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Critiques de Nicolas Leclerc (338)
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La bête en cage

Quelle maitrise dans la construction ! J'ai lu d'une traite ce polar rural au scénario brillamment déployé au millimètre. Sans un répit, les rebondissements s'enchaînent, implacables jusqu'à un dénouement parfaitement cohérent. Très à l'américaine ( ce n'est pas un reproche, hein ), j'avais l'impression d'être plongée en plein film des frères Coen #Fargo, voire dans un Plan simple de Sam Raimi, mais en version survolté à la Red Bull ... Bull Mountain, de Brian Panowich aussi, oui, j'y ai pensé. A Bullhead aussi, le stupéfiant film du flamand Mickael R. Roskam, Bullhead.



Bon, vous l'avez compris, j'ai voyagé au fil des références cinéphiliques ou littéraires et, si j'ai parfois eu une petite sensation de déjà-vu, je n'ai pas eu le temps de songer à tout cela dans le tourbillon de l'action ... en plein Jura hivernal, aux côtés de Samuel, éleveur bovin endetté, associé à son oncle et son cousin qui font passer de la cocaïne de Suisse vers la France au profit de trafiquants kosovars. Lorsqu'une cargaison de 100 kilos disparaît dans l'accident mortel du cousin, tout bascule dans une spirale inouïe de violence qui emportera une dizaine de personnages, tous impliqués, volontairement ou pas.



L'écriture très cinématographique, donc, de Nicolas Leclerc, est précise et efficace. Elle sait poser décors et personnages en quelques phrases. Ces derniers ont tous en commun de vouloir changer de vie : Samuel ne veut plus être mouillé dans les trafics familiaux, Cholé sortir de la toxicomanie, Grégoire et Virginie de la galère du fric qui manque au quotidien, dans un univers où tout le monde cherche à doubler tout le monde pour accéder à ses rêves. Et ça fait mal, les cadavres se comptent à la pelle.



Si j'aurais apprécié plus de pages pour développer les personnages principaux et leur apporter encore plus de complexité, j'ai particulièrement aimé la tragédie shakespearienne qui se joue entre membres d'une même famille, entre trahisons nécessaires et conflits de loyautés castrateurs. Mais surtout, il y a le personnage de Chloé, l'ex belle-fille de Samuel. Une vraie héroïne à la peau coriace, pleine de cicatrices du passé mais un sens inné de la survie dans ce polar pur et dur ultra efficace.
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La bête en cage

Un accident de la route en hiver dans le Jura français proche de la frontière Suisse.

Un vol de 110 kg de cocaïne pure.

Point de départ de ce polar de type page turner. La famille du passeur, les kosovars trafiquants, des opportunistes un peu naïfs!

Tous les ingrédients sont réunis pour notre plus grand plaisir.
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La bête en cage

Après le somptueux Manteau de neige, le second roman de Nicolas Leclerc est aussi redouté qu’attendu. Plaçant sa foule de protagonistes dans un milieu rural, l’auteur écrit un thriller de la classe délaissée, oubliée. Entre petits revenus, trafics en tout genre, Nicolas Leclerc explore la face sombre des agriculteurs, de leurs producteurs, pour implanter un réseau de drogue. Règlements de compte, tromperies fumeuses, aventures extra-conjugales, La bête en cage est un polar noir efficace.

Mais le trop-plein de personnages, le trop-plein d’aller-retour temporel font de cette lecture, un page-turner redoutable mais aussi fatigant. L’effet surprise du Manteau de neige n’est pas reproduit avec cette bête en cage. Nicolas Leclerc veut trop en faire, appâte le lecteur, lui en met plein la vue, et la sauce prend. Le bémol n’est pas loin. Mais ce besoin de vouloir en rajouter des caisses laisse penser que ce roman noir n’est pas neuf. Combien de films/faits divers ces dernières années ont évoqué ce sujet mettant en scène des gens à bout, dont les yeux brillent à la seule évocation d’un surplus de monnaie, au détriment des lois. Le contexte agriculteur est à la pointe de notre époque, et Nicolas Leclerc l’a compris. La lecture souffre d’un manque de clarté & d’un trop-plein de personnages. Mais l’auteur combine un récit d’une population en souffrance avec un art du suspense inimitable. Un roman qui se lit -quasiment- d’une traite pour ne pas se perdre, et pour découvrir le fin mot de l’histoire.
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La bête en cage

J'ai découvert l'auteur en lisant Le veilleur du lac qui m'a enthousiasmée.

