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Critiques de Mirion Malle (178)
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La Ligue des super féministes

La ligue des super féministes est une BD documentaire plutôt destinée à un jeune public ( à partir de 8/10 ans).

Cette BD aborde de nombreux thèmes : le sexisme, le corps des filles, les notions de genres, d'identité sexuelle…

Un petit guide salutaire à l'âge où s'installent les stéréotypes sexistes.

Ceci dit, je n'ai pas été séduite par les dessins et la multitude des thèmes m'a un peu perdue.



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Commando culotte

Commando Culotte met à la portée de tous des réflexions complexes, avec humour et férocité. L’album de Mirion Malle doit être partagé et lu, parce qu’il rend un peu plus intelligent et un peu moins dupe.
Lien : http://bulles-et-onomatopees..
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C'est comme ça que je disparais

Une bd tellement jolie mmmmimimi

je voulais l'acheter depuis fort longtemps, et soudain c'est décidé. Dans le sac à dos, excitation

odeur de livre neuf

ne pas attendre, vite vite l'ouvrir

tramway ligne 1

Laurier(s) ! c'est marrant

il fait chaud tes doigts glissent, mais voir sous tes yeux les dessins de mirion malle,

n'en pas perdre une miette

tout est joli et si inspirant (contempler chaque case)

une dessinatrice que j'admire vraiment fort

l'ouvrage est parlant, avancer juste avancer

les mots le vide le vide le vide

les mots qui résonnent

le vide si palpable

et sous les doigts le livre hhhhhhh
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La Ligue des super féministes

Une bd à destination des enfants à partir de 8 ans ne pourra que leur être profitable pour comprendre qu’est-ce qu’une représentation, qu’est-ce que le sexisme, est-ce qu’être différent est problématique, est-ce qu’une fille doit toujours être sexy ? Mirion Malle met un gros coup de balais sur les inepties que nous entendons bien trop. On a le droit de faire ce que l’on aime même si ce n’est pas comme tout le monde. Etre de couleur ne change pas la personne que l’on ait. Les garçons ont le droit d’exprimer leur tristesse et de faire aussi ce qu’ils veulent. Une femme n’est pas inférieure à un homme. Au final se sont des êtres humains qui ont le droit au respect.



Dans un style enfantin, Mirion Malle trouve les mots justes qui allient réalité sociale et humour pour une prise de conscience directe. Un petit guide à mettre entre toutes les mains pour avoir des lendemains plus tolérants.
Lien : http://22h05ruedesdames.com/..
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C'est comme ça que je disparais

Clara est attachée de presse dans une maison d'édition et elle s'investit beaucoup dans son travail. Elle écrit aussi un livre, qu'elle a du mal à terminer, et ses amis la sollicitent beaucoup pour des sorties. Pourtant, la jeune femme vit repliée sur elle-même et elle a du mal à s'extraire de la dépression dans laquelle elle s'est enfoncée depuis des années. Cette BD qui aborde le thème de la dépression, est sensible et juste. On voit à quel point il est difficile pour les personnes souffrant de ce mal de parler à leurs proches, et de leur confier leur souffrance. Un sentiment de honte ou de pudeur pousse le dépressif à masquer ou minimiser sa douleur ce qui ne fait que l'exclure davantage de ses pairs. J'ai aimé le dessin en noir et blanc et le trait de Mirion Malle qui souligne bien le propos. Certaines planches sont parfois peut-être un peu chargées mais l'ensemble reste agréable à lire. L'histoire se déroulant au Québec, on peut être aussi dérouté par certaines tournures de phrases, mais cela ajoute un certai charme à cette BD.
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La Ligue des super féministes

Il y a des filles qui dénoncent la discrimination (surtout le sexisme). Il y a plusieurs petites histoires pour comprendre ce qu'est le sexisme.

J'ai aimée ce livre car on prend conscience des inégalités homme-femme de façon amusante.

Je recommande ce livre.



