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Critiques de Michel Rostain (128)
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Le fils

Cher Lion,



La logique voudrait que j’écrive directement à Michel Rostain, ton père. Mais tout comme ce dernier t’a choisi comme narrateur de son récit, c’est par ton intermédiaire que je souhaite m’adresser à lui.



La première fois que j’ai fait la connaissance de ton père, il y a de ça plusieurs semaines, ce n’est pas par le biais d’un opéra lyrique (je dois bien t'avouer que je n’y connais rien) mais sur le plateau télé d’une émission de santé présentée par deux médecins, chroniqueurs littéraires à leurs heures perdues.

Il m’avait à l’époque beaucoup émue et je m’étais promis de lire son livre très rapidement. Comment, m’étais-je étonnée, ce père peut-il parler de la disparition si brutale de son fils unique et adoré avec tant de sérénité ? La réponse, je le sais maintenant, on la doit en partie à son ami Daniel, « on peut vivre avec ça ».



Ça va peut être te paraître bizarre et déplacé et surtout ne le prends pas mal, mais j’envie beaucoup ton père (même si l'envie n'est pas un sentiment très honorable). Je vais essayer de t ‘expliquer pourquoi.



J’envie évidemment ses talents artistiques, d’écrivain, de metteur en scène qui lui ont permis, par une trouvaille narrative astucieuse, de nous offrir, de t’offrir, ce livre magnifique, plein de pudeur et pourtant totalement impudique, émouvant, bouleversant mais sans une once de pathos. Un vrai tourbillon de vie, une éruption d’amour.



J’envie le couple qu’il forme avec ta mère, tellement à l’unisson et soudé pour traverser une tragédie dont bien des couples ne se relèvent pas.



J’envie son cercle d’amis précieux, toujours présents même dans les moments les plus durs mais sachant conserver la distance nécessaire pour laisser tes parents exprimer leur chagrin, leur révolte.

Des amis, comme Daniel, qui n'hésitent pas à dire ces mots qui paraissent tellement difficiles à entendre juste après une telle tragédie, mais qui avec le recul vous aident à vous reconstruire, à avancer.

Même ses amis morts sont merveilleux à l'image de Simon qui,« grâce » à ses funérailles burlesques, aura donné à ton père la force de t’organiser une cérémonie d’adieu hors du commun.



Enfin, j’envie ces petits hasards de la vie et ces énormes coïncidences que chacun interprétera à sa manière, qui lui auront permis de te rende encore plus exceptionnel, plus éternel à ses yeux. Des signes dont on aurait trouvé les ficelles un peu trop grosses s’il s’était agi d’un livre de fiction.



Évidemment, je me doute que tout n’a pas été aussi évident et qu'avec quelques années de recul il a été plus facile de s'arranger avec la réalité en distillant ça et là une part romanesque dont vous seuls garderez le secret. Mais, en tant que maman (d’un enfant unique qui plus est), je ne peux pas faire autrement que de me projeter : Comment réagirais-je à une telle tragédie ? Aurais-je la force d’avancer ? Mon couple y survivrait-il ? Saurais-je trouver le moyen d'offrir à mon enfant un dernier cadeau aussi beau que celui que t'a donné ton père?



Ma fille, qui a trois ans et demi, se pose en ce moment beaucoup de questions sur la mort sans que je sache toujours très bien trouver les mots pour répondre à cette angoisse qui la taraude, « c’est quoi mourir ? ». Mon athéisme n’apporte sûrement pas les réponses adéquates qu’attendent les enfants de cet âge.

Alors, si tu le permets, peut-être la prochaine fois, lui parlerai-je de ce vieux volcan qui décida un jour d’avril de sortir de son très long sommeil pour aider un garçon disparu à rendre une dernière (?) visite à ses parents chéris.



Bien à toi.

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L'étoile et la vieille

Lorsqu’un producteur propose au narrateur, metteur en scène avant-gardiste, de monter un spectacle autour d’Odette, LA célèbre accordéoniste, celui-ci, bien que flatté, n’en est pas moins sceptique, tant un gouffre artistique sépare l’organisateur de théâtre de la reine déclinante du piano à bretelles.

Quelques heures plus tard pourtant, à la fin d’une représentation, le metteur en scène croise Odette au restaurant où il est allé dîner avec sa troupe. Cette drôle de coïncidence fait office de détonateur. Le « metteur » y voit un signe du destin, une injonction venue de loin, il accepte le projet, il va travailler avec la star de variété octogénaire à accordéon et cheveux rouges.



« L’étoile et la vieille » narre cette rencontre improbable, la réunion de l’icône de la musique populaire avec la musique savante, de la vieille dame kitsh et du « metteur » intello.

En mettant en présence deux personnes à des années-lumière l’une de l’autre, Michel Rostain ordonne un festival de bonne humeur animé d’émotions vives et contrastées.



