Citations de Muriel Zürcher (229)
- Il n’est pas venu vous voir aujourd’hui ?
- Il n’avait aucune raison de passer, répondit Edith.
- Il n’a pas besoin de raison, rétorqua Sam, mais d’un prétexte. C’est vous qu’il vient voir. (p.200)
La trahison déclencha un maelstrom de sentiments contraires.Le désespoir de voir sa confiance trompée par le seul être qui comptait pour lui cohabitait avec la colère face à ce traitement injuste qu'il n'avait rien fait pour mériter.L'incompréhension attisait sa confusion.
- Je ne vous aurais jamais imaginé comme une aide à la personne en vous voyant comme ça, tout...tout...
- Tout noir ?
- Non... ce n'est pas ce que je veux dire, répondit la femme un peu gênée. Je ne suis pas raciste, vous savez. Pas du tout. Et puis j'ai vu Intouchables... Enfin bref.
Quand je suis née, ma mère n'avait que 16 ans et elle s'habille comme les jeunes du lycée. Il y a plein de gens qui ne la croient pas lorsqu'elle leur dit que je suis sa fille.
L’empathie est un piège, on ne dure pas longtemps dans le métier si on ne monte pas de barrières pour se protéger.
Je suis fière de toi, Soléane, jamais je ne l'ai autant été. Les hommes mauvais ne gagnent que s'ils parviennent à te modeler à leur image. Ils ont échoué, ma perle. Ils ont du sang sur les mains. Les tiennes ont la blancheur du sel.
Aimer, c'est risqué de souffrir.
Ses compagnons et lui voguaient vers leur objectif, ouvrir les portes de la Bulhavre, dévoiler tous ses secrets aux habitants, lutter contre la méchanceté des tourneurs-alpha. Mais les grands idéaux n'étaient pas les seuls à les animer. Chacun pensait à ce qu'ils venaient chercher, un frère, un ami, une sœur, une vengeance.
Je serai sage comme une limace.
Je suis dans la Lune, revenez plus tard.
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Il a quoi dans la tête, le gars ? On dirait qu'un vieux garçon maniaque et un geek stressé se sont associés pour ne rien oublier.
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Est-ce que le bonheur c'est ce moment d'insouciance alors que le malheur n'a pas encore frappé ?
Ce qui lui manquerait le plus n'était pas le confort ou la chaleur de sa maison, mais quelque chose de bien plus précieux qu'elle n'avait expérimenté que tardivement : la liberté.
Il émanait de lui une douleur mêlée d'une énergie vitale qui le rendait différent.
- Me coucher? Mais si je bouge d'un millimètre, tu sais bien ce qui m'attend. Plongeon direct dans l'océan. Je vais passer! Voilà la réalité. Je n'ai que seize ans et je vais passer!
- Arrête! De toute façon, ici on ne passe pas; on crève.
- Tu vas m'aider ou tu poursuis tes analyses de vocabulaire?
- On t'a jamais dit qu'il ne fait pas suivre n'importe qui ? Il y a des gens méchants qui font du mal aux enfants.
- Ouais, j'chais, les pyrophiles.
- Les pédophiles.
- C'est bien ce que je dis.
Sans le souffle venu du nord, l'obscurité paraissait moins glacée. Sam pointa son doigt vers les étoiles.
- Tu vois la casserole ?
Christina mit quelques secondes à retrouver la Grande Ourse. Couchés tête-bêche sur une tombe, tous les deux se concentraient sur le ciel que les lueurs de Paris éclipsaient à demi.
-Prends le bord droit et reporte cinq fois sa longueur dans la même direction. Tu arrives sur une étoile, tu l'as repérée ?
- Oui, elle brille plutôt fort.
- C'est l'étoile Polaire, celle qui guide les voyageurs égarés. Elle est tout au bout de la Petite Ourse. Tout à l'heure, c'est sur elle que je vais dessiner.
- Mais qu'est-ce que tu racontes ?
Sam ne répondit pas. Ils se perdirent dans les étoiles, plongés dans leurs pensées.
- Quand j'étais petit, chuchota Sam, je rêvais qu'un astronaute monte jusque tout là-haut, pour tracer des traits entre les étoiles, comme dans les livres d'activités où il faut relier les points numérotés pour faire apparaître un dessin, tu vois ?
- Oui. Moi, quand j'étais petite, je pensais que les étoiles mûrissaient comme des fruits sur un arbre et qu’elles finissaient par tomber par terre. L'été, quand j'étais en vacances chez ma grand-mère, je guettais les étoiles filantes pour les attraper… C'est si loin tout ça, et pourtant si près.
Parlait-elle des étoiles ou de la vie? Sam l'ignorait et ne posa pas la question. p.232-233
- Tu sais lire à ton âge ? questionna Christiana.
- Ouais, presque toutes les lettres, le E, le L et aussi le I et même le B.
Sache, Thong-Li, que toutes les beautés m’appartiennent. Je les garde enfermées en ma demeure. Toi, tu peindras un dragon sur les toiles d’araignée de chacune des mille et une pièces du palais. Si ton travail me donne satisfaction, tu vivras, vêtu de soie brodée, nourri de mets exquis, abreuvé de liqueurs rares. Mais si tu me déçois… je te ferai couper la tête !
...
Et voilà, ça recommençait. Les larmes planquées en embuscade, j'ai rigolé avec les autres. C'était pourtant la répartie la plus débile que j'aie jamais entendue. Qu'est-ce que je pouvais faire ? Demander à Cyprien de se taire ? Lui avouer que sa blague me donnait envie de pleurer ? J'aurais eu l'air de quoi ? Alors j'ai ri, le cœur serré.