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Critiques de Mikaël Ollivier (738)
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Frères de sang

Le roman se passe à Paris.

Martin et sa famille sont en train de dîner. Les policiers font irruption et emmènent Brice, le frère, accusé d'avoir tué cinq personnes. Il les connaissait toutes.

Au moment d'être emmené, tout dans le regard de Brice prouve à Martin qu'il est innocent.

A partir de ce moment, celui-ci va tout faire pour mener son enquête parallèle avec l'aide d'un journaliste.

Il va découvrir un autre lien de sang qui va peut-être se révéler être la cause des crimes.

Un roman pour les ados, assez dur au niveau des sentiments, de l'action, du suspense.

Ce n'est pas édulcoré du tout mais cela a bien plu à notre jeune homme de 14 ans qui devait le lire pour le lycée et a beaucoup apprécié. Il a trouvé le roman court, ce n'était pas fait pour lui déplaire, évidemment.

J'aime beaucoup lire les livres après mes petits-enfants. Cela me permet de savoir pourquoi ils ont apprécié ou pas. Ils argumentent d'ailleurs très bien chaque lecture.

J'admire aussi les profs qui ont l'art d'offrir un éventail de choix tout au long de l'année et qui rencontrent les différentes personnalités.

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Le monde dans la main

En ce samedi de janvier, toute la petite famille se rend chez Ikea pour acheter le cadeau d'anniversaire de Pierre qui aura 16 ans le lendemain. Des nouveaux meubles pour sa chambre. Un véritable parcours du combattant que ce soit pour enfin accéder au rayon souhaité, récupérer lesdits achats ou essayer de les faire tous rentrer dans le véhicule et ce, sous la pluie, pour se rendre au service de livraison. Ce que fait d'ailleurs Patrick, le papa de Pierre, tandis que Marie-des-Neiges, sa maman, sort de la voiture, les regarde tous les deux et s'éloigne vers la sortie du parking pour finalement disparaître au rond-point... Pierre et son père l'attendent, en vain, puis se décident à rentrer à la maison, pensant qu'elle pourrait y être. Mais la maison est vide et Marie des neiges ne répond pas sur son portable. Au bout de quelques heures, Patrick reçoit enfin un message étrange et plutôt inquiétant : "Ne vous inquiétez pas pour moi. Je n'en peux plus, c'est tout."... Avec la disparition soudaine de sa maman, c'est tout le monde de Pierre qui va soudainement basculer ...



Comment réagir face à la disparition aussi soudaine qu'inattendue d'un parent ? Pourquoi partir si, en apparence, tout semble bien aller ? C'est ce qui arrive à Pierre (de son vrai nom Pierre-Marie) qui, d'un coup, voit sa mère partir et ne plus revenir. Il a beau tenter de comprendre, il ne trouve pas de réponses à ses questions et, pire encore, se demande si ce n'est pas de sa faute ou bien celle de son père. Se retrouvant dorénavant seul avec ce dernier, il va peu à peu retisser des liens avec lui mais aussi avec ses grands-parents maternels et sa grand-mère paternelle, qui, malade, perd la mémoire. L'on assiste, au cœur de ce roman, à des moments aussi émouvants que drôles. Que ce soit les histoires d'amour passées, les secrets familiaux qui refont surface, les premiers émois amoureux, les échanges entre frère et sœur... Mikaël Ollivier nous offre un roman extrêmement touchant, d'une grande profondeur et questionne sur l'absence, les souvenirs et les choix que l'on fait dans la vie. Il croque une palette riche de personnages très attachants, que ce soit Pierre, un adolescent qui découvre et s'ouvre peu à peu au monde, Bonne-maman, la pieuse coincée et ses remarques qui fusent, Patrick qui tentera d'avancer sans sa femme, Marie-Bertille, la tante pas si cruche que ça, ou encore Yildiz, la belle musicienne.

