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Critiques de Nicolas Leclerc (338)
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La bête en cage

« L'on fait plus souvent des trahisons par faiblesses que par un dessein forcé de trahir » (François de la Rochefoucauld)





Samuel est éleveur laitier dans une bourgade isolée du Jura. Malgré les dettes qui s'accumulent, il ne ménage ni son temps ni sa peine pour assurer la pérennité de l'exploitation familiale depuis la mort de ses parents. Il est financièrement soutenu par son oncle, Claude Vauthier, conseiller municipal, qui, avec son fils Simon, dissimule sous une apparence de notable, une entreprise de trafic de stupéfiants pour le compte d'un réseau kosovars à la frontière Suisse. En contrepartie de l'aide fournie, Samuel est « contraint » de s'associer au « commerce » de son oncle et de son cousin.





Mais le soir d'une livraison particulière et considérable - cent kilos de cocaïne - Samuel attend, en vain, l'arrivée de Simon et de la marchandise afin de cacher celle-ci dans la propriété. Simon est retrouvé mort dans son véhicule ; la drogue a disparu dans l'immensité jurassienne.





Pas très loin de là, Chloé - une toxicomane au passé douloureux - torturée, à fleur de peau, le tempérament effréné, excédée par les tâches ingrates et mal rétribuées proposées par l'agence d'intérim qui l'emploie - ne se perd plus en conjectures. Jusqu'au jour où elle reçoit un téléphone prépayé, accompagné de photographies la désignant en train de commettre un vol avec effraction. Dans la suite, un appel anonyme lui « suggère » vivement d'écouler une grande quantité de drogue. À toute allure, Chloé rencontre Adnan, son ancien amant introduit dans le milieu, qui la met en relation avec deux dealers, les frères Saillard.





Toujours dans les parages, Virginie Favrot n'est pas privilégiée par le destin. Grégoire et leur fils, Gabriel, vivent de son unique et modeste salaire de vendeuse dans un supermarché de bricolage. Un soir, à la sortie du travail, la voiture de Virginie ne démarre pas. Angoisse. le foyer n'a qu'une voiture, indispensable à Virginie pour se rendre à son travail sans aucune possibilité financière pour remplacer le seul véhicule du foyer. Virginie ne peut pas joindre ses parents – son père est mort, sa mère est loin ; ses amis se sont éloignés depuis sa relation avec Greg. Sa seule famille est son frère, Thierry, garagiste et pompier volontaire, seul susceptible de la dépanner ce soir. Mais elle doit attendre deux heures avant qu'il n'arrive. « Virginie va donc attendre. Elle met un peu de musique sur son téléphone et s'apprête à passer les deux plus longues heures de son existence. Elle est loin de se douter que cette simple panne va changer sa vie. » (P. 34.35)





Voilà tous les ingrédients d'un roman parfaitement réussi : une intrigue immédiatement installée et parfaitement maitrisée, un paysage d'ensemble et des décors qui suscitent émotions et implications, des conflits « en veux tu en voilà », des dialogues qui confèrent la nécessaire force supplémentaire aux évènements.





Mais la singularité la plus remarquable du récit de Nicolas Leclerc réside dans le procédé d'écriture. Le ton - franc et net – de même que le style vif et tranché s'inscrit manifestement dans celui de l'écriture d'un scénario de cinéma. Et ce n'est pas dépréciatif que de le souligner étant donné le travail admirablement soigné et abouti de Nicolas Leclerc. Et l'on saisit, sans peine, nonobstant la relative simplicité de l'intrigue, le travail déployé par l'auteur pour construire un scénario maitrisé à la perfection.





L'on peut regretter, cependant, des personnages qui, pour la plupart, manquent de profondeur, même si celui de Chloé relève, de ce point de vue, le niveau d'ensemble. L'auteur semble s'être davantage attaché à l'intrigue et au scénario – ce qui est fréquent dans ce genre de scénario cinématographique. (1)





Néanmoins, c'est un très bon roman, à bien des égards, sur fond de tragédies, de trahisons, de règlements de comptes et d'assassinats sommaires. Et si l'on ajoute à tout ça des trafiquants de drogue féroces et cinglés on obtient « la bête en cage » de Nicolas Leclerc (Seuil 2021).