Je viens de finir ce polar en apnée !



Un focus très intéressant et documenté sur une région reculée du haut Jura, une population courageuse, habituée à la rudesse de la vie, dure au mal, mais parfois poussée au delà de ses capacités d'endurance par les difficultés de tous ordres qui s'accumulent.



Le recours à la drogue, consommation et/ou vente, pour tenter d'anesthésier la douleur, d'éteindre l'angoisse, rembourser une dette, sauver une exploitation, remplir le vide... un instant.



L'illusion d'une possibilité de s'en sortir, de partir, en faisant un gros coup, même au détriment d'un compagnon d'infortune, d'un proche, ou moins proche.



Tous les ingrédients sont présents pour que ça tourne mal. Très mal. Beaucoup d'action. Caméra à l'épaule. Ça défouraille à tout va.



C'est dur. A tout point de vue. Il faut parfois vraiment rester concentré pour arriver à suivre l'action sans mélanger les personnages, du fait de leur proximité, de leurs ressemblances.



Ce qui est extraordinaire dans ce roman, c'est la qualité des personnages féminins, en particulier Chloé, qui n'ont rien de caricatural ni même d'habituel. Totalement éprouvée par la vie, mais d'une force qui fait penser aux combattantes kurdes !



Voilà un roman qui mérite une adaptation pour l'écran.
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La bête en cage

Coucou mes Mystigris 😉



J'ai lu La bête en cage de @nicolasleclerc

Merci à @bepolar et @editionsseuil



🅲🅷🆁🅾🅽🅸🆀🆄🅴 Samuel, éleveur laitier depuis 15 ans travaille d'arrache-pied pour faire tourner sa ferme. Il a une dette envers son oncle Franck et s'associe à lui et son cousin Simon pour stocker de la drogue dans sa grange. Un soir de livraison, rien ne se passe comme prévu, son cousin n'arrive jamais à la ferme... Franck et Samuel le retrouvent mort et la cargaison volée. S'ensuit une course contre la montre pour retrouver cette drogue avant que quelqu'un mette la main dessus.



🄼🄾🄽 🄰🅅🄸🅂 un polar rythmé et fluide, des phrases courtes, pas de temps mort, pas de fioritures, une histoire trépidante et sous tension permanente. Un roman original avec en toile de fond l'univers agricole et ses difficultés, une campagne froide et déserte. Une atmosphère glaciale et violente.

On rencontre au fil des pages différents personnages qui n'ont à priori aucun rapport entre eux mais qui s'imbriquent petit à petit. J'ai aimé le personnage de Samuel mais encore plus celui de Chloé, cette jeune femme droguée et brûlée au visage que la vie n'a pas épargné.



🄲🄾🄽🄲🄻🅄🅂🄸🄾🄽 J'ai beaucoup aimé ce polar haletant et efficace qui va droit au but sans chichis. Du début à la fin ça ne s'arrête pas, de l'action et encore de l'action !
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La bête en cage

Un coup de.coeur ! J'étais dubitatif sur le lieu du roman ! Un polar en montagne, à Dampierre dans l'Ain? Avec des marmottes ? Et bien non ! Samuel, un paysan endetté jusqu'au cou est empêtré dans un trafic de drogue, dirigé par des brutes Kosovars. Une grosse livraison de 100 kilos de Coke se passe mal, et c'est la catastrophe !

C'est un microcosme social en perdition que nous décrit N. Leclerc. Pour survivre, Samuel le fermier, Thierry le garagiste, Claude et son fils Simon l'arriviste m'a tu vu, Chloé la junkie (cramée dans tous les sens du terme), Virginie et Grégoire ( son abruti et gros malin de mari), tous en quête d'une autre vie, ici ou ailleurs, vont être pris dans la tourmente. Il y aura de la casse, beaucoup !

