à l'auteur de rencontrer ´ Odette ´ , il vacille sur ses certitudes , rencontre magique , inattendue mais est-elle vraiment hasardeuse nous demande l'auteur .

Et puis la vieillesse vient brouiller les pistes , ah pauvres mortels que nous sommes .

Désolée si ma critique n'est pas très claire ....

Un livre avec quelques défauts mais avec un côté sublime , oui comme la vie .
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L'étoile et la vieille

Une lecture qui m'a semblé facile par l'écriture de l'auteur mais à laquelle, paradoxalement, je n'ai pas beaucoup accroché: le thème de la vieillesse qui, a priori, ne m'emballe pas, l'entremêlement de l'histoire romancée avec l'évocation d'une vedette qu'on a l'impression de reconnaître, la façon qu'a l'auteur de désigner ses personnages de façon répétitive par leur prénom (Odette) ou leur fonction (le metteur)... ont fait que je n'ai pas éprouvé beaucoup d'empathie pour cette vieille dame qui n'accepte pas le temps qui passe.



Bien sûr, son déclin m'a fait mal au coeur mais il ne m'a pas bouleversée; je suis restée un peu extérieure, spectatrice du gala qui se prépare tout au long du compte à rebours du livre, sans avoir jamais vraiment l'impression de connaître les personnages.



Quoiqu'il en soit, un grand merci à Babélio et à Masse critique, ainsi qu'aux éditions Kero pour cette découverte que je ne regrette pas!



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L'étoile et la vieille

Quand visiblement le corps n'en peut plus, qu'est ce qui pousse ces vedettes à monter encore et toujours sur scène? Odette est de celle-là. Annuler son concert, c'est la tuer. Selon Fiescher-Dieskau, dit l'auteur, les musiciens meurent deux fois... la première est la plus terrible, quand ils ne peuvent plus jouer ou chanter...

Et puis au delà de cet aspect du roman, il y a aussi la musique, et la rencontre et les connexions improbables entre un metteur en scène féru du lyrique et l'accordéoniste des musiques populaires. De nombreux refrains reviennent au fil des pages, comme une bande sonore d'une vie.

Et puis il y a Yvette Horner. L'auteur explique qu'il s'est inspiré d'un spectacle qu'il avait préparé en 2002 avec elle, et que bien que l'histoire soit fiction... une part d'ancrage est réelle, tout comme le personnage de la femme du metteur en scène, de son fils, ou de la "fée du théâtre".

Le rapport également metteur en scène - artiste,. l'histoire d'une rencontre, d'un magnétisme dégagé....



Une nouvelle belle découverte
Lien : http://lecture-spectacle.blo..
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L'étoile et la vieille





"Ce soir, au théâtre, la toujours verte et rousse Odette"



Un metteur est scène de spectacles lyriques accepte de travailler avec une vedette de musique populaire sur le déclin.

J'ai pris beaucoup de plaisir à suivre le choc artistique de deux personnalités du monde musical, contraints à préparer un concert, en dépit de leurs différences. Beaucoup de fantaisie, pour décrire le contraste entre un metteur en scène condescendant face à tant de ringardise, mais néanmoins sous le charme d'une Odette accordéoniste narcissique, à la chevelure flamboyante et qui parle d'elle à la troisième personne. ( changez le O en Y, ça parle tout de suite! )



La confrontation se décline en mode sarcasme et en humour à la sauce vitriolée. Au fil des répétitions, entre tendresse et agacement, stress et enthousiasme, ils vont s'attacher, s'affronter, se charmer, s'agacer, confrontés tous deux au déclin d'une star vieillissante et fatiguée, incapable d'assurer mais qui refuse de décrocher. Car sinon, que reste-t-il?



La chronique littéraire de cette expérience se décline en mode musical comme une partition, par chapitres lyriques, composant ainsi une oeuvre tragique, cruellement nostalgique, sur la décrépitude, la vieillesse et la mort.



