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Citations de Olivier Merle (65)


Ils débarquent en nombre, on ne voit plus qu'eux. (...) L'homme-à-grosses couilles est là ! Or, l'homme-à-grosses-couilles n'en à rien à faire de la planète Rien du tout ! Il l'a détruit parce que sa destruction augmente sa puissance ! Et il n'y a que ça qui compte pour lui : le pouvoir et l'argent ! L'homme-à-grosses-couilles n'a qu'une perspective : sa propre jouissance. Et il est convaincu que la planète tiendra bien un peu , au moins jusqu'à ce qu'il meure. C'est tout ce qu'il lui importe. Ce qui adviendra après sa mort, il s'en contrefout, l'homme-à-grosses-couilles.
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Ben si, justement, c'est notre métier ( de flic) d'anticiper ce genre de saloperie.
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Il souriait sur le fait qu'un homonyme du célèbre conteur puisse envoyer un message à Grimm.
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Dans la journée, j’arrive à m’intéresser à l’écume qui nous entoure.
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N’étaient-ce pas des criminels ces puissants qui dirigeaient le monde et qui ne faisaient rien ?
Qui ne faisaient rien ? Allons donc ! Au contraire. Aveuglés par des gains faramineux au profit de leur seule petite existence minable, ils décidaient de poursuivre comme avant, d’aggraver les dégâts et de précipiter la chute. En toute béatitude, à leur mort, ils remettraient dans les mains de nos enfants le résultat de leur saccage irréversible. Et la mort, au milieu des soubresauts d’une planète agonisante, frappera partout de la manière la plus atroce, n’épargnant personne.
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Grimm tenait beaucoup à ce qualificatif de flic. Il n’y voyait rien de péjoratif. Au contraire. Pour lui, un flic de la police judiciaire, c’était quelqu’un qui avait du flair, du pif, du nez, de l’instinct – appelez cela comme vous voulez –, qui mixait l’intuition et la déduction et qui, selon la métaphore du chasseur qui lui était chère, était capable de renifler à son profit aussi bien sur une plate-bande fleurie que dans une poubelle.
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Un homme et une femme lui faisaient face, la tête penchée sur leur portable avec cette attention respectueuse que des croyants portent à un livre saint. Sur sa gauche, au-delà de la rangée centrale, c’était le même spectacle édifiant. Un couple de jeunes qui, en s’asseyant, avaient échangé deux phrases, pas plus, mais qui, depuis, ne se parlaient plus et tapotaient frénétiquement sur leur précieux mobile. En biais, vers l’arrière de la rame, ce n’étaient que des fronts inclinés sur le minuscule écran.
Grimm avait l’impression d’être seul. Pas un visage relevé, pas un regard dans sa direction, ni ailleurs. Que des yeux fixant la petite machine extra-plate, qui semblait avoir été greffée sur la paume de leur main.
Ces gens étaient absents, indifférents à ce qui les entourait, coupés du monde réel qu’ils ne voyaient même plus. C’était cela le paradoxe ! Ces individus, on les disait connectés, mais, en réalité, la machine les débranchait du monde sensible, celui qui se regarde, se touche et se respire.
C’était si vrai qu’en certains coins du globe, les autorités avaient dû sévir pour éviter que ces zombies ne se fassent écraser en traversant la rue. L’esprit enfermé dans un ailleurs sans consistance, leur corps trompé se croyait lui aussi immatériel et se lançait au milieu des voitures lesquelles, niant soudain leur inexistence , les percutaient sans détour .
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De tout temps, le jeu du vendeur a été de mettre l'apparence de son côté afin d'endormir la méfiance de l'acheteur, et même de lui donner l'illusion de la bonne affaire. Cependant, je puis assurer que de voir ce jeu s'appliquer sur des êtres humains est d'un tout autre impact sur l'esprit, possède quelque chose de répugnant que je ne peux exprimer, et que je laisse au lecteur d'imaginer s'il a l'imagination assez vive, ou assez sensible, pour le ressentir.
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Malgré cela, ce soir-là, les parents avaient chanté à l'unisson, debout, de part et d'autre de leur fille. Assise face aux bougies allumées, Esther avait été ravie du cadeau. Elle l'avait tenu entre ses mains toute la soirée comme une pierre précieuse. Un savon, ce n'était pas rien. D'ordinaire, elle se lavait à l'eau froide avec un simple gant de toilette. Ce savon, elle le ferait durer.
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«  Cette marche laissa à Esther une curieuse impression.
La mer était belle à regarder , les vagues qui frappaient les rochers ou recouvraient les plages de sable fin auraient dû la transporter, mais la présence allemande n’aidait pas à l’apaisement . »
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«  C’était toujours le même Paris triste de l’Occupation.
Des piétons pressés, des files d’attente devant les magasins, des panneaux indicateurs en allemand, quelques très rares voitures .... »
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- Ah ? Parce que vous envisagez de ne pas regagner le domicile conjugale ?
