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Critiques de Nicolas Leclerc (338)
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La bête en cage

Il y a deux romans dans La bête en cage de Nicolas Leclerc, un polar rural montagnard (neigeux) et un thriller. Côté rural, c'est intéressant et instructif avec des évocations précises des difficultés du monde agricole et des éleveurs qui triment dur pour essayer de joindre les deux bouts et satisfaire aux exigences de la PAC. Il y a aussi les urbains ou péri-urbains condamnés à galérer entre Pôle-emploi, les boites d'intérim et les petits boulots, tout ça pour pas grand-chose, de « l'argent qui sort aussitôt qu'il rentre ».



Ce sont ces vies difficiles qui entrainent le roman vers le thriller. Car, à force de privations et de fins de mois serrées, certains ont accepté des combines pas très nettes pour s'en sortir. Samuel, un éleveur de vaches laitières, son oncle et son cousin, par exemple, complètent (largement) l'ordinaire en transportant de la drogue entre la Suisse et la France pour un réseau de mafieux kosovars. Jusqu'au jour où le convoyeur est retrouvé mort dans sa voiture au fond d'un ravin, avec, en prime, plus de cent kilos de cocaïne envolés. On se doute que les commanditaires n'apprécient pas. Et l'histoire s'emballe quand ceux qui ont mis la main sur le pactole se voient déjà gagner des millions.



A partir de là, tout part en vrille, les événements s'enchaînent et les cadavres s'accumulent. Thriller classique. le hic, c'est que l'on a du mal à entrer dans l'histoire. Je m'explique : même dans une oeuvre de pure fiction, il faut quand même un minimum de crédibilité et, dans le cas présent, le lecteur peine à croire que des personnages terriblement banals, aux vies étroites, par ailleurs embringués dans des relations familiales et amicales conflictuelles – Cloé, une junkie plutôt brave fille mais esquintée par la vie, un garagiste vivant mal son divorce, un chômeur coincé entre ses bières et la télé… – se sentent pousser des ailes au point de se croire capables d'en remontrer aux meilleurs. Bref, ils ne doutent de rien et n'envisagent à aucun moment les conséquences une fois pris dans un engrenage infernal. Comment ne pas sourire par exemple en les voyant utiliser comme des pros les « téléphones de guerre » ou quand Cloé vérifie négligemment le chargeur du Beretta – « … cinq balles, Amplement suffisant. » – qu'elle vient de récupérer.



Cela dit, La bête en cage reste un thriller plutôt enlevé, bien évidemment hyperviolent comme l'exigent les codes du genre, et dont aucun des protagonistes, si ce n'est Cloé grâce à un fort instinct de survie, ne sort grandi. A défaut de leur pardonner, on peut les comprendre car, au-delà de l'appât du gain, n'est-ce pas finalement la misère économique et sociale que connait la région qui pousse ces antihéros à prendre des risques insensés ? Au risque de se perdre en espérant trouver une vie meilleure.

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La bête en cage

Pour rembourser ses dettes, Samuel accepte de s'associer avec son oncle Claude et son cousin Simon et de planquer de la drogue dans sa grange. Le jour où Simon est retrouvé mort dans un ravin, la drogue ayant disparu … tout va (mal) s'enchainer …

Un thriller sans temps mort où tout le monde se trouve dépassé par les évènements : Chloé, Ardnan, Virginie, Greg, Thierry ... tout ce petit monde aura un rôle à jouer face aux méchants.