Malicia



**** étoiles

C'est un livre qui dénonce et critique toutes les injustices que peux vivre la femme que ce soit dans le cinéma ou bien dans la vraie vie.

J'ai apprécié cette BD parce que on apprend plein de chose que l'on ne savait pas, surtout sur le sexisme au cinéma.

Je recommande ce livre à ceux qui veulent apprendre des choses intérressantes sur les femmes.
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La Ligue des super féministes

C’est l’histoire d’une jeune fille qui s’appelle Marion Malle. Elle parle des garçons qui ne respectent pas les filles, leurs femmes. Elle dit que les femmes ne sont pas leurs esclaves, que ce sont des êtres humains comme tout le monde. Les hommes maltraitent les femmes, ce sont les femmes qui doivent tout gérer comme : les tâches ménagères, surveiller les enfants etc.



Cette BD est fantastique et parfois triste. Elle montre que les femmes ne doivent pas tout faire et il faut que les hommes les aident. Ce livre m’a donné envie de pleurer parfois. Mais j’ai adoré ce livre.



Je conseille ce livre à ceux qui aiment pas se faire maltraiter. Et c’est facile à lire.



Liza
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Commando culotte

Dans le livre Commando Culotte, on trouve principalement des films et des séries. Son autrice, Mirion Malle, critique les œuvres par le genre et le féminisme. Au lieu d’écrire (simplement) des textes, elle s’exprime avec humour par le dessin.



Quand le label 619 s’est créé, était-on conscient des œuvres qu’on y trouverait ? Avec une carte blanche aux auteurs et un nouveau mode d’expression graphique, le ton des livres est ouvert. Commando Culotte n’échappe pas à cette règle.

Mirion Malle a créé son blog en 2011. Elle va raconter sa vie, faire des essais de graphisme,mais aussi critiquer les films et les séries. Pour cela, elle va adopter une forme et un moyen particuliers : dénoncer le sexisme par le graphisme. C’est cette partie qui est adaptée en livre.

Il fallait oser, Mirion Malle l’a fait ! Que vous aimiez Games of Thrones, Sixteen Candles ou American Pie, Mirion pointe du doigt ce qui ne va pas et tape du poing sur la table. Si elle explique avec pédagogie, elle n’hésite pas à dénoncer tout sexisme. Au lieu de s’en prendre uniquement aux succès, elle critique aussi les films et séries qu’elle aime. Le livre n’est pas qu’un catalogue de critique (le blog non plus), on y trouve des articles démystifiant une certaine idée de la femme : Barbie versus He-Man, La culture du viol, Flingue ou rouge à lèvres, etc.

Je me répète, il fallait oser et j’applaudis à cette démarche. Elever notre esprit critique face aux « divins » médias, se poser des questions sur notre façon de se comporter avec l’autre est déjà une action importante. Le faire par le graphisme est original et permet à une partie du lectorat de mieux s’imprégner du discours. On pourrait discuter pendant des heures de l’aspect graphique, mais la lecture est agréable et le livre permet de voir l’amélioration de Mirion Malle. Cependant j’ai quelques réserves. La police utilisée pour le livre est plus petite que celle du blog, d’où une fatigue (personnelle) de lecture.Le vocabulaire utilisé comporte des anglicismes voire de l’anglais sans que le terme/la phrase soit expliqué(e). Pour ceux qui lisent le blog, chaque fin de note permet d’avoir des liens et des explications supplémentaires. Ces « bonus » manquent dans le livre, mais il était difficile de les y insérer. Ce ne sont que des détails vu l’ensemble du travail accompli par l’autrice et les éditions Ankama.