L'auteur ne nous lâche jamais, les chapitres courts donnent du rythme à l'écriture, pas le temps de contempler la beauté des montagnes. Tous les destins des personnages s'imbriquent dans un marasme provincial. Dans cette tragédie sociale de gens ordinaires, tout le.monde.veut sauver sa peau sur une montagne de "blanche" ! C'est fulgurant ! Un polar a 100km/h, dangereux !

Comme le dit l'auteur, cela aurait pu se passer dans n'importe quel province, mais un fait divers récent en montagne ( règlement de compte autour du trafic de drogue) nous rappelle une certaine réalité des trafics de stupéfiants aux frontières.... Toute ressemblance...
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La bête en cage



Samuel est éleveur laitier dans une ferme du Jura.

Les temps sont durs, les fins de mois difficiles et les dettes s’accumulent.

Un jour, son oncle Claude et son cousin Simon lui imposent de s’associer à un trafic de drogue.

Se sentant redevable envers son oncle et n’ayant pas trop la possibilité de refuser, il accepte contraint et forcé de servir d’intermédiaire pour passer plusieurs centaines de kilos de la Suisse vers la France.

Il le fera une fois, une seule. Après ça, il sera quitte.

Mais le soir de la livraison, rien ne se passe comme prévu.

Simon est retrouvé mort et là drogue a disparu.

Commence alors pour Samuel une descente aux enfers car la mafia albanaise ne va pas en rester là. Elle compte bien récupérer sa cargaison.

Un polar bien chapitré, véritable page turner où chaque fin de chapitre en appelle un autre.

Et une construction admirablement bien maîtrisée que je ne peux pas détailler sans risque de spoiler car toute la force de ce roman réside dans cette construction justement.

Un polar rural que j’ai pris plaisir à lire même si, encore une fois, les scènes de violences m’ont heurtée.

Mais le rythme du roman est tel que sitôt commencé, on a envie d’aller plus avant pour connaître la suite.
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La bête en cage

Un bon polar campagnard. L'histoire ne va pas révolutionner le genre mais elle tient méchamment la route. Plutôt très méchante d'ailleurs cette route enneigée dans la montage. Après un premier cadavre dans un "accident" une dizaine va suivre, si j'ai bien compté. Comté, comme le fromage du Jura où Samuel le fermier va livrer son lait à la fruitière. Pas facile de gagner sa vie dans cette profession, un imprévu et on est obligé d'accepter un sale boulot de receleur de cocaïne pour rembourser la dette.

Une touche d'espoir pour terminer. Chloé la camée dealeuse et meurtrière sera, peut-être, la seule capable de s'en sortir, pour Samuel en chaise roulante, pour Adnan son petit ami qui y a laissé sa peau, surtout pour elle et le bébé qui se développe dans son ventre.

Auteur à suivre? Pourquoi pas.



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La bête en cage

Entendez-vous dans nos campagnes

Dans le Haut-Doubs, la vie est rude. La montagne (le Jura), de petits hameaux, des hommes et des femmes qui peinent à joindre les deux bouts, les kilomètres qu’il faut faire dans la nuit pour rejoindre un boulot mal payé (quand on a la chance d’en avoir un), le froid l’hiver, où la température peut descendre à moins 20 degrés. Samuel lui est agriculteur : il élève des vaches laitières, il en a une cinquantaine. Son exploitation marche bien mais même s’il n’économise ni son temps ni son énergie, comme beaucoup d’agriculteurs, il est endetté. Toutefois, il a eu la « chance » d’être aidé par son oncle Claude, un « gros » entrepreneur de la région… Claude et son fils Simon ne font pas que dans les travaux publics : ils sont aussi partie prenante d’un trafic de cocaïne entre la Suisse toute proche et la France, aux mains de redoutables Kosovars. Et Samuel, redevable à son oncle, cache la drogue dans sa grange… Un soir, tout dérape. Samuel attend Simon qui doit effectuer une de ces fameuses livraisons -une centaine de kilos de cocaïne- mais Simon n’arrive pas… Claude et Samuel trouvent sa voiture accidentée, Simon mort et la drogue disparue…

Les personnages sont dévorés par cette bête libérée de sa cage, une bête qui n’épargne personne, ni Samuel, ni Chloé, ni Adnan, ni Thierry, Greg et Virginie. Tous pensent pouvoir s’en sortir, trouver un moyen de changer leurs vies, repartir « du bon pied » ou partir, tout simplement, laisser derrière eux cet hiver interminable, ces paysages glacés que la neige égaye avec peine. Au fil des pages nous en apprenons un peu plus sur chacun, sur la trajectoire qui les a amenés à ce point de convergence.