Bonne lecture.



Michel.





PS. Je remercie bien vivement les éditions du Seuil et Bepolar.





1 – Pour une exception notable, les romans de Roslund & Hellstrom et, plus particulièrement, la trilogie 3 secondes, 3 minutes, 3 heures où le scénario cinématographique est tout aussi réussi tant sur le plan de la construction du scénario que des personnages.


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La bête en cage

Une centaine de kg de drogue attire bien des convoitises dans cette région du Haut-Doubs et va susciter violence et meurtres .....

Ce thriller rural m' a bien accroché dans la première moitié mais m'a un peu perdu dans la deuxième avec beaucoup de personnages ...

Au bout d'un moment , je ne savais plus qui voulait berner qui !

Vite lu , aucun temps mort , beaucoup d'action mais pas inoubliable !



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La bête en cage

J’avoue avoir été un peu déçu par le premier roman de Nicolas Leclerc. Surtout à cause des fantômes. Qui aurait pu le figer d’emblée quelque part entre Sir Cédric et Maxime Chattam.

Son second thriller est une petite merveille, à lire d’une traite bien sûr ( trop tentant le jeu de mot). Car effectivement il s’agit d’un polar rural,montagnard, fermier et pour tout dire parfaitement exotique. Je me suis régalé.

Il fait très froid dans le haut-Doub en janvier et quand une voiture dérape sur une route de montagne, près de la frontière suisse enneigée avec 105kg de coco à bord, ça fait très très mal.

Le rythme est effréné, cinématographique, entre Narcos et Bullhead, l’analepse maîtrisée à la perfection permettant aux multiples rebondissements de s’articuler parfaitement.

C’est cohérent, violent mais pas tant que ça, et c’est impossible à lâcher. Les personnages sont bien trempés , juste comme il faut et du coup ça fonctionne au petit poil. Bravo.

Et puis « La bête en cage » c’est vous, c’est moi. Que feriez-vous si, dans une région désertifiée, laminée par le chômage, vous vous retrouviez avec quelques millions d’euros ??

Vous feriez peut-être comme tout le monde, vous iriez ...oulala mais je vais trop loin là.

En attendant bonne lecture !!
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La bête en cage

J’ai lu de Nicolas Leclerc « Le manteau de neige » (2020) et « Toujours vivantes » (2022) , que j’avais aimés ; j’ai donc parfait ma série avec la lecture de cet opus.

Que d’aventures ! Que de rebondissements ! Que de cadavres !

En effet, il s’en passe, des vertes et des pas mûres dans ce « polar rural » appellation curieuse, par opposition sans doute à « polar urbain » ? De la drogue, par kilo, donc du fric, des dealers et des revendeurs intéressés, et prêts à tuer pour ne laisser aucune trace. Donc violence. Coups de canif, mitraillage à gogo.

Une de nos critiques fait justement remarquer que ce livre est très cinématographique ; il se lit facilement, et le suspense est maintenu jusqu’à la fin



Je vous recommande la lecture de ce livre. Je pense, humblement, que Nicolas Leclerc est un grand du polar français.

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La bête en cage

Waouh ! J’ai adoré ce roman, un coup de cœur !



C’est une histoire très addictive, je l’ai lu en seulement deux jours ! Nous sommes plongés dans cette histoire infernale, je n’ai pas pu m’arrêter tant que je n’avais pas le fin mot de l’histoire. Le fil conducteur de ce roman est le temps. Les chapitres sont découpés en fonctions des jours et horaires auxquels il faut être très attentif, un changement de personnage peut induire un changement de temporalité. ^^



J’ai trouvé tous les personnages très intéressants, ils ont tous une histoire que j’ai eu envie de comprendre pour mieux les connaître. De plus, c’est un polar très bien construit. Différents métiers apparaissent (pompiers, agriculteurs…) et ils sont très détaillés. L’auteur a fait un véritable de travail de recherches, ce qui rend la lecture de ce roman d’autant plus appréciable.