Adaptation du blog éponyme, Commando Culotte renverse notre monde dit « civilisé ». N’ayant pas la langue dans sa poche, étayant son propos d’exemples concrets, on en ressort secoué. Un excellent livre qui invite à re-penser notre place dans le monde et à suivre Commando Culotte.
Lien : https://tempsdelivresdotcom...
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Commando culotte

On est sur des dessins simples pour un sujet si complexe : le féminisme. On ne va pas se mentir, Mirion Malle est l'une des meilleurs pour parler de tous les clichés liés aux femmes dans la culture. Le message est très clair et cela fait du bien d'avoir quelqu'un qui dit les termes.

Après, j'avoues ne pas avoir adhéré à ce livre. Les chapitres sur Game of Thrones sont plus que pertinents même si je ne suis pas en accord avec tout ce qui est dit. J'avoues que j'ai survolé d'autres parties. Pourquoi ? Parce que j'ai trouvé que parfois, on tombait dans le cliché féministe et que c'était contre-productif au vu du message que l'auteure voulait passer.
Lien : http://chroniquesmerveilleus..
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Commando culotte

Je poursuis ma découverte du travail de Mirion Malle avec Commando culotte, qui propose un décryptage et déconstruction de nombreuses œuvres télévisuelles et cinématographiques qu'on a pu voir durant notre adolescence (si comme moi vous étiez ado dans les années 2000) comme Love actually, La revanche d'une blonde, American Pie) mais aussi des titres plus récents comme Game of thrones, ainsi que des tranches d'explication sur certains termes ou interrogations (qu'est-ce que le slut shaming, un nice guy, comment la culture du viol est propagée ?, les hommes peuvent-ils être féministes ? etc).



Mirion Malle s'empare donc de ces titres - en général connus du grand public - et termes afin d'en proposer une relecture sous un angle féministe, qui révèle que bien souvent un message très genré (et nauséeux) en émerge. Le dessin est parfois un peu brouillon, mais assumé, vif et j'ai trouvé qu'il allait de pair avec le discours de l'autrice à la fois percutant, enthousiaste, rendant ainsi accessible ses analyses de déconstruction de ces titres.



Une BD instructive, facile à lire, qui éveille le lecteur dans son approche des différentes représentations du genre et la discrimination bien souvent automatique de la femme. Mirion Malle nous apprend à aiguiser notre regard sur ce que l'on voit, afin de nous interroger et réfléchir sur les choix scénaristiques, les représentations à l'écran des personnages féminins.
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La Ligue des super féministes

Mirion Malle, qui était déjà aux illustrations du fabuleux "Les Règles... quelle aventure !", a su allier avec un talent remarquable humour et pédagogie pour transmettre au jeune public les concepts de bases (le genre, le consentement, les représentations stéréotypées, les rapports de domination) qui permettent de comprendre l'importance des luttes féministes d'aujourd'hui.



L'album rejoint ainsi mon podiums des (pas si nombreux) bons ouvrages jeunesses sur le féminisme, avec un petit truc plus qui n'appartient qu'à lui et qui change tout : La colère et l'indignation.



En effet les livres sur le sujet s'astreignent généralement à conserver un ton policé (sans doute pour ne pas effrayer leur lectorat potentiel), mais c'est oublier qu'on a en fait toutes les raisons de s'indigner faces à la persistances des discriminations liées au genre, et qu'en plus le public jeunesse est particulièrement sensible aux injustices. Du coup on partage pleinement l'indignation, justifiée, du personnage narrateur, qui vient nous exposer les absurdités associées au sexisme au quotidien.



L'album est publié aux éditions La Ville brûle, qui montrent une fois de plus qu'elles savent faire confiance à l'intelligence de leurs jeunes lecteur·rice·s avec cet ouvrage salutaire qu'on devrait trouver dans le CDI de tous les collèges du pays.
Lien : http://www.super-chouette.ne..
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C'est comme ça que je disparais

Une BD très touchante qui aborde la dépression.



On y suit une jeune femme qui disparait peu à peu : elle s'isole à cause de la dépression, ne trouve plus d'intérêt à ce qui lui plaisait auparavant. Avec le soutien de son entourage (qui est extrêmement important dans des situations aussi lourdes à porter pour une personne souffrant d'une ou plusieurs maladies mentales), elle va essayer de réapparaître.



