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Critiques de Peter Stamm (141)
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Agnès

C'est l'histoire d'une rencontre. Des regards qui s'échangent, une discussion qui s'enclenche, une histoire qui débute. Mais elle est particulière cette histoire, à la fois distante et très proche. Mais elle existe. Tellement fort qu'elle est imaginée avant même qu'elle ne soit vécu. Ce qui devait être le portrait d'Agnès devient une histoire sans l'être réellement lorsque le narrateur écrit leur histoire à sa demande. Mais à la différence de ce qui est écrit, la vie réserve des surprises et des embûches qu'on ne pouvait pas prévoir à l'avance…



Avant que le livre ne me tape dans l'œil, c'est ce qu'en a dit un lecteur qui l'a présenté sur un réseau social qui avait attisé ma curiosité. En terminant le livre, je suis toujours dans le même étonnement et je ne peux pas mieux résumer l'histoire en disant qu'il s'agit d'une histoire d'amour dont les deux protagonistes ignorent sans doute la réalité.



Peut-on apprécier un livre alors qu'on n'en apprécie pas forcément ses personnages ? Sans doute que oui ! Autant le narrateur qui parle de l'histoire et Agnès m'ont semblé lointain, impersonnel, vissé à eux-mêmes. En cela, j'ai l'impression de manquer d'information malgré ce qui est révélé au fur et à mesure des pages, pour les apprécier. Cependant, le flou dans lequel j'étais m'a permis d'observer leur relation non pas d'un point de vue pur des sentiments, mais des mouvements de leur histoire. Je ne sais pas si j'arriverais à être claire avec ce ressenti. Il ne s'agit pas de romance, mais d'une histoire d'amour étrange, qui, même si présentée pleine et entière, ne vit sans doute que de ce qu'elle parait être. Il y a lui, il y a elle…



L'écriture de Peter Stamm est entrainante, mesurée, il y a une pointe de froideur dans la description des événements que j'ai appréciée. On est loin de "Love Story" d'Erich Segal ou de "Roméo et Juliette" de Shakespeare où l'intensité de la relation est prégnante. Ici, il y a un détachement qui m'a plu. Lui est écrivain, elle, lui demande d'écrire sur leur amour. Et il en ressort que leur histoire n'est que ce qu'elle semble être : d'une banale réalité alors même que ce qui est écrit fait trembler ce qu'ils vivent. Les paragraphes effacés et réécrit… Et faire coller la réalité à la fiction…



En bref :



Un livre court sur une relation, son début, ses hauts et ses bas et sa banalité mis en lumière par une écriture pondérée et attractive ! J'adhère !
Lien : https://lecturedaydora.blogs..
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Agnès

"Agnès" est une histoire dans une histoire, comme souvent chez Peter Stamm, un auteur suisse dont j'apprécie particulièrement les livres.

Un écrivain suisse d'âge mûr, rencontre dans une bibliothèque municipale de Chicago

une jeune étudiante américaine en physique qui prépare sa thèse de doctorat. Une fille assez étrange, froide avec laquelle il va entamer une relation singulière. La sollicitation de la fille pour qu'il écrive une histoire sur elle, va compliquer la relation. L'écrivain doublant l'amoureux va autopsier sa protagoniste en projetant son futur, leur futur...... À partir de là la fiction va intervenir sur la réalité au risque de prendre le pas sur elle.

Mais la fiction a-t-elle un pouvoir sur les aléas de la Vie, peut-elle rejoindre la réalité ?



Ce livre est une réflexion sur la complexité du sentiment amoureux mais aussi sur l'écriture et le métier d'écrivain. Inventer un personnage et son histoire, avoir une emprise sur son lecteur, est-ce une responsabilité négligeable ou sérieuse ? "Je me demande parfois si les écrivains savent vraiment ce qu'ils font, ce à quoi ils s'engagent." La fiction a une fin, Mais "La Vie n'a jamais le mot de la fin. Elle continue simplement."

Une lecture fort intéressante bien que l'atmosphère y soit glaciale et triste et le personnage de l'écrivain peu attachant, celui d'Agnès un peu plus. Si vous aimez les livres de Stamm, n'hésitez pas.