Nicolas LECLERC a une plume vraiment addictive. Avec des phrases courtes, il réussit à nous livrer un récit haletant. Il y a de nombreux rebondissements, et un dénouement que j’ai beaucoup apprécié, qui termine et conclu bien ce récit.



Cependant, il y a de nombreuses scènes violentes, si vous n’aimez pas ça, soyez prudent.



Je vous conseille vraiment ce roman. Un polar construit et addictif.
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La bête en cage

Une bande de pieds nickelés du Haut-Doubs dans la mouise s'essaye au trafic de cocaïne pour arrondir les fins de mois. Forcément, ça va bien se passer...L'action s'enchaine habilement, mais de mal en pis, comme dans un scénario de polar rural télévisé (français). Les protagonistes mettent un point d'honneur à se tirer une balle supplémentaire dans le pied à chaque séquence. Leur manque d'épaisseur et de nuances les rend antipathiques. Mention particulière aux personnages de l'ingénieur en Suisse = connard plein aux as et de l'éleveur endetté = victime de la société. Divertissant et rythmé mais invraisemblable et léger...
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La bête en cage

Coup de cœur pour la plume de Nicolas Leclerc !

Un fois le roman ouvert, il est très difficile de le lâcher. On ne peut qu’enchaîner les pages au rythme des nombreux rebondissements et se laisser embarquer dans l’histoire comme si notre propre vie était en jeu.



Les personnages sont extraordinairement ordinaires, humains, faillibles, torturés par les problèmes de leur quotidien. Et en même temps, tous se voient propulsés dans cette situation qui leur échappe. Plus personne n’a le contrôle des événements et tout s’enchaîne à une vitesse effarante.

Ils seront obligés de faire des choix déterminants pour survivre, qui les sortent de ce quotidien monotone et les exposent à tous les dangers. Ces choix, peut-être sont-ce les mauvais, mais peut-être n’avaient-ils pas vraiment d’autre option ? Quoi qu’il en soit, ils sont tous là-dedans jusqu’au cou désormais. Et une fois la machine lancée, impossible de l’arrêter.



Tout comme ces personnages que l’on suit, on a le souffle coupé devant les rebondissements et enchaînements d’événements tous plus brutaux les uns que les autres. Chaque scène nous dépeint un peu plus la violence dans laquelle le récit baigne. Chaque personnage est un peu plus sombre que le précédent. Et même ceux que l’on imagine, au premier abord, plus ou moins innocents, se révèlent être de parfaits méchants dans leur genre. Et l’on ne peut que se demander : qui est la fameuse bête en cage finalement ?



Le décor est posé de manière efficace, l’écriture est immersive. Le lecteur est vite plongé dans l’ambiance hivernale des montagnes du Jura. De la buée se forme entre ses lèvres et les pages, les mots prenant vie autour de lui et l’entraînant toujours plus loin dans les tréfonds de l’esprit humain.



Un roman noir, brutal, qui prend aux tripes et dont le rythme va crescendo jusque la chute, violente.
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La bête en cage

Il y a deux romans dans La bête en cage de Nicolas Leclerc, un polar rural montagnard (neigeux) et un thriller. Côté rural, c'est intéressant et instructif avec des évocations précises des difficultés du monde agricole et des éleveurs qui triment dur pour essayer de joindre les deux bouts et satisfaire aux exigences de la PAC. Il y a aussi les urbains ou péri-urbains condamnés à galérer entre Pôle-emploi, les boites d'intérim et les petits boulots, tout ça pour pas grand-chose, de « l'argent qui sort aussitôt qu'il rentre ».



