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Citations de Pete Fromm (608)


Embrasse-moi pour me souhaiter bonne nuit et aide-moi à dire mes prières
Laisse la lumière allumée en haut de l'escalier
Dis-moi le nom des étoiles là-haut dans le ciel
Un arbre frappe à la vitre
Ce sentiment m'étouffe de nouveau
Papa, c'est vrai que nous devons tous mourir ?
Billy Bragg, Tank Park Salute
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Certains voyages semblent interminables.
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Je souris en imaginant la bagarre frénétique des coyotes, tirant à hue et à dia, jusqu'au plouf final. Et voilà six coyotes, soudain silencieux, sondant les flots et regardant fixement l'endroit où avait glissé leur proie. J'imitai ce que j'imaginais être leur expression stupéfaite et rageuse, me tordant le visage en tous sens avant de prononcer : ''Dommage.''
Je partis d'un grand éclat de rire. Voilà qu'avaient disparu les dernières traces du lynx et du cerf, de l'aigle et des corbeaux. Si j'avais quitté Indian Creek, voilà ce que j'aurais manqué.
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Le cri des huards abolissait le temps.
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Ce n'est pas la fin du monde, juste la planète qui la ramène, histoire de nous montrer ce dont elle est capable, au lieu de se contenter d'exister, ainsi qu'elle le fait d'habitude, une petite rodomontade au crépuscule pour nous rappeler que nous ne sommes pas le centre de la terre, mais un détail mineur condamné à errer à sa surface
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Quand le vent tombait, le silence devenait à nul autre pareil. Peut-être l'avenir ressemblait-il à cela, le silence seulement brisé par des moments qu'il n'aurait jamais cru devoir espérer un jour.
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- Elle détestait les photos. Détestait que je les prenne. Détestait les regarder.
- Midge en a besoin...
- Ça la mettait mal à l'aise, poursuit Taz, la voix aussi tranchante que le verre du cadre. "Elles ne servent qu'une fois que tu es mort. Pour que tout le monde se rappelle à quel point t'étais cool." Voilà ce qu'elle disait.
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Les effets du whisky se faisaient encore sentir et, en traversant ce monde froid, propre et argenté, je fus saisi de l’envie de lever la tête pour hurler et rire à la lune.
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Par le passé, il racontait à Dory tout ce qu’il faisait à l’école, des anecdotes sur la natation, le foot, le moindre contrôle ou exposé. Un flux d’informations non filtrées qu’elle n’écoutait que d’une oreille - aujourd’hui, elle a du mal à y croire -, occupée à dérouler elle ne savait quoi sur son téléphone à la con alors que lui déroulait sa vie pour elle, chaque doute, chaque miracle, chaque victoire. Comment avait-elle pu être naïve au point de croire que cela durerait toujours, et peu importe si elle un ratait un détail de temps à autre ?
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Ces occasions qui s'offrent. Tout a été le fruit du hasard, tout ce qui m'a amené jusqu'ici. Mon père qui m'a incité à avancer dans une mare. Rader près d'un tonneau, amouraché d'une fille qu'il ne reverrait pratiquement jamais. Un noyé de trop repêché dans un lac que je n'aurais jamais cru voir. Une fille s'approchant de mon fauteuil de maître-nageur pour me parler d'un emploi consistant à être le baby-sitter de saumons. Un supérieur qui croyait tout ce que j'écrivais sur mon formulaire de candidature. La chance extraordinaire d'une épaule cassée qui m'avait placé sous la férule de Sage. Mais, honnêtement, n'est-ce pas toujours comme ça ? Juste un truc qui conduit au suivant, et ainsi de suite ? Sérieusement, y a-t-il des gens qui prévoient ce qui va leur arriver ?
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Une fois, j'ai récupéré du vieux bois dans une distillerie du Tenessee. Des grosses poutres d'un mètre sur deux, encochées et mortaisées, qui servaient à retenir les tonneaux de bourbon. C'était tout un boulot, de réussir à les couper suffisamment pour pouvoir en faire quelque chose. Mais quand je m'y mettais, la vache, tout l' atelier embaumait...
Une odeur de whiskey, de caramel et de vanille. J'avais envie de les couper rien que pour parfumer l'atelier.
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J'éviterai de penser à ce qui m'attend sur le long terme. N'est-ce pas la condition préalable numéro un pour avoir un bébé ? Ne pas réfléchir ? Ne pas réfléchir aux chromosomes en trop, aux parties manquantes, à la colique, à la crise des deux ans, à la rage adolescente – merde, au terrorisme international, au réchauffement climatique ? Si on réfléchissait vraiment à quoi que ce soit, pouf, on serait foutus, on passerait nos vies tapis dans un coin, trop terrifiés pour ne serait-ce qu'ouvrir les yeux.
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"Où est le "hors- bord, Mame ?
C'est ainsi qu'il appelait la tondeuse électrique, avec sa proue dentée qui maintenait ma coupe à une longueur régulière de cinq millimètres .
Comme si, en réussissant à me raser le crâne d'assez près , il parviendrait à supprimer le jambage de mon second chromosome X pour le réduire à un Y.
Garçon manqué......
J'avais passé toute mon enfance à ressembler à l'unique photo de lui enfant qu'il possédait , le visage perdu au milieu d'une armée d'enfants tondus, un troupeau de réfugiés ?, il n'avait jamais précisé. "
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Je m'arrêtai au poteau téléphonique dont le garde m'avait assuré qu'il serait mon seul lien avec le monde extérieur. Nous avions découvert la veille que le téléphone ne fonctionnait pas. Je le décrochai tout de même. J'écoutai son silence sourd, la voix du reste du monde.
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Mais penser comme ça, c'était un peu comme de penser à foncer dans un semi-remorque,et dans l'obscurité de notre chambre j'ai commencé à comprendre ce qui m'empêchait toujours de faire les choses irresponsables qui me passaient par la tête.
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De la neige s'amassa sur son dos et sur mes épaules. La nuit commença à s'enrouler autour de moi et je vis dans ma tête les six mois à venir, déployés à l'infini.
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Ils n'ont pas changé les chansons [ du Jukebox ] depuis l'époque où j'avais ton âge. (...) . Ils vont être drôlement surpris le jour où ils entendront les Beatles, dans ce patelin.
- Ne leur dis pas que la moitié d'entre eux sont déjà morts, ajouta-t-elle avant que la serveuse arrive.
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- Tu crois que ton cul est plaqué or ou quoi ? Et si tu baisais le mien ?
- Montre-toi où, mon grand, parce que j'ai l'impression que tu parles avec.
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On choisit ses chaussettes. On choisit pas ses parents.
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En lâchant l'embrayage, il conclut par un "tu te débrouilleras très bien".
Je n'étais pas vraiment sûr de partager son avis et, après trois tentatives malheureuses pour remonter la pente sans caler, j'en étais totalement convaincu : il avait menti.
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