La première partie, joviale et enjouée, offre des moments piquants, empreints de sourires et de badinages. Le metteur est sous le charme, devenu satellite, en apesanteur autour de l’astre Odette. Son extraordinaire présence scénique et artistique, sa fascinante personnalité, opèrent chez l’homme incertain et un brin indolent, un puissant magnétisme.



Malgré leurs différences, personnelles, générationnelles ou musicales, les deux artistes apprennent à se découvrir, à s’apprécier, à s’aimer.

Entre eux, ça crépite de tendresse et de respect, mais ça fait aussi des étincelles, ça crée des turbulences atmosphériques, ça occasionnent des télescopages inattendus dans une mise en scène colorée. Puis peu à peu le décor s’assombrit, la partition se joue sur les accords dissonants d’une boîte à chagrins. L’air de musette s’empreint de nostalgie.

Car Odette est une vieille étoile, proche de la disparition. Passée en mode alternatif, elle ne brille plus que par intermittence, elle clignote et papillote comme une enseigne lumineuse en voie d’imploser, son noyau dur fait des siennes, ses neurones s’emballent, Odette décline, et chaque jour qui passe, le metteur doute de plus en plus qu’elle puisse assurer le spectacle.

Le compte à rebours affiche le grand âge d’une étoile affaiblie à l’éclat voilée. Sa musique embrouillée, son esprit confus, ne révèlent plus la star adulée mais plutôt la vieille dame qui se rapproche dangereusement du trou noir, aux prises avec un temps désormais assassin.

Le spectacle pourra-t-il avoir lieu ? « The show must go on » dit-on, oui mais…quand une étoile n’émet plus que des rayons diffus, que faut-il faire? Jouer ou annuler? Tenaillé entre empathie et évidence, le metteur, tout comme le lecteur, compte les heures qui le séparent du lever de rideau…



Après le récit autobiographique « Un fils », Prix Goncourt du premier roman 2011, l’auteur s’inspire à nouveau de la réalité pour relater ce rendez-vous artistique teinté d’humour tendre aussi étonnant qu’inattendu.

Malgré l’inutilité de casser le rythme du roman en dévoilant de façon saugrenue, en plein milieu de récit, la source d’inspiration du texte et imposer ainsi de façon radicale le nom de la célèbre accordéoniste Yvette Horner derrière le personnage d’Odette, « L’étoile et la vieille » est un sympathique et émouvant roman sur la passion musicale, sur les affres de l’âge, sur le douloureux déclin de l’artiste.

S’il y a ça et là quelques couacs harmoniques, quelques longueurs et inégalités, l’on prend toutefois plaisir à écouter vibrer « le branle-poumon » d’Odette/Yvette sur la scène imaginaire de Michel Rostain.



Merci aux éditions Kero et à Babelio pour cette opération Masse Critique.

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Le fils

Un livre inclassable sur un sujet poignant , la perte d'un enfant .

Lion , le fils unique , meurt d'une leucémie foudroyante , une mort brutale qui laisse ses parents désemparés .

Quelques années après sa mort , son père va écrire un livre sur ce drame intime , en souvenir de son fils .

Il va le faire bien sûr d'après sa personnalité , de façon presque poétique , sous forme de dialogue entre le fils disapru et son père , il faut savoir que Michel Rostain est directeur de théâtre lyrique .

Michel Rostain va se raccrocher à ce qu'il peut , il traque les coincidences , ces petites choses qui permettent de garder un lien avec son fils .

J'ai attendu quelques semaines avant d'écrire ma critique , j'avais besoin de prendre du recul pour rapport à ce livre , maintenant , je comprends mieux ce que le père meurtri a voulu faire , ma première réaction a été l'étonnement puis le jugement . Comment peut-on exorciser son mal en écrivant ? Comment peut-on vivre son deuil de cette manière ? En glanant sur Internet , j'ai trouvé un semblant de réponse , l'auteur dit bien sûr que ce livre n'aurait jamais du exister mais que malgré tout l'écriture est une consolation .

Et celà m'a permis de mieux connaître , sans juger ,c'est si facile de juger . Merci à l'auteur d'avoir montré qu'il pouvait avoir une autre voie pour montre son chagrin , une voie différente , qui lui est propre et qui lui appartient mais qu'il a bien fait de partager avec nous . Oui même si c'est difficile , il y a une vie après une perte possible et cette vie peut être riche de relations humaines .

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L'étoile et la vieille

Livre émouvant surtout l'avant dernière page , livre un peu inégal , qui mérite 3 , 4 étoiles , certains livres ne se notent pas , ils ne sont pas spécialement bien écrits mais ils dégagent une grande humanité .

J'ai un peu de mal avec Michel Rostain , j'ai lu ˆ Le fils ´ , déroutant , déjà le titre si court , si impersonnel pour cette histoire si personnelle , et en recevant de Babelio , ce second livre de l'auteur , je me disais ´ Mais qu'est- ce qui m'a pris de vouloir lire ce livre ´ , et encore une fois l'auteur m'a déroutée et séduite , oui séduite par le mélange assez juste entre propos insignifiants et phrases bouleversantes .