Le récit est très juste, il m'a énormément parlé.



J'ai eu un peu plus de mal avec les illustrations, très simples et pas dans un style qui me plaît, mais le livre m'a plu dans son intégralité malgré tout.
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Commando culotte

Quand une femme sort une bande dessinée qui parle de la discrimination dans la représentation du genre, cela fait polémique. Bien entendu, avant même que des gens lisent la bande dessinée, beaucoup (trop) pense qu'une femme n'est pas à même de donner son analyse. Des réactions qui illustrent bien l'importance d'écrire, de diffuser, de publier pour déjà commencer à changer ces aprioris. En effet, la pop culture est l'élément qui être un acteur de la modification du regard. Mirion Malle décide d'utiliser la pop culture avec le 9e art pour évoquer son analyse sur la pop culture plus audiovisuelle et comportementale. A travers plusieurs thèmes, elle explique avec des chiffres, des références sociologiques et son regard qui n'est pas neutre. Forcément, on nous apprend à mieux voir, mieux nous interroger. Avec ce que l'on nous donne, on est plus charger pour regarder en aiguisant notre esprit critique. Il est dommage que les films et séries évoquées soient presque uniquement américaines. Cela fait croire que la production française échappe à ces clichés ayant la vie dure. Bien que l'ouvrage date de 2016, on trouvait des émissions de téléréalité qui ont en fond de commerce les stéréotypes les plus répandus sur les femmes. Les exemples avec des femmes très minces, à grosses poitrines, bikinis très échancré, vulgarité de paroles, jalousie excessive, mesquines, violentes... ne manquent malheureusement pas. Et le pire, c'est les taux d'audience toujours en hausse. Que cela veut dire de la société? L'auteure aborde aussi des sujets eux qui sont internationaux et toujours d'actualité avec la culture du viol, le harcèlement, les agressions sexuels... Les discours restent identiques où la victime reste l'homme qui a été dénoncé. Le pauvre choupinet quand il a une érection, il n'a pas d'autre choix que d'agresser une femme. C'est encore si elle porte une jupe ou un décolleté. Elle dénonce beaucoup d'autres choses comme le gay friend pour les femmes, l'amitié homme-femme impossible, la virilisation des personnages féminins pour être forte... Le souci avec cette lecture c'est qu'elle révolte, qu'elle met en colère, qu'elle énerve. On sait tout ça et il faut sans cesse le répéter, l'expliquer, le démontrer, le sourcer... La plupart des lectrices se plongent dans la bd pour mieux corroborer ce qu'elles connaissent en partie, on déjà vécues... Peu de personne vont s'aventurer à remettre en cause ce qu'ils trouvent normal, légitime, naturel. Eux ne vont pas changer d'attitude à part dire qu'il y a de plus en plus de fémininazi qui osent remettre en cause la virilité, la véritable identité du mâle. S'il fallait penser autrement, ils seraient perdus. Même si indéniablement c'est utile ce genre de publication, qu'il faut les mettre dans les mains des plus jeunes et aussi des plus vieux qui se radicalisent en vieillissant (et pas toujours dans le bon sens). Il faudrait que des enseignants, des clubs lecture à l'école l'utilisent comme outil de discussion, d'échanges. Et c'est aussi une façon de montrer que le 9e art à plusieurs formes comme un dessin très imprécis et des femmes qui créent. Le but n'est pas de faire beau mais de dire. Un jour peut-être la fiction dépassera la réalité et non l'inverse.
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Adieu triste amour

J’ai éprouvé énormément de plaisir à lire cette BD. Je dirais même que je n’avais pas dutout envie de la refermer. J’en aurais pris encore !!!



Une Bd qui parle d’amour, de confiance, de doute, de remise en question, d’amitié, de choix, SE choisir, se reconstruire.



