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Citations de Nicolas Rey (220)


- C'est non fumeur, monsieur.

- Et ta vilaine peau, c'est non fumeur? Et Sartre, il bouffait des patchs à la nicotine? Il fumait bio, Sartre ? Alors, on n'a plus le droit de rien. Plus le droit de baiser sur des capots de voiture, plus le droit de bouffer comme Claude Chabrol eh bien regarde bien mes lunettes de soleil hors de prix, petite danseuse végétarienne, parce que dans cinq secondes, je vais les poser sur ta table en teck néo-bohème chic dont même ma bite se branle pour te mettre le coup de boule de ta vie ultra minuscule.
Calmement, comme au ralenti, Yves a posé ses lunettes. Il s'est monté sur une chaise pour se placer à la même hauteur que le serveur. Puis, avec force et lenteur, comme seul Zidane avant lui, mon panda a réalisé le geste parfait.
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Je m'appelle Nicolas Rey. J'ai connu un léger passage à vide entre 11 et 35 ans. Je suis en train d'écrire un nouveau livre parce que niveau fin de mois, j'ai la corde au cou. Juridiquement, il m'est impossible d'en dire davantage.
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Ma Joséphine. Mon petit ventre tendre, moelleux et ravissant.
Nous y sommes. Après cinq ans d’amour, tu viens de me quitter. Je te connais. Je sais que tu me quittes définitivement. Tu étais partie en convalescence une semaine chez tes parents à Châteauroux après ton infection rénale. Je t’appelais tous les soirs pour prendre de tes nouvelles. Et puis un dimanche, le couperet m’est tombé dessus:
«Bonsoir mon amour.
– Bonsoir mon Nicolas.
– Comment tu te sens aujourd’hui ?
– De mieux en mieux.
– Génial !
– Nicolas ?
– Oui.
– Il faut que je te parle de quelque chose.
– Je t’écoute.
– C’est quelque chose de très délicat.
– Vas-y ma Joséphine.
– Est-ce que tu m’aimerais toujours si j’avais quelqu’un d’autre dans ma vie ?
– C’est le cas ?
– Oui.
– Alors dans ce cas Joséphine, oui, je t’aimerai toujours.
– Est-ce que je pourrai toujours avoir confiance en toi ?
– Oui.
– Est-ce qu’on pourra conserver notre complicité même si l’on ne fait plus l’amour ensemble ?
– Évidemment Joséphine.
– Merci Nicolas.
– Il faut que je te laisse Joséphine. Je t’appelle demain. D’accord?
– D’accord. À demain mon Nicolas. »
Je suis resté debout devant ma fenêtre pendant plus d’une heure sans bouger d’un millimètre.
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C'est une histoire universelle. Il y a un passé, un destin, des rencontres et un jour débarque l'autre, à savoir l'amour d'une vie. On ne sait pas trop ce qui vient de nous tomber sur le coin du crâne mais tout devient d'une extrême fluidité. Dès le premier jour, dès la première minute, on dialogue sans avoir besoin de se parler. (p.44)
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C'est à des petits détails qu'on réalise que l'on a passé quarante ans. Hier, par exemple, Gabriel parle à une amie au téléphone.
"T'as fait quoi ce matin ?", il a demandé.
"On m'a posé un stérilet", fut sa réponse.
Parfois, il suffit d'une phrase pour réaliser qu'on n'a plus dix-sept ans.
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Certes, il y a des gens, on serait capable de déboucher les chiottes pour eux, juste comme ça, par amitié, sans même qu'ils nous demandent quoi que ce soit. Certes, il y a des gens à qui l'on pardonne tout et surtout le pire.
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La peine de mort. Quel honte. La peine de mort. A moi, qui ai déjà tellement de peine a survivre.
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Vous n'y couperez pas. Vous allez crever. Redevenir ce que vous étiez avant de naître : c'est-à-dire rien de rien. Le néant qu'on appelle ça. Black out total. Absolu. Le putain de sommeil profond. Sans un rêve.