J'avais envie de mettre pleins de citations du livre plutôt que de mettre une critique , difficile de mettre des mots sur l'émotion ressentie , moi qui n'ai pas trop envie de lire en ce moment , ce livre arrive au bon moment pour me redonner envie de lire , évidemment j'allais pas arrêter définitivement de lire ....

Ce que j'ai aimé chez l'auteur c'est sa façon de ne pas se prendre au sérieux , de casser les codes .

Oui c'est honteux de dire qu'on aime ´ Odette ´ dans certains milieux , il vaut mieux préférer ´ Barbara ˋ , comment peut-on aimer ´ Odette ´ et ne pas être ringard se demande l'auteur , c'est un peu comme si une grande lectrice osait avouer qu'elle rêve de lire des Harlequins , non , non ça ne se fait pas .

Oui il y a des codes sociaux reconnus , ça c'est bien , ça c'est ringard et attention de ne pas s'emmêler les pinceaux , mais les codes sociaux bien établis ne sont-ils pas fait pour être détournes pour notre plus grand bonheur .

Car oui , quand le hasard ? , permet à l'auteur de rencontrer ´ Odette ´ , il vacille sur ses certitudes , rencontre magique , inattendue mais est-elle vraiment hasardeuse nous demande l'auteur .

Et puis la vieillesse vient brouiller les pistes , ah pauvres mortels que nous sommes .

Désolée si ma critique n'est pas très claire ....

Un livre avec quelques défauts mais avec un côté sublime , oui comme la vie .
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Le fils

Ce livre est un concentré de vie, un hymne à la vie, lancé par un père qui a eu la douleur de perdre son fils d'une vingtaine d'années, victime d'une méningite foudroyante.

L'auteur fait parler le fils défunt dans ce livre. Il relate l'affolement qui suit sa mort, le désespoir, les interrogations: pourquoi Lion (c'est ainsi qu'il s'appelle) avait-il pris rendez-vous chez le psy juste avant le décès?

A aucun moment et malgré la gravité du sujet on ne tombe dans le morbide ni le mélo. Tout est empreint de dignité, d'émotion contenue.

Les parents doivent faire face à ce drame le plus terrible que des parents puissent connaître; Ils vont continuer à assurer leurs activités et monter le spectacle sur lequel ils travaillaient.

Plusieurs mois après le drame, ils vont partir en Islande, à la mémoire de leur fils défunt, qui avait prévu d'y faire des études.

Un récit court mais beau, poétique, intense, émouvant.

L'auteur est Michel Rostain qui a dirigé le Théâtre de la Cornouaille à Quimper.

Le livre a reçu le prix Goncourt du premier roman et le prix Jean Bernard de l'Académie de médecine.
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Le fils

Je n'aime pas les récits larmoyants et c'est justement parce que l'on m'avait dit que ce n'était pas du tout le cas que je me suis autorisée à lire "Le fils" de Michel Rostain.

La perte d'un enfant est indescriptible, je le pense et depuis que je suis maman, je refuse d'y penser justement. Sans doute parce que c'est un peu contre nature. Les parents ne doivent pas survivre à leur descendance. L'ordre ne serait pas respecté.



Michel Rostain n'est pas un écrivain, du moins, c'est son premier roman publié. Jusqu'ici, il racontait des histoires, mais à travers la musique.

Né en 1942, Michel Rostain est avant tout un metteur en scène d'opéra.

Il dira d'ailleurs que c'est la mélodie de la voix de son fils qui a rendu possible l'écriture de ce récit. Il a souvent eu l'impression de le sentir pas très loin de lui après sa disparition brutale, une méningite foudroyante.

En tout cas, ce premier ouvrage fut couronné par le prix Goncourt du premier roman.



Ce que vous pourrez lire en quatrième de couverture :



Avec une écriture incroyablement percutante et lucide, un père fait parler son fils Lion, foudroyé par une méningite à 20 ans, pour raconter le deuil difficile, heurté, et pourtant inéluctable.

Par la voix tendre et ironique de son fils, Michel Rostain nous dit tout, du plus bouleversant au plus absurde, sur les jours et les semaines qui suivent la mort : emmener la couette chez le teinturier, les achats de supermarché, chaque minute du jour fatidique, le marketing des catalogues de cercueils, mais aussi ses secrets, la musique, le théâtre, l'éruption du volcan islandais… Il nous dit aussi le chaos et la solitude qui suivent l'enterrement, quand l'absence commence véritablement, et la vie qui force, pourtant, son chemin têtu jour après jour.



Ce que j'en ai pensé après l'avoir lu :



Le livre est assez court (173 pages en tout), mais c'est un beau condensé sans être indigeste.

Il y a indéniablement un style très contemporain, percutant, rythmé, presque saccadé comme si ces secousses rendaient mieux compte de la douleur. De ces chocs à répétition, on retire une chose : ils vous font comprendre que l'être cher n'est plus là et qu'il vous manque. Des piqûres de rappel amers, insidieuses.