Tout cela, construit autour de personnages féminins forts et attachants avec qui on a envie d’échanger, de réfléchir et des images au ton plus que parfait et agréables pour les yeux.



Bref, une lecture qui fait du bien et qui fut un gros coup de ❤ pour moi





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Adieu triste amour

Adieu triste amour... Voilà une BD lumineuse qui a beaucoup raisonné en moi et m’a fait du bien !! C’est étrange d’écrire cela, car ce roman graphique aborde entre autres la question du harcèlement. On a malheureusement trop tendance à le banaliser, à se dire que s'il ne s’est rien passé de plus grave, c’est déjà ça... Pourtant ça l’est, grave, car une fois que l’on a ressenti cette peur, cela nous change.





Mirion Malle nous raconte donc, avec une extrême justesse, le cheminement de Cléo qui découvre un jour que son compagnon a été lourd avec une femme. Mais lourd comment ? Jusqu’où ? Tout change alors pour elle, son regard sur lui, sur les ami.e.s qui le défendent, sur elle aussi...



Après sa dernière BD C’est comme ça que je disparais, beaucoup plus âpre mais tout aussi réussie, l'autrice touche encore une fois au cœur avec sa capacité à provoquer questionnements et émotions.



Et puis il y a cette communauté de femmes, qui plus est lesbiennes, dans un petit coin de paradis, avec un beau jardin, la mer, les poules, la sororité, l’équilibre entre le collectif et le besoin de solitude. Est-ce que ça existe vraiment ce genre d'endroit ??? A chacun.e de trouver le chemin de sa reconstruction et de l’amour, mais joyeux cette fois !, et sous toutes ses formes, en commençant par celui pour soi.
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Adieu triste amour

Avec ce nouveau titre, l'autrice reste dans une veine similaire à son dernier album, un récit « tranche de vie » touchant, dans lequel nous allons suivre le parcours et l'évolution du personnage principal. Pourtant, cet ouvrage reste bien différent, notamment dans le ton. Même si le sujet est difficile, Cléo va pouvoir évoluer, aller vers du positif. Cléo vit avec son compagnon, et tout se passe bien pour elle. Pourtant, au fond d'elle, elle ressent des émotions contradictoires, elle ne se sent pas tout à fait à sa place. Et cela va s'accentuer, lorsqu'elle va faire la connaissance d'une jeune femme, dont le passé semble lié à son conjoint. Finalement, elle va suivre son intuition et faire le choix de se choisir, elle, de s'écouter. D'aller vers ce qu'elle a toujours souhaité sans se mettre de barrières. Se délivrer, pour se reconstruire. La mise en couleurs est très réussie, et apporte un plus à la BD.

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Commando culotte

La BD, ouvertement féministe, aborde avec pédagogie les questions du traitement du genre dans la pop-culture. A travers différents strips, Mirion Malle revient sur certains faits concernant l’importance de la représentation dans les médias pour une société plus ouverte, et illustre, par l’exemple de films et séries phares, les points positifs et négatifs de la représentation classique du genre. Elle interroge et déconstruit certains réflexes misogynes que l’on a intégrés, et met le doigt sur le soucis qu’il y a à perpétuer à l’infini les mêmes représentations genrées sur nos écrans.



On parle ainsi notamment de la question du machisme et du viol dans Game of Thrones. L’exemple étant d’ailleurs assez intéressant à lire, car le premier strip, issu de son blog, couvre les saisons 1 à 3, et se conclue sur une note assez optimiste… puis s’adjoint un strip tardif sur les saisons 4 et 5, nettement plus amer… et comme la BD date un peu, on n’aborde pas la fin de la série, alors qu’il y aurait encore un sacré paquet de trucs à dire sur le traitement du genre (vous en parlerez à Sansa qui nous explique dans la dernière saison que le viol l’a rendue forte, j’en saigne encore des oreilles xD). Bref, l’évolution du regard de l’autrice sur la série reste assez amusant à lire, et illustre à quel point, pour une analyse complète d’un développement de personnage, il vaut mieux avoir accès à sa trajectoire en entier.