L’écriture est nerveuse et la construction du roman est particulièrement cinématographique. On imagine parfaitement le film qui pourrait en être adapté.

Nicolas Leclerc livre un polar rural âpre et très noir où se joue, l’espace d’une dizaine de jours, un drame implacable, un polar qui n’a rien à envier à ses cousins américains (pourtant plutôt doués dans ce domaine !).

Une réussite.

J’en profite pour vous recommander un documentaire qui m’a inspiré le titre de cette chronique :

https://fse.gouv.fr/actualites/entendez-vous-dans-nos-campagnes-un-documentaire-sur-les-jeunes-en-milieu-rural

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La bête en cage

Pur roman noir, ne vous attendez pas à un thriller, ça gâcherait tout et ça serait dommage. Je dois reconnaitre que c’est un bon page turner, je l’ai dévoré, même si… à un moment, je me suis dit, là c’est trop, on part dans le too much. Les 9/10è du livre sont excellents, on st pris dedans mais après, voilà, selon moi, ça dégénère, ça va trop loin, trop de retournements de situation, ça m’a perdue et ça perd en crédibilité.



Les personnages ne sont pas désagréables, Samuel, Chloé et Adnan sont même plutôt sympas, malgré les circonstances et leurs actions.



Pas grand chose d’autres à ajouter, l’écriture est prenante, on se laisse vraiment prendre au jeu, dommage que la fin parte en cacahuète!! Mais c’est une belle découverte quand même.
Lien : https://loeildesauron1900819..
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La bête en cage

Samuel, fermier dans le Jura, peine à honorer ses dettes. Lorsque Claude, son oncle, et Simon, son cousin, lui proposent d'utiliser sa grange pour entreposer de grandes quantités de cocaïne en transit, contre une belle rétribution,il accepte à contrecœur, d'autant plus qu'il est redevable de créances à son oncle.

Un soir, Simon n’arrive pas au rendez-vous. Il neige et gèle et, craignant un accident, Samuel et Claude partent à sa recherche. Ils le retrouvent mort au volant de sa voiture qui a dévalé un ravin et s'est encastrée dans un arbre. Le coffre est ouvert et les cent cinquante kilos de drogue ont disparu.

Que s'est-il passé ? Dans quel piège est-il tombé ? Évidemment, les Frères Zajini, mafieux kosovars, à la tête d'une organisation criminelle, pensent avoir été doublés. Ce ne sont pas des tendres. Pourtant, un inconnu contacte une junkie pour qu'elle leur serve d'intermédiaire afin d'écouler la marchandise.

Je n'en dirai pas plus pour ne pas dévoiler l'intrigue qui se construit comme des poupées gigognes et emmène le lecteur dans un thriller palpitant qu'on ne peut lâcher jusqu'à la dernière ligne. J'ai adoré.

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La bête en cage

Très fort. Nicolas Leclerc embarque dès le début le lecteur dans une région qu’il connait très bien. La région de Pontarlier, en Franche-Comté. On ressent tout de suite l’atmosphère du coin et l’écriture est nette et sans bavure. Ajoutez à cela une dose de trafic de drogue et des personnages très bien construits et l’intrigue peut démarrer crescendo. On peut d’ailleurs tout de suite préciser que le crescendo va loin.



À mi chemin entre le roman noir avec des personnages en bout de course et le thriller, l’auteur livre un très bon roman. À découvrir sans hésiter.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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La bête en cage

https://colorandbook.blogspot.com/2021/02/la-bete-en-cage-de-nicolas-leclerc.html?m=1



Deuxième roman de l'auteur et deuxième petit coup de cœur pour moi. Un auteur que je vais surveiller de près ! Un thriller rural et sociétal bien travaillé et documenté. Un thriller à l'ambiance glaçante qui prend le trafic de drogue comme prétexte pour montrer une misère sociale bien réelle. C'était passionnant, touchant, addictif et palpitant.



