Patrice Pellerin

J'ai dévoré cet ouvrage en un rien de temps.



Tous les éléments des histoires d'aventures sont réunies : un héro chevaleresque et charmeur, un méchant (très méchant) motivé par l'appât du gain, une demoiselle en détresse et un trésor perdu qui a rendu fou son premier détenteur.



C'est classique, c'est cliché mais c'est ce qui fonctionne. Et puis, l'histoire nous offre de splendides images, que ça soit la forêt guyannaise ou encore le navire La Méduse et ses nombreux cordages.

Malgré les "clichés" (appelons ça les codes des récits d'aventures) l'histoire fourmille de rebondissement, certains plus prévisibles que d'autres, il faut le reconnaître.



En tout cas, j'ai été ravie de voyage en Guyane aux côtés de Yann de Kermeur et je suis impatiente de reprendre la mer à ses côtés, afin de découvrir sa nouvelle aventure.

Ce premier cycle est une belle découverte et j'espère qu'un deuxième cycle sera prévu lorsque tous les prochains tomes seront sortis.



Oh ! et les quelques phrases et mots en bretons sont ce qui fait TOUT le charme de cette histoire.

Ce premier tome de la série L’épervier commence tambour battant par le meurtre du comte de Kermellec, mais ensuite on est plutôt sur un tome de mise en place où l’on découvre les différents personnages, dont le principal : Yann de Kermeur, un corsaire surnommé l’épervier, qui est injustement soupçonné dudit meurtre et doit prendre la fuite.

J’ai beaucoup aimé cet album tant au niveau de l’histoire que de la qualité du dessin, il donne vraiment envie de lire la suite car de nombreuses pistes sont ouvertes et rien n’est réglé à l’issue de ce premier volume.

Cet avis porte sur les neuf premiers tomes de la série.



On ne s'ennuie pas un instant à la lecture de l'Épervier, car outre le fait que l'époque traversée par les protagonistes de l'histoire soit passionnante (càd le milieu du XVIIIe siècle alors que France et Angleterre se disputent la suprématie sur terre et mer) ; Patrice Pellerin, qui a la double casquette de scénariste-dessinateur, maitrise admirablement bien le rythme du récit.

On sent chez lui une volonté de poser solidement les bases de son univers afin que le lecteur se sente acteur plutôt que spectateur de sa lecture.

Ainsi pour le premier cycle qui voit le héros Yann de Kermeur, son équipage et ses ennemis partir à la recherche d'un trésor abandonné en Guyane; on passe d'abord un certain temps dans sa Bretagne natale à enchainer les rebondissements, les fusillades, évasions et autres joyeusetés. Tout ce temps passé à Brest notamment est tout à fait justifié par le scénario et permet d'installer les personnages avant que ne commence véritablement l'enjeu "principal" du cycle, la chasse au trésor.



Ne vous attendez cependant pas à trouver chez Yann de Kermeur, le héros de cette aventure, beaucoup de défauts (à l'inverse d'un certain Villeneuve)! S'il peut parfois faire preuve de colère, celle-ci reste le plus souvent légitime, compte tenu de tout ce qui lui est déjà tombé et va lui tomber sur les épaules. Courageux, intelligent, séduisant, une cicatrice de mauvais garçon, un certain talent de bagarreur et surtout un magnifique rafiot en la personne de "La Méduse"; vraiment il ne peut que nous plaire, et c'est vrai que le charme opère, on se laisse facilement emporter par la marée pour le rejoindre dans son aventure.



Quant au dessin, s'il est assez "classique" et manque peut être parfois un peu (avis purement subjectif) de couleur notamment pour les personnages lors du premier cycle ; il permet a contrario de magnifier la Bretagne: ses côtes et rias escarpés, la rade de Brest et ses navires...



Il s'agit d'un classique de la bd d'aventure que l'on peut comparer pour sa qualité avec "Les passagers du vent" de François Bourgeon.

L’Épervier est une série historique de grande qualité, pas son aspect épique à la façon d’Alexandre Dumas, et par sa grande rigueur historique au niveau des illustrations, et on dirait que le dessin est de plus en plus soigné au fil des épisodes. Le départ de Brest est bien compliqué pour Yann de Kermeur et son navire, ça nous laisse le temps d’admirer la rade de Brest au milieu du XVIIIe siècle, mais on va aussi pouvoir admirer le château de Versailles et la forteresse de Port Louis (face à Lorient), et tout cela dans une aventure trépidante.

