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Critiques de Philippe Bonifay (131)
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Messara, tome 3 : Les ailes d'Icare

Le début de ce troisième tome clôture les récits mythologiques. Thésée, Phèdre, le Minotaure et les autres semblent quitter l'Histoire en assumant les éléments qui les font rentrer dans la mythologie : la nature même du Minotaure, pourquoi il est dit qu'il mange de la viande humaine, pourquoi Icare tombe dans la mer...

La suite du récit s'attache à une histoire plus belliciste où Messara revêt son armure et mêne la guerre contre Minos. C'est un peu brouillon, avec quelques maladresse dans le suivi de la narration mais c'est très prenant et offre quelques scènes particulièrement émouvantes et dignes de certains films historiques.

Une série très sympa qui a le mérite de mettre en avant la civilisation minoenne trop souvent négligée et méconnue. Cette culture est pourtant fort riche et est, ici, bien rendue et bien documentée. Toutefois, pour les puristes, il faut tout de même noter que les recherches archéologiques ont un peu avancé depuis la publication de cette histoire et certaines interprétations ici exploitées sont un peu dépassées.
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La compagnie des glaces - Cycle 1 Jdrien, t..

Pas franchement une réussite : les décors sont souvent bien réalisés, bien imaginés, mais la représentation des personnages est raide, le rythme de l'histoire manque de fluidité, le résultat est en dessous du roman, bref, une adaptation pas nécessaire.
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Messara, tome 1 : L'Égyptienne

Une bonne bd historique malheureusement tombée dans l'oubli.

Un bateau vogue sur la Méditerranée, à son bord une jeune femme se fait conter l'histoire de sa naissance : des années plus tôt, une jeune esclave égyptienne arrive dans un port d'une île proche de la Crète. Achetée par un riche marchand pour sa grande beauté, il en tombe éperdument amoureux...son fils aussi. Mais les armées ennemies sont aux portes de la ville.

Le scénario est bon mais manque, à mon sens, d'une touche d'originalité. le dessin est classique mais bien traité et très efficace. On sent que le dessinateur a fait de nombreuses recherches sur l'architecture, les vêtements, les bateaux ect ect afin de rendre son atmosphère la plus crédible et la plus juste possible.

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La compagnie des glaces - Cycle 1 Jdrien, t..

J'avais beaucoup aimé la saga-fleuve de G.J Arnaud " La compagnie des glaces" ! Aussi quand j'ai vu qu'il existait une adaptation en BD, je me suis empressée d'acheter les deux premiers tomes.

J'avoue que j'ai été déçue. Les dessins sont de qualité inégale ( normal puisqu'il y a plusieurs dessinateurs... ) et je ne retrouve pas ce qui permettait à mon imagination de s'enflammer avec les romans. Les dialogues ne sont pas transcendants, et surtout, surtout, je n'accroche pas avec la représentation du personnage principal Lien Rag mais bon, je suis peut être trop exigeante ..
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John Arthur Livingstone - Le Roi des singes..

"Un ivrogne m'a affirmé dans un tripot 'l'assassin c'est Mr Hyde!'...un personnage issu d'une nouvelle de Robert Louis Stevenson" affirme l'inspecteur Mark Douglas du Yard qui poursuit un tueur de jeunes femmes qui dénude leur poitrine avant de les supprimer. "Damned!!!"

A l'orée du XX° siècle, dans une Angleterre, au brouillard glauque, éclairé de faibles réverbères (une ambiance angoissante fort bien rendue par le coloriste Stéphane Paitreau) est-ce un monstre, une bête, un Mister Hyde évadé de la nouvelle de Robert Louis Stevenson ou un nouveau Jack l'éventreur qui sévit?

L'horreur du présent est mise en parallèle avec les conférences que donne Lord John Arthur Livingstone sur son enfance dans la jungle et sa vie parmi les singes, alors qu'il s'appelait Saturnin Farandoule et que ses parents avaient péri dans un naufrage puis son sauvetage mouvementé vécu comme un arrachement.

Curiosité des savants sur sa vie, son statut d'homme ou d'animal,théories sur le darwinisme, moqueries de certains, attirance réciproque pour la jolie Alice à la "peau blanche comme le lait" et "au parfum léger mais enivrant". Les fils s'emmêlent pour mieux embrouiller le lecteur!

Et si c'était ce Tarzan, capable de violence, le tueur? s'interroge-ton dans cette BD mi fantastique-mi policière dont le scénario de Philippe Bonifay (à l'imagination fertile) est librement inspiré de l'oeuvre d'Albert Robida Voyages très extraordinaires de Saturnin Farandoule.

A noter les dessins et le trait expressif (entre le rêve lumineux,le sordide de certains personnages,l'horreur des situations et la beauté de la jungle) de Fabrice Meddour.

