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Citations de Peter Stamm (91)


"C'était comme si Iwona était la seule personne à me prendre au sérieux, la seule pour qui j'avais de l'importance.
Elle seule voyait en moi plus que le gentil garçon ou l'architecte prometteur".
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Mais soudain elle sut que Thomas ne serait pas là non plus pour le dîner, et demain non plus. Cette idée lui coupa la respiration, il ne s'agissait pas d'inquiétude, elle était prise d'une peur qui la paralysait, comme si elle savait déjà ce qui allait arriver.
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Si tu ne comprends pas qu'il te faut revenir. Je ferai de nous deux mes plus beaux souvenirs. Je reprendrai ma route, le monde m'émerveille. J'irai me réchauffer à un autre soleil. Je ne suis pas de celles qui meurent de chagrin. Je n'ai pas la vertu des femmes de marins... (pp. 162-163)
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Parfois, quand Sonia était déjà couchée, j'allais me promener en bas jusqu'à l'Académie évangélique, je m'asseyais au bord du lac, je repensais à ma vie et à ce qui aurait pu être différent. A ce moment-là, j'avais l'impression que tout m'était arrivé sans que je n'y sois pour rien, que c'était arrivé parce que cela devait arriver. J'admirais les gens comme Antje, qui semblaient avoir leur vie en main, avaient des objectifs, prenaient des décisions.
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Katherine éclata de rire et fut surprise par le son de son rire dans l'appartement silencieux. Ce n'était pas son rire. Elle riait pour s'entendre rire. Curieux, pensa-t-elle, on pleure seul, mais jamais on ne rit seul. Il ne m'est encore jamais arrivé de rire seule.
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Le bonheur se peint avec des points, le malheur avec des traits, dit-elle. Tu dois, si tu veux décrire notre bonheur, faire des tas de petits points comme Seurat.
Et ce n'est que d'une certaine distance qu'on verra que c'était vraiment du bonheur.
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Parfois elle sentait qu'il était très loin, et voilà que soudain il était juste derrière elle, si près qu'elle croyait sentir la chaleur de son corps. Elle résistait à la tentation de se retourner. Qu'est-ce que tu veux que je fasse ? demandait-elle tout simplement. Tu veux que je te cherche ? Que je te suive ?Est-ce que tu m'attends quelque part ? Ou tu veux que je fasse comme s'il n'était rien arrivé ? Tu as besoin de temps ? Combien de temps ? Il ne répondait pas.
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Thomas se leva et s' engagea sur le petit chemin de gravier qui longeait la maison. [...] Il avait beau être parfaitement sobre, il avait l'impression d'avancer comme un homme ivre, lentement vérifiant bien à chaque fois où il posait le pied. Il descendit la rue, passa devant les maisons des voisins qui lui paraissaient de moins en moins familières à mesure qu'il s' éloignait.
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Tous deux dirent qu'ils souhaitaient cela depuis longtemps, depuis toujours, mais Kathrine n'était pas sûre que ce soit vrai. Elle se sentait un peu gênée de voir Morten nu, après tant d'années. À un moment, tandis qu'il était allongé derrière elle et la tenait serrée tout contre lui, elle lui chuchota à l'oreille de lui dire des choses obscènes. Il fit de son mieux, sans y arriver vraiment, mais cela ne faisait rien.
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On ne doit rien attendre, c'est la seule façon de tenir le coup. La patience ne sert à rien puisque rien n'arrive.
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Sonia était debout au milieu de la pièce tout illuminée, au centre, comme toujours. Elle avait la tête un peu penchée, les bras près du corps, sa bouche souriait, mais ses yeux étaient plissés, comme si la lumière l'éblouissait ou comme si elle souffrait. Elle donnait l'impression d'être absente, exhibée, comme les tableaux sur les murs, que personne ne regardait et qui étaient cependant la cause de cette réunion.

J'étais en train de fumer un cigarillo quand à travers la grande vitre de la galerie, j'ai aperçu un homme plutôt beau se diriger vers elle et lui adresser la parole. Ce fut comme si soudain elle se réveillait. Elle a souri, trinqué avec lui. Il a remué les lèvres, son visage à elle a laissé transparaître un étonnement presque enfantin puis elle a souri à nouveau, mais même de là où j'étais, j'ai pu voir qu'elle n'écoutait pas cet homme, qu'elle pensait à autre chose.

[incipit]
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Quand on habitait dans les rêves, les petites choses étaient grandes et les grandes petites. Tout bougeait tout le temps, et parfois on voyait des éléphants.
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Ce n'est que ce matin-là qu'Astrid se rendit compte que Thomas avait toujours été auprès d'elle. Dans tout ce qu'elle avait fait, elle avait senti son regard posé sur elle, à chacune de ses décisions, son accord ou son désaccord. Au cours des derniers jours, elle avait souvent eu l'impression de jouer la comédie pour lui, qu'il était son metteur en scène qui lui disait ce qu'elle devait faire, recourant à l'un de ces regards qu'il lui lançait parfois et qu'elle avait appris à interpréter avec le temps. Il aurait accueilli d'un sourire son comportement face au policier, il n'avait jamais été porté à la jalousie et les quelques fois où elle avait flirté avec d'autres hommes, il avait réagi avec une désinvolture amusée ou une indifférence qui l'avait blessée. Il avait toujours été sûr de ses sentiments à son égard, plus qu'elle ne l'était elle-même, même si, de son côté, elle aurait été incapable de dire qu'elle pouvait douter des siens. Elle se dit quel'amour qu'elle ressentait était peut-être moins fort que le sien, que les doutes qu'elle éprouvait envers lui n'étaient peut-être que des doutes sur son amour pour lui.
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Elle avait enlevé quelques pensées fanées qu'elle était allée jeter sur le compost.

(p. 164)
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Hubert s'assit à la place du passager et lui indiqua le chemin. Pendant le trajet, il lui demanda ce qu'elle faisait pendant son temps libre. Un peu de sport, de la natation et du jogging, dit Gillian. Et je lis beaucoup.
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Le livre que j'avais écrit à l'époque ne racontait pas vraiment l'histoire de Magdalena et de moi.(...)La Magdalena fictive avec recouvert la Magdalena réelle comme un masque recouvre un visage. C'était de ça que parlait le livre, des images que nous nous faisons les uns des autres, du pouvoir que ces images ont sur nous. (p97)
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J'essayais de l'imaginer vieille et moi vieux, et j'étais étonné de ne pas être effrayé par cette image, d'être attiré au contraire, comme si, depuis le début, cela avait été le but de notre amour. On dit qu'une maison n'est achevée qu'une fois tombée en ruine.
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Ce sont les erreurs, les asymétries qui rendent notre vie possible d'une façon générale. J'ai parlé une fois avec un physicien qui m'a expliqué que l'univers entier reposait sur une petite erreur, un minuscule déséquilibre entre la matière et l'antimatière, qui a dû avoir lieu au moment du Big Bang. S'il n'y avait pas eu cette erreur, la matière et l'antimatière se seraient annihilées depuis longtemps et rien n'existerait.
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Le coup de foudre, dis-j, on y croit par la suite, quand on fabrique son histoire, quand on se met d'accord sur une version commune, un mythe créateur ayant présidé à la rencontre.
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Quand je vois à l'intérieur d'un appartement, j'imagine toujours comment ça serait si c'était moi qui habitait là.
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