Seul petit regret pour moi : un final un peu trop spectaculaire.
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La bête en cage

Jetez vous sans hésiter sur ce polar nerveux, addictif dès les premières lignes que vous ne lâcherez plus jusqu'à la fin. Une construction parfaite, une action qui ne faiblit pas, suspense et rebondissement au coeur de l'hiver dans la campagne jurassienne. Nicolas Leclerc signe un incroyable deuxième polar qui le hisse très haut dans la pyramide des maîtres du thriller.
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La bête en cage

Quelle maitrise dans la construction ! J'ai lu d'une traite ce polar rural au scénario brillamment déployé au millimètre. Sans un répit, les rebondissements s'enchaînent, implacables jusqu'à un dénouement parfaitement cohérent. Très à l'américaine ( ce n'est pas un reproche, hein ), j'avais l'impression d'être plongée en plein film des frères Coen #Fargo, voire dans un Plan simple de Sam Raimi, mais en version survolté à la Red Bull ... Bull Mountain, de Brian Panowich aussi, oui, j'y ai pensé. A Bullhead aussi, le stupéfiant film du flamand Mickael R. Roskam, Bullhead.



Bon, vous l'avez compris, j'ai voyagé au fil des références cinéphiliques ou littéraires et, si j'ai parfois eu une petite sensation de déjà-vu, je n'ai pas eu le temps de songer à tout cela dans le tourbillon de l'action ... en plein Jura hivernal, aux côtés de Samuel, éleveur bovin endetté, associé à son oncle et son cousin qui font passer de la cocaïne de Suisse vers la France au profit de trafiquants kosovars. Lorsqu'une cargaison de 100 kilos disparaît dans l'accident mortel du cousin, tout bascule dans une spirale inouïe de violence qui emportera une dizaine de personnages, tous impliqués, volontairement ou pas.



L'écriture très cinématographique, donc, de Nicolas Leclerc, est précise et efficace. Elle sait poser décors et personnages en quelques phrases. Ces derniers ont tous en commun de vouloir changer de vie : Samuel ne veut plus être mouillé dans les trafics familiaux, Cholé sortir de la toxicomanie, Grégoire et Virginie de la galère du fric qui manque au quotidien, dans un univers où tout le monde cherche à doubler tout le monde pour accéder à ses rêves. Et ça fait mal, les cadavres se comptent à la pelle.



Si j'aurais apprécié plus de pages pour développer les personnages principaux et leur apporter encore plus de complexité, j'ai particulièrement aimé la tragédie shakespearienne qui se joue entre membres d'une même famille, entre trahisons nécessaires et conflits de loyautés castrateurs. Mais surtout, il y a le personnage de Chloé, l'ex belle-fille de Samuel. Une vraie héroïne à la peau coriace, pleine de cicatrices du passé mais un sens inné de la survie dans ce polar pur et dur ultra efficace.
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La bête en cage

Un accident de la route en hiver dans le Jura français proche de la frontière Suisse.

Un vol de 110 kg de cocaïne pure.

Point de départ de ce polar de type page turner. La famille du passeur, les kosovars trafiquants, des opportunistes un peu naïfs!

Tous les ingrédients sont réunis pour notre plus grand plaisir.
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Le manteau de neige

Habituellement quand j'abandonne la lecture d'un livre je n'en parle pas, il ne me plaît pas et je ne veux pas perdre de temps à le terminer.

Dans le cas de "Le manteau de neige" c'est avec envie que j'ai acheté ce livre car mon expérience avec cet auteur était plus que concluante ; le précédent livre que j'ai lu "toujours vivantes" avait été pour moi un véritable coup de coeur.

Je ne remets pas en cause son écriture qui est parfaite mais seulement l'histoire qui ne me plaît pas, je me demande même pourquoi je n'ai pas arrêté avant.

Bref je n'aime pas le paranormal et malheureusement ce livre en est truffé, je me suis donc arrêtée près avoir lu 31 % de son contenu.

Amateurs de paranormal, c'est pour vous.
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Le manteau de neige

C’est une claque ce roman. Impossible de le lâcher tellement il est prenant. Dès le prologue le lecteur est dans l’ambiance. Une grand-mère catatonique depuis des lustres se lève pour égorger son mari. Une enfant de 16 ans qui devient incontrôlable depuis l’enterrement de son grand-père. Un mère très cartésienne, un père qui veut croire sa fille et des personnages secondaires qui entrent dans cette intrigue schizophrénique.