Un roman sensible et intelligent...
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Tout doit disparaître

Avis mitigé sur ce roman dont j’ai apprécié la première partie et beaucoup moins la seconde. J’ai même eu l’impression de lire deux romans différents tant les événements racontés dans la première moitié m’ont semblé presque – je me sens obligée de nuancer tout de même – absents de la seconde. Tout bascule pour Hugo lorsque ses parents, enseignants à Béthune, obtiennent leur mutation pour Mayotte, autant dire « le bout du monde », titre d’ailleurs donné à la première partie de Tout doit disparaître. Les conditions de vie qu’ils découvrent sur place sont un véritable choc : la mère de Hugo peine à s’acclimater et rêve de retrouver la France tandis que son fils s’interroge, commence à développer son esprit critique, tout en prenant de la distance et en profitant de sa vie d’adolescent. Mais il s’égare et ses parents décident de le renvoyer en France. Là, c’est un deuxième choc : il ne supporte plus la société dans laquelle il doit vivre et en particulier la surconsommation permanente…

Tout doit disparaître a reçu six prix littéraires, ce qui n’est pas rien. En tant qu’adulte, j’y ai trouvé des problématiques intéressantes et, pour certaines, intelligemment développées, mais j’ai été gênée par ce que j’appellerais une absence d’unité. Je n’ai pas compris pourquoi l’un des événements majeurs du roman était à ce point passé sous silence par la suite. Était-il si utile ? J’en doute… Était-il destiné à émouvoir le lecteur ? Peut-être… En tout cas, moi, je n’ai pas été émue, l’affaire ayant été pliée en un rien de temps. L’évolution du personnage me paraît également un peu rapide et radicale, mais bon, pourquoi pas, après tout, tant que cela peut permettre aux adolescents de réfléchir à leur tour... Reste à savoir si ce roman pourrait leur plaire. À tester !


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La vie, en gros

Benjamin est un adolescent de 15 ans qui aime les bonnes "bouffes", un jour de visite médicale au collège, le verdict tombe l'infirmière lui annonce qu'il est atteint d'obésité degré 2. Benjamin est surpris : il pensait qu'il n'y avait pas de mal à aimer bien manger; Pourtant il comprend actuellement les enjeux que cela peut provoquer sur sa santé et ... les filles.

En fait la nourriture lui apporte du réconfort dans des moments de petites déprimes ( son mal-être est dû en grande partie au divorce de ses parents même si il semble bien le vivre ). il ira consulter des spécialistes mais son problème ne sera pas résolu ainsi ... à moins que pour l'amour d'une fille, Benjamin trouvera une solution !!!

Ce petit livre en catégorie jeunesse m'a beaucoup ému et à la fois fais bien rire. L'auteur raconte ces aventures avec un humour sans merci. On s'attache à ce bonhomme et on comprend son désarroi quand on sait que l'obésité est une problématique très actuelle. cette histoire nous fait vivre de l'intérieur ce qui touche les gros. A lire que vous soyez dans la situation ou pas.

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Star-crossed lovers

Roméo et Juliette ... Histoire tant aimée des femmes et de certains hommes, d'un amour fort mais impossible (même si pour ma part, tout est possible dans la vie, mais ce n'est que mon avis). Une histoire que beaucoup de filles ont rêvé et chérit dans un coin de leur tête, trouvant du romantisme dans la mort des deux personnages ...



Non mais Allô ! Depuis quand c'est romantique de mourir avec une histoire complètement inachevée hein ? Tel est mon avis sur cette histoire que je ne trouve pas du tout romantique mais que néanmoins, je trouve «mignonne ». J'ai appris à apprécier cette histoire de Roméo et Juliette grâce au film avec léonardo Dicaprio (Grrrr) car je suis une très grande admiratrice du réalisateur Baz Luhrmann qui sait rendre des histoires mielleuses complètement folles et burlesques !



Mais vous êtes entrain de vous demandez, quel rapport avec ce livre ? Regardez le titre et vous l'aurez compris ... ce livre était censé relater une histoire moderne de Roméo et Juliette, un amour inconditionnel avec des parents complètement ennemis. Certes, ces deux « ingrédients » s'y trouvaient mais cette histoire va bien au-delà de ça, et à mon humble avis et à mes yeux, meilleures ! Pourquoi ? C'est simple ...