Merci à Babelio et aux éditions Kero pour cette lecture, me permettant de découvrir Michel Rostain. Conquise par son écriture, j'ai mis son premier livre Le Fils , Goncourt du premier roman 2011 dans ma PAL.
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L'étoile et la vieille

C'est tout le talent de Michel Rostain de nous offrir, sur un même plateau, opéra, comédie et drame.
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L'étoile et la vieille

Michel Rostain nous narre l’histoire d’un metteur en scène aux prises avec Odette, une idole vieillissante de l’ancienne génération et reine de l’accordéon, avec laquelle il travaille sur un nouveau spectacle.

On comprend vite alors à la lecture du roman qu’Odette ressemble étrangement à Yvette Horner et le metteur en scène à l’auteur, Michel Rostain. D’ailleurs au début du roman il laisse planer un doute sur d’éventuelles ressemblances avec des personnages existants.

L’étoile et la vieille nous embarque alors dans une course contre la montre avec un décompte des jours restants avant la première du spectacle. Odette arrivera-t-elle à assumer un show malgré son âge avancé ? Le metteur en scène arrivera –t- il à mener ce projet à bien malgré la santé fragile de la star ? N’est-il pas tout simplement tombé sous le charme d’Odette pour avoir accepter un tel projet?

Les personnages sont attachants, Odette pour son rôle d’ancienne gloire des années 50 et le metteur en scène dans son investissement total dans ce projet.

Ce court roman se lit très rapidement grâce un style très vif et sans fioriture, donnant un rythme qui colle bien au stress pouvant avoir lieu les jours avant une première.

Mais je suis arrivé à la fin du livre laborieusement avec une histoire qui ne m’a pas embarqué.

La répétition du prénom « Odette », trop présent, a fini comme une litanie dans ma tête.

La vieillesse est en ce moment un sujet très en vogue, et j’ai un énorme respect pour les séniors que nous sommes tous en devenir, mais je trouve - mis à part quelques passages très brefs - qu’il n’y a en fait pas grand-chose de nouveau à apprendre sauf bien sûr que même les étoiles vieillissent aussi.

Michel Rostain hésite cependant trop entre la réalité et la fiction, entre la tension d’un spectacle qui se prépare et la gestion d’une icône proche de la fin. J’ai fini par m’y perdre et ressentir une légère frustration à la fin du livre.

Finalement, il se confirme qu’il est toujours difficile d’écrire un second roman après un chef-d’œuvre comme son précédent livre, c’est pour cela que j’attends avec impatience le 3ème roman de cet auteur , qui reste tout de même un grand écrivain .

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L'étoile et la vieille

Un livre tout en paradoxes: un "metteur" (dieu que j'ai détesté cette appelation)en scène est chargé de mettre au point le dernier spectacle d'Odette, gloire française de l'accordéon. L'auteur trace deux portraits avec le style employé:

- pour le metteur-en scène, phrases qui montent et retombent assez brutalement, symbolisant je pense l'artiste bobo-chic-avant-gardiste-un brin intello mais pas reconnu à mesure de son talent ou de ce qu'il voudrait;

- Odette partagée entre la vieille dame qui cache ou ignore les signes de l'âge et son personnage de monument de l'accordéon, dont elle parle à la 3ème personne avec une grandiloquence en décalage avec la réalité.



Ce livre est le récit d'une catastrophe annoncée. Séduit par le personnage, le metteur en scène accepte donc ce spectacle. Passée la découverte mutuelle tout va de mal en pis car les étoiles du spectacle ne sont que des êtres humains. Culpabilité aussi de détromper ceux pour qui l'étoile brille encore.



L'auteur nous laisse entendre qu'il s'agit là de la version romancée, revue et corrigée, d'une expérience proche avec Yvette Horner. Il ne manque pas d'audace et d'autodérision dans la manière dont il présente son propre personnage. Le traitement du personnage d'Odette me laisse plus dubitative j'y vois plus l'ironie que la tendresse annoncée.