C’est juste angoissant à souhait et en plus, ça ne s’arrête jamais de monter en puissance dans ce premier roman de l’auteur. Une première partie qui porte sur les évènements liés à l’haptophobie et les manipulations que les individus peu scrupuleux peuvent en faire. Une seconde partie sur l’histoire de cette famille très torturée.

Un roman qui pourrait se décliner en film. La lecture est tellement visuelle que le lecteur est plongé dans cette atmosphère, cette froideur et cet univers paranormal. Pas de temps mort et le dénouement est juste un coup de poing. J’avais l’impression de relire un Stephen King.

Katia est sujette à l’haptophobie et a également des visions paranormales, un don de médium avec lequel il va falloir qu’elle se familiarise . Une inquiétude pour les parents et une incompréhension pour le domaine psychiatrique. Katia est un personnage énigmatique coincé entre trois personnalités, la sienne et celle de deux ombres maléfique et bienveillante. Une histoire de famille impeccablement ficelée, entre le présent et le passé qui met le lecteur dans une transe constante pendant sa lecture. Des scènes cruelles, des pensées profondes et un lecteur dans l’inquiétude et une impression psychologique puissante.

On n’y croit, on n’y croit pas mais on plonge dans cet univers bien fourni que nous livre Nicolas Leclerc. Une lecture où les pages filent toutes seules.
Lien : https://4bookine.wordpress.c..
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Le manteau de neige

Aujourd'hui je vous parle d'une lecture ténébreuse qui m'a filé la trouille 🤭

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J'ai lu Le manteau de neige de Nicolas Leclerc.

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Un thriller qui se passe dans les montagnes isolées du Jura, nous allons découvrir à quel points les liens du sang peuvent être toxiques et dur à briser.

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Nous suivons Katia, 16 ans qui se rend avec ses parents à l'enterrement de son grand-père qu'elle n'a pas connu.

Elle est haptophobe, ne supporte pas d'être touché ou de toucher quelqu'un.

Elle a déjà une vie difficile avec des séances de psy à la pèle pour essayer de guérir et les choses vont empirer après ce passage dans le Jura ...

Elle va ramener quelque chose avec elle dont elle aura du mal à se débarrasser à moins de percer les secrets de sa famille.

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Un thriller effrayant, surnaturel et bien mené.

Ce roman me faisait terriblement envie à sa sortie en grand format, il est sorti en poche chez Points et je vous le conseille fortement 🌹

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Le manteau de neige

Je n’imaginais pas que plonger dans ce livre serait aussi prenant ! Dès le prologue, on glisse entre les pages, pour en ressortir sonné, le cerveau en ébullition, avec le plein d’interrogations…. 



Lorsque je l’ai commencé, je pensais lire un énième thriller, qui promettait malgré tout, car la quatrième de couverture, ne dévoile que très peu de chose tout en donnant l’envie de le lire. Pourtant, j’ai vite compris que ma lecture serait différente et je dois dire que ce premier roman se démarque par son intrigue avec cet aspect paranormal que j’affectionne particulièrement. 



L’idée que le paranormal puisse égrener les chapitres arrive rapidement, le thriller fantastique a pris le pas sur le thriller traditionnel pour mon plus grand plaisir.



Nous découvrons aux côtés de Katia, cette ado mal dans sa peau, la révélation de son donc médiumnique, qui se déclenche à un moment clé de l’intrigue. L’enterrement de ce grand-père qu’elle ne connaît pas, poignardé par une grand-mère qui vit dans un état végétatif depuis 30 ans ! 30 ans et un soir, elle se lève et trucide son mari…



Les causes vont se révéler aussi étranges qu’horribles. Une fois cette mise en bouche faite, les chapitres s’alternent entre réalité et fantasmagorie.



Les visions de Katia, jalonnent le récit et donnent peu à peu corps à une intrigue dont les crimes passés et présents permettent de reconstruire ce puzzle à la construction narrative qui alterne entre réalité et surnaturel. Les informations qu’elle reçoit de ces fantômes, permettent peu à peu d’élucider les mystères auxquels Katia est confrontée.



