Citations de Nicolas Rey (220)
"Le livre sur le bouddhisme était un court plaidoyer pour inciter chaque être humain à se laisser emplir par la sagesse et la compassion. Je ne voyais aucun inconvénient à accéder à la sagesse et à la compassion. Je n'étais pas loin de trouver que c'était même une bonne idée. Si la sagesse venait, pourquoi pas."
Bienvenue dans la grande famille des intranquilles et des anxieux. Je te souhaite un premier baiser long, timide au début, brûlant au début et qu'importe les emmerdements qui vont suivre...Tu vas avoir peur toute ta vie. Peur que ça ne dure pas, peur que ça dure, peur de cette confiance faite au hasard. Tu viens d' emménager à Angoisse-land, jeune fille: une charmante bourgade composée du sentiment d'abandon, d'inquiétude et de jalousie. Tu en avais mis du temps pour construire ton équilibre, ton risque zéro, ton sommeil presque impéccable.
Depuis le départ, la vie est un grand trucage. Et si le trucage est bien fait, après tout, pourquoi pas.
Dites-vous que la vie est une farce, une mascarade absurde sans foi, ni loi, parfois, aussi, une petite chipie qui vous aime beaucoup et que lorsque vous allez mourir, rien de tout cela ne vous sera véritablement arrivé.
Je ne comprenais absolument pas ce qui se tramait derrière sa démoniaque cervelle. Comme d'habitude, elle avait toujours un coup d'avance. Je n'osais pas dire un seul mot. Je tentais de comprendre. Elle venait de dire : pourquoi s'en priver? Mais se priver de quoi? je n'en avais pas la moindre idée.
Je me suis contenté de la regarder encore et encore. J'ai bien fait parce qu'elle a relevé son manteau et sa jupe en même temps.
"La confiance est une fabrication pour peureux. Il n'y a que deux choses qui existent sur Terre. L'amour et les emmerdements. Le problème est le suivant : je suis tombé amoureux de toi et les emmerdements se multiplient."
Certains respectent les églises. Moi, c'est devant l'éphémère que je m'agenouille.
« Salope, j’ai fait.
– N’oublie pas que tu parles à ton éditrice.
– Clara, tu vas m’écouter. J’ai pulvérisé ma vie avec ce que j’ai raconté dans mon dernier bouquin. J’ai perdu l’estime de ma famille et je me suis mis à dos la terre entière. Alors, tu arrêtes avec ton histoire de « manuscrit à rendre ».
Elle a allumé son joint de chanteuse de rock alternatif. Depuis qu’elle n’avait plus de jambe, elle était très belle dans son fauteuil roulant. Elle avait 18 crédits sur le dos. Elle s’était endettée sur ses fonds propres. Elle n’était pas du genre à faire les choses à moitié. Je l’imaginais sans maison du jour au lendemain, sans voiture, obligée de vendre ses chevaux. Elle m’a montré son genou. C’était bourré de vis et de plaques de fer.
– Très bien Clara, tu veux un bouquin. Dans trois mois, je te file un truc d’histoire sur la guerre d’Indochine avec une longue dédicace pour remercier Wikipédia.
– Nicolas, continue à raconter ta vie. T’es bon qu’à ça. »
J’avais 39 ans, des impôts à payer et un appartement à rembourser. J’avais un fils aussi. Bref, je n’avais plus vraiment le choix.
C'est dingue. Toi, tu te maquilles, t'es baisable et je ne t'aime pas. Lui, il doit puer et je l'aime
"Manuel est un des deux mille emplois-jeunes de la SNCF. Il n'est pas que ça. C'est comme avec les meurtriers. Il ne faut pas cantonner les gens à ce qu'ils font."
On s'y ennuyait beaucoup. Il fallait donc boire et baiser pour que le temps passe un peu plus vite.
Comme c'est dur de vivre sans toi. Je crois que puisque c'est toi qui a rompu, j'ai même aimé notre rupture. On est heureux parfois d'avoir été heureux. On n'aime qu'une fois.Et c'était toi. Et c'est toi, petite salope. A très vite. Ton petit salop.
Je sais que pour l'instant c'est difficile à croire mais ta souffrance va s'atténuer. Au fil du temps, je vais voir ton chagrin disparaître. Voilà peut-être la chose qui nous désole le plus. De voir même le chagrin disparaître.
Une dernière chose, sur la claque, petit môme. Ne jamais en donner, toujours en recevoir. C'est une question de style, presque de savoir-vivre. La plus raffinée des claques, c'est d'en prendre une qui va te rendre fier. Celle donnée par un mari jaloux, par exemple. En revanche, il n'y a rien pour rivaliser avec la claque de ta mère.
Tellement d'inquiétude, de volonté de bien faire. Il y a tellement de belles choses, en fait, dans cette claque, qu'elle te manque beaucoup, aujourd'hui, mon enfant.
Mentir est un exercice que je ne conseille à personne. Pas même à mon pire ennemi. C'est épuisant comme attitude. La mémoire, qui doit être à toute épreuve, prend vite l'allure d'une planche pourrie. Et le danger de vos impostures réside dans l'obligation absolue que vous avez de croire en elles. Vos tromperies se doivent d'être sincères dans l'instant. D'une véracité absolue. Comme si vous deveniez quelqu'un d'autre, tout en restant le plus malin possible. Irrémédiablement à l'affût de vous-même et des autres. Le problème des mensonges, en fait, ce sont les autres. Le risque vient toujours de là. Le frisson aussi.
Au moment de nous dire au revoir, il me livre sa conclusion : c'est beau papa, mais ça se termine vraiment mal"
Je n'ai pas osé lui répondre que pour qu'une chose* soit vraiment mal, il est vraiment préférable qu'elle se termine vraiment mal."
Page 234 : Etre pauvre vous apprend à aimer les pâtes. Etre pauvre vous permet de connaître le Leader Price le plus proche de chez vous. Etre pauvre vous offre la possibilité de conserver vos pièces jaunes et de les garder pour acheter du pain. Etre pauvre vous permet de ne pas refuser le carnet de tickets de métro proposé par vos parents.
J'ai tenté tant bien que mal, de limiter la casse. De faire semblant du mieux que je pouvais. Et Dieu sait que dans ce domaine, j'en connais un sacré rayon.
La vérité, c'est que j'ai même aimé ton texto de rupture. Un peu comme certains joueurs de casino prennent du plaisir en perdant afin de retrouver la chance de leurs débuts. La vérité, c'est que je ne te reverrai pas et que ça m'est égal. La vérité, c'est que je vous aime, ma chère Audrey.
Chiant. A gerber. Le mélange d’amour parfait et de conseils à ton fils: ultra merdique. … Tu fais chier tout le monde avec ta nouvelle vie, Nicolas.