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Citations de Pete Fromm (608)


Dalt nous rejoint à nouveau en quelques bonds et tout le monde se dirige vers le rivage, mon père et Dalt de part et d’autre de ma mère, puis Dalt et moi nous installons côte à côte sur le raft sous un tonnerre d’applaudissements et de “Bon voyage !”, empoignant chacun une pagaie — encore un de ces symboles à la con chers à Dalt, mais une très mauvaise idée pour faire avancer un bateau. Beaucoup de mains se mobilisent pour nous aider à pousser le raft. Dès que nous aurons passé le premier coude, l’un de nous devra prendre les pagaies pendant que l’autre sortira les cannes pour pêcher. Jusqu’ici, nous avons évité de mentionner qui ferait quoi en premier.
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Alors que nous admirons le spectacle [aurores boréales], je pense à nos ancêtres, comment rationnalisaient-ils ce genre de visions ? Les éclipses me font le même effet : comment les hommes sont-ils parvenus à mettre de côté la peur et la superstition, à échapper au vortex tourbillonnant, pour prouver que ces phénomènes n'auguraient pas la fin du monde ? Puis, comme toujours, je me dis que les explications scientifiques importent peu. Ce n'est pas la fin du monde, juste la planète qui la ramène, histoire de nous montrer ce dont elle est capable, au lieu de se contenter d'exister, ainsi qu'elle le fait d'habitude, une petite rodomontade au crépuscule pour nous rappeler que nous ne sommes pas le centre de la Terre, mais un détail mineur condamné à errer à sa surface.
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L'hiver lui fait l'effet d'une paire de menottes glacées l'enchaînant à une succession de nuits sans fin, de journées courtes et grises où le moindre mouvement requiert des préparatifs, plusieurs strates d'habits, un effort intense pour s'arracher à sa léthargie.
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Le lac est trop vaste pour geler en une nuit. De la glace borde le rivage, craquelle sous ma chaussure, une bonne nouvelle à laquelle je me raccroche quand je regagne le camp, arrachant les aiguilles et des branches au passage, du bois d'allumage. Soudain, je tombe sur le jackpot, un bouleau mort encore sur pied, gris et dépourvu d'écorce, ses branches n'attendent que moi. Je rassemble de quoi construire un feu, réchauffer la froidure cosmique, éclairer la pénombre d'une petite lueur. Bientôt, il y aura la gamelle, le café. Mais pour l'instant, seule la perspective de cette petite lueur me retient à la planète.
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- A mon avis, on devrait éviter de se séparer.
Dix pas dans la forêt , et vous êtes seul au monde.
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On ne peut pas commencer à regretter la chose la plus importante de sa vie avant même qu’elle ait disparu.
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Elle tirerait son lait pour que Taz puisse nourrir Midge et voir ce que ça faisait, puisque ses seins à lui étaient aussi inutiles que le sont les hommes en général.
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Mais je n'ai que vingt-sept ans, merde. Je cours les rivières. Je franchis tous les rapides, même les pires, sans la plus petite hésitation. J'ai une santé de fer. Moi dans un fauteuil roulant, secoué de spasmes, tête pendante, mains sur les genoux, agitées de courants invisibles ?
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J'étais venu ici pour avoir une histoire à raconter, mais il se passa un certain temps avant que je ne trouve quelque chose à dire.
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A la place de l’astre se tenait un anneau de lumière voilée et mouvante. Et rien d’autre. Tout autour de moi, les bois étaient maintenant plongés dans une obscurité totale. En face, sur les pentes à découvert, la neige scintillait d’un bleu pur, plus net que lors de n’importe quel crépuscule, comme ci elle dissimulait une force qui allait bientôt surgir. Pour une fois, les mésanges étaient silencieuses. Il me sembla qu’il faisait un peu plus frais mais je ne crois pas que c’était possible.
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Au lieu d'échanger des alliances, qui en plus d'être des symboles de possession archaïques, selon Dalton, sont également à l'origine des innombrables mines d'or à ciel ouvert qui éventrent nos montagnes et empoisonnent nos rivières, nous allons tremper nos mains dans l'eau et la laisser couler entre nos doigts mêlés unissant dans un voyage aussi long que celui du courant, un cycle plus grand et plus éternel que n'importe quel anneau.
p 35
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Il me semblait une nouvelle fois que le monde avançait en me laissant à l’écart.
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Nous avions toujours utilisé sa fenêtre, c’était notre sortie de secours ; nous rampions sur le toit du porche et nous nous laissions tomber au milieu des fleurs de Maman. Abilene avait même graissé les montants pour qu’on ne fasse aucun bruit. Mais sous ma fenêtre il n’y avait pas de toit. Il n’y avait rien du tout. C’était comme si Abilene était partie apprendre à voler et qu’elle revenait maintenant partager son secret.
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Comme si, en réussissant à me raser le crâne d’assez près, il parviendrait à supprimer le jambage de mon second chromosome X pour le réduire à un Y. Garçon manqué. J’avais passé toute mon enfance à ressembler à l’unique photo de lui enfant qu’il possédait, un visage perdu au milieu d’une armée d’enfants tondus, une équipe de quelque chose, un troupeau de réfugiés, il n’avait jamais précisé.
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- Ne nous laissons pas envahir par la peur au point de ne plus se parler.
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De fait, il était ravi. Il avait hâte de devenir un homme à bébé, hâte de s'isoler encore plus avec Marnie et cet être nouveau, leur enfant, leur univers. Monter le pont-levis. Remplir les douves. Lâcher les crocos.
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«  Des rafales hurlantes mordaient les coins de la maison , percutaient la toiture, secouaient les vitres, et j'étais étendu dans le noir, les yeux ouverts, j'écoutais. Ces tempêtes papa les appelait des Blue Northers , des «  tempêtes bleues du nord », et à travers le bruit du gravier qui fouettait la maison, le crissement occasionnel d’un créosotier projeté contre la façade , par dessus les gémissements plaintifs du vent lui- même, je m’efforçais d’entendre les premiers signes du retour d’Abilene . »....
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Je plaçai la peau au centre du cadre et m’installai devant, armé d’une grosse pelote de ficelle. Avec mon couteau Green River, je me mis à faire des trous tout autour de la robe, en utilisant un bâton comme support. je la cousis au cadre, ma brochure sur le « Tannage par la cervelle à la manière des Sioux » posée près de moi dans la neige. Le paragraphe sur la quantité de cervelle à utiliser me fit éclater de rire. «Chaque animal dispose d’assez de cervelle pour permettre son propre tannage » précisait le guide. « Et le tanneur, lui, il en a assez ? » me demandais-je.
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La route s’enfonce dans la forêt. L’eau a beau être omniprésente, nous ne l’apercevons que par intermittence, comme si elle était tapie, à l’affût. La route se fait tunnel, les arbres se referment sur nous, la seule touche de bleu provient du ciel, un mince ruban au-dessus des arbres, une rivière minuscule. Nous ne pipons mot, des fidèles à l’église. Nous voilà perdus dans le labyrinthe des lacs.
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J’étais venu ici pour avoir une histoire à raconter, mais il se passa un certain temps avant que je ne trouve quelque chose à dire.
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