Je me suis immergée complètement dans cette enquête, menée à la fois par Katia au gré de ses visions, mais aussi par sa mère, très septique au départ, puisqu’elle est persuadée que la maladie de sa fille prend de l’ampleur, mais son amour, fera fi de ses préjugés. Au rythme de cette enquête paranormal, on découvre l’amour maternel qui va plonger dans les méandres de l’histoire familial, pour y découvrir l’horreur qui a traversée le temps et l’espace.



On se plaît à croire que cela peut être plausible, l’auteur y apportant toute la crédibilité d’un bon thriller paranormal, doublé d’une évolution des personnages et de leur relation qui vient enrichir le récit, jusqu’à élucider le mystère… 



Les lieux dans lesquels se déroulent les événements, donnent corps à cette histoire glaciale, avec cette ferme perdue dans une forêt, entourée de neige… Une ambiance qui vient accentuer la tension nerveuse des protagonistes, comme celle du lecteur. Les descriptions sont visuelles, et on se perd dans ces caves et grottes, au moment où, la mère, Laura s’y perd. On ressent sa frustration, son angoisse qui monte crescendo et qui vient nous surprendre et nous oppresser. On vit cette intrigue aux côtés de Katia et de sa mère. 



L’auteur aborde plusieurs sujets, avec talent, en les rendant accessibles avec une construction narrative de très bonne qualité, il ne s’abandonne pas aux clichés liés au surnaturel et garde sa trame directrice tout le long, c’est-à-dire le thriller !



À travers, ce récit, plusieurs thèmes sont abordés, notamment la psychologie, la schizophrénie, mais aussi l’hypnose et son utilisation dans le milieu psychiatrique avec les bienfaits que cela peut apporter. Le poids des secrets, des non-dits… D’ailleurs, l’auteur n’hésite pas à nous parler des livres qui ont nourris ses recherches et on comprend mieux la maîtrise de son sujet.



Friande de ce genre, que l’on ne trouve que rarement, j’ai eu du mal à lâcher ma lecture où, malgré la présence du surnaturel, la réalité prend le pas sur l’imagination.
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Le manteau de neige

Nicolas Leclerc nous embarque dans une sombre histoire de famille dans le Jura.

Katia souffre d'haptophobie, elle ne supporte pas qu'on la touche.

Son état s'aggrave depuis quelques temps. Cela correspond au décès de son grand-père.

Aidée par un psychiatre elle va remonter lentement à la source de son histoire de vie...
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Le manteau de neige

Je continue ma série de polars et thrillers d'auteurs français que je ne connais pas. Celui-ci est vraiment prenant, c'est également le premier roman de Nicolas Leclerc.

Jusqu'à quel point le passé de votre famille peut-il vous hanter ? Katia, 16 ans, jeune fille souffrant d'haptophobie, va le découvrir à ses dépens. Dans un Jura aussi enneigé qu'oppressant, le sauvage assassinat de son grand-père soulève des mystères qu'elle seule semble capable de résoudre. de l'autre côté du miroir, il est un monde fragile et violent. Saura-t-elle l'explorer et vaincre ses peurs ?

Ce livre nous emporte dès la première page, pour ne plus lâcher le lecteur jusqu'à la toute fin. Cérémonie au cimetière, dans les massifs forestiers du Jura, en plein hiver. Un homme est inhumé, il a été assassiné par sa femme. Il s'agit du grand-père de Katia et de sa grand-mère, elle ne les a jamais connus, en fait. Katia, fille unique d'Alexandre, fils du défunt, et de Laura, souffre d'une phobie : elle a peur du contact physique. Elle fait des crises d'angoisse, est couverte d'eczéma, et bien sûr, au cimetière, des gens s'approchent d'elle : elle est obligée de fuir en pleurant.