Mais bien sûr, et encore heureux, on ne parle pas que de GOT dans la BD ^^ De Legally Blonde à Six Feet Under, en passant par Starship troopers et autres, la BD aborde plein de points qui permettent d’ouvrir les yeux sur la représentation du genre à l’écran. Le dessin peut paraître simple, mais l’important est tant dans le propos que le dessin paraît vite annexe. C’est pédagogique, même si parfois un peu lacunaire (forcément, le format BD reste un format introductif – d’autant que l’on est sur une reprise de publications de strips de blog, donc avec des redites et une linéarité pas forcément toujours évidente). Certaines nuances pourraient être apportées, mais dans l’ensemble, la BD est un bon outil pour se poser des questions sur le sujet, avec humour et légèreté.
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La Ligue des super féministes

En règle générale, je lis peu de livres politiques ou « moraux ». En effet j’ai tendance à m’énerver et on ne peut pas débattre contre des objets inanimés. Pour le coup j’ai fait l’erreur de franchir le pas et de lire ce livre, un livre qui, pourtant s’adresse aux « d’jeuns ». Donc en somme un livre dont je suis sensé être le public.

Donc, « La ligue des super féministes » de Marion Malle est une espèce de BD et se présente sous la forme de divers chapitres évoquant l’amitié, l’amour la sexualité etc. En bref il n’y a pas d’histoires, l’autrice fait office de narratrice et rebondit sur ces différents chapitres grâce à différents personnages : il n’y a donc pas d’histoire ni de fil conducteur.

Sans vouloir tourner autour du pot plus longtemps je dirais que ce livre m’a fait ressentir un profond malaise, je ne vais donc pas critiquer le fond mais la forme, qui, elle, est clairement catastrophique. L’autrice nous abreuve de dessins bâclés et d’un langage familier. Les réflexions manichéennes et simplistes n’aident pas non plus, on peut parler de morale voire de politique à des adolescents sans les prendre pour des idiots : la compréhension : oui, l’infantilisation : non ! Ce livre, qui, à la base est destiné aux adolescents devraient plutôt voir son seuil abaissé à sept ans. C’est peut être une bonne entrée dans le domaine de l’éducation mais sans plus.
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C'est comme ça que je disparais

A travers le quotidien de Clara, jeune montréalaise, Mirion Malle, avec beaucoup de sensibilité et de bienveillance, y parle de dépression, de mal-être et de ce que cela fait de ne plus trop avoir le goût d’exister, ce sentiment si incompris… Elle montre la difficulté face aux autres mais elle livre également des messages emplis d’espoir. C’est émouvant, à la fois doux et amer, et d’une justesse remarquable !

 
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Ce que pèsent les mots

Ce que pèsent les mots est un ouvrage de linguistique à destination d'un jeune public.



Il est rare d'avoir des documentaires linguistiques pour les ado et en ce sens, c'est une excellente initiative. L'auteur est linguistique et agrégée de lettres, c'est super d'avoir quelqu'un de qualifié pour aborder un thème si peu exploré. Les textes sont courts et parsemés d'illustrations sommaires. Quelques thématiques abordées : surnommer, les insultes, les variations diaphasiques (les niveaux de langue), les accents.



J'ai par contre été très surprise de la manière dont sont abordées certaines questions : l'auteur juge constamment ; la première attitude du linguiste c'est l'observation, jamais le jugement et là malheureusement, c'est constant.



Des prises de positions politiques et discutables, des opinions et des généralités toute tranchées et finalement peu de place aux questionnements. On défend des opinions sous couvert d'expliquer la linguistique.