Ce sont ces vies difficiles qui entrainent le roman vers le thriller. Car, à force de privations et de fins de mois serrées, certains ont accepté des combines pas très nettes pour s'en sortir. Samuel, un éleveur de vaches laitières, son oncle et son cousin, par exemple, complètent (largement) l'ordinaire en transportant de la drogue entre la Suisse et la France pour un réseau de mafieux kosovars. Jusqu'au jour où le convoyeur est retrouvé mort dans sa voiture au fond d'un ravin, avec, en prime, plus de cent kilos de cocaïne envolés. On se doute que les commanditaires n'apprécient pas. Et l'histoire s'emballe quand ceux qui ont mis la main sur le pactole se voient déjà gagner des millions.



A partir de là, tout part en vrille, les événements s'enchaînent et les cadavres s'accumulent. Thriller classique. le hic, c'est que l'on a du mal à entrer dans l'histoire. Je m'explique : même dans une oeuvre de pure fiction, il faut quand même un minimum de crédibilité et, dans le cas présent, le lecteur peine à croire que des personnages terriblement banals, aux vies étroites, par ailleurs embringués dans des relations familiales et amicales conflictuelles – Cloé, une junkie plutôt brave fille mais esquintée par la vie, un garagiste vivant mal son divorce, un chômeur coincé entre ses bières et la télé… – se sentent pousser des ailes au point de se croire capables d'en remontrer aux meilleurs. Bref, ils ne doutent de rien et n'envisagent à aucun moment les conséquences une fois pris dans un engrenage infernal. Comment ne pas sourire par exemple en les voyant utiliser comme des pros les « téléphones de guerre » ou quand Cloé vérifie négligemment le chargeur du Beretta – « … cinq balles, Amplement suffisant. » – qu'elle vient de récupérer.



Cela dit, La bête en cage reste un thriller plutôt enlevé, bien évidemment hyperviolent comme l'exigent les codes du genre, et dont aucun des protagonistes, si ce n'est Cloé grâce à un fort instinct de survie, ne sort grandi. A défaut de leur pardonner, on peut les comprendre car, au-delà de l'appât du gain, n'est-ce pas finalement la misère économique et sociale que connait la région qui pousse ces antihéros à prendre des risques insensés ? Au risque de se perdre en espérant trouver une vie meilleure.

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La bête en cage

Pour rembourser ses dettes, Samuel accepte de s'associer avec son oncle Claude et son cousin Simon et de planquer de la drogue dans sa grange. Le jour où Simon est retrouvé mort dans un ravin, la drogue ayant disparu … tout va (mal) s'enchainer …

Un thriller sans temps mort où tout le monde se trouve dépassé par les évènements : Chloé, Ardnan, Virginie, Greg, Thierry ... tout ce petit monde aura un rôle à jouer face aux méchants.

Seul petit regret pour moi : un final un peu trop spectaculaire.
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La bête en cage

Jetez vous sans hésiter sur ce polar nerveux, addictif dès les premières lignes que vous ne lâcherez plus jusqu'à la fin. Une construction parfaite, une action qui ne faiblit pas, suspense et rebondissement au coeur de l'hiver dans la campagne jurassienne. Nicolas Leclerc signe un incroyable deuxième polar qui le hisse très haut dans la pyramide des maîtres du thriller.
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La bête en cage

Quelle maitrise dans la construction ! J'ai lu d'une traite ce polar rural au scénario brillamment déployé au millimètre. Sans un répit, les rebondissements s'enchaînent, implacables jusqu'à un dénouement parfaitement cohérent. Très à l'américaine ( ce n'est pas un reproche, hein ), j'avais l'impression d'être plongée en plein film des frères Coen #Fargo, voire dans un Plan simple de Sam Raimi, mais en version survolté à la Red Bull ... Bull Mountain, de Brian Panowich aussi, oui, j'y ai pensé. A Bullhead aussi, le stupéfiant film du flamand Mickael R. Roskam, Bullhead.



