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3.63/5 (sur 190 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Bouthéon , le 01/08/1947
Biographie :

Chantal Montellier, née près de Saint-Étienne dans la Loire est une scénariste et dessinatrice de bandes dessinées, une dessinatrice de presse, une romancière et une peintre française.Auteure de tous temps engagée (politique, féminisme), ses livres sont autant de manifestes.

Elle étudie à l’École des beaux-arts de Saint-Étienne de 1962 à 1969. De 1969 à 1973, elle est professeur d'Arts plastiques en collèges et lycées. De 1989 à 1993, elle est chargée de cours à l'Université de Paris VIII.

Depuis 1972, elle dessine pour la presse : Combat syndicaliste, Politis, Maintenant, Le Monde, L'Autre Journal, Marianne. Comme auteur de bande dessinée, elle participe notamment à Charlie Mensuel, Métal Hurlant, Ah Nana !, (À Suivre), Le Psikopat.

Début 2000 elle revient à la bande dessinée après quelques années consacrées à l’écriture et à des ateliers de création avec des scolaires et des détenus. Elle publie un album très remarqué aux éditions Denoël : Les Damnés de Nanterre, renouant avec la bd politique. Cet album fut plusieurs fois nominés et primé.

En 2006, c’est une compilation d’histoires courtes intitulée Sorcières, mes sœurs qui sort à la Boîte à bulles, suivi du stupéfiant Tchernobyl mon amour qui paraît,lui, chez Actes Sud, pour le vingtième anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl.

En 2007, elle fonde le prix Artémisia qui récompense chaque année une bande dessinée réalisée par une ou plusieurs femmes.

En 2017, elle publie une nouvelle édition complètement revue de Shelter Market chez l'éditeur Les Impressions Nouvelles et un roman inspirée de sa propre vie, Les vies et les morts de Cléo Stirnerdans la collection littérature des éditions Goater.
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Avec Jean-Luc Fromental & des auteurs du catalogue Entretien mené par Victor Macé de Lépinay Dessins en direct par François Olislaeger De Donald qu'il découvre à 4 ans, à Gemma Bovery, le roman graphique de Posy Simmonds paru en 2001, qui mènera à la création de Denoël Graphic, Jean-Luc Fromental racontera son éducation en BD. Une traversée-éclair d'un demi-siècle de figuration narrative, ponctuée des diverses révolutions auxquelles il s'est trouvé mêlé, comme lecteur d'abord, puis comme praticien. Lors de l'entretien qui suivra, il évoquera les vingt ans d'existence de la collection, et sera rejoint par des auteurs présents dans la salle, Antonio Altarriba, Steven Appleby, Ugo Bienvenu, Joëlle Jolivet, Gérard Lo Monaco, Chantal Montellier, Posy Simmonds, Camille de Toledo, Marcelino Truong… par exemple !

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Citations et extraits (51) Voir plus Ajouter une citation
[fin des années 1940]
En construction HLM tout était interdit ! Les gens modestes n'avaient pas à bénéficier des mêmes avantages que ceux dont disposaient les gens aisés : interdit le chauffage central ! Interdites les doubles parois ! Interdites les gaines pour fils électriques ! Interdits les greniers aménagés en chambres pour enfants, car les familles n'avaient droit qu'à un nombre limité de pièces ! Interdits les garages ! Les carreaux de faïence dans les salles de bains étaient eux-mêmes rationnés !
(p. 83)
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Ne m'oubliez pas trop vite, même si moi je vous oublie... Les morts sont sans mémoire.
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On aurait pourtant pu agir sans semer la panique ! Par exemple en introduisant des préparations à l'iode dans les réserves d'eau potable, de lait. Le goût aurait été un peu différent, mais on aurait pu trouver une explication acceptable... Ces gens du pouvoir n'ont aucune imagination, ils ont plus peur de leurs supérieurs que de l'atome, c'est dément !
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Après Tchernobl, la notion de temps a pris une dimension radicalement nouvelle. Le temps s'est tranformé en éternité. La fin et le commencment se sont touchés. On va dans la zone contaminée, on y rencontre des gens qui y sont restés en refusant l'évacuation : ils fauchent l'herbe à la faux, cultivent la terre à la charrue, abattent les arbres à la hache, passent la soirée à la lueur de la torche et, en même temps, les physiciens essaient de résoudre des problèmes énigmatiques, d'une compléxité inouïe, posés par Tchernobl. Tchernobyl est une réalité totalement nouvelle qui n'est comrnensurable ni à nous-mêmes, ni à notre culture, ni à notre potentiel biologique.
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— Bonjour. Est-ce que je peux te parler un moment, camarade ? « Hum, j’en fais peut-être un peu trop avec mon “camarade” », songea-t-il aussitôt. Aujourd’hui il n’y a plus de camarades au PC, il n’y a que des « gens ». La notion de camaraderie est à la casse. C’est qu’il faut pas confondre un honorable bureaucrate payé pour causer du malaise social, de la fracture et du chômage, avec un chômeur en fin de droits, qui vit l’humiliation au quotidien ! Nom d’un squale. Les torchons et les serviettes ça existe aussi
dans le parti des travailleurs. Et si demain les torchons s’organisaient en parti, y’en aurait forcément qui seraient plus torchons que les autres et d’autres qui se sentiraient quelques fils en commun avec les serviettes, alors que, au contraire, radicalement torchons et fiers de l’être depuis des
générations, certains autres, etc. C’est ce qu’on appelle la lutte des fibres.
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Il ne s'agit pas d'ériger Camille Claudel en martyre mais de comprendre un processus. Que pouvait faire une jeune provinciale, sans appui ni fortune personnelle, dans un milieu où les femmes n'avaient d'autre place que celle de muse ou de modèle ?

Les écoles d'Art ne leur furent ouvertes qu'au début du siècle, et encore, la reconnaissance, les prix, la gloire, les honneurs étaient-ils réservés aux seuls talents masculins. De quoi en rendre opus d'une paranoïaque !

Pour survivre, Camille Claudel n'avait pas d'autre choix que de faire confiance à un maître, particulièrement amateur de chair fraîche à ce qu'en rapporte la chronique. À lui la volupté, à elle la honte !

C'est ainsi que, seulement animée du désir de faire de la bonne sculpture, Camille se transforme peu à peu en tâcheronne, en exécutante, et pour finir en maîtresse servante. Était-ce le prix à payer pour devenir à son tour un maître ?

Mais le marché, si marché il y eut, était de dupes. Camille restera cinq ans dans l'atelier de Rodin, c'est assez pour les esprits superficiels ne voient en elle que l'élève, l'imitatrice servile du maître ...

Paranoïaque, Camille ? À en croire certains, tout le monde semble avoir voulu l'aider. Ce serait elle, et elle seule, qui aurait découragé les bonnes volontés. Pourtant, elle a toujours dû affronter de plein fouet l'incompréhension, la méfiance, l'hostilité de la société. Cette Troisième République, bourgeoise, hypocrite et pudibonde, ne supporte pas qu'une femme s'exprime, à plus forte raison au moyen de la nudité des corps, dans un métier exclusivement masculin.

(page 86 et 87)
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Les autorités soviétiques ont choisi de répartir l'explosion sur un nombre le plus large possible d'intervenants dans un temps qui se comptait en minutes, et même en secondes [...]
Les "appelés, privés de protections et d'informations, ont été utilisés pour colmater, avec leurs corps, cette brèche dans la prétention technologique moderne. C'est le dernier luxe historique qu'a pu se payer - et nous payer pour notre sauvegarde- le système soviétique!
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Buvons à tous les sacrifiés mademoiselle Winckler. A tous les pauvres types qui ont lutté gratis, contre l'apocalypse!
Près de 800 000 hommes! Une ville comme Toulouse! Un véritable enfer pour ceux qui ont nettoyé ce toit ... Pour toute protection, on leur a donné de la vodka, des tabliers en plomb et des bottes ordinaires en similicuir!
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La notion de camaraderie est à la casse. C’est qu’il faut pas confondre un honorable bureaucrate payé pour causer du malaise social, de la fracture et du chômage, avec un chômeur en fin de droits, qui vit l’humiliation au quotidien ! Nom d’un squale. Les torchons et les serviettes ça existe aussi dans le parti des travailleurs. Et si demain les torchons s’organisaient en parti, y’en aurait forcément qui seraient plus torchons que les autres et d’autres qui se sentiraient quelques fils en commun avec les serviettes, alors que, au contraire, radicalement torchons et fiers de l’être depuis des générations, certains autres, etc. C’est ce qu’on appelle la lutte des fibres.
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Rodin était-il la main et Camille l'esprit comme certains l'ont prétendu ? Avant leur rencontre la sculpture du grand homme était plutôt lourde et académique. Des athlètes, des bustes ... Rien de très personnel ni de très original ...

(page 15)
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