Je démarre ce second cycle des aventures de l’Épervier, et ça commence vraiment bien, un ton à la Alexandre Dumas, de l’aventure, des capes et des épées, des femmes intrigantes, une mission secrète pour le roi, de l’exotisme avec une introduction au Quebec, au milieu du XVIIIe siècle, mais ce qui fait surtout le charme de cette série, c’est sa rigueur historique au niveau des illustrations. Le château de Versailles est représenté jusqu’au moindres détails, chaque pierre, chaque dorure y est à sa place, pareil pour le château de Brest, sans parler des navires, la représentation de l’Arsenal de Brest à cette époque est un puits d’informations, de connaissances, de renseignements, cela rend l’histoire d’autant plus crédible, et pourtant, c’est un héros totalement picaresque. Pour couronner le tout, toute cette rigueur historique n’étouffe jamais le souffle épique de l’aventure. C’est de la bande dessinée historique de haut niveau.

Une BD médiévale du siècle dernier. La première chose qui m’étonne est le « é.e.s » de décapitées après le mot « aigles ». Mais au cours de la lecture je comprends qu’il ne s’agit pas des oiseaux majestueux mais de figure héraldiques figurant sur le blason de la famille du héros de cette série.



L’action se situe au 13e siècle. Louis IX règne sur la France. Il n’est pas encore Saint Louis. Dans les duchés, comtés et autres divisions du territoire les complots sont légion. Le comte de Lusignan semble être au centre de l’un d’eux, visant Alphonse, le frère du Roi. Dans cette atmosphère trouble deux troubadours vont jouer les trouble-fête et raviver dans la tête du maître du château de Crozenc, allié du comte de Lusignan, des souvenirs coupables du passé qu’il pensait à jamais enterrés. Sans parler de sa fille, la belle Alix, demoiselle intrépide dont on a bien compris qu’elle allait avoir une histoire avec le beau troubadour blond qui n’est pas celui qu’il prétend être.



Ce premier tome dresse le tableau, installe les personnages, tout en nous faisant entrer dans l’histoire. Le récit est bien documenté et les renvois explicatifs sont nombreux (peut-être trop, mais il faut bien resituer les choses). Les bases de l’intrigue sont là : secret de famille, complot politique, espionnage, prémices d’une romance, combats chevaleresques, aventure historique.



Le texte de Philippe Pellerin est bien illustré par les dessins de Kraehn. On est bien dans la BD des années 1980 où les femmes se doivent d’être plantureuses et d’avoir des seins bien lourds.



Un premier tome intéressant qui donne envie de lire la suite. La série, qui contient 26 tomes, saura-t-elle me tenir en haleine jusqu’au dernier tome ?

J'avais écrit une critique pour les six premiers tomes l'année dernière en critique du tome 1.

Je viens de relire ces six tomes. Je rajoute une seconde critique ici car quand on aime, on ne compte pas !

Mais c'est un chef d’œuvre de littérature historique en fait. Une reconstitution et un niveaux de détails impressionnant. Sur chaque planche, on imagine les heures de travaux pour recomposer les décors, l'ambiance, les villes et habits.

Et surtout, on respire la Bretagne dans les 3 premiers tomes. Le vent, le sel et le bruit des vagues.

Un pur bonheur.

Enfin un dernier mot sur le rythme: on ne s'ennuie jamais !!!!! Yann est un capitaine que l'on suivrait au bout du monde, honnête et juste. Loyal à son équipage et à la vérité.

Yann De Kermeur, dit l'épervier, arrive enfin au Canada mais les ennuis ne sont pas fini pour autant. La jeune princesse indienne qu'il convoie est la cible d'attentats. Les espions anglais semblent partout et bien informés.



Une aventure maritime toujours aussi plaisante et riche en action et rebondissements. L'on comprend désormais l'importance de Mali pour la France et Québec mais pour le reste, les mystères demeurent. Un vaste complot qui se trame à Versailles atteint de ses ramifications la lointaine Amerique et Uann n'est pas au bout de ses peines.