" le bonheur se peint avec des points, le malheur avec des traits...Tu dois, si tu veux décrire notre bonheur, faire des tas de petits points, comme Seurat.

Et ce n'est que d'une certaine distance qu'on verra que c'était vraiment du bonheur."

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Agnès

.«  Agnès » est le premier roman de Peter Stamm paru en 1998 à Zürich et à Hambourg. Il reçoit le prix de Rauris en Autriche.C’est en 2000 que « Agnès » parait en langue française.Agnès est une jeune américaine de vingt cinq ans, elle vit à Chicago. Etudiante en Physique, elle se rend souvent à la Bibliothèque municipale afin d’alimenter le contenu de sa thèse sur le sujet. Elle est également violoncelliste et fait partie d’un quatuor à cordes.Lui, le narrateur est suisse, écrivain et fait des recherches sur les trains de luxe américains, le thème de son futur écrit.Leur première rencontre a lieu dans la bibliothèque municipale de Chicago. D’échanges de regards à de plus précises discussions autour d’une cigarette ou d’un café, jour après jour, leurs rapports deviennent plus étroits.Ce qui m’a plu dans ce roman,est l’analyse de la naissance du sentiment, sa psychologie ainsi que celle relative à la construction du couple.Que pense l’autre ?Quelle est sa réciprocité dans la relation ?Comment nait la jalousie ?Le roman est assez particulier en ce sens que le narrateur va offrir à Agnès la genèse d’un roman pour reprendre nombre de ses interrogations, une histoire d’amour, leur histoire ou leur potentielle histoire…Ne pas se fier à la première phrase du roman, tout est dans la métaphore, la seconde phrase en donne d’ailleurs le ton. La réflexion, l’originalité du texte et du thème m’ont guidé tout au long du récit fragmenté en petits chapitres aérés.La lecture est plaisante.
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Agnès

Peter rencontre Agnès à la bibliothèque. Elle voudrait qu'il se remette à écrire. Sur eux par exemple, comme ça, elle saura ce qu'il pense d'elle. Peter accepte mais les phrases ne conviennent pas à Agnès. Il faut les refaire. Pour dire le vrai, seulement ?



C'est très joliment écrit, très divertissant, léger et fantaisiste - un bon moment qui ouvre agréablement l'esprit.
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Agnès

Peter Stamm raconte une relation de couple entre deux personnages : son narrateur et une jeune femme Agnès ; deux personnages très différents.

L'un écrivain "technique" qui entreprend un ouvrage sur les wagons de luxe, l'autre en thèse de physique. Le narrateur décrit avec beaucoup de tendresse la sensibilité d'Agnès.

Peu à peu, le métier d'écrivain du narrateur va prendre une place importante dans le couple dans la mesure où il écrit l' histoire de leur relation en parallèle à celle ci. La fiction va alors prendre le pas sur la réalité. L'annonce d'un bébé va également profondément chambouler leur petit monde.
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Alors on a déménagé

Sous la plume de Peter Stamm dans un registre différent de son habituel, je découvre « alors on a déménagé ». Pour dire la vérité, j’ai réservé ce livre de Peter Stamm que j’apprécie beaucoup à la bibliothèque pensant à un roman sans savoir qu’il s’agissait d’un album jeunesse illustré. Grande fut ma surprise lorsque l’on m’a tendu ce format illustré carré de 30 centimètres sur 30 !

J’ai décidé de faire l’enfant et j’ai d’abord tourné les pages en ne regardant que les images avec attention et là … magie je me suis envolé ! Les dessins sont adorables, nous emmènent dans un rêve. Les petites capes de pluie par exemple sont minimalistes mais tellement mignonnes. L’émotion qui se dégage des dessins est sublime. Ces illustrations sont issues de la main de Jutta Bauer.

Pour revenir au texte, les mots sont doux, simples, vivants. Ils expriment le vécu de nombreux déménagements d’une famille par un enfant dans ses yeux insouciants. On ressent l’instabilité de cette famille qui déménage souvent, est-ce par convenance pour échapper à l’emprisonnement d’un endroit unique ou est-ce dû à la précarité financière ou encore conjugale ?