Bon, vous l'avez compris, j'ai voyagé au fil des références cinéphiliques ou littéraires et, si j'ai parfois eu une petite sensation de déjà-vu, je n'ai pas eu le temps de songer à tout cela dans le tourbillon de l'action ... en plein Jura hivernal, aux côtés de Samuel, éleveur bovin endetté, associé à son oncle et son cousin qui font passer de la cocaïne de Suisse vers la France au profit de trafiquants kosovars. Lorsqu'une cargaison de 100 kilos disparaît dans l'accident mortel du cousin, tout bascule dans une spirale inouïe de violence qui emportera une dizaine de personnages, tous impliqués, volontairement ou pas.



L'écriture très cinématographique, donc, de Nicolas Leclerc, est précise et efficace. Elle sait poser décors et personnages en quelques phrases. Ces derniers ont tous en commun de vouloir changer de vie : Samuel ne veut plus être mouillé dans les trafics familiaux, Cholé sortir de la toxicomanie, Grégoire et Virginie de la galère du fric qui manque au quotidien, dans un univers où tout le monde cherche à doubler tout le monde pour accéder à ses rêves. Et ça fait mal, les cadavres se comptent à la pelle.



Si j'aurais apprécié plus de pages pour développer les personnages principaux et leur apporter encore plus de complexité, j'ai particulièrement aimé la tragédie shakespearienne qui se joue entre membres d'une même famille, entre trahisons nécessaires et conflits de loyautés castrateurs. Mais surtout, il y a le personnage de Chloé, l'ex belle-fille de Samuel. Une vraie héroïne à la peau coriace, pleine de cicatrices du passé mais un sens inné de la survie dans ce polar pur et dur ultra efficace.
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La bête en cage

Un accident de la route en hiver dans le Jura français proche de la frontière Suisse.

Un vol de 110 kg de cocaïne pure.

Point de départ de ce polar de type page turner. La famille du passeur, les kosovars trafiquants, des opportunistes un peu naïfs!

Tous les ingrédients sont réunis pour notre plus grand plaisir.
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La bête en cage

Après le somptueux Manteau de neige, le second roman de Nicolas Leclerc est aussi redouté qu’attendu. Plaçant sa foule de protagonistes dans un milieu rural, l’auteur écrit un thriller de la classe délaissée, oubliée. Entre petits revenus, trafics en tout genre, Nicolas Leclerc explore la face sombre des agriculteurs, de leurs producteurs, pour implanter un réseau de drogue. Règlements de compte, tromperies fumeuses, aventures extra-conjugales, La bête en cage est un polar noir efficace.

Mais le trop-plein de personnages, le trop-plein d’aller-retour temporel font de cette lecture, un page-turner redoutable mais aussi fatigant. L’effet surprise du Manteau de neige n’est pas reproduit avec cette bête en cage. Nicolas Leclerc veut trop en faire, appâte le lecteur, lui en met plein la vue, et la sauce prend. Le bémol n’est pas loin. Mais ce besoin de vouloir en rajouter des caisses laisse penser que ce roman noir n’est pas neuf. Combien de films/faits divers ces dernières années ont évoqué ce sujet mettant en scène des gens à bout, dont les yeux brillent à la seule évocation d’un surplus de monnaie, au détriment des lois. Le contexte agriculteur est à la pointe de notre époque, et Nicolas Leclerc l’a compris. La lecture souffre d’un manque de clarté & d’un trop-plein de personnages. Mais l’auteur combine un récit d’une population en souffrance avec un art du suspense inimitable. Un roman qui se lit -quasiment- d’une traite pour ne pas se perdre, et pour découvrir le fin mot de l’histoire.
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La bête en cage

J'avais décidé de découvrir la plume de Nicolas Leclerc cette année et c'est chose faite, vu que je termine le dernier roman non lu de l'auteur "La bête en cage". J' adore la plume de Nicolas, il a réussi à m' embarquer dans ses 3 polars même si celui-ci n'est pas mon préféré.



Dans "La bête en cage", un thriller rural, on y suit Samuel, éleveur laitier, qui a accumulé les dettes et décide pour s'en sortir de s'associer à son oncle et à son cousin pour transiter de la drogue de la Suisse à la France, pour un réseau de kosovars. Mais rien ne se passe comme prévu et son cousin, qui assurait le transport de la drogue, est retrouvé mort et le chargement de drogue qu'il transportait, évidemment, à disparu.