Du coup, le médecin avait l'air contrarié. Il fit presque un tour complet sur lui-même. - Vous savez les disputes, même les pires, et je conçois que celle-ci en fût une, finissent toujours par s'arranger. Il suffit que chacun y mette du sien, voilà tout. Je suis sûr que dans quelques jours…..
Mme Dorval le coupa sèchement.
- Je ne crois pas docteur.
- Mais madame Dorval, il y a la loi. Vous ne pouvez pas vous mettre hors la loi…………………………….
.Nous faisons de belles lois dans notre pays.
- Je vous en prie, madame Dorval, ces lois sont guidées par la volonté de protéger l'institution du mariage et la stabilité des couples. Il s'agit du redressement moral de la France.
Se dressant sur son séant, Mme Dorval montra son œil fermé et sa pommette tuméfiée.
- Et cela, ça ne compte pas? Battre sa femme entretient sans doute la stabilité des couples !
- Je ne veux pas entrer dans votre querelle. C'est une affaire privée et les torts sont sans doute partagés…...Dans un couple les disputes sont fréquentes. Mr Dorval ne vous a certainement pas frappée sans raison.
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La femme française porte aujourd’hui dans la défaite de la France sa part, lourde part, de responsabilité. Les hommes nouveaux l’ont compris. Les lois nouvelles autant que sages sont sévères. Elles freinent le déchaînement de l’avidité féminine, restreignent pour les jeunes filles l’accès aux carrières libérales, facilitent au contraire d’une façon qui équivaut à l’imposer le retour ou le maintien de la femme au foyer.
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Le bonheur n’existe vraiment que dans la peur de le perdre. Il ne s’apprécie que si on en a conscience.
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Le bonheur n'existe vraiment que dans la peur de le perdre. Il ne s'apprécie que si on en a conscience.
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Esther se sentait en sécurité dans l'appartement. Elle ne voyait plus le Paris triste et lugubre de l'Occupation. Elle se trouvait hors du temps. L'uniforme allemand ou le béret de la milice paraissaient relever d'un imaginaire barbare ou appartenir à un cauchemar auquel elle aurait finalement échappé .
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Malgré la douleur, il avançait, et avec lui avançait cette race de conquérants qui submergeait l'occident depuis depuis quelques millénaires, recouvrant peu à peu les anciens territoires des Hommes-Sans-Front. L'avènement d'un monde nouveau coulait dans ses veines et décuplait sa détermination. Dhour n'avait pas conscience d'appartenir à cette profonde mutation, il en était pourtant une émanation et ses comportements étaient dictés par elle (...)Non sans une certaine admiration, [Roag] constatait que le Face-Plate, d'une constitution plus faible que la sienne et affaibli par sa blessure, était capable de transcender la souffrance comme un Homme-Sans-Front. Et, en cela, il reconnaissait un être humain, dont l'inexplicable obstination était la marque tangible de l'espèce.
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La vie est toujours derrière soit, Jamais devant!
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C'est le problème d'être vieux, mon monde a disparu.
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- Messieurs, leur dit-il, l'entrepont est d'ores et déjà à réorganiser pour y entreposer les nègres.
Le mot "entreposer" me frappa avec force et je fixai le capitaine, cherchant un signe, quelque chose qui révélerait qu'il avait eu conscience de l'énormité du mot, mais je ne vis rien, absolument rien, comme si le terme choisi était bien approprié à ce dont il voulait parler. ...
...
- Il nous faudra, comme la fois précédente, en charger autant que nous pouvons en transporter, soit près de quatre cents. Il faut donc, de nouveau, les entasser sur deux rangs superposés et monter un entrepont intermédiaire. ...

... j'avais du mal à concevoir comment on pouvait entassait plus de trois cents individus dans l'entrepont.
Comme je faisais part de mon incrédulité à Montgermont, il me répondit avec le sourire de celui qui connait l'astuce technique de l'affaire et qui est heureux de l'indiquer.
- On les allonge tous, en les positionnant à angle droit de la cloison du navire, la tête vers l'allée centrale, et ensuite on les serre comme des sardines jusqu'à se toucher. Eh bien, vous me croirez ou non, mais on peut alors en mettre plusieurs centaines au total.
- Comme des sardines... dis-je, les yeux vagues.
- Oui, comme des sardines ! répéta-t-il, la mine réjouie, ravi de sa comparaison. En fait, on les range plutôt comme des cuillères, allongés sur le côté. Ceux qui sont à tribord sont tournés vers l'avant, emboîtés les uns dans les autres, et ceux qui sont à bâbord sont tournés vers l'arrière, exactement dans la même position.
Tout en parlant, il me désignait l'échafaud à tribord, puis l'échafaud à bâbord.
- Pourquoi ceux à tribord tournés vers l'avant et ceux à bâbord tournés vers l'arrière ? demandai-je, mais je dois avouer qu'à ce stade je ne savais plus très bien de quoi nous causions exactement, d'hommes, de sardines ou de cuillères.
- À cause du cœur. Pour qu'il ne soit pas compressé et puisse battre librement.
Librement ! Voilà bien le dernier mot que je m'attendais à entendre en cette occasion !
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