Ce livre démontre une nette différence entre les riches et les pauvres, l'effet des médias sur la condition de vie des gens (diviser pour mieux régner), une combativité entre ouvriers et hommes d'affaires et vient ensuite, une histoire d'amour que tout oppose.



Comment deux adolescents peuvent garder le cap en sachant que le garçon est le fils de l'homme qui a mis des milliers d'ouvriers au chômage ? Et que l'adolescente est la fille du père syndicaliste de l'usine qui vient de fermer ? C'est vrai, leurs parents sont ennemis ... Mais est-ce que ce livre parle essentiellement de cet amour inconditionnel qui ne durera qu'un temps ? Se sera à vous de le découvrir en le lisant mais sachez une chose, c'est que ces adolescents ne sont pas les même que ceux racontés par Shakespeare, ils sont pleins de « bons sens » quant à la finalité de l'histoire et ne vont pas se perdre dans une mort totalement inutile ... Ils ont vu la vérité avec la raison même si leurs cœurs n'étaient pas encore prêt à prendre de décision.



C'est une histoire touchante sur bien des aspects et qui va bien au-delà, de la relation amoureuse ... Un livre qui vous conte les problèmes de société, qui depuis des années ont pris de l'ampleur, qui s'aggravent ... Il vous ouvrira les yeux sur certains points (ou pas) mais c'est une histoire qui a le mérite d'être lue.
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Frères de sang

Ce roman nous plonge au sein d’une famille sans histoire qui, du jour au lendemain, va voir sa vie basculer dans l’horreur. Le fils aîné est arrêté pour meurtre ! Personne ne peut y croire et pourtant les preuves s’accumulent contre lui, faisant vaciller la confiance des parents. Et si… Mais Martin, son jeune frère se refuse à même y penser. Pour lui, c’est sûr, c’est un piège et il n’aura de cesse de le prouver.

Commence alors une lutte sans répit contre le temps et un thriller haletant pour le lecteur. Raconté à la 1e personne, le récit permet au jeune lecteur de se mettre aisément dans la peau de Martin, enquêteur et frère du suspect à la fois.

Un roman bien écrit et bien construit !

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Trop fort, Victor !

C'est d'un tristounet chez Victor ! Sa mère est bio de l'assiette au pyjama en passant par le savon. Et évidemment anti-TV, ordi, téléphone portable et tout le toutim moderne. Et son père, eh bien il n'est pas là. Cette absence explique sans doute pourquoi maman est à cran comme ça...



Et il en a marre, Victor, d'être « toujours le seul de la classe. Celui qui ne connaît pas le nom des héros des séries, des finalistes de 'The Voice'. Celui qui n'a pas vu les images de la dernière catastrophe naturelle, ou qui ne sait pas imiter l'imitateur du président de la République. »

Surtout que là, un événement passionne les foules : une prise d'otages dans une école. Futé, Victor arrive à suivre l'affaire en loucedé entre deux épisodes d'un 'feuilleton à la c**'...



Que de rebondissements et de surprises dans cette histoire ! L'auteur aborde finement plusieurs sujets intéressants : violence dans les médias, limites sur l'usage de la TV et de l'ordi, relations parents-enfants, non-dits anxiogènes...



Parfaitement adapté aux lecteurs de 7-8 ans.
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Frères de sang

Encore un très bon livre de Mikaël Ollivier !

Dans une famille tout ce qu'il y a de plus normal, un soir les policiers débarquent à la maison et emmène le fils aîné Brice soupçonné de 5 meurtres.

Martin persuadé de l'innocence de son frère, contrairement à ses parents, décide de mener sa propre enquête.

Toute la famille bascule dans l'horreur et les secrets bien gardés.

On est plongé, avec Martin, dans la recherche de la vérité et tout comme lui on s'arrête de respirer et on lit sans s'arrêter l'histoire jusqu'au bout !
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Tu ne sais rien de l'amour

Malina était toute petite lorsqu'elle a perdu sa mère.

Son père, dépassé par les événements, a accepté que des voisins prennent la fillette chez eux et l'élèvent avec leur fils du même âge. Les deux enfants sont devenus comme des jumeaux - toujours ensemble, dans les mêmes classes...