En Bretagne, la belle Agnès tente toujours d'échapper à son mari violent qui la harcèle depuis des mois pour obtenir son héritage.



Si Pellerin sait dessiner et faire vivre les navires anciens comme personne, il sait tout aussi bien montrer les Ors de Versailles. Voir autant de minutie dans les décors explique les 5 années qu'il a fallu attendre pour lire ce tome.

J'aime bien en général les BD historiques car elles nous apprennent beaucoup sur les moeurs d'une époque.



Séduisant aristocrate breton pour les uns, corsaire prestigieux pour les autres, le chevalier Yann de Kermeur, est avant tout un véritable aventurier. Accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis, il n'aura de cesse de faire éclater la vérité. Des côtes de Bretagne aux forêts hostiles de Guyanne, l'auteur est censé nous offrir une formidable aventure maritime aux multiples rebondissements.



Cependant, c'est traité avec tant d'académisme que je n'ai pas accroché et que je suis tombé en mer... Le tome 4 a été pour moi le meilleur (enfin de l'aventure et une fluidité de l'action) mais le soufflé est très vite retombé. J'ai l'impression que l'auteur nous livre une sorte de documentaire rigoureux augmenté d'une fiction monotone.



Dans le même genre, j'ai préféré nettement Les Passagers du vent de Bourgeon. Que dire également du nouveau cycle qui démarre non plus dans la collection Dupuis-Repérage mais carrément Soleil! Les collectionneurs apprécieront.



Je ne suis décidément pas preneur.

Bon, pour vivre actuellement dans une région proche de la Guyane française, et bien je vous assure que les ambiances retransmises sont excellentes:

la moiteur des marais, ccette humidité qui rend fou et ne permet pas de se reposer, cette pression des moustiques la nuit qui bourdonne autour de vos oreiiles et vous empêche de bien vous reposer.... tout y est.

Le scénario dans ce décor prend une tournure encore plus oppressante et sublime.

Après avoir lu les neuf premiers tomes de la saga de L’Épervieur, quoi ajouter rendu au dixième, La princesse indienne. Le talent de Patrice Pellerin ne fait plus de doute, lui qui s’occupe de tout, scénario, dessins et couleurs. D’ailleurs, les dessins sont toujours aussi magnifiques, j’apprécie leur réalisme, l’attention portée aux détails, tant dans les expressions faciales et les mouvements des personnages que dans la rigueur avec laquelle les lieux ont été reconstitués. Et les palettes de couleurs sont toujours adaptées à l’environnement dans lequel évoluent les personnages.



Toutefois, là où j’ai été moins impressionné, cette fois-ci, c’est dans le scénario. J’avais l’impression que Pellerin étirait son histoire. Les scènes avec Agnès en Bretagne ou le comte Maurepas à Versailles, comme dans le tome précédent, me paraissaient répétitives, ne m’apprenant rien de vraiment neuf sur l’intrigue. Même chose pour L’Épervier en Nouvelle-France, les éléments qui ont été dévoilé (par exemple, que Mali soit la fille d’un grand chef autochtone, que la mission de Kermeur ne s’arrêterait pas à Louisbourg), je les avais vu venir de très loin. Bon, pour être honnête, j’ai eu droit à une surprise de taille : monsieur de Villéon ne soit pas l’ivrogne que l’on pensait. Dans tous les cas, c’est bourré d’actions mais l’intrigue n’avance pas vraiment.



Et puis, qu’est-ce que c’est que cette histoire de recourir à Kermeur pour retrouver des officiers prisonniers des autochtones? Il a beau être un aventurier intrépide, je ne comprends pas pourquoi la cour a besoin d’un corsaire (plus habile sur les mers) pour une telle expédition. N’y a-t-il vraiment personne en Nouvelle-France habileté à le faire? Quelqu’un qui connait le terrain et les manières de se battre des Iroquois? Mais bon, L’Épervier est le héros de cette série, évidemment qu’il fallait faire appel à lui.



Bref, La princesse indienne me fait surtout penser à un entre deux tomes, qui met beaucoup de choses en place avant que l’aventure ne démarre vraiment. J’espère que le prochain tome sera à la hauteur de mes espérances : je sais que Patrice Pellerin peut produire un album génial (d’ailleurs, les dernières cases laissent le lecteur sur une note de suspense incroyable!). J’espère surtout qu’il ne se fera pas trop attendre…

Et bien les amis, l’aventure continue !