Lorsque la cérémonie est terminée, les trois, Alexandre, Laura et Katia vont voir la ferme où vivaient le grand-père et sa femme, hospitalisée dans un état catatonique. Lorsqu'ils entrent, c'est l'horreur, personne n'a nettoyé le sang projeté partout dans le salon ! Et dans l'escalier, Katia sent comme une présence lourde, mauvaise...

Je ne peux pas en raconter grand-chose : je vais spoiler, sinon. Il faut déjà se retirer de la tête l'étiquette "polar". En fait, c'est une histoire de fantômes. L'auteur dit s'être inspiré de Stephen King, Kubrick pour Shining, et de films d'épouvante. Et c'est réussi : on ne peut pas poser ce livre avant de l'avoir fini. Les personnages sont très intéressants, bien campés,l'ambiance du Jura sombre et glacé rajoute encore de la noirceur au déroulé de l'histoire. C'est, en plus, très bien écrit.

Amateurs de thrillers et de fantastique, ce livre est pour vous !
Lien : https://melieetleslivres.wor..
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Le manteau de neige

Un roman qui se lit d'une traite. Premier d'une série ? L'héroïne est une ado qui est atteinte d'haptophobie (on apprend en plus un nouveau mot !) et elle commence à avoir des visions très réalistes ... Je n'aime pas trop le fantastique en général mais là je me suis laissée embarquer. En plus ça se passe en France, c'est bien agréable (enfin façon de parler, vu tout ce qui arrive aux personnages ...).
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Le manteau de neige

Si j'avais apprécié et pris du plaisir à lire il n'y a pas si longemps "La bête en cage" du même hauteur, j'ai vraiment pris sur moi pour arriver à bout de ce "Manteau de neige", et de ce "shining jurassien", les éditeurs ne savent plus quoi inventer pour attirer l'oeil du lecteur ; de toute manière, c'est ma faute, j'aurais du faire davantage attention à cette allusion.

Mon effort a commencé à la page cinquante, et j'ai failli abandonner dix fois. Et j'avoue avoir lu la seconde partie en "diagonale".

Avec comme l'impression d'être allé au cinéma pour voir le dernier Scorsese et d'être tombé sur une comédie musicale. Pas la même chose, nous sommes d'accord ?

Et dans ce...roman, le mélange d'une "enquête policière"? ou "thriller"?, avec des esprits frappeurs ou "Poltergeists", ça m'a frappé, oui, mais sur les nerfs. Que ceux des protagonistes qui ne sont pas en lien, relation, avec leurs parents, grands-parents, et plus vieux, décédés, lèvent la main!!! On fera la différence ensuite entre les "méchants" esprits, et ceux qui le sont moins. Les "gentils". Et qui croit aux esprits, et qui n'y croit pas? Allez, levez la main, également!

Si j'avais voulu lire un roman ancré dans cette ambiance, il y a ceux excellents de Clive Barker, les fameux "Livres de sang", "Profanation", ou bien encore "Chantier", et Stephen King, du moins dans ses premiers... On lit ce genre de livres, pour ça, pour ce monde pas ou peu commun, pour ces protagonistes aux pouvoirs inhabituels, pour ces ambiances censées, éventuellement, vous faire peur, ou hérisser les poils de vos avant-bras.

Mais le mélange des genres, niet, non, je n'ai pas adhéré.

Désolé pour l'auteur, mais c'est mon ressenti. Mais je reste sur mon impression, plus que positive, de "La bête en cage", et je lirai, assurément, le prochain. Et puis, tant d'autres lectrices et lecteurs l'ont apprécié, il n'y a qu'a voir les 4 et 5 étoiles du site.

Mais bon, le vieil adage est toujours d'actualité, et quand on dit que "l'oeuvre échappe toujours à son créateur", cela signifie, dans le domaine de l'art en général, que c'est "un peu" le public qui tranche en donnant son avis. Et le mien n'en est un que parmi tant d'autres et il ne fera pas d'ombre à ce roman.

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Le manteau de neige

Il manque une couche d’épaisseur à ce manteau...