Les + :



* Même si c'est un thème qui ne m'intéresse pas forcément, l'histoire autour du trafic de drogue était prenante. Malgré quelques petits passages un peu trop gros pour être crédibles.



* Gros coup de cœur pour les personnages. L'auteur a su représenter avec brio les classes sociales. Des personnages forts, complexes, intriguants et bien travaillés.



* Les thème sous-jacent sont passionnants à découvrir. Nicolas Leclerc montre sans édulcorer la misère sociale. Jusqu’où les personnes sont prêtes à aller pour survivre ?



* Un roman bien écrit et très bien rythmé, même s'il reste simple. J'ai l'aimé l'ambiance glaciale du Jura. J'ai ressenti beaucoup d'émotions pendant ma lecture.



Les - :



* Un peu trop court !



* Par moment c'était légèrement invraisemblable.
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La bête en cage

Un roman extraordinaire dont on sort rincé, lessivé. Comme l'indique le bandeau rouge , c'est " un polar rural addictif " : un bandeau rouge particulièrement juste . La vie " végétative " , sans ambition , bouleversée par l'apparition de sommes folles via la voie de la drogue . Un accident . Un minable trafiquant venu de Suisse victime d'un accident . La disparition de la cargaison qu'il transportait et voilà des vies qui , sous l'effet d'un possible et facile enrichissement ,risquent de basculer et d'exploser Trop tentant pour que la raison l'emporte . Un doigt , une main , un bras , la machine est en route , le retour impossible . Tout y est . Les haines et rancoeurs familiales exacerbées, les couples qui explosent , les transgressions , la police , les " bandes " sans pitié , les règlements de comptes . Non , il n'y aura jamais de miracle dans ces vies cabossées , bien au contraire . Noirceur de la terre , noirceur du cambouis , noirceur de la vie et , soudain , l'illusoire promesse d'un ailleurs , d'une autre vie : la conscience explose , les coups succèdent aux menaces , l' Eldorado n'est pas si proche ....une illusion .

C'est un roman " sous tension " du début à la fin et dans lequel l'espérance sera vaine , il faudrait être bien naïf pour croire le contraire . Le danger est partout , vient de partout...Pour un peu , on se croirait dans un film , les scènes cinématographiques sont nombreuses et s'imposent à nous . Les relations humaines sont particulièrement bien transcrites , fignolées au scalpel , sans compassion , sans pitié . Chacun pour soi . L'appât est trop important , ouvre tous les rêves et permet toutes les violences et vilénies . Du grand art .

Et puis , il y a Chloé. Le personnage " fil rouge " , le " phare " , le " poumon" , le " coeur " de l'ouvrage . Son personnage " éclabousse " l'intrigue par son charisme , son évolution, sa personnalité, son " tout " .Vous remarquerez que c'est le seul personnage dont je cite " un morceau d'identité " . C'est parfaitement volontaire . Un très beau rôle, une très belle personne ...à découvrir.

Ce roman ne pourra que plaire aux amateurs de polars noirs , adeptes de vivacité et d'action . La mort est bien présente et l'humain bien peu de chose lorsque surgit l'étoile " Fric , fric , fric ".

Rassurez vous , la morale ( ! ) sera sauve et vous aurez lu un sacré bon bouquin ....Nicolas Leclerc a frappé vraiment fort dans un roman , oui , c'est bien le mot , "addictif ". Une écriture fluide , des descriptions " tendues " , des dialogues pertinents ...de la mitraille ....Que demander de plus ? Pour moi , rien . J'ai passé un bon moment , j'ai échappé aux tirs " nourris " des protagonistes, j'ai " vécu " les événements sans prendre trop de risques ...Heureux . Je suis " un homme heureux " ...La drogue ? Ou là, c'est bien trop dangereux ça, moi , je vais me contenter d'un " Malabar " . Vous voyez pas ? Mais si , ce chewing - gum qui " remplit " la bouche , avec quoi on fait de grosses bulles et qui est " plié " dans une devinette . ...Après, si vous préférez un " rail de Blanche " c'est votre problème, mais apprenez à baisser la tête, les " balles " vont voler bas ...et ...ça va saigner !!! Vous prenez le risque ? Super . Vous ne serez pas déçue ou déçu.......Prenez bien soin de vous tout de même.
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La bête en cage

Quel plaisir que de déjà retrouver la plume de Nicolas Leclerc, très peu de temps après avoir lu son précédent et excellent premier thriller, « Le manteau de neige ». Encore une fois, il plante ses décors dans la France profonde, loin des grandes villes, dans des coins reculés encore sauvages de Franche-Comté et du Jura.