Beaucoup de sujets graves dans ce roman pour adolescents.

Trop, je crois. Même si, dans la vraie vie aussi, les problèmes peuvent se cumuler...

Ici s'entremêlent : non-dits familiaux, sentiment de culpabilité, éveil à la sexualité, maladie grave d'un proche, sens de la fidélité conjugale, importance d'un chien dans un foyer. Bref, de l'Amour sous toutes ses formes, pour le meilleur comme pour le pire.

Avec, en fil conducteur : une histoire semi-incestueuse sur laquelle les adultes ferment les yeux, encouragent même, indirectement. Cet aspect m'a vraiment dérangée, comme quelques autres 'détails'.

Du spectaculaire dont on se passerait bien. Les propos de l'auteur et le reste de l'histoire, déjà forts, y auraient gagné en subtilité et en crédibilité.



Je conseille quand-même aux ados à partir de 14 ans, pour les belles idées à retenir et les relations père-fils.

Lire aussi 'Le monde dans la main', du même auteur.
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Vivement jeudi !

"Vivement jeudi !". C'est le cri du cœur de cette enfant dont les mercredis sont surchargés. Le réveil ne sonne qu'une demi-heure plus tard que les jours d'école. Quatre activités différentes, pas moins : de la musique, du sport. En plus elle habite à la campagne parce que "Papa en avait marre de la ville, il voulait du grand air". Alors il faut parcourir des kilomètres en voiture pour se rendre aux cours en ville, la mère s'énerve dans les bouchons, l'œil sur la montre, tout est minuté, stress garanti pour tous.



Au secours ! Laissons nos petits souffler, glander, se détendre avec les copains ou même s'ennuyer. Quid de la fatigue ? de leurs goûts ? de leurs envies ?



Encore une fois un 'Petit Poche' des éditions Thierry Magnier qui aborde un sujet important, un travers fréquent chez nous, parents, qui voulons des enfants parfaits, cultivés et sportifs. Ce sont souvent nos ambitions d'adultes qui s'expriment là, nos propres frustrations, les enfants ne sont pas toujours consultés.



Souhaitons que cette fillette n'ait pas d'activités certains soirs de la semaine et/ou le samedi, en plus.



Une jolie fin poétique qui en dit long.
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La vie, en gros

Benjamin – Ben, pour les intimes – est un bon vivant. Il aime manger et rêve de devenir un grand cuisinier. Mais son plus grand plaisir est la source de son plus gros problème : il souffre d’obésité. A 15 ans, le regard des autres est particulièrement difficile à supporter, surtout quand on commence à s’intéresser aux filles. Pour plaire à la jolie Claire, et pour se sentir mieux dans ses baskets, il décide de commencer un régime. Une épreuve bien plus difficile qu’il n’y paraît… Ce roman aborde de manière très juste les difficultés de l’adolescence : manque de confiance en soi, peur du regard des autres, premier chagrin d’amour, ...
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Celui qui n'aimait pas lire

Un ouvrage de la collection « Confessions » chez La Matinière jeunesse où les auteurs s’adressent à leurs lecteurs et évoquent, entre autre, leur adolescence.

Mikaël Ollivier a choisi de nous raconter comment et pourquoi il n’aimait pas lire : l’emploi de l’imparfait est important puisqu’à présent cela a bien changé !



Le texte est découpé en plusieurs étapes pas forcément chronologiques, plutôt thématiques. Le ton est simple, très accessible et sincère, avec sa touche d’humour personnelle. Il n’omet pas de nombreuses références littéraires et cinématographiques dont on retrouve le détail en fin d’ouvrage.

L’auteur nous offre également sa philosophie de la vie, sur la vie et c’est très intéressant, en toute humilité. Je pense que cela peut faire écho dans le cœur des ados dont certains peuvent s’y retrouver vraiment. Une expérience de vie en somme, un exemple parmi d’autres. N’est-ce pas le but recherché des livres ?