Vite la suite de John Arthur Livingstone le roi des singes tome 1 pour démêler les fils de cette intrigue captivante!
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Messara, tome 2 : Minos

Bon second tome de cette série qui nous plonge dans la Crète de l'antiquité.

La fille de l'esclave égyptienne revient, après des années, sur l'île qui l'a vue naître avec une compagnie de mercenaires qui vient délivrer la Crête de la tyrannie de son roi : Minos.

Excellente revisite de certains mythes antiques de façon plus historique et sans intervention divine. On y croise notamment Thésée, le Minotaure, Pasiphae, Dédale, Icare, Ariane et Phèdre.

L'histoire devient plus subtile et plus complexe.

Le dessin est toujours très beau, classique, très réaliste et très abouti.
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 À l'origine des contes : Blanche Neige

Persiste et signe… quelle déception que cette série pourtant issue d’une idée très intéressante : « toutes les histoires ont une origine. Les contes aussi »

Dans cet album se situant en Allemagne à la fin du XVIII, nous sommes bien loin de Blanche Neige telle que nous la connaissons.

Certes il y a 7 nains (de vrais nains) une marâtre, et une petite fille qui adolescente doit fuir de chez elle pour échapper à sa belle-mère.

Mais les similitudes s’arrêtent là. L’histoire est lente, très lente à prendre corps; la confusion est accrue par des dialogues ne correspondant pas à certaines planches (quel intérêt?); très nombreuses sont les scènes présentant des femmes dévêtues (un excès gratuit).

Les personnages sont peu attachants malgré la binarité des bons et des méchants.

Au final, un avis qui ne peut être positif (rare a ce point)!

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À l'origine des contes : La Barbe Bleue

L’idée était plus que séduisante : les contes, comme toutes les histoires, ont une origine!

Alors plongeons nous dans celle de la Barbe Bleue…



Bien au delà du conte connu de tous, c’est un effroyable cauchemar, une série de massacres mettant en scène deux jumeaux, qui serait à l’origine du conte de Barbe bleue…



Nous quittons définitivement avec cet album le monde de l’enfance pour nous plonger dans celui de l’horreur.

Le scenario est parfois difficile à suivre, confus, et le trait haché du dessin ne facilite pas la compréhension de l’ensemble.



Au bout donc de cette idée initiale séduisante, une vraie déception.

Dernière tentative à venir avec Blanche neige. À suivre
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Messara, tome 1 : L'Égyptienne

La couverture ainsi que le titre du premier tome sont un peu trompeur car elles laissent croire au lecteur qu'on va vivre des aventures égyptiennes. Il n'en n'ait rien car l'action se déroule dans la Crète Antique à l'époque du tyran Minos et du Minotaure. On y croise également des personnages aussi célèbres que Thésée ou Icare.



Rares sont les bds qui abordent le thème de la Crète Antique, cette fascinante civilisation qui avait dominé une bonne partie de la Méditerranée dans l'Antiquité avant de sombrer sous l'effet des guerres et des cataclysmes notamment volcaniques.



Le scénario demeure assez classique dans l'ensemble sans réelles surprises. On retrouvera un Philippe Bonifay beaucoup plus inspiré pour sa magnifique série Zoo.



Cependant, le lecteur vivra au rythme des complots qui se trament dans l'ancienne Crète qui est à l'agonie. Il n'y a pas d'élément provenant du fantastique malgré un élément connu de la mythologie grecque. Même l'explication du Minotaure est rationnelle. On ne pourra que féliciter les auteurs d'avoir fait de cette série une reconstitution minutieuse de la réalité de la société crétoise d'antan.



A l'origine, le 3ème volet devait achever le cycle crétois des aventures de la belle méditerranéenne Messara que le fracas des armes a fait entrer dans la légende. Il n'y a pas eu de suite ou de nouveau cycle depuis. Le succès ne semble pas avoir atteint cette bd très vite tombée dans l'oubli. Les amateurs d'histoire apprécieront sans doute.
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À l'origine des contes : La Barbe Bleue

Oh mon god!! J'en tremble encore... Malgré toutes les horreurs que la société actuelle véhicule, j’espère qu'une histoire pareil n'a jamais vraiment effleuré l’esprit de qui que ce soit... Cette histoire est terriblement sombre et effroyablement bien exécuté. J'ai eu un peu de mal de temps en temps pour suivre la progression mais le sang encore glacé dans mes veines témoigne de l'effet que peut provoquer ce récit. Malgré tout, je ne saurais que trop le recommander.
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Gitans des mers, tome 1 : Le gitan des mers..

C'est un récit d'aventure de cape et d'épée qui est assez agréable à lire mais qui ne passionne pas véritablement. L'originalité semble se baser sur le fait qu'un gadjo épouse deux soeurs jumelles tziganes. Après quelques péripéties terrestres, les voilà embarqués sur un navire pour jouer les gitans des mers à la manière de Pirates des Caraïbes.