Au niveau de l’histoire, on est à mille lieues de sa précédente puisque le côté fantastique a complètement disparu. Cela prouve qu’il s’agit d’un auteur doté d’un certain talent puisqu’il ne se repose pas sur ses acquis et qu’il est prêt à se renouveler très facilement. Contrairement à d’autres écrivains qui utilisent à maintes reprises ce qui a fait leur succès, Nicolas Leclerc voyage dans les différents genres de la littérature noire.



Samuel est un agriculteur qui a du mal à joindre les deux bouts pour son exploitation. Son oncle, son cousin et lui ont trouvé un filon en acheminant de la drogue depuis la Suisse pour des frères Kosovars. Lors d’une livraison, somme toute banale, un accident a lieu et la drogue disparaît. Ce qui devait constituer un petit business les mettent en péril et risque de chambouler la vie de plusieurs familles.



Dès les premières pages, il est important de bien situer les différents protagonistes pour ne pas s’égarer dans la suite de l’histoire. Une fois cette difficulté dépassée, c’est un roman très noir et très réaliste qui nous est offert. Définitivement, le côté polaire de l’hiver trouve sa place dans le récit comme pour son précédent livre, « Le manteau d’hiver », lui conférant un univers très particulier. Ce polar rural a vraiment tout pour plaire!



Ce qui est vraiment intéressant et non négligeable dans ce livre est toutes les recherches en amont que l’auteur a faites, qu’elles concernent le travail des agriculteurs mais aussi le milieu de la drogue (le trafic, le blanchiment d’argent, les addictions). Même en matière de littérature noire, c’est toujours très appréciable quand un récit repose sur des bases solides comme c’est le cas pour celui-ci. La postface est d’ailleurs un très bel hommage au travail des agriculteurs, microcosme très souvent oublié et pourtant ô combien important.



Il est indéniable que Nicolas Leclerc est l’une des nouvelles voix du roman noir francophone. Voilà donc un nom à retenir et inévitablement je tiendrai bien évidement à l’oeil ses prochains thrillers.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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La bête en cage

Nicolas Leclerc avec ce deuxième livre nous entraîne dans une histoire de trafic de stupéfiants.

Même si cela peut être tentant ce n’est pas une bonne idée de fréquenter ce milieu et Samuel avec son oncle va en comprendre les raisons !

Pas si paisible le Jura…
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La bête en cage

Tout commence par un accident de voiture dans les montagnes qui contenait de la drogue mais qui a disparu. Je vous laisse découvrir la suite …



C’est un livre bien écrit avec une histoire très sombre et des personnages à la fois borderline avec une part d’ombre qui n’augure rien de bon. L’auteur a bien su mener son histoire jusqu’au dénouement final. Dans ce livre, la manipulation est partout. La cruauté et la trahison se voient dans les meurtres et à travers tous les personnages. Tous les personnages veulent se sortir d’une situation qui leur semble précaire voire même très dangereuse pour eux mais ils y laissent tous des plumes. Les méchants ont vraiment des gueules patibulaires ou de l’emploi que l’on peut très bien imaginer grâce aux descriptions très bien réussies de l’auteur. Le lien entre les chaque personnage est également bien trouvé par l’auteur. Le lieu de l’histoire est tout à fait approprié avec la froideur et l’horreur de la situation que peuvent vivre les personnages. On passe avant tout un très bon moment de lecture car au fil des pages la tension monte crescendo.



Je conseillerai ce livre à un public adulte amateur de polars et aimant les ambiances tendues.
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La bête en cage

Pour sauvegarder sa ferme, Samuel a emprunté de l’argent à son oncle, Claude, un notable, chef d’entreprise et conseiller municipal. Les modalités de remboursement vont à l’encontre de ses convictions, mais il n’a pas le choix : il doit participer au trafic familial qui consiste à convoyer de grosses quantités de cocaïne, entre la Suisse et la France.