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Celui qui n'aimait pas lire

Vous avez tous déjà entendu un enfant ou un adolescent prononcer cette phrase sans appel : « Moi, j'aime pas lire. » Pour un amoureux des livres, c'est toujours difficile à entendre et à concevoir… et pourtant ! La littérature est un apprentissage et l'intérêt porté aux livres n'est pas inné. On ne naît pas lecteur, on le devient, avec plus ou moins de facilité, et c'est ce processus qui est le point de départ du roman de Mikaël Ollivier, Celui qui n'aimait pas lire. Dans cette courte autobiographie, le romancier et scénariste revient sur l'opposition fraternelle qui a marqué son enfance : tandis que son frère dévorait Guerre et Paix, lui souffrait des lectures scolaires obligatoires, des dictées et des récitations. Au lycée, il s'est même débrouillé pour ne pas lire les oeuvres au programme du Bac. Il a fallu attendre des études de cinéma pour que naisse cet intérêt pour la littérature qui ne le quittera plus…

Celui qui n'aimait pas lire est une lecture plutôt sympathique, mais je dois dire que je m'attendais à quelque chose d'un peu plus fouillé en débutant ma lecture. Si l'on cherche une réponse à la question « Comment donner le goût de lire ? », ce roman n'est sans doute pas le plus indiqué ; il livre cependant une expérience intéressante sur ce thème, avec quelques passages qui prêtent à sourire et à réfléchir. La sincérité et l'humour de l'auteur affleurent tout au long du récit, c'est toujours appréciable !


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Le monde dans la main

A la veille des 16 ans de son fils, sur un parking Ikéa, la mère de Pierre tourne les talons et les plante là, lui et son père, sans un mot d'explication. Quelques jours plus tard, un message laconique: "Ne vous inquiétez pas pour moi. Je n'en peux plus, c'est tout."

De questions en conjectures, ils doivent malgré tout continuer à (sur)vivre...



Depuis l'enfance, je garde le souvenir marquant d'une voisine qui avait vu son mari disparaitre du jour au lendemain. Parti acheter un paquet de cigarettes, il n'était tout simplement jamais revenu et s'était engagé à la Légion étrangère. Je me suis toujours demandé comment on pouvait en arriver là... Avec ce titre, j'ai côtoyé de plus près ce mystère.



Ce roman, c'est l'apprentissage de la vie. Le passage brutal du monde de l'enfance à celui des adultes. Pierre découvre soudain que sa famille est bien moins lisse qu'il n'y parait. Tous les adultes qui l'entourent cachent des secrets, des fêlures inavouées. Lui qui n'avait jamais vu ses parents qu'en tant que tels découvre tout à coup qu'ils sont aussi des êtres de passion.



"(...) depuis la disparition de maman, j'étais envahi par la vie des adultes, comme si des digues avaient rompu, qu'un soudain déséquilibre me privait de ma position d'adolescent pour me bringuebaler au coeur de l'existence mouvementée de mes aînés."



Cet événement aurait pu l'anéantir. Au contraire, sa vie va prendre un autre tournant. En faisant éclater toute la chape de silence qui pesait sur la famille, Pierre va pouvoir se reconstruire et avancer sur son propre chemin de vie. Peu à peu, il va davantage s'ouvrir aux autres et à l'amour. De la chenille coincée dans une vie étriquée, sans couleur ni réelle saveur va sortir un papillon ivre de liberté.



Quant à nous, lecteurs, il nous faut attendre la fin du récit pour comprendre ce qui a pu pousser une mère à quitter un fils et un mari qu'elle aimait. La surprise est de taille, croyez-moi! Je me suis laissé berner jusqu'au bout. S'il y avait des indices (que je ne vous dévoilerai pas pour ne pas casser le suspense), je les ai (volontairement) zappés, tout occupée à me laisser porter par ce récit empli d'émotion, d'humour et de musique (classique - Pierre est musicien).



Vous l'aurez compris, ce titre m'a plu. Il traite avec pudeur de sujets peu abordés en littérature jeunesse: la sexualité, le deuil, l'abandon. Loin de verser dans le mélodramatique, le narrateur parle de lui et des événements qui bouleversent sa vie avec beaucoup d'autodérision et toute la force de la jeunesse.