Il m’a manqué quelque chose pour être complètement emporter par ma lecture. Le style de l’auteur m’a paru convenu et pataud. Les dialogues sont poussifs et mécaniques. Les personnages m’ont irrité au début du récit. Katia et sa mère souffraient de stéréotypes m’empêchant de ressentir de l’empathie pour leur drame familial.



Heureusement cela s’arrange lorsqu'elle commence à se prendre en main et à affronter les ténèbres qui cherchent à s’emparer d’elles. Les personnages prennent enfin un peu d’épaisseur.



L’intrigue est plaisante mais sans réelle surprise. Une fois l’élément fantastique établi elle suit son cours de manière somme toute classique à ce genre de thriller fantastique. Cependant, malgré quelques scènes où l’atmosphère se fait pesante, le récit ne se pare jamais de se voile lyrique qui distingue les scénario de téléfilms des véritables récits littéraires.



Je reconnais à l’auteur un certain don pour instaurer une ambiance glauque, notamment à la fin de l’ouvrage mais cela ne suffit pas pour faire de son manteau de neige une couverture suffisante pour réchauffer mon corps de lecteur.
Lien : https://culturevsnews.com/
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Le manteau de neige

LE MANTEAU DE NEIGE nous fait frissonner dès les premières pages, le prologue est d’une tension inouïe, d’une violence insoupçonnable. L’auteur nous cueille, nous conditionne et nous prépare à la suite SURPRENANTE et ORIGINALE !



Quand j’ai lu le résumé et les différents avis, j’étais aussi sceptique qu’enthousiaste. Et me voilà convaincue par ce thriller, parce qu’au milieu des âmes errantes habituelles, l’auteur prend le contre-pied avec la maladie de l’haptophobie décelée chez Katia il y a quelques années.



Dès l’instant où elle et ses parents arrivent à la ferme de Vuillefer, c’est une ambiance malsaine qui s’installe, quelque chose d’insidieux présent entre les murs, et ça même vous, vous allez le ressentir ! Katia, va devoir conjuguer sa maladie avec ses visions, elle voit des morts et elle n’est pas folle.



Oui, elle porte le même prénom que moi, et non je n’ai pas fait de transfert, bien que l’histoire réserve son lot de moments étranges et déstabilisants.



Ses apparitions, sont-elles des allégories d’un simple mal-être adolescent, ou quelque chose de bien plus ancien, plus profond ?



LE MANTEAU DE NEIGE est le premier roman de Nicolas Leclerc qui s’en sort bien pour un sujet aussi casse-gueule avec moi : le poids du passé et le paranormal, pour une fois, c’est un parti-pris assumé pour tenter de résoudre l’irrationnel. Je ne suis pas restée sur ma faim, rien n’est survolé, j’y ai trouvé une finesse dans son utilisation et de ses effets, il sert au récit à nous faire peur, mais pas que, on y trouve aussi une dimension psychologique, et bien d’autres ramifications que je ne dévoilerais pas qui pourra convaincre les lecteurs sceptiques du genre.



L’écriture directe et efficace de l’auteur nous rapproche au plus près de l’histoire, on ne ressent pas de distance, il n’utilise pas les clichés artificiels du surnaturel que je redoutais, je n’ai pas levé les yeux au ciel devant des scènes grotesques et indigestes.



Il y a bien une histoire, il ne faut pas perdre de vue, que ce n’est pas un roman d’épouvante, mais un thriller bien ancré dans le réel, entretenu par un suspens terrifiant jusqu’au dénouement imprévisible…



Si vous aimez l’urbex, les lieux qui ont une histoire, LE MANTEAU DE NEIGE est un bon thriller divertissant qui va vous transporter dans une ambiance spectrale au fin fond des bois insondables du Jura…



L’auteur nous parle de ses références à la fin, je comprends mieux maintenant son habileté, la maîtrise du sujet et sa justesse, même si je regrette parfois quelques détours dans ses descriptions et quelques événements qui n’étaient pas nécessaires à mon sens. Je garde une belle impression de lecture frissonnante, on baigne dans un décor neigeux et rural, une ambiance irrationnelle comme j’aime, mais surtout une bonne intrigue psychologique créée autour de Katia.
Lien : https://encoreunlivreweb.wor..
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Le manteau de neige

Et hop, fini....envoyé gentiment par Editions Points ,deux jours avant de rencontrer Nicolas Leclerc - auteur avec aussi le concours de PAGE des libraires à l'hôtel okko à Lyon dans le cadre du festival Quais du Polar.