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J'y retourne. Décollage. J'aime la corrida sentimentale et les virages dangereux. Je suis une femme de marin. Je suis en cavale. Je respire l'amour des femmes et des morts qui vivent en nous. Je me transforme en lilliputien. L'haptonomiste m'excite. Elle me parle intérieurement, je débute son ascension en commençant par le tibia gauche. Au début, un string m'empêche d'aller au-delà de l'entrecuisse. Qu'importe. Je savoure. Je respire cette odeur divine d'huile pour le corps, de transpiration, de pubis qui palpite. C'est l'Espagne !
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"J'avais le choix, Frank. Comme en temps de guerre. C'est formidable d'avoir le choix."
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- J'aimerais te revoir, m'annonça-t-elle ?
- Moi aussi. J'aimerais que l'on aille acheter des meubles pour notre nouvel appartement. Que l'on fasse le marché tous les dimanches. Que l'on se prenne un café dans un bistrot tous les matins. J'aimerais te demander en mariage et que tu en pleures de joie. J'aimerais te couvrir d'amour une vie entière. Me retrouver à tes côtés, au bas des pistes, aux sports d'hiver. En attendant de voir nos gamins revenir de leurs cours de ski. Je veux te désirer même après trois années de vie commune. Je veux te voir en larmes pour mieux te consoler. Mais j'en suis incapable. Je serais incapable de t'aimer plus de quelques jours. C'est mon grand drame. Je t'aime maintenant. C'est faux. Mais ça le sera toujours moins que dans quelques semaines. Je t'aime. Adieu.
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J’ai rien contre les injustices. Bien au contraire. Mais les cadenas, serrures, et autres digicodes n’arriveront jamais à la cheville d’un verrou de toilettes. C’est l’évidence même. Y a pas d’amalgame possible. Quand les uns vous cachent et vous enferment, l’autre vous soulage et vous libère. Un verrou de toilettes, il faut l’effleurer comme une vieille pute qu’on oserait appeler maman. L’objet a trop souffert pour être manipulé autrement qu’avec le plus grand soin. Allez donc jeter un œil dans la mémoire de ce bout de ferraille chancelant. Tripotages empressés, moments honteux et indélébiles, diarrhées frénétiques. C’est le camarade des misères autant que des plaisirs. Bienvenu au pays de l’étreinte et du vomi, quand l’angoisse s’arrange avec le soulagement.
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Souvent, je marche jusqu'à la piscine avec Marc. Il est toujours aussi doué pour reconnaître l'odeur de gin à des kilomètres. Il porte des Ray-Ban, une chemise blanche, ainsi qu'une main sur le foie. Parfois il monte des pièces pour les patients de la clinique. Mais ses choix son limités. Les tragédies anciennes sur des amours impossibles sont interdites dans la clinique.
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Nous nous sommes quittés sans une jolie phrase. Dans un silence à vous dégoûter de l'humanité tout entière.
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"Et sinon à part boire du Coca Light, tu fais quoi ?" Mais je nique ta femme, connard, ta fille, ta soeur et je chie dans la bouche de ta mère jusqu'à ce qu'elle en crève étouffée.
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Oui, je sais, pardon, je viens de tout gâcher. En même temps, j'adore tout gâcher. J'ai beau m'offrir des livres qui s'intitulent Comment ne pas gâcher sa vie, ça ne marche pas.
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Et j’ai le devoir de me rêver, puisque le petit cinéma que je projette à l’intérieur de mon monde intime est absolument nécessaire à la construction de mon identité. C’est peut-être ce qui va donner une direction et même un sens à ma vie.
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Le noir ,parfois,est encore capable d offrir un peu de couleur aux gens .
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« je vais prendre un verre avec ma sœur pour me changer les idées. Je trouve qu’elle boit beaucoup en ce moment. Mais qui suis-je pour lui faire la leçon ? Il y a pire que l’injustice, c’est la justice. Je ne supporte plus les gens justes, équilibrés, bien dans leurs pompes. J’aime les gens fêlés, à côté de la plaque, en train de se noyer sans même s’en rendre compte. Je me sens proche de cette famille là. Les braves personnes, je m’en tape. J’aime quelqu’un quand il y a quelque chose qui cloche chez lui. »
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Comme si à force de rangement, le passé allait enfin disparaître.
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