Les auteurs sont célèbres et n'ont plus rien à prouver sauf que pour moi, il ne faut jamais s'assoir sur des acquis mais toujours surprendre le public. Or, ici, nous avons droit au fils de d'Artagnan, ébéniste de surcroît qui couche avec deux femmes en même temps. Excusez-moi, mais cela ne me convainc guère. Duval et Bonifay ont été jadis plus inspirés dans leurs œuvres respectives.



Une narration décousue, un dessin déformé par moment, des couleurs sans relief, un découpage maladroit, un scénario trop classique: c'est une vraie déception. On passe sans cesse d'une scène à l'autre sans qu'on puisse mesurer la véritable consistance de chacun des personnages. Reste l'amour à trois...
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À l'origine des contes : Pinocchio

La démarche est intéressante puisqu'il s'agit de remonter à l'origine du conte. En effet, toutes les histoires ont une origine. Celle de Pinocchio remonte dans le Paris des années 1875 et concerne le gardien de l'opéra Garnier qui avait adopté une fille à l'imagination étonnante se prénommant Louise. Elle mentait souvent à son père lorsqu'elle faisait des bêtises. Cependant, ces mensonges étaient trop gros pour être crédibles.



Glénat a inauguré une nouvelle collection se basant sur ce principe avec des titres comme La Barbe Bleue ou encore Blanche-Neige. Je poursuivrais l'exploration même si ce présent titre ne m'a pas convaincu. C'est très beau graphiquement avec une mention spéciale pour les décors de cet opéra magnifiquement restitué.



Cependant, c'est très onirique et on s'y perd un peu car on s'éloigne du personnage de Pinocchio. La magie n'opère pas et c'est bien dommage.
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À l'origine des contes : La Barbe Bleue

La barbe bleue est un conte pour enfant que je ne connais pas vraiment. Je sais juste que c’était un homme qui assassinait ses épouses successivement. Le principe de la série est de remonter à l’origine du conte. Le procédé reste le même : des choses horribles ont inspiré le conte mais on n’en parlera pas. La lecture s’adresse par conséquent aux parents et non aux enfants qui auront droit à une version beaucoup plus soft.



Une fois qu’on a compris le principe, on se concentre sur le récit. Celui-ci est hachuré par des va et vient avec le conteur un certain Charles Perrault au XVIIème siècle. Or, l’action se situe quelques siècles auparavant dans un Moyen-Age ravagé par la peste. C’est dans ce contexte que vont sévir deux frères jumeaux d’une grande beauté dont l’un a malheureusement été défiguré. Cette difformité va pousser le monstre à accomplir de terribles meurtres envers les femmes. Bref, il est question d’une malédiction.



Je n’ai pas trop été convaincu par cet exercice malgré un bon début. La suite s’est révélée un peu décevante. Toutefois, par rapport à Pinocchio (Bonifay) que j'ai avisé récemment, il y a un léger mieux. C’est un récit dense, ténébreux et cruel né de la relation fusionnelle entre deux frères. Il y avait une bonne idée de départ mais mal exploité par le scénario.
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Le passage de la saison morte, tome 1 : L'île..

Cette curieuse histoire commence comme un récit de guerre pour se transformer en voyage fantastique à travers le temps. Cette bd me fait penser au Monde de Narmia avec cette porte dans l'armoire qui est le passage sur un autre monde. Le point commun étant la dureté de l'époque marqué par la guerre. Bref, pour échapper à un triste quotidien, on fuit vers un autre rêve....



Le premier tome paraissait assez réussi quoique très puéril. Cependant le second chapitre semble se perdre dans les méandres d'une intrigue parallèle où il est question d'une mystérieuse sorcière.



Sans vouloir trop en dire sur le scénario, notre héros qui a failli laisser sa vie dans une tranchée lors de la première guerre mondiale ne souhaite pas se marier avec sa bien-aimée tant qu'il n'aura pas retrouvé celui qui l'avait secouru. Le pauvre a perdu sa virilité au combat. Cependant, il va vite la retrouver comme par magie dans cet autre monde. Bref, il y a plein de choses qui ne tiennent pas réellement la route !



Et puis, il y a ces citations poétiques qu'on nous balance et qui n'ont pas l'effet escompté. Il est vrai que graphiquement, c'est plutôt réussi. Le dessinateur est celui de Messara dont j'avais pu déjà apprécier le talent.



Par ailleurs, le scénariste Philippe Bonifay est beaucoup plus connu pour sa série «Zoo». Il y avait de bonnes idées pour cette série mais elles ont été exploitées trop maladroitement.