Un grand merci pour cet entretien particulier, convivial avec une dizaine de lecteurs.

Lauréat du salon Sang d'encre de Vienne en 2020, j'avais vu passé l'info en vrac et pas insisté... Et bien j' aurai du, même si l'accroche au dos vous parle d'un "Shinning franc-comtois" ( on en a bien ri du coup aussi pendant la rencontre 😉😂) et bien sortez cette idée de votre tête, c'est bel et bien Nicolas Leclerc qui vous écrit un roman où se mêle le fantastique, la rudesse du climat jurassien et une intrigue rondement menée.

Belle découverte, au niveau de l'auteur même et ce premier roman est idéal pour la saison, vous allez grelotter par empathie forcément.

On découvre Katia, jeune fille de 16 ans, et tout ce que ça implique parfois : conflit avec ses parents, mal être mais Katia souffre d'haptophobie de surcroît, elle ne tolére aucun contact.

Suite au meurtre tragique de son grand-père, dans la ferme natale au fin fond d'une forêt jurassienne, la famille va exploser...

Katia va ressentir des choses, voir des personnes, qu'elle seule voit... Vous l'aurez compris, le fantastique apparaît sous la forme de fantômes... Loin de tous les clichés en plus, parce que l'on se pose même pas la question de savoir si ça existe ou non, la question latente tout au long de la lecture c'est pourquoi ?!

Les réponses se dévoilent jusqu'à la fin, c'est haletant et on l'a va découvrir les liens entre les générations, les charges émotionnelles, familiales qui peuvent survivre et perdurer à travers les années...

Poignant, redoutable, je le répète une belle découverte...

À travers notre échange, des points communs, et en plus il écoute Marc Richter en écrivant.... Je valide assurément...

Le clin d'œil à la ville de Besançon et sa splendide librairie L'intranquille, j'aime...

MERCI
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Le manteau de neige

Vive le confinement, qui entraîne la découverte de livres !

C'est le premier roman de Nicolas Leclerc, et c'est pour moi une réussite;

Bien sûr, si vous êtes totalement réfractaires aux esprits et à la communication avec l'au-delà, et que vous n'êtes pas prêts à ouvrir un tant soit peu votre esprit (!), laissez tomber; sinon, vous découvrirez une oeuvre originale, une jeune protagoniste de seize ans attachante au possible, une enquête menée tambour battant dans les tréfonds d'une famille et d'un lieu...

Pour ma part, j'ai aussi découvert le Doubs, et le Jura; une idée de vacances pour la fin du confinement...
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Le manteau de neige

Katia 16 ans vient d'hériter de la maison de son grand père décédé de manière brutale . Elle souffre depuis toujours d'une maladie qui empêche tout contact et d'hallucinations. En entrant dans la maison son monde va exploser et elle va découvrir avec l'aide de sa mère quels sombres secrets recèle sa famille .

J'ai beaucoup aimé cette histoire . Une écriture fluide et addictive et une histoire prenante . En plus elle se passe dans mon département qui est le Doubs et non le jura comme indiqué dans plusieurs commentaires.

Si vous aimez les fantômes cette histoire est faite pour vous . Bonne lecture
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Le manteau de neige

Le prologue est un coup de poing, un direct au foie qui, déjà, marque le début d’un travail de sape qui va se poursuivre jusqu’à la fin du roman. On est cueilli à froid, et, déjà, l’arbitre nous compte.