Quelques exemples : "ce sont des personnes blanches qui produisent des agressions racistes contre des personnes non-blanches", vérité générale, tous les Blancs sont des racistes agressifs. La question du racisme est abordée très brièvement, alors que dans la réalité, on parle de plusieurs définitions du racisme et c'est un mot qui fait couler beaucoup d'encre.

Ou encore "si on dit "Black", c'est qu'on a un souci avec la question raciale, c'est qu'on est mal à l'aise". Donc une personne à la peau noire qui se définit elle-même comme "Black" c'est quoi ? De l'autodiscrimination ? De l'autoracisme ?

Un très gros paragraphe sur le "il/elle" relatif aux transgenres, sous-entendu, les femmes qui se considèrent comme des "elles" et les hommes comme des "ils" ne sont pas normaux car tout le monde doit être en quête d'une identité nouvelle. Évidemment le livre est rédigé en écriture inclusive, d’ailleurs une citation en est extraite afin de servir le propos "l'écriture exclusive c'est moche", sous entendu, ceux qui sont d'accord avec cette affirmation sont forcement partisans d'une société patriarcale. Je pense que la question de l'acceptation de l'écriture inclusive est plus complexe : on demande de changer graphiquement des mots, ce qui va à l'encontre des règles grammaticales établies depuis le plus jeune âge et on juge ceux qui refusent de le faire.



Quant au chapitre sur "une langue une nation" l'auteur prend l'exemple de la Suisse qui partage plusieurs langues en omettant de stipuler tous les problèmes que cela pose. D'ailleurs, elle parle également des langues régionales mais ne fait que de brèves allusions au picard/ch'ti qui est la langue régionale la plus discriminante du territoire puisque toujours perçue négativement. Bizarrement, pas d'insistance dessus. J'ai particulièrement "aimé" l'exemple de l'instituteur qui dit à Ahmed qu'il s’appellera désormais "Amed" sans le "h", décidément, ces enseignants ne sont bons à rien, d'abord ils enseignent une grammaire rétrograde mais en plus ils sont racistes et franchement malveillants. Évidemment, pas de mention d'enseignants qui travailleraient sur l'égalité homme/femme à travers les mots et les œuvres, nan ici on retiendra uniquement le négatif (d'ailleurs l'instituteur m'a tout l'air d'être un "il", symbole d'un patriarcat vieillissant, surtout quand seulement 15% des enseignants du 1er degré sont des hommes ). Étrangement encore, pas d'exemple sur les méthodes d'enseignement au Maghreb ni dans d'autres pays du monde. On prend les exemples qui servent uniquement son propos, très scientifique tout ça !



Le passage concernant l'évolution (ou la non-évolution) de la langue est intéressant puisqu'il présente enfin deux avis.



L'auteur parle également de N. Musenga, la jeune femme décédée en 2018 faute d'intervention du SAMU en en faisant une interprétation personnelle : ça serait en raison de son accent, pas du tout à cause du fait que le SAMU reçoit des tonnes d'appels ne nécessitant pas l'intervention d'un médecin et que son personnel est épuisé. Pourquoi voir de la linguistique là où la raison est multifactorielles ? Très réducteur tout ça.



Et un petit dernier pour la route, concernant le langage SMS "les personnes qui pratiquent ce "langage" ne sont pas plus fainéantes que les autres... elles sont parfois même plus créatives". Je ne vois pas comment on peut écrire ça, sincèrement. Les gens qui écrivent en langage SMS le font pour aller plus vite (donc par flemme) et/ou parce qu'ils ne maitrisent pas les règles de la langue. Pourquoi chercher des excuses et parler de créativité ?



Quelques points linguistiques bien abordés mais le reste est truffé d'opinions personnelles et/ou politiques et ça gâche vraiment l'ouvrage. Et surtout, ce qui m'embête, ce sont les jeunes qui vont lire ça et prendre ces propos pour argent comptant alors que ce ne sont que des points de vue. Dommage, dommage, davantage d'objectivité aurait fortement amélioré la qualité de l'ouvrage.
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