A chaque page, la situation dans le nouvel endroit habité est décrite ainsi qu’à la fin la cause du déménagement. « Papa, lui, n’aimait plus maman. Alors on a déménagé. »

On retrouve également un côté fantastique du conte car la famille va habiter des lieux insolites tels qu’un chapeau ou un violon.

La symbolique de ces endroits étranges est palpable. Malgré la tristesse qui pourrait se dégager de cette histoire, la vision est très positive.

Cet album est original, adorable, j’ai vraiment aimé cette lecture.

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Au-delà du lac

En dix nouvelles pleines de nuances, Peter Stamm parle d'existences ordinaires où nostalgie et amertume affleurent.
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Au-delà du lac

Le regard de Peter Stamm est aussi subjectif que peut l'être l'objectif d'un appareil photo. On sent que tout est vrai et que tout s'échappe […].
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Au-delà du lac

J'ai beaucoup aimé ces textes courts et efficaces, qui en quelques pages racontent une histoire complète, encrée dans la vie ordinaire, avec les décors (la nature tient une grande place). Surprenant de réussir à dire tant de choses, si évocatives, en si peu de mots... A découvrir pour un instant de fraîcheur, loin du stress (même si les vacances en Toscane ne se finissent pas comme prévu...).
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Au-delà du lac

Les nouvelles de Peter Stamm paraissent baigner dans le halo d'une attente, comme si l'on y sondait une eau trouble – mais rien de glauque –, où les faits et choses ordinaires prennent une dimension exceptionnelle, imperceptiblement dérangeante, enveloppée dans un malaise prégnant, sourd et insipide.



Que tous ces récits se situent autour du lac de Constance a peu d'incidence sur la nature réelle des textes proposés, car on va bien au-delà du lac... L'auteur germanophone, citoyen de Winterthur, y a trouvé matière, parmi quelques souvenirs personnels, à des moments littéraires exclusifs ainsi qu'il l'explique dans un épatant français. Les dix récits du recueil sont très variés dans leur schéma, leur longueur et leur thème : un écrivain en mal d'endroit calme pour travailler découvre une villégiature sans eau, ni électricité, rien à manger et une hôtesse peu accommodante (Les estivants); un prêtre au bord de l'exaspération, mal accepté et pris à partie par ses paroissiens (Le repas du Seigneur); un couple amoureux dans un autobus observé par un homme bizarre, revu le soir dans une interview télévisée (Sweet dreams); un jeune fermier travailleur, un peu gauche, voit un chapiteau de rock s'installer sur son terrain (Le 27 juin); ... Coney Island, instant bref minutieusement décrit, comporte deux pages.



La science de Stamm est de donner de l'importance à des événements anecdotiques, à peine faits-divers, et, exception de toute nouvelle réussie, à son terme, la décision, le dernier mot revient toujours au lecteur qui désire en faire «son» histoire, remplir les interlignes, élaborer définitivement la sienne parmi une libre collection de possibles.



Parvenir à cet idéal requiert évidemment la rétention d'information, et tout l'art est que cette économie au niveau de l'écriture induise l'attente et le trouble à partir de l'essentiel, le nerf, fuyant tout remplissage qui sera senti comme excès de poids. Parfois Stamm nous conduit par les mots vers une révélation que l'on a perçue dès le début, qui attend son moment, ou bien il nous met face à un éparpillement qui, le dernier mot tombé, dessine sur la page une forme évocatrice que nous saisissons, ébahis, comblés peut-être, pour la brandir limpide, congrue.



[...]

Merci l'écriture minimaliste, ici encore. Ce n'est pas «du Carver» fort axé sur le dialogue, on y reconnaîtra plutôt la ligne épurée d'un Yves Ravey, sans rechercher le suspens comme ce dernier. Dans un entretien, Stamm dit de la vie qu'il n'essaie plus de l'expliquer mais qu'il la regarde. C'est vraisemblablement un des secrets de cet homme pour parvenir à un beau résultat littéraire, lui qui laisse planer un léger sourire entendu lorsqu'il mentionne ses études en psychologie à l'université, «parce ce qu'il fallait quand même bien comprendre comment fonctionnent les personnes, puisque la littérature parle d'elles».



[Chronique complète sur Marque-pages (adresse ci-dessous)]


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Au-delà du lac

Prenez un lac, sa surface est lisse, à peine ridée par le vent. Mais, en-dessous, des remous l'agitent sans doute, sans que personne ne s'en aperçoive. Invisibles. Les histoires de Peter Stamm sont de la même eau, si l'on peut dire, d'autant plus dans un recueil de nouvelles comme Au-delà du lac où presque tous les récits se déroulent aux abords du lac de Constance. L'impression première est d'entrer dans l'intimité de ses personnages, à un moment donné de leur vie. Ces hommes et ces femmes, en solitaire ou en couple, ont des contours incertains, ils se cherchent, tentent de contrôler leurs existences sans y parvenir tout à fait. Ce qui fait la beauté diaprée des nouvelles de Stamm, c'est non seulement leur caractère flottant et énigmatique, mais aussi leur ouverture vers un futur indéchiffrable. Chaque récit pourrait se terminer par des points de suspension, liberté est donnée au lecteur d'imaginer une (des) suite(s) possible(s). Le rapport à la nature y est très fort et certaines nouvelles flirtent avec un fantastique éthéré qui se marie étonnamment avec des évènements et des gestes d'apparence ordinaires. Nous sommes en Suisse et il y a parfois une union surprenante entre un peu d'exubérance italienne et une dose de rigueur allemande. Ce qui ne veut pas dire que la tonalité est neutre. Plutôt de l'ordre de la mélancolie, ce sentiment dont Victor Hugo écrivait qu'il représentait "le bonheur d'être triste." Au-delà du lac, ce sont dix nouvelles et pas une seule n'est ratée. Cet auteur est vraiment précieux quelque part dans sa subtile constance (et autour du lac éponyme).
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Au-delà du lac

Il y a une obsession de la sincérité et beaucoup de générosité dans l’écriture de l’auteur.
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Au-delà du lac

Les recueils de nouvelles portent avec eux le défi de convaincre à chaque histoire le lecteur qui pourrait, le cas contraire, suspendre sa lecture. Au-delà du lac a réussi à garder ma curiosité éveillée, c'est une découverte que je vous recommande de faire.
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Au-delà du lac

Dix nouvelles qui racontent la vie de tous les jours, de personnes de tous les jours. A chaque nouvelle on se demande comment elle va se terminer. Il y a chaque fois un moment de suspense. Pour certaines on connaîtra la fin et pour d’autre on peut imaginer ou alors s’inventer une autre histoire ! HS
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Au-delà du lac

Peter Stamm est décidémment l'écrivain de l'intime, de la fêlure !

Dans un cadre bucolique et d'apparence très paisible, la région du lac de Constance en Suisse, il nous fait partager, à travers dix nouvelles, l'intimité de personnages à la fois ordinaires et magnifiques.

Le style est au service d'une écriture toute en finesse. Stamm y dépeint l'impossibilité de communiquer, la difficulté d'être aux autres et à soi-même. Le temps y est comme suspendu, ralenti.

Une lecture qui laisse une empreinte rémanente.
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Au-delà du lac

« Au-delà du lac » est un recueil de dix nouvelles.

Peter Stamm écrit et inscrit ces histoires à proximité du lac de Constance, la région d’où il vient. On y perçoit un lien étroit avec la nature, les éléments naturels, les choses simples de la nature humaine.

L’auteur a cette aisance d’observer la vie, les rapports humains, les rapports conjugaux ou l’introspection relative à la solitude.

Sans jamais dévier dans le jugement, Peter Stamm transmet ce qu’il observe, ce qu’il a vécu.

Ces dix nouvelles traitent de thèmes différents touchant le questionnement, la description de pensées intimes que chacun a en lui.

L’écriture est simple sans fioritures ni dentelles assurant une lecture paisible.

Un auteur qui ne me déçoit jamais.

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D'étranges jardins

Il n'est pas facile de parler de ce petit livre de nouvelles. Parce que ce sont de courts textes, faits de choses ténues. Peu de réels événements, il s'agit d'avantages de paysages intérieurs. Et comme les personnages sont des êtres ordinaires, très ordinaires, la couleur qui prédomine à mon sens dans ces courts écrits est le gris. Une très grande palette de nuances de gris. Avec un petit fil coloré à certains moments.