Ensuite s’ouvre une deuxième phase, pendant laquelle, méfiant, on reste bien à l’abri derrière ses gants. On maintient la distance. Pas envie de retourner au tapis, pas maintenant, pas si tôt. L’auteur pose alors le décor – une vieille ferme, une famille abonnée aux secrets, une adolescente qui, en plus de se débattre dans les affres classiques de cet âge, découvre qu’en plus, elle voit des choses que les autres ne voient pas.



Oui, mettons un nom : elle voit des fantômes. Là, sincèrement, j’ai eu un moment de doute. Les histoires de fantômes, ce n’est pas mon truc. Ni en livres – je n’ai pas souvenir d’en avoir lu -, ni en films – j’en profite pour réaliser que, jamais, je n’avais accolé le mot « fantôme » à Shining.



Mais, en fait, c’est quoi, un fantôme ? Une entité que la plupart d’entre nous ne voient pas, restés coincés pour une raison ou une autre entre la vie et la mort. Transparence, invisibilité. Bref, quelque chose qui est proprement indescriptible. Mais que Nicolas Leclerc a décidé de décrire. Les premières scènes « avec » me laissent un peu perplexe. S’il doit y avoir une montée en puissance, en pression, comment l’auteur va-t-il s’en dépatouiller ?



Et puis, vers le milieu du livre, tout cela s’efface. Les fantômes, ici, sont un autre nom pour héritage, transmission, génétique, peut-être. Inscription dans le patrimoine génétique familial des actions, bonnes ou mauvaises, des ancêtres. Chronogénéalogie, donc ?



Et l’on revient, du coup, à une histoire à la fois plus simple, plus universelle, je dirais même plus consensuelle. Nul, aussi cartésien soit-il, ne peut évacuer d’un revers de la main les questions fondamentales que ce livre soulève. Mes parents, mes ancêtres, que m’ont-ils transmis ? En tant qu’individu, je suis évidemment unique et singulier, mais je ne peux pas, pour autant, nier que je suis aussi le produit d’une lignée, d’une transmission. Génétique, culturel, de l’inné, de l’acquis.



Ce livre porte donc, d’un côté, la question du « fils du monstre », et jusqu’à son paroxysme.



Mais, en même temps, Katia est aussi – d’abord ? – une adolescente. Qui cherche sa place, à l’école et, naturellement, vis-à-vis de ses parents. Un père « point de repère », une mère « point de crispation », quand il faut prendre son envol et adopter son propre point de vue. Alexandre – le père -, qui parait solide mais qui s’effrite petit à petit ; Laura – la mère -, ensablée dans ses contradictions mais qui se cimente au fur et à mesure de l’histoire. Écartelée, au départ, entre sa volonté de protéger sa fille et l’obligation d’accepter qu’elle a grandi. Comment apprendre à faire confiance à son enfant, alors que nos yeux le ou la voient encore si petit(e) ?



Le visible que l’on se cache à soi-même, l’invisible que certains voient malgré tout, l’amour qui enferme et l’amour qui libère, la violence qui marque autant les corps que les lieux, l’intérêt qui vient de l’altruisme et celui qui vient de l’égoïsme, la responsabilité et le devoir, la culpabilité et la frustration… Cette histoire est juste de celles qui font de nous des « autres », qui nous laissent de petites traces… nos propres fantômes ?



Ce livre est d’une grande richesse. En tout cas, moi, j’ai adhéré. Et vous ? Prêts à aller chasser les fantômes de l’histoire familiale, mais également de l’Histoire ?
Lien : https://ogrimoire.com/2021/0..
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Le manteau de neige

livre fantastique et policier je dirais ; original et prenant, un auteur à suivre je pense ! J'ai beaucoup aimé
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Premier quart du livre

1. Dans quel département se passe l’action du début du roman ?

1. Hautes Pyrénées
2. Hautes Alpes
3. Finistère
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Thème : Le manteau de neige de Nicolas LeclercCréer un quiz sur cet auteur

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