Le narrateur est le défunt, ce jeune homme, étudiant, plein de vie, fauché par un méchant microbe en moins de 24 heures.

Il utilise un ton très actuel, assez spontané. Il observe son père et commente ses faits, ses gestes, sa tristesse. Il n'est plus là physiquement, mais on ressent bien sa présence. Je comprends mieux ce que voulait dire Michel Rostain en évoquant sa façon d'écrire ce récit. Il sentait son fils et c'est lui en quelque sorte qui lui a permis d'écrire cet ouvrage. Il a été son secrétaire.



On va s'attacher à des petits riens.

Tous peuplent nos vies et on les laisse derrière nous quand on disparait. Nos proches les voient comme des reliques, cherchent à comprendre des éléments qui leur resteront parfois à jamais obscur. Ils culpabilisent aussi, se demandent si… Mais non, c'est impossible. Ils imaginent tout un tas de choses.

Ces petits rien sont aussi autant de petits bonheurs. Des perles de la vie qu'il faut cueillir.



Le plus surprenant, c'est que l'on ne tombe jamais dans le voyeurisme malsain alors que l'on nous donne des détails très personnels. J'imagine bien que Michel Rostain a transformé un peu le tout, mais la base est bien réelle (hélas pour lui car c'est de son fils unique dont on parle).

Il y a même de belles touches d'humour :

"Sûr, si les cendres de Lion sont déposées là, ils vont se tirer une balle."

" Je n'ai rien à dire : un mort ça ferme sa gueule. D'ailleurs, un mort, ça n'a pas de gueule."

Elles rendent l'ouvrage tellement humain, tellement parlant.



C'est un livre qui respire, transpire la vie alors que l'on n'y parle que de mort. Mais la mort fait parti de la vie et oui, on peut vivre avec ça !
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Le fils

Il aura fallu le Drame pour que Michel Rostain prenne la plume et adresse à ce fils disparu cette lettre d'amour .

A travers rires et larmes, Michel Rostain raconte ou plutôt laisse le soin à Lion,le fils , de raconter les quelques jours qui ont précédé son décès, les jours et les semaines qui ont suivi..

A travers rires et larmes, Michel et Martine, Martine et Michel, essayent de trouver le chemin qui leur permettra de survivre à l'inimaginable, à l'intolérable, à l' inacceptable.

A travers rires et larmes, merveilleusement bien entourés, ils vont avancer pas à pas

A chacun son chemin, à chacun sa façon de " faire son deuil" selon l'expression consacrée.

A chacun son ressenti personnel vis à vis d'un texte aussi intime.
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Le fils

Michel Rostain a eu la meilleur façon de faire son deuil. Avec les mots. Ces mots qui nous saisissent tout naturellement! Et la narration est tout autant émouvante, elle brinqueballe comme si les mots se happaient dans la bouche du mort, quelle manière de rendre vivant un souvenir, un instant de vie, un adieu parfait. Étant moi-même enfant unique, chaque page m'a beaucoup ému, je m'identifiais au narrateur et je me trouvais en train de raconter les troubles de mon père ou de ma mère si, seulement si j'étais morte à vingt et un ans...c'est dire que le livre ne m'a pas du tout fait pleurer mais il a rempli mon esprit, et je suppose qu'il va y rester pour longtemps!
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Le fils

Samedi 25 Octobre 2003. C’est ce jour-là que Lion, jeune homme de 21 ans, est mort brutalement, emporté par une méningite fulgurante.

Pourtant, Lion est encore là et de son coin de ciel, le jeune garçon se fait le témoin de cet « après lui » dans lequel son père et sa mère se débattent jour après jour pour continuer à vivre malgré la douleur insoutenable que leur cause la perte de leur unique enfant.

Lion voit tout…les larmes impossibles à réprimer, les funérailles à organiser, les scandaleuses pompes funèbres qui font l’article de leurs plus belles prestations, le dilemme entre enterrement et crémation et le jour de la cérémonie, si beau avec toutes ces fleurs blanches, ces discours et ces musiques improvisés.

Lion raconte encore le voyage en Islande effectué par ses parents pour disperser un peu de ses cendres sur les bords du volcan l’Eyjafjalla-jökull. Puis chaque année, le pèlerinage sur les lieux, pour perpétuer l’amour et le souvenir.

Mais Lion rit aussi et se moque gentiment devant la croyance folle de ses parents à voir un signe de lui dans le réveil subit du volcan. C’était en 2010 à la une de tous les journaux !

Lion témoigne enfin de la douleur inscrite à jamais dans la chair de ses parents, et puis du temps qui passe, qui apaise, qui atténue le manque, malgré tout.

Et comment en se racontant des histoires, on arrive à tenir, à parler de son deuil à travers un récit, Ce récit, Ce livre, « Le fils ».