Pas de coup de foudre, mais une rencontre littéraire intéressante qui me donne envie de lire d'autres ouvrages de l'auteur (le fils).
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L'étoile et la vieille

Ce que ne dit pas le résumé de l'éditeur, c'est que ce roman est l'histoire d'Odette, ancienne égérie de l'accordéon, et du metteur (comprenez le metteur en scène).



Au départ, rien ne les prédispose à travailler ensemble, car le metteur met en scène de la musique contemporaine, et Odette joue des rengaines populaires. Mais le metteur croit au destin et il accepte de relever le pari.



Au cours de leur première rencontre, le metteur sait comment il va mettre en scène Odette. Malheureusement, l'étoile, comme toute star habituée à assurer le show n'en fait qu'à sa tête. Bien sûr, tout le monde comprend vite que derrière ces caprices se cache une femme vieillissante, et tentant de le cacher.



Ce que j'ai le plus apprécié dans ce roman, ce n'est pas tant les efforts désespérés d'Odette pour faire "comme avant" que la passion du metteur pour la star. Ce roman en est l'aboutissement, qui nous parle d'Odette et de sa vie, avec, toujours, la musique en toile de fond. Si le metteur n'a pu monter le spectacle tel qu'il l'entendait, il le fait dans ce roman.



Je n'ai pas de passion particulière pour Yvette - pardon, Odette - mais ce livre m'a fait voir une femme attachante, pas bégueule et proche des gens, ayant toujours un mot gentil pour ses nombreux fans.



On peut penser ce qu'on veut d'Yvette, Odette est une belle femme. Quel caractère toutefois....



L'image que je retiendrai :



Celle de l'accordéon d'Yvette, toujours traité avec douceur et qui l'accompagne partout et tout le temps.
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L'étoile et la vieille

L’étoile et la vieille/Michel Rostain



Vous avez dit roman ? Alors je vous le dis tout net : ce récit m’a semblé n’être qu’un bavardage insipide et ennuyeux. Au bout de quatre-vingt pages, il ne ‘est toujours rien passé et il ne va rien se passer je le parierais. L’ennui persiste et la dérision perdure et adieu le plaisir !

Je poursuis ma lecture toutefois jusqu’au terme… et apparaît une éclaircie dans le final…avec une allusion à Mahler et Dietrich-Fiskau pour accompagner une réflexion sur la vieillesse.

Pauvre Yvette Horner si mal racontée, si mal traitée :

« Le metteur admire que le régisseur sache si bien faire avec les vieilles. »

Quoique l’on fasse ou dise, le terme « vieille » reste péjoratif.

De plus je ne suis pas certain qu’il y eût là matière à écrire un roman.

Je me suis demandé à plusieurs reprises qui pouvait bien avoir été passionné par ce récit, qui pouvait être intéressé par les préparatifs d’un gala qui occupent une large part du livre ! Gala dont on ne sait pas s’il aura vraiment lieu…

Je le dis tout net aussi : je n’aime pas le style de Michel Rostain, un style qui se veut actuel, populaire, intello avant-gardiste truffé d’abréviations et de superlatifs, d’hyperboles et de barbarismes. Et du verlan ; et des énumérations pour initiés. Nous sommes loin de Rabelais. La vulgarité et les néologismes peuvent faire recettes, mais je n’accroche pas.

J’avais lu « Le fils » et j’avais mis trois étoiles : c’était un roman original et prenant, quoique d’un style assez lâche. Pas franchement un chef d’œuvre, mais intéressant.

Mais là ! Je pense qu’une étoile suffira.

Une seule phrase qui n’a rien à voir avec le sujet a retenu mon attention par sa regrettable justesse :

« Quand on prête un livre, c’est comme si on le donnait, il ne revient jamais. »

Je crois que je vais prêter celui-ci à la première personne venue…

Amateurs de littérature, passez votre chemin.

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