A partir de ce moment, les événements s'enchaînent et l'auteur confirme son talent en nous offrant un thriller survolté au scénario bien construit et surtout maitrisé. Et au travers de cela, Nicolas Leclerc fait comprendre à ses lecteurs que l'argent mal acquis ne fait pas forcément le bonheur.



J'ai bien aimé ma lecture, le suspense tout au long du roman. Je me suis régalée de voir tous ses personnages s'entretuer même si je n'ai pas eu de préférence pour l'un d'eux en particulier.



Si vous aimez la manipulation, la cruauté, les trahisons,... et que vous ne l'avez pas encore lu, foncez!







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La bête en cage

Ca n'engage que moi : Je vous avais déjà parlé de cet auteur à travers mon retour lecture de son premier roman "Le manteau de neige" en 2020 qui était très prometteur pour la suite.

Eh bien deuxième GROS GROS COUP DE COEUR de ce début d'année et j'espère que cela continuera....

L'auteur a eu le mérite de prendre le risque de changer d'atmosphère dans cette nouvelle histoire ; autant son premier livre était plus thriller-psychologique-fantastique, autant dans celui-ci c'est un vrai thriller bien comme je les aime avec un thème fort, des scènes tant sanglantes qu'émouvantes et un regard très pointu sur la dure vie des agriculteurs du Jura dont l'auteur connaît très bien la région.

Une maîtrise parfaite dans la narration, tout est sous contrôle.

Et lorsque la fin de l'histoire, formidable d'empathie, de bienveillance et de bonheur à venir, est dévoilée... je ne peux dire que BRAVO.

A lire de toute urgence.
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La bête en cage

Avertissement : Si vous avez envisagé de commencer ce thriller , abandonnez toute idée de Rendez-vous, travail, sortie ou repas ... car vous ne pourrez pas lâcher ce livre avant le mot Fin !



Dans un coin isolé du Jura, Samuel doit se lever tôt pour traire ses vaches . C'est un agriculteur qui vit seul et qui a du s'endetter suite à un drame qui a mis son exploitation à plat et a fait prendre un nouveau tournant à son existence . Lors de ce changement, il a aussi contacté des dettes financières et morales qui l'ont amené à devenir un maillon d'un réseau de stupéfiants .



Seulement , un grain de sable au détour d'un virage verglacé sur les routes hivernales de cette région vient totalement rebattre les cartes lorsque la grosse cargaison de drogue disparait ...



Le roman est construit par couches successives, implacable, admirablement imaginé et sans temps mort , l'engrenage invisible est déclenché et broie petits et grands sur son passage .

Ça fait frémir !
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La bête en cage

Entendez-vous dans nos campagnes

Dans le Haut-Doubs, la vie est rude. La montagne (le Jura), de petits hameaux, des hommes et des femmes qui peinent à joindre les deux bouts, les kilomètres qu’il faut faire dans la nuit pour rejoindre un boulot mal payé (quand on a la chance d’en avoir un), le froid l’hiver, où la température peut descendre à moins 20 degrés. Samuel lui est agriculteur : il élève des vaches laitières, il en a une cinquantaine. Son exploitation marche bien mais même s’il n’économise ni son temps ni son énergie, comme beaucoup d’agriculteurs, il est endetté. Toutefois, il a eu la « chance » d’être aidé par son oncle Claude, un « gros » entrepreneur de la région… Claude et son fils Simon ne font pas que dans les travaux publics : ils sont aussi partie prenante d’un trafic de cocaïne entre la Suisse toute proche et la France, aux mains de redoutables Kosovars. Et Samuel, redevable à son oncle, cache la drogue dans sa grange… Un soir, tout dérape. Samuel attend Simon qui doit effectuer une de ces fameuses livraisons -une centaine de kilos de cocaïne- mais Simon n’arrive pas… Claude et Samuel trouvent sa voiture accidentée, Simon mort et la drogue disparue…

Les personnages sont dévorés par cette bête libérée de sa cage, une bête qui n’épargne personne, ni Samuel, ni Chloé, ni Adnan, ni Thierry, Greg et Virginie. Tous pensent pouvoir s’en sortir, trouver un moyen de changer leurs vies, repartir « du bon pied » ou partir, tout simplement, laisser derrière eux cet hiver interminable, ces paysages glacés que la neige égaye avec peine. Au fil des pages nous en apprenons un peu plus sur chacun, sur la trajectoire qui les a amenés à ce point de convergence.

L’écriture est nerveuse et la construction du roman est particulièrement cinématographique. On imagine parfaitement le film qui pourrait en être adapté.

Nicolas Leclerc livre un polar rural âpre et très noir où se joue, l’espace d’une dizaine de jours, un drame implacable, un polar qui n’a rien à envier à ses cousins américains (pourtant plutôt doués dans ce domaine !).

Une réussite.

J’en profite pour vous recommander un documentaire qui m’a inspiré le titre de cette chronique :

https://fse.gouv.fr/actualites/entendez-vous-dans-nos-campagnes-un-documentaire-sur-les-jeunes-en-milieu-rural

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La bête en cage

Pur roman noir, ne vous attendez pas à un thriller, ça gâcherait tout et ça serait dommage. Je dois reconnaitre que c’est un bon page turner, je l’ai dévoré, même si… à un moment, je me suis dit, là c’est trop, on part dans le too much. Les 9/10è du livre sont excellents, on st pris dedans mais après, voilà, selon moi, ça dégénère, ça va trop loin, trop de retournements de situation, ça m’a perdue et ça perd en crédibilité.



Les personnages ne sont pas désagréables, Samuel, Chloé et Adnan sont même plutôt sympas, malgré les circonstances et leurs actions.



Pas grand chose d’autres à ajouter, l’écriture est prenante, on se laisse vraiment prendre au jeu, dommage que la fin parte en cacahuète!! Mais c’est une belle découverte quand même.
Lien : https://loeildesauron1900819..
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La bête en cage

Samuel, fermier dans le Jura, peine à honorer ses dettes. Lorsque Claude, son oncle, et Simon, son cousin, lui proposent d'utiliser sa grange pour entreposer de grandes quantités de cocaïne en transit, contre une belle rétribution,il accepte à contrecœur, d'autant plus qu'il est redevable de créances à son oncle.

Un soir, Simon n’arrive pas au rendez-vous. Il neige et gèle et, craignant un accident, Samuel et Claude partent à sa recherche. Ils le retrouvent mort au volant de sa voiture qui a dévalé un ravin et s'est encastrée dans un arbre. Le coffre est ouvert et les cent cinquante kilos de drogue ont disparu.

Que s'est-il passé ? Dans quel piège est-il tombé ? Évidemment, les Frères Zajini, mafieux kosovars, à la tête d'une organisation criminelle, pensent avoir été doublés. Ce ne sont pas des tendres. Pourtant, un inconnu contacte une junkie pour qu'elle leur serve d'intermédiaire afin d'écouler la marchandise.

Je n'en dirai pas plus pour ne pas dévoiler l'intrigue qui se construit comme des poupées gigognes et emmène le lecteur dans un thriller palpitant qu'on ne peut lâcher jusqu'à la dernière ligne. J'ai adoré.

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La bête en cage

Très fort. Nicolas Leclerc embarque dès le début le lecteur dans une région qu’il connait très bien. La région de Pontarlier, en Franche-Comté. On ressent tout de suite l’atmosphère du coin et l’écriture est nette et sans bavure. Ajoutez à cela une dose de trafic de drogue et des personnages très bien construits et l’intrigue peut démarrer crescendo. On peut d’ailleurs tout de suite préciser que le crescendo va loin.



À mi chemin entre le roman noir avec des personnages en bout de course et le thriller, l’auteur livre un très bon roman. À découvrir sans hésiter.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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1. Hautes Pyrénées
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