Comment parler du deuil, de la douleur incommensurable d’avoir perdu un fils, sans tomber dans le mélo et le pathos, sans le trop plein de sentimentalité qu’implique souvent ce genre de confessions faisant état de la mort d’un être cher ?

Le metteur en scène d’opéras Michel Rostain ne voulait pas tomber dans ces travers qui donnent aux épanchements d’un être qui souffre, ce côté larmoyant et pathétique, et dénaturent le caractère sacré de la mort par un voyeurisme impudique.

Il souhaitait cependant ardemment parler de la mort de Lion ; un besoin impérieux, irrépressible, né de la quantité d’histoires sur leur fils, qu’au fil du temps sa femme et lui ont racontées autour d’eux, aux amis et aux proches, afin de perpétuer le souvenir, mais aussi et surtout, afin d’apaiser le chagrin lié au deuil.

Un récit « grandi en eux comme une oasis de verdure » et forgé par « la succession de coïncidences et d’histoires que leur vie a tissées pour supporter sa mort ».



Pour éviter la complainte trop déprimante du père endeuillé, Michel Rostain a donc décidé d’écrire un récit à demi-fictif dans lequel le disparu lui-même prendrait la parole et deviendrait le narrateur d’outre-tombe des jours qui ont précédé et suivi sa mort foudroyante.

Lui, le fils disparu, se fait à la fois complice, ami, gentil moralisateur, espiègle taquin ou accompagnateur de ces moments sans nom où l’on croit ne plus jamais pouvoir se relever, où les questionnement surgissent, où à défaut de vivre l’on tente de survivre en se raccrochant à des souvenirs, des petits riens, des mains serrées, des larmes partagées..

Cependant, le caractère bien vivant de Lion, son ton détaché, son expression dénuée de tristesse, ne risquent-ils pas de provoquer chez certains lecteurs (dont je suis, à mon grand regret) un manque d’empathie engendré par une sorte de mimétisme d’avec le jeune narrateur ?

Si le récit, récompensé par le prix Goncourt du Premier Roman 2011, est agréable et souvent émouvant, cette distanciation volontaire de l’auteur pour échapper à tout pathos, ne provoque peut-être pas assez l’identification du lecteur face à la douloureuse mort d’un l’enfant.

Avant tout leçon de vie, le récit de Michel Rostain, ponctué d’humour, de tendresse et de profond amour filial, nous montre que, malgré l’horreur et malgré le désespoir absolu, « l’on peut vivre avec ça ».

Le récit du deuil se transforme ainsi en un bel hymne à la vie auquel il manque toutefois ce petit quelque chose qui le rendrait pleinement bouleversant et poignant.

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L'étoile et la vieille

Le langage est musique et, ici, les mots sont les notes disposées sur une portée de 219 pages.

L'auteur a construit son livre comme une suite symphonique émotionnelle, depuis l'ouverture en passant par l'allegro, le scherzo, le fugato et le final, telle la musique savante que le « metteur » – Michel Rostain est metteur en scène d'opéras – , fréquente en érudit et en avant-gardiste (sa description de « l'anarcho-laïcar de type irrespect agressif contre les pouvoirs rassis et les bonnes âmes » le positionne dans le monde artistique puriste, rigoureux, novateur presque mystique, bien loin de la culture de consommation).

Au centre des mouvements, un terme bien connu des émissions de variétés rétro-nostalgie, tant appréciées en notre décennie, surgit décalé : le medley.

Quand la Musique rencontre la musique voire la musiquette ou musique populaire, les deux se dévisagent, s'étreignent et s'écharpent, le soufre de l'une exalte la souffrance de l'autre. S'apprivoisent-elles ?

Un peu, beaucoup, pas du tout, jusqu'à la folie : un véritable mélodrame se joue (autre terme plus théâtral et combien évocateur) hors réalité dans cette rencontre entre Odette l'accordéoniste, ancienne gloire des années 50 n'acceptant pas de n'y être plus, reine déifiée de la musique popu et le « metteur » sollicité pour la mettre en scène.

Dès le début du livre, nous reconnaissons cette femme aux cheveux flamboyants dont on (je) regardait (s) distraitement l'apparition kitsch à la télévision il y a quelques décennies et dont la musique, synonyme peut-être à tort de musette, nous (me) faisait (s) dresser les cheveux sur la tête, un peu comme elle ...

Nous nous reconnaissons dans ce que l'auteur en dit et nous imaginons plus qu'il ne faut ce bazar dans lequel elle vit et cet ego agaçant qu'elle porte en bouclier.

Puis, Michel Rostain introduit dans le scherzo une mise en garde qui nous déroute. Ce qui écarquillait nos yeux s'avère-s'avérerait déformé par la longue vue des années et le grossissement imaginatif de l'auteur.

Notre lecture reprend, différente, et nous tâchons de décoder fiction et réalité ; le doute subsiste...

Qu'importe ! Là n'est pas l'essentiel. La lecture devient de plus en plus ardente, à fleur de sensibilité.

Aime-t-on Odette ? Notre empathie se calque-t-elle sur celle du « metteur » ?

En ce qui me concerne, elle m'apitoie et m'agace, je la scrute et la rejette, je la plains et la maudis, je refuse l'aura si bien décrite par Michel Rostain. Sans doute suis-je trop méfiante ?

Je m'oublie et tente de comprendre la descente aux enfers de la « vieille » qui ne veut pas l'être, étoile qui s'éteint, jetant quelques derniers éclats autour d'elle, avide de conserver cette lumière qui fut l'oxygène de sa vie. Vie qui apporta du bonheur à d'autres vies.

Je frémis devant les doigts qui jouent dans ce vide qui ne l'est que pour nous.

Pitoyable et inébranlable condition de tout être humain : vieillesse et mort.

Toute sa cruauté apparaît dans la perte de ce qui fut, pire que la disparition finale.

La dissection de l'impuissance de tout homme devant ce délitement est présentée précise, sans espoir, en une attente douloureuse si le courage (?) d'en finir lui manque.

Finir. Finale de l’œuvre. Finale de l'être. L'être et son œuvre. L’œuvre qu'est l'être.

Finale du livre en quelques lignes qui font mal mais qui rassurent : nous sommes tous pareils.

Il y a l'étoile et la vieille. Elle a brillé certes un peu plus que les autres, mais toutes s'éteignent et se rejoignent.

Nous suivons avec compassion les affres du metteur en scène qui sait qu'il va droit dans le mur, fidèle-infidèle à ses nobles convictions sur l'acte théâtral et sur l'approche scénique.

Elles éclairent les amateurs de créations artistiques. Elles leur confèrent les lettres de noblesse qui font oublier la médiocrité culturelle ambiante.

Un livre qui touche et le cœur et l'esprit, écrit dans un style naturel.



Merci à Babelio et aux Editions Kero de m'avoir permis cette découverte en avant-première.
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Jules, etc.

Je remercie Babelio et les éditions KERO qui m’ont permis de découvrir ce roman par le biais de la Masse Critique.



On ne peut pas dire que je sois fan de ce roman. Je n’ai pas adhéré du tout. Il m’a laissé de marbre. Vraiment désolée.



Michel ROSTAIN nous fait faire des bons en avant, de génération en génération, mais reste très évasif. Le seul lien est que chaque génération à un membre de la famille qui va adhérer à la tauromachie, contrairement au reste de la famille, et à chaque fois ce sera un secret.



Bof…

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L'étoile et la vieille

Surprise! A plusieurs niveaux! Même si l’on retrouve en sourdine la même facture de style, discrètement mélancolique mais sans pathos, le thème est beaucoup plus léger que pour «Le fils». La vieillesse n’est pas la mort, elle est le cours des choses. Elle est aussi à l’image de ce que fut la vie, bien ou mal remplie.



Autre énorme surprise : l’identité de l’étoile héroïne! Jusqu’à ce que l’auteur le confirme, l’on doute que ce soit possible. D’autant qu’il est difficile d’associer l’auteur et cette musicienne populaire. Même en regardant quelques vidéos en ligne (tout en reconnaissant comme le dit Michel Rostain que seul le spectacle, en live, permet la présence ensemble et la communion). Certes je me souviens d’une sorte de fascination éprouvée lors d’un reportage consacré à la dame, qui assume totalement son image, l’amplifie, en joue, la recrée sans relâche, et avec une honnêteté qui confine à l’innocence...Mais quand même!



Le récit est mené comme un thriller : aura t-il lieu ou pas ce fichu spectacle; jusqu’à la fin le suspens est conservé, car on l’a bien compris, malgré les ans, elle est capable de tout, notre vedette, du pire comme du meilleur, du fiasco au sublime.



Ecrit avant ou après «Le fils»? c’est la question qui me taraude. J’aimerais que ce soit après.


Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Le fils

Un livre impressionnant de générosité et de sincérité, un livre pour dire l'indicible, tenter de comprendre la perte, d'apprivoiser la douleur, d'accepter le chagrin, riche de tous les souvenirs partagés avec l'absent.

Un récit entre pleurs et rires d'une grande acuité, qui laisse une sensation de boule dans la gorge et des sentiments très forts d'empathie et de compassion pour des parents orphelins.

Merci pour ce partage, Monsieur Rostain.
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Le fils

J'ai beaucoup hésité à lire Un fils: comment écrire sur la mort d'un enfant sans faire du lecteur un voyeur? Comment avancer dans la lecture sans de trouver soi-même broyé? Et un jour de "rien à lire" dans une ville sans librairie (oui ça existe), je n'ai trouvé que cela au supermarché, noyé dans les DVD et les revues . Alors, il faut y aller. S'armer d'une bonne armure: impossible. Le narrateur est Lion, le fils mort. Il raconte: sa mort, les jours d'avant, les jours d'après, les rendez-vous ratés, les regrets, les souvenirs... C'est triste bien sûr, mais pas morbide. Il y a aussi des rires, de l'absurde dans cette mort, des signes qui n'en sont pas, mais qui rassurent un peu... Néanmoins, le malaise ne m'a quittée : impression d'entrer dans l'intimité de cette famille, projection inévitable sur la mienne, et une fois de plus, perception aiguë de la fragilité de la vie.
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Le fils

Sur le même thème – la tragédie que constitue pour un père de perdre son fils – ont paru deux livres il y a quelques temps : "Tu verras" de Nicolas Fargues – Prix Télérama France Culture - et "Le fils "de Michel Rostain – Goncourt du Premier Roman.

Deux pères que le tragédie bouleverse profondément : l’un perd son fils adolescent dans un accident de métro (Tu verras) l’autre par suite d’une méningite foudroyante non détectée à temps (Le fils). Mais la comparaison s’arrête là.



Car le point de vue qu’adopte Michel Rostain est bien plus original : il donne la parole – fictive, par définition – au fils défunt.

Celui-ci s’adresse à tous, et à son père en particulier.



Se déroule le récit des jours qui ont précédé la tragédie – comment le père va s’en vouloir rétrospectivement d’avoir fait ses courses pendant que son fils vivait ses dernières heures – puis le récit de l’enterrement – ses parents ont eu la bonne idée de choisir la crémation – et les mois qui suivent avec les photos qu’on regarde en boucle, jusqu’au voyage pour disperser les cendres. « On peut vivre avec ça » lui avait confié un ami au moment fatidique. Il avait raison.



Pas de dolorisme, simplement un récit juste où on entend résonner la voix d’un jeune garçon qu’on aurait aimé rencontrer. Le lecteur, jamais pris au piège du voyeurisme, suit, à travers le regard ironique du fils, les errements pathétiques mais aussi drôles parfois, de ce père qui essaye de survivre à un événement dont on ne revient pas.



Metteur en scène, notamment de spectacle lyrique, la musique est une constante pour Michel Rostain. L’auteur explique qu’il a vraiment perdu son fils, pendant la préparation d’un spectacle musical : « Notre fils est réellement mort à la fin des répétitions d’un spectacle musical que Martine et moi nous étions en train de créer. Musique de Richard Dubelski d’après des textes de Nancy Huston. Évidemment, Martine et moi, nous nous sommes demandé si nous allions annuler cette création. Nous nous sommes dit que non, il ne fallait pas, Lion faisait partie de l’histoire de notre spectacle. En plus, c’est un des rares spectacles que j’ai faits avec la maman de mon fils, avec cette femme tant aimée. »



D’un style sobre et en évitant l’écueil du pathos, Michel Rostain livre donc un récit plein d’espoir. On n’adhère pas forcément à la cascade de « signes » que l’auteur va trouver dans la fin de l’ouvrage, mais une fois le livre refermé on reste touché par l’humanisme de son auteur, et du message final sur lequel il se conclue :



"On n'a jamais EU un enfant", écrit Michel Rostain en citant Marina Tsvetaieva, "on l'a toujours !"
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Le fils

Le narrateur ici c’est le fils, ses parents le surnomment Lion. Il a vingt et un an quand il décède d’une méningite fulgurante. Lion raconte sur un ton ironique, le deuil de son père en revenant sur les souvenirs des jours et des mois qui ont suivi le drame. Pris entre amour et culpabilité tout est prétexte à son père de fouiller dans la vie de son fils pour trouver un sens à l’inconcevable. Voilà qui fait bien sourire Lion qui n’en fini pas de se moquer doucement de son père. Les obsèques et la dispersion des cendres sur un volcan islandais (celui qui a perturbé le trafic aérien il y n’y a pas si longtemps !) sont décrits par Lion comme des instants de grâce, il dit qu’il faut se « délecter du magique ». Rien de larmoyant dans ce récit autobiographique, bien au contraire, tout est dit avec pudeur, avec délicatesse, avec drôlerie et surtout un amour filial infini. Bien sûr les regrets sont omniprésents, comment ne pas culpabiliser face à tout ce que l’on a pas eu le temps de profiter ! L’auteur délivre un message auquel il faut se résoudre ; la mort fait partie de la vie « on peut vivre avec ça », « quelle chance vivre avec la vie », « Vive la vie », un récit pour se délivrer de la mort et affronter à nouveau la vie, courageux et authentique !
Lien : http://ma-bouquinerie.blogsp..
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Le fils

J'admire ceux qui ont le courage de se jeter à corps perdu dans un premier roman...

L'exercice n'est pas simple. Et dès lors que ce premier roman retrace une part de sa vie, quel intérêt y voient les autres ?

Il n'y a aucune raison sauf à ce qu'il soit arrivé quelque chose.Quelque chose de grave idéalement et là, le monde s'intéresse à la vie de l'autre...

Michel Rostain a perdu son fils de 20 ans, foudroyé par une méningite.

Au-delà de la curiosité qui me pousse à lire ce genre de roman triste, j'ai été charmée par l'angle du récit pris par l'auteur. C'est le fils perdu qui parle, et c'est poignant...

2 récits sur la perte d'un enfant en peu de temps, et les deux m'ont fait pleurer et rire aussi. AM Revol "nos étoiles ont filé" m'a fait le même effet.

2 auteurs qui usent de l'écriture comme d'une thérapie, c'est beau et c'est fort.

Un roman que je recommande.

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Le fils

Ce n'est pas un roman, mais un récit sur un sujet difficile : la mort d'un enfant.

Le 25 octobre 2003, Michel Rostain a perdu son fils Lion, âgé de 21 ans, emporté par une méningite foudroyante.

Sept ans plus tard, l'auteur raconte ce terrible événement du point de vue de son fils mort. En effet, c'est la voix tendre et ironique du fils qui raconte la détresse de son père et de sa mère. Il raconte le jour de la mort, les lendemains avec le marketing des pompes funèbres, la cérémonie des obsèques... Il se moque de son père qui pleure comme une madeleine, qui se pose des questions sur l'inconscient de son fils...

[...]

C'est un livre qui nous fait pleurer et rire à la fois.

J'ai été profondément touchée et émue à la lecture de ce livre qui est aussi une belle leçon de vie et d'amour, et la conclusion du livre se veut optimiste : il n'y a pas de remède à la douleur, mais « On peut vivre avec ça. »
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Le fils

Le thème de ce livre est tragique, la mort d’un enfant, chagrin insurmontable, deuil impossible, le pire drame d’une vie de parent. Comment réussir à vivre après "ça" ?



Je ne suis pas fan des livres témoignages en général, pas par manque de compassion mais ces lectures ne m’apportent rien d’autre qu’un profond malaise + une période d’insomnie + une grande tristesse. Donc parfaitement inutile ! C’est vraiment le genre de sujet que je fuis.



Sauf que dans ‘Le Fils’ de Rostain, le narrateur, ce n’est pas le parent abattu de douleur qui crie, qui pleure, qui ne comprend pas, qui se demande pourquoi, qui se bat ou au contraire baisse les bras et avec lequel on souffre, impuissants.



Ici celui qui raconte c’est Lion, le fils perdu, emporté à 21 ans par une méningite foudroyante. C’est lui qui raconte les circonstances, la douleur, le chagrin, les questions, les regrets, la culpabilité, le combat pour ne pas sombrer.



Il observe son père, commente ses faits et gestes, ses émotions sans pathos, avec clairvoyance, ironie, un peu de cruauté parfois mais il y met tellement d’amour, de tendresse et d’humour. Parce qu’il est taquin Lion, il se moque gentiment de son père qui s’accroche ; comme pour la couette qu’il doit apporter à la teinturerie, (c’est un déchirement, on comprend, elle porte l’odeur de Lion), dans laquelle il enfouit encore son nez pour sentir son fils une dernière fois. Et aussi, quand ses parents voient en l’éruption du volcan islandais Eyjafjöll (vous vous souvenez en 2010), un signe de leur fils puisque c’est à ses pieds qu’ils ont dispersé les cendres de Lion.



L’abominable est raconté par un jeune homme de 21 ans alors le ton est spontané, détaché, le style actuel, moderne et plein de vie, d’énergie ; Rostain évite ainsi tous les écueils. En imaginant ce qu’aurait pensé son fils, il nous livre un témoignage poignant mais jamais larmoyant, où règne l’optimisme.



Le message est clair "la mort fait partie de la vie", "la vie continue", c’est terrifiant mais c’est ainsi…



Alors évidemment il a attendu 7 ans avant de nous livrer cet écrit et on imagine que ce délai était nécessaire, que le temps qui est passé a apaisé pour finalement permettre de faire de ce récit du deuil de son fils unique, un hymne à la vie.
Lien : http://levoyagedelola.wordpr..
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L'étoile et la vieille

Une lecture qui m'a semblé facile par l'écriture de l'auteur mais à laquelle, paradoxalement, je n'ai pas beaucoup accroché: le thème de la vieillesse qui, a priori, ne m'emballe pas, l'entremêlement de l'histoire romancée avec l'évocation d'une vedette qu'on a l'impression de reconnaître, la façon qu'a l'auteur de désigner ses personnages de façon répétitive par leur prénom (Odette) ou leur fonction (le metteur)... ont fait que je n'ai pas éprouvé beaucoup d'empathie pour cette vieille dame qui n'accepte pas le temps qui passe.



Bien sûr, son déclin m'a fait mal au coeur mais il ne m'a pas bouleversée; je suis restée un peu extérieure, spectatrice du gala qui se prépare tout au long du compte à rebours du livre, sans avoir jamais vraiment l'impression de connaître les personnages.



Quoiqu'il en soit, un grand merci à Babélio et à Masse critique, ainsi qu'aux éditions Kero pour cette découverte que je ne regrette pas!



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