J'ai particulièrement apprécié les moments où il découvrait comment ses parents mais surtout ses grands-parents étaient tombés amoureux. Au-delà du récit émouvant, on comprend toute l'importance pour un jeune qui se construit de savoir d'où il vient, de retisser les fils qui ont conduit à sa naissance.



"Je me sentais plein de toutes les histoires, les drames et les joies de ceux qui étaient ma famille. Un puzzle, dont certaines pièces étaient tragiques, mais toutes aussi indispensables que les autres. Comme la mort de mon arrière-grand-père quand mon grand-père n'avait que huit ans. Une mort qui avait donné naissance à un amour de toute une vie, dont devaient naître plus tard ma mère, puis moi.

C'était réconfortant et affolant en même temps."



Enfin, pour l'anecdote, un petit clin d'oeil qui m'a ravie, c'est celui qu'il fait à Pierre Bottero, l'auteur préféré de sa soeur (et le mien aussi, du moins en littérature jeunesse "fantasy").



Dans une interview (cf. ci-dessous), l'auteur confie qu'il écrit plus des livres sur l'adolescence que pour les adolescents. Ceux-ci s'adressent donc à tous, ceux qui vivent cette période comme ceux qui s'y intéressent... Et pour peu qu'on replonge dans notre propre adolescence (l'avons-nous jamais vraiment quittée?), cela fait du bien de (re)découvrir aux côtés de Pierre que: "Ca n'existe pas, les porte-bonheur. Parce que le bonheur c'est en soi qu'on le porte".
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Celui qui n'aimait pas lire

Dans cette autobiographie, le narrateur nous parle de sa jeunesse. Enfant, il n'aimait pas lire même si son frère de quatre ans son aîné, adorait cela et dévorait les classiques. A l'école, récitations et dictées étaient ses pires ennemis et plus tard au lycée, quand il fallait lire les romans au programme du Bac, tous les moyens étaient bons pour se dispenser de ces lectures. C'est plus tard, grâce à sa passion pour le cinéma, que l'auteur a (re)découvert la littérature et à commencé à s'y intéresser de près, devenant d'abord lecteur puis écrivain.

J'ai emprunté ce livre au CDI du lycée où je travaille. J'ai été attirée d'abord par son titre puis par la 4ème de couverture qui m'a donné immédiatement envie de le lire. Néanmoins, ce n'a pas été un grand coup de cœur comme je l'espérais ; ces mémoires m'ont paru assez plates et sans grand intérêt, un peu ennuyeuses parfois. Ces souvenirs sont vite lus et finalement, moi qui espérais découvrir comment convertir des adolescents à la lecture, je n'en sais pas plus. Je retiendrai surtout de ce livre la 4ème de couverture attractive, bien supérieure au contenu du livre en lui-même. Je ne suis pas sûre qu'il parle plus à un lectorat jeunesse auquel il est initialement adressé.
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Tout doit disparaître

Les parents de Hugo sont enseignants à Béthune. Changement de vie radical : ils demandent leur mutation pour Mayotte. La petite tribu s'habitue tant bien que mal à ce nouvel environnement. Hugo y vit ses premières années d'adolescence, période à laquelle l'esprit critique est exacerbé. Les conditions de ce pays (chômage, misère, polygamie...) le font réfléchir sur notre société de consommation, sur l'acculturation induite par la colonisation puis par la mondialisation. Il porte également un regard lucide et teinté de culpabilité sur le sentiment de supériorité du "métropolitain" vis à vis des Mahorais, ressenti de part et d'autre. Il va se retrouver confronté du jour au lendemain à des responsabilités d'adulte, imprévues et particulièrement malvenues. Faute de pouvoir échanger avec ses parents, trop rigides, il va se confier à une amie de la famille.



Un roman très intéressant à partir de 14-15 ans : Mayotte, dégâts de la colonisation, amour, adolescence et ses questionnements, rébellion contre les parents, choix de vie, refus de se conformer aux diktats de l'économie capitaliste, de la logique consumériste... Tout cela présenté de manière sensible, pertinente.