Le soir d’une grosse livraison, son cousin ne se présente pas chez lui, comme convenu. Lorsque son oncle et lui découvrent la voiture au fond d’un ravin, Simon est mort et la marchandise a disparu. Pour Claude, s’ajoute au chagrin d’avoir perdu son fils, la peur des répercussions : la drogue appartient à un puissant réseau kosovar. 105 kilos de cocaïne envolés représentent plusieurs millions d’euros.





Chloé, quant à elle, est toxicomane. Elle cumule les missions d’intérim, pour payer ses doses. Elle ne conserve aucun emploi et tente de survivre, en volant des objets, qu’elle revend sur des sites d’annonces. Après son dernier larcin, elle reçoit des photos la montrant, avec sa dernière prise : des tricycles d’enfants. Victime de chantage, elle comprend que malgré les risques, l’offre est alléchante : écouler de grosses quantités de drogue, en gardant une grosse commission pour elle. A-t-elle les épaules pour réaliser un aussi gros coup ? Pour cela, il faut les bons contacts et agir en toute discrétion.





Qui a tué Simon ? Où est la cocaïne ?





Construit comme un film, le scénario est implacable, les faits s’enchaînent, avec des retours en arrière : les heures sont indiquées, en début de chapitre, et elles sont d’une grande importance. Nous suivons plusieurs personnages qui souffrent de difficultés financières. L’envie de sortir des fins de mois difficiles les mène dans un engrenage dangereux. Jusqu’où sont-ils prêts à aller pour changer de vie ? Hélas, ils n’ont pas conscience qu’ils pénètrent un milieu dangereux, dont ils ne possèdent pas les codes. Cependant, j’ai trouvé que certains novices maîtrisaient un peu trop bien la situation pour que cela soit complètement crédible. Je suis passée outre, car le suspense m’a tenue en haleine, jusqu’à ce que je pense que cela allait trop loin. Je m’explique : pendant les 2/3 du livre, j’ai aimé que les rebondissements s’enchaînent, qu’un élément redistribue les rôles, mais il est arrivé un moment où j’ai trouvé que c’était trop, que ça diluait l’effet de surprise et l’intérêt, puisqu’il y avait une escalade. Et alors que j’avais le même engouement que pour le premier livre de Nicolas Leclerc, Le manteau de neige, mon enthousiasme a perdu en intensité.





En ce qui concerne les personnages, j’ai, particulièrement, apprécié les « gentils », ceux qui sont embarqués dans cette sordide affaire, parce qu’ils pensent que c’est la seule porte de sortie des soucis financiers. Ils sont au pied du mur et ils ont la sensation que c’est leur seul espoir. Samuel est celui qui m’a le plus touchée. Son histoire m’a attristée et émue, car elle montre qu’il est un homme bon. Sans un terrible accident de la vie, il n’aurait pas été délinquant. Jusqu’à la fin, il montre une générosité de cœur.





Conclusion





J’ai beaucoup aimé Une bête en cage, même si je regrette que mon intérêt se soit émoussé, sur la fin, en raison de l’accumulation des scènes de violence qui m’ont donné une sensation de « trop ». J’ai eu un sentiment de frustration : j’ai tellement adoré une grande partie du livre, que j’aurais aimé que mon plaisir soit linéaire.





Je remercie sincèrement BePolar et les Éditions Seuil pour ce service presse.
Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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La bête en cage

Un bon polar, agréable à lire, qui mise beaucoup sur l'action et son côté cinématographique. Pour ma part, je déplore simplement que les personnages n'aient pas été plus développés ce qui aurait permis que je m'y attache plus. Cela aurait aussi sans doute évité que je les confonde par moment. Neanmoins, cela reste un bon voire très bon roman (7,5 donc).
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La bête en cage

Samuel agriculteur dans le Jura, ne s'en sort plus financièrement ; il est aidé par son oncle et son cousin qui font du trafic de stupéfiant pour le compte de Kosovars.

Mais un jour la voiture du cousin est perdue avec toute la cargaison.

ça va faire mal ...

Un polar mené à tambour battant avec une galerie de personnages tous plus pommés les uns que les autres.

le livre se lit en un clin d'oeil. un auteur que je vais suivre rapidement

Surement un excellent scénario pour un film
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