La révolte poitevine se termine dans le sang, Lusignan a tout perdu, châteaux, terres et vassaux ainsi que sa femme, la comtesse Isabelle, contrainte à s’exiler pour sa perfidie. Les anglais sont repartis et notre héro qui a sauvé le roi devient chevalier et seigneur de Crozenc. Celui qui était mort revient à la vie une fois encore, cette fois avec honneur même si le fond de l’histoire reste un énorme mensonge ourdi par un écuyer fidèle.



Les dessins sont magnifiques : paysages et vêtements, émotions et batailles, tout est rendu au plus juste. Le récit suit l’Histoire avec moult détails et les personnages sont particulièrement attachants.



Il ne reste plus qu’à prendre le volume suivant pour découvrir si notre jeune chevalier va enfin retrouver sa belle :-) Allez, c’est parti !

Là, je suis sans voix !



Le méchant est toujours méchant, le mort ressuscité est peut-être mort finalement, le frère cadet du roi a juste mis les pieds dans un nid de frelons, notre jeune héro n’est plus un héritier du coup, juste un pseudo chevalier qui a perdu tous ses repères. Reste l’Histoire où la guerre pour le pouvoir entre vassaux et suzerains marquait le temps, éclaboussait de sang les territoires convoités et utilisait les pauvres pucelles comme monnaie d’échange ou de vengeance.



Un deuxième opus tout aussi riche que le premier même si la fin m’a quand même déstabilisée. J’ai maintenant trop envie de savoir la suite et donc, tome 3, me voilà :-)

Waouh !



Un seigneur honnête et fidèle se fait tuer dans une embuscade organisée par son vassal et meilleur ami, un cadet royal monte un complot pour détrôner son frère le Roi Louis IX, trahisons et meurtres sont au centre de ce premier opus. Un volume important qui met en place les différents personnages et notamment le futur héro de la série à savoir le jeune chevalier Hugues de Crozenc, revenu d’entre les morts pour rétablir l’ordre et surtout la vérité.



Un texte étoffé, un fond historique super bien documenté, des dessins détaillés, de belles couleurs, une BD qui raconte l’Histoire comme dans un film. Allez, vite la suite pour voir comment notre jeune héro va réussir à récupérer ses biens et comment le Roi va unifier son royaume :-)

Janvier 1742, Cayenne. Kermeur se fait arrêter et est de nouveau emprisonné dans un fort... duquel il s'évade rapidement. La chance (bon oui, il en a un peu trop) lui fait trouver de bons alliés. Il n'a de cesse alors de harceler en mode guérilla l'équipage de la Méduse qui cherche un trésor dans le secteur de Mahury. Un épisode rythmé avec de beaux dessins sur la jungle de Guyane.

Le capitaine de Kermeur poursuit par delà les mers Monsieur de la Motte et son cruel équipage. Il souhaite reprendre son navire "la Méduse". Dans la plus pure lignée des corsaires, ce marin effronté nous mène jusqu'à La Rochelle bravant avaries et attaques, il poursuit jusqu'aux Canaries, Gran Canaria, Santa Cruz de Tenerife avec toujours un temps de retard sur ses ennemis. Ce quatrième épisode se termine en Guyane et il relance l'histoire de ce breton aventureux.

Je ne sais plus où donner de la tête… L’histoire s’emballe… Nous en apprenons un peu plus sur le marquis de la Motte et le vicomte de Villeneuve. Des esprits retors, imbus de leur personne, avides de puissance et d’or.

Ils poursuivent sans relâche Yann de Kermeur, le seul à même de pouvoir arrêter leur projet tortueux. Mais toujours il leur échappe, mais toujours il s’en sort avec la grâce insolente des chanceux et des audacieux.

A bien y réfléchir, les deux sournois ne font pas le poids. Ils n’ont à leur disposition qu’une armée obéissante ; Yann, lui, peut compter sur une poigné de fidèles…

Nous voilà embarqués dans une course haletante qui mènera nos héros en Guyane, aux confins du monde…

N’en doutons pas ! celui que le petit peuple breton appelle avec admiration « Ar Sparfell » n’a pas fini de leur en faire baver…

Rochers perdus battus par les vents et chapelles accrochées à la terre, tricorne posé négligemment sur la tête, longues capes alourdies de pluie, bruits d’épée et sabots qui résonnent sur le pavés gris, perruques poudrées et souliers à boucle… Une belle histoire.

Nous avions laissé Yann de Kermeur, surnommé l’épervier, en bien mauvaise posture. Des esprits chagrins auraient même pu penser que s’en était fini de lui. Mais c’était sans compter sur sa ténacité, son audace frisant l’inconscience, son désir de revanche contre ceux qui l’accusent injustement de meurtre, et la fidélité inébranlable de ses amis.

Terré dans son repaire du « rocher du crâne » (Roch an Ankou), situé à une petite dizaine de lieues du fort Vauban, il parviendra à s’échapper au nez et à la barbe de ses poursuivants.

Nous en apprenons un peu plus sur notre intrépide héros qui mena une vie tumultueuse entre le royaume de France et la lointaine Guyane. Des liens presque filiaux l’unissaient au vénérable comte de Kermeller. Son crime odieux le rend davantage enragé.

Nous connaissons aussi les raisons du complot dont il est victime. Une histoire de fabuleux trésor venu du fond des âges que le marquis de la Motte et monsieur de Villeneuve rêvent de s’approprier.

Nous allons désormais partir au grand large sur de fiers vaisseaux. L’épervier qui ne faisait que parer les coups, va enfin pouvoir les donner. Et ils seront forts, à la mesure de l’injustice dont il est victime. A suivre…

Yann de Kermeur, où comment s'attirer les pires ennuis au moment où il s'y attend le moins… C'est en bon ami qu'il allait rejoindre le vieux et vénérable comte de kermelleur, dans la Bretagne profonde de ce lointain XVIIIème siècle… Il le retrouve assassiné dans la vieille chapelle familiale. On l'accuse, un peu trop vite, un peu trop facilement, de meurtre. Quelle aubaine pour les véritables assassins.

Mais Yann de Kermeur n'est pas un tendron de l'année. Corsaire talentueux, protégé du roi, ce n'est pas une armée entière à ses trousses qui va lui faire peur. Bagarres, duels à l'épée, courses-poursuite à dos de cheval sous une pluie battante (nous sommes en Bretagne du côté de Brest et le temps est tout pareil que de nos jours), tricornes et pistolets à silex, d'imposants vaisseaux à voile et de frêles chaloupes sous un ciel couvert (nous sommes toujours en Bretagne), des goémoniers nus qui peinent à la tâche, des « ma doué » et des « cornedieu » à toutes les pages… Superbe !

Les dessins sont très beaux, tour à tour sombres et lumineux. Les hommes ont de vrais gueules et les femmes du caractère.

Ce premier tome jette les bases de l'histoire, qui promet d'être mouvementée. Notre héros est vraiment, mais vraiment, mal barré. Mais quand on s'appelle Yann de Kermeur…

Quelle épopée !!!! Je ne sais pas pourquoi je suis passé tant de temps à côté de ce chef d'oeuvre d'aventure. Nous sommes ici en présence d'un ésthète du détail, qui met ses talents au service d'un scénario très bien construit, documenté qui nous tient en haleine.

Je me suis résolu à lire cette BD pour sa partie qui concerne la colonie française de Guyane au XVIIIème siècle. J'habite actuellement à Belém au brésil et essaye de me renseigner petit à petit sur cette France d'Amazonie. La Guyane apparaît seulement à partir du cinquième tome pour un final grandiose dans les mangroves humides des côtes guyanaise. Mais avant cela, Trois tomes sont consacrés à la représentation de la Bretagne avec précision et beauté. Les deux ambiances différentes sont extrêmement bien représentées avec leurs caractéristiques. Cet effort de documentation est le point fort de cette série, et aussi le fait que les sorties d'albums sont lents et se font désirer avant d'arriver dans nos librairies.

Quelle aventure!!! Quel récit de corsaires et de trésor !!

N'ayez pas peur et foncez !!! Impatient de lire la suite des aventures de l’Épervier.