De cet auteur, j'avais beaucoup apprécié 'Le Monde dans la main'.
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Frères de sang

Petit livre policier (142 pages) qui se lit agréablement et d’une seule traite.



Martin, adolescent de 14 ans, va enquêter de son côté pour prouver l’innocence de Brice, son frère de 19 ans, soupçonné de 5 meurtres. Les preuves sont accablantes. Alors que ses parents commencent à le croire coupable, Martin n’y croit pas.



Il n’y a pas de temps mort, la lecture est aisée et même si certaines choses peuvent paraître un peu invraisemblables elles ne sont pas vraiment une gêne car il est facile de penser que l’idée nous serait venue de vouloir faire de même.



Je ne connaissais pas Mikaël Ollivier mais la qualité de ce petit roman me donne envie d’en découvrir un peu plus.



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Vivement jeudi !

Le mercredi, c'est fait pour se re-po-ser.

Sauf quand on a des parents qui veulent à tout prix remplir notre temps libre avec des activités extra-scolaires...



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Un tout petit texte fort intelligent qui s'adresse tant aux enfants qu'à leurs parents.



Non, l'ennui n'est pas une perte de temps.

Oui, on peut passer des heures à ne rien faire, en apparence, sans pour autant végéter.

Non, ce n'est pas l'accumulation qui fait la qualité ou le bonheur.

Et oui, la course permanente et la prolifération des tâches sont néfastes.



Le message de l'auteur est clair : mesdames et messieurs qui pensez bien faire en remplissant l'agenda de vos petits, prenez le temps réfléchir à l'exemple que vous leur donnez, et prenez le temps d'être avec eux. Tout simplement.

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Le monde dans la main

Une mère qui disparait et ne veut plus qu'on la contacte, un père et un fils qui se retrouvent en tête à tête.

Tel est le point de départ de ce roman jeunesse, percutant et qui donne envie de connaître la clé de l'énigme.

Malheureusement pour moi, après ce début sur les chapeaux de roues, j'ai trouvé le rythme lent et je ne suis pas parvenue à m'attacher à ces personnages pourtant en pleine souffrance, à commencer par le narrateur. Je suis allée au bout de ma lecture sans souci, mais sans grandes émotions....

Bref un problème de feeling qui n'est pas passé, ce qui ne sera peut-être pas le cas pour vous ;)
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Tu ne sais rien de l'amour

«On marche au présent, vers le futur, mais toujours en traînant derrière soi le boulet du passé, comme un bagnard.» page 74.



Nicolas se réveille en sursaut après un cauchemar qu'il n'avait plus fait depuis 9 ans, où il est question d'un chien noir. Il sort prendre l'air car le passé l'accable à nouveau. Il croise une ancienne connaissance et cela va être l'occasion de tout déballer dans une longue confession intime.



Le récit à la première personne alterne entre le présent et différentes époques du passé, un souvenir en appelant un autre. On découvre peu à peu ce qu'a été l'enfance de Nicolas au sein de sa famille. Puis il nous dévoile aussi les failles, les mensonges, les secrets bien gardés qu'il a découvert adolescent. Mikaël Ollivier nous apporte ainsi toute une réflexion sur la vie, l'amour et la mort. Il n' y a pas de recette, chacun fait des choix et les assume. Dans cette famille cependant tout le monde dit s'aimer mais tous cache aux autres un secret. Qu'est-ce que l'amour au final ?

L'histoire nous permet de découvrir le quotidien d'un boulanger avec les contraintes dues à son métier, mais aussi ce qu'est un accompagnant dans une « maison de fin de vie ».

Les émotions sont fortes et variées à cette lecture qui nous pousse à la réflexion. Le style est délicat, fluide et laisse une note positive malgré des sujets difficiles qui sont abordés. Le récit est mené un peu à la façon d'une enquête ce qui amène une touche de suspens et suscite l'envie d'aller plus loin, d'en savoir plus.

J'ai juste été déçue par la toute fin, un peu trop prévisible à mon goût.



Un beau roman à découvrir sans faute !!!
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