Plus que les récits en eux-mêmes, courts et décrivant des personnes sans rien de remarquable, ce qui reste suite à la lecture de ces textes, c'est une sorte de musique, créée par les mots de Peter Stamm. La traduction garde ce rythme mystérieux et fluide, qui reste dans l'oreille quelque temps après que le livre soit fermé. C'est le plus grand talent de Peter Stamm à mon avis. Les récits en eux-mêmes, lorsqu'on essai de les résumer, sonnent d'une façon un peu décevante sans cette musique des mots de l'auteur.



Celui que j'ai le davantage apprécié est Deep Furrows, dans lequel un voyageur manque de se faire enfermer dans la maison d'un docteur irlandais qui cherche un mari à une de ses filles. Peut être parce que dans ce récit, l'humour et un certain second degré sont plus présents qu'ailleurs, et que c'est ce qui m'a un peu manqué dans les autres nouvelles.



Peter Stamm tel qu'il m'apparaît dans ce livre semble avoir un univers et une écriture bien à lui, la deuxième me convainc peut être un peu plus que le premier. Un charme fragile se dégage de cette lecture, un peu éphémère mais réel. Pas un immense coup de coeur mais une jolie petite découverte.

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D'étranges jardins

La solitude profonde d'une vie, celle de Regina, dont le mari est décédé , les enfants partis, « La visite »,

Le rendez-vous raté de deux solitaires, « Le Mur de flammes »,

« D'étranges jardins », témoin muet de la solitude de la voisine,

La solitude d'une décision qui disparaît dans une tempête de neige, « Toute la nuit »,

Les rapports humains paradoxalement si compliqués mais aussi si simples, mais qui n'empêchent la solitude,  « Comme un enfant, comme un ange »,....

Onze nouvelles où la solitude de l'être transpire à travers les petits détails banals du quotidien et l'insoutenable légèreté des rapports humains. Une prose simple sans fioritures, qui décèle pourtant tout une gamme de sensations, celles de la survie , dans une existence profondément solitaire. Triste,mais une réalité exprimée avec lucidité, sans pathos.

Mon deuxième Stamm, décidément un auteur dont la plume me plait et me touche beaucoup.
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D'étranges jardins

Merveilleux styliste, adepte d'un minimalisme nuancé, le Suisse Peter Stamm plonge dans les douleurs les plus intimes et feutrées.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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D'étranges jardins

Les personnages principaux de ces nouvelles sont toujours à un moment déterminant de leur vie. Leur existence bifurque, c'est la conséquence d'un choix ou l'hésitation de celui qui n'est pas encore fait par eux ou par d'autres mais qui va les influencer, c'est le moment d'une découverte, d'un nouveau sentiment, d'un nouveau mode de vie, comme il arrive si souvent, finalement.

Et toujours, ces mêmes personnages ont comme compagne la solitude : soit qu'elle conditionne leur vie, soit qu'elle apparaisse fugitivement dans leur quotidien au moment de prendre une décision cruciale, ou au moment où ils prennent conscience d'une réalité qui va influencer leur vie, désormais.

Outre la solitude, l'environnement proche prend une place importante dans ces récits : une maison devenue trop grande, des jardins - qui ont d'ailleurs toujours un rôle bienfaiteur, seuls lieux de sérénité, témoins des saisons qui passent, des caravanes, lieux de vie, un appartement de fonction, une gare sous l'écrasante touffeur de l'été...



Pour dire ces vies, l'écriture se fait incisive, "transparente", limpide.

Si elle était un genre de peinture, ce serait l'aquarelle, toute en légèreté, toute en délicatesse mais qui laisse voir le détail.

Si c'était une musique, ce serait un morceau de clavecin ou de harpe pour laisser entendre le cristallin des sons sans tonitruance aucune.





Une fois la nouvelle lue, les personnages restent présents, comme si on avait réellement partagé un instant de leur quotidien : on ne leur a été d'aucun secours mais eux nous ont donné de regarder la vie différemment dorénavant, comme un enseignement à prendre en compte les petits signes que nous ne savons pas toujours remarquer ou à songer qu'il est besoin de si peu pour qu'une vie change de cap.



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