La déception provient surtout du fait que l'histoire se termine en queue de poisson et que le lecteur ne pourra jamais avoir la suite.
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Le chariot de Thespis

J'ai eu très peur en commençant cette lecture car la première scène semble être tiré du film Autant en emporte le vent. Nous enchaînons alors sur quelque chose d'hautement improbable du style un père qui avait jusqu'ici protégé son fils de 16 ans de partir à la guerre (celle de Sécession) et qui subitement avec l'arrivée d'un groupe de soldats change d'avis. Il traite son fils de lâche comme s'il n'avait aucun amour pour ce dernier. Nous sommes en 1864 et le Sud va perdre la guerre. Rien de vraiment crédible ! Heureusement, la suite sera de meilleur acabit. Signalons encore une erreur grossière de datation concernant la mort de Lincoln située d'après les auteurs en 1864 au lieu de 1865 !!!



Nous suivons alors le parcours chaotique de ce gamin qui fuit vers l'Ouest. Il croisera la route d'un vieux comédien ambulant et déséquilibré qui souhaitera le transformer en femme pour les besoins du spectacle et celle d'un baroudeur en quête de vengeance personnelle.



Je n'ai pas aimé la toute dernière partie où l'histoire ne se concentre plus que sur un des personnages de ce trio. J'ai profité de la dernière intégrale paru par Glénat en forma mini pour découvrir cette oeuvre méconnue. On y voit les premiers pas de Bonifay et Rossi dans la bande dessinée. Un western assez curieux ...
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Mon voisin le Père Noël

J'avais rencontré il y a quelques mois un passionné de bd très sympathique de surcroît dans un festival qui m'avait parlé de ce titre un peu méconnu que j'ai eu un peu de mal à trouver. Il est pourtant signé par Philippe Bonifay connu pour son travail sur la série Zoo ou encore Béatrice Tillier qu'on ne présente plus avec Le Bois des vierges ou encore Fée et tendres Automates.



Il m'avait prévenu que l'image du Père Nöel allait prendre un sacré coup malgré ce titre évocateur de rêveries. J'ai bien compris la problématique du rachat de sa faute et du pardon. Faut-il alors devenir un père Nöel et endosser son beau costume rouge après avoir violé une enfant ou fait massacrer des compagnons de résistance durant la dernière guerre ? Toute la question est là et cela ne laissera pas indifférent le lecteur.



Le dessin de Béatrice Tillier me plaît toujours autant. La qualité graphique sera bien au rendez-vous avec toute cette finesse dans le trait et les couleurs choisies. Le scénario se tient à la présentation de deux personnages qui échangent leur lourd passé. Il y a une contradiction manifeste entre leurs sensibilités actuelles et leur abominations passées.



Quand on referme la dernière page, il y a comme un goût amer. On n'a pas forcément envie d'épouser cette version de ce que peut représenter la fête de Nöel. Un conte beaucoup trop noir dont la fin laisse un peu perplexe.
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Le Palais idéal du facteur Cheval : Rêves de pi..

Il y a des personnes qui passent toute une vie à construire quelque chose dans leur jardin. C'est arrivé au siècle dernier à un habitant de la Drôme qui a construit un véritable palais fait de pierres récoltées ici et là. C'est pour la passion de l'art. Un journaliste de l'Illustration s'est intéressé à ce bâtisseur extraordinaire.



Cette bande dessinée a été réalisée en partenariat avec le Conseil Général de la Drôme, la Région Rhône-Alpes et le Site du Monument du Palais Idéal du facteur Cheval. C'est vrai que cette bd incite à faire découvrir ce monument aussi étrange que fascinant. Le Palais est aussi bien un hymne à la Nature qu'un mélange très personnel de différents styles architecturaux, avec des inspirations puisées tant dans la Bible que dans la mythologie hindoue et égyptienne.



On arrive à s'imprégner de l'ambiance de l'époque dans une oeuvre purement contemplative où l'on pourra vite s'ennuyer si on n'est pas un passionné. Cette construction s'acheva en 1912 après 33 années de durs labeurs. Plus tard, même Pablo Picasso donna son soutien moral à ce qui fût considéré comme un chef d'oeuvre de l'architecture naïve.
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La trilogie noire, tome 1 : La vie est dégueu..

La trilogie noire est sombre comme le titre l’indique ; vous voilà averti ! J’ai rarement lu d’ailleurs des histoires aussi pessimistes. Mais elles valent le détour à plus d’un titre.



Nous sommes dans les années 20 ou 30 dans les milieux défavorisés de la capitale avec pour toile de fond l’exploitation de la classe ouvrière par le patronat et la misère sociale résultant de ce non partage des richesses. C’est dans cette ambiance déprimante bien particulière que peut naître des individus qui ne suivront pas le chemin de la légalité. Attention, il ne s’agit pas d’une œuvre militante. C’est juste pour donner un cadre social. Le banditisