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Citations de Mikaël Ollivier (357)


"Je n'arrête plus de grimper aux arbres pour m'approcher du soleil."
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Une fois qu'on a mis le pied dans le piége de la drogue, il en reste toujours quelque chose pour venir nous hanter.
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Ikea, c'est drôle au début.
C'est comme entrer dans une maison de poupée. On imagine un géant, façon Gulliver, allongé sur la moquette, les pieds croisés au-dessus des fesses, dont le regard passe d'une pièce à l'autre, et qui fait bouger les figurines et les meubles avec ses mains trop grosses. Ce jour-là, les personnages, c'étaient moi, mon père et ma mère. Et la grosse main aux doigts boudinés du destin nous a déplacés d'une façon inattendue.
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Calmement, d’un pas régulier, maman s’est éloignée sans un mot, non vers le magasin, le service des livraisons, les toilettes ou je ne sais quoi encore, mais vers la sortie du parking. A pied. Sous la pluie. Mon père l’a suivie des yeux alors que les miens allaient de la silhouette de ma mère qui rapetissait à celle, immobile, de mon père. Ma mère, mon père, ma mère, mon père, et puis mon père tout court quand ma mère a disparu au premier rond-point.
On ne l’a jamais revue jusqu’à ce jour.
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Pourquoi en grandissant, doit-on perdre sa capacité à l'émerveillement ? Pourquoi se met-on à attendre autre chose de la vie que ce qu'elle a à nous donner ?
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J'ai compris ce soir-là ce que j'aimais chez ma tante. C'était qu'elle ne m'avait jamais traité comme un enfant, ni comme un adolescent. jamais elle ne m'avait demandé comment allait l'école, si j'avais une amoureuse, ce que je voulais faire p)lus tard. Avec elle, je n'avais même pas l'impression d'être son neveu, mais moi-même, tout simplement. Un individu qu'elle prenait tel qu'il était. S'il était très difficile à quelqu'un qui ne la connaissait pas de lui donner un âge (sans même parler de ses tenues vestimentaires hors d'âge et de modes), c'était parce que le temps n'avait pas de prise sur elle car pas d'importance. Et du coup, il en allait de même pour l'âge des personnes qu'elle fréquentait. Elle s'en moquait et se comportait de la même façon avec tout le monde, ne cherchant à plaire à personne, ni professionnellement (...), ni amicalement, ni amoureusement. Elle ne jouait pas à la vie comme nous tous, et cela faisait d'elle un être reposant. et sans doute plus libre malgré ses airs coincés que bon nombre d'entre nous qui passons notre temps à vouloir démontrer aux autres combien nous le sommes. (p.189-190)
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"Ne pas déranger Papa" aura été le mot d'ordre de mon enfance et de mon adolescence, au point de façonner durablement mon caractère. J'ai toujours eu peur de le réveiller, de le gêner, de le fatiguer, et suis petit à petit devenu aussi silencieux que lui, aussi peu bavard, et soucieux de ne jamais encombrer. Encombrer mon père qui travaillait tant, mais aussi le reste de la famille, les voisins, les camarades de classe, les profs, les commerçants, les passants dans la rue... Car cette peur de gêner à la maison s'est étendue à l'extérieur, devenant chez moi une seconde nature. Quoi que je fasse ou veuille faire, j'en pesais avant tout les conséquences sur les autres. Très vite, cette façon d'agir est revenue à me demander ce dont untel ou unetelle avaient envie avant même que la moindre aspiration n'ait le temps d'apparaître en moi. Mes désirs ne naissant plus que par ce filtre du souci d'autrui, ils n'étaient plus vraiment les miens. (p.18-19)
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Dans la vie, on est toujours déçu par soi-même.
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J'aurais aimé avoir le sens de la repartie. Dire ce qu'il faut sans hésiter, trouver les mots sans bafouiller, au moment précis où j'en ai besoin. Clouer le bec à mon interlocuteur, lui fermer sa gueule, calmement, pertinemment, spirituellement.
Il y a des gens qui font ça très bien. Moi pas.
Je rougis, je m'énerve et je boude. Dix minutes plus tard, une heure ou même le lendemain, la réplique qui tue me vient soudain comme une évidence. Toujours trop tard, quand il ne me reste plus qu'à me traiter de gros abruti, de nul, de tache, de bouffon. Quand il ne me reste plus qu'à me rejouer la scène, à me rêver audacieux et fort, à réécrire les dialogues en me donnant le beau rôle. Quand il ne me reste plus que des regrets.
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De la bonne peau bio, mais qui me donne quand même envie de vomir.
- Finis ton chocolat. Le lait, c'est plein de calcium, ça fait grandir.
Hier matin, papa ne m'a pas dit cette phrase.
Hier matin, il s'en moquait de ma peau bio de lait au chocolat car il regardait le CAC 40 qui tombait comme les gens des tours jumelles le jour de l'anniversaire d'Alice.
Le CAC 40 qui va s'écraser par terre avec un bruit dégoûtant et du sang partout.
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C’est l’histoire d’un enfant, martin, qui veut sortir de prison son frere car il ne le croit pas du tout coupable mais il est tout seul à avoir cette pensé, il decide donc de mené sa propre enquête.

Ne surtout pas rater ce livre. L’histoire est assez originale. J’ai aussi beaucoup apprecié le fait que l’identité de l’assassin soit très imprevisible.
L’histoire est très captivante, on s’accroche bien a l’histoire qui est très facile a comprendre et commence dès les premières pages puis il est impossible de lacher le livre car il y a énormément de suspens.
Le livre est très facile à comprendre.
Le début est un peut triste car les parents abandonnent en quelque sorte leur fils. Car ils pensent que leur fils est coupable meme si ils ne peuvent pas imaginer une seconde qu’il est fait ca mais il y a trop de preuves contre lui. Ce qui rend plus dur la tache de son Martin de le libérer.


J’ai beaucoup aimé ce livre et je le recommande aux personnes qui aiment les livres d’aventure (comme celle que vit le garcon dans ce livre).
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Il faut parfois être hors-la-loi pour transformer la justice.
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Ca n'existe pas, les porte-bonheur. Parce que le bonheur c'est en soi qu'on le porte.
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Tendant l'oreille au contraire, je me suis fait la réflexion que depuis la disparition de maman, j'étais envahi par la vie des adultes qui m'entouraient, comme si les digues avaient, rompu, qu'un soudain déséquilibre me privait de ma position d'adolescent pour me bringuebaler au coeur de l'existence mouvementée de mes aînés.
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– Gamin, ce pétrole qui pue, c’est lui qui paye ton pain !
Le père avait relevé la tête du journal et considérait durement son benjamin. La mère soupira. C’était reparti pour une dispute entre le gosse, fou d’oiseaux, qui passait ses dimanches à courir les plages de la mer du Nord avec son club de nature, et le père, ouvrier à la plate-forme pétrochimique de Dunkerque, dont le travail était l’orgueil de toute sa vie.
– Mais mon petit monsieur l’Ecologiste, qui est plus malin que tout le monde, il croit que ses bottes, elles sont en papier recyclé peut-être ?
Loïc ne put s’empêcher de lorgner ses bottes de pluie d’un air coupable. BANG ! Le coup de poing du père fit vibrer la table et sursauter la mère.
– Et tes stylos ? Et ta brosse à dents ? Et tes jumelles pour bayer aux corneilles toute la vingt dieux de journée ? Tu crois que ça pousse sur les arbres ? Eh non ! C’est du pétrole !
– Je sais, mais…
Pas de “mais” qui tienne, le père était lancé.
– Nous aut’, au vapocraqueur, le pétrole, on le distille et on en tire nos cent quatre-vingt-dix mille tonnes de propylène et nos trois cent mille tonnes de polyéthylène, chaque année ! Et tous ces produits, c’est chauffé, moulé, étiré, expansé. Et ça en fait du travail pour les gars ! Et des camions de matière plastique qui s’en vont dans le monde entier ! Le plastique, c’est not’ boulot. Et le boulot, c’est not’ vie !
– C’est surtout ta mort ! lâcha Loïc exaspéré.
Il regretta sa phrase aussitôt.
Un silence de plomb s’abattit sur la cuisine. Un silence gris et lourd comme les radios des poumons qui s’empilaient dans le tiroir du buffet et qu’il avait regardées en cachette. Gris et lourd comme les fumées chargées de monoxyde carbone, de dioxyde de souffre, d’oxyde d’azote, de cadmium, de mercure, de benzène que crachent les vingt-cinq kilomètres d’usines qui s’alignent du port minéralier de Dunkerque à la centrale nucléaire de Gravelines.
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Jusqu'à son dernier souffle, son grand plaisir aurait été de conter à ses enfants, puis à ses petits-enfants son tour du monde avec Arthur. Souvent aussi, à la tombée si brusque de la nuit tropicale, il aurait aimé leur décrire comment, en France, quand il était jeune, le soleil, à la belle saison, tardait à se coucher.
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[Incipit]
Je dévale les marches
sans bruit. J'enfile mon pull,
ma seconde chaussure,
je boutonne mon pantalon.
Mon coeur cogne dans ma poitrine.
Deux minutes plus tôt,
j'ai bien cru que Frimousse,
mon crétin de chat,
allait tout faire rater.
Mais son miaulement
n'a réveillé personne.
J'ai laissé le mot bien en évidence
sur la table de la salle à manger :
Ne vous inquiétez pas,
je suis à l'école.

Camille
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Imaginez...
La fin du cours vient de sonner.
"Pour la semaine prochaine, dit la prof de français, vous ne lirez pas le chapitre 9. Il est interdit de finir le livre, ni même de le continuer. C'est bien compris ? (Là, les élèves soupirent).
Et surtout : interdiction d'en faire un résumé."
Peine perdue... Trois heures plus tard, en rentrant du travail, les parents trouvent leur progéniture en train de lire avant même d'avoir fini de regarder la télé ! (...)
Parfois, je me dis qu'il suffirait d'interdire les livres aux enfants pour leur donner envie de lire...
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En voiture, je demandais : "On est bientôt arrivés ?" À cette question, mon père répondait toujours : "Chaque tour de roue nous rapproche."
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Elle m'a tendu un fascicule qui, à première vue, parlait d'équilibre alimentaire, de calories et de vitamines, qui transformait la cuisine en science, en suite de chiffres, alors que pour moi c'était un art et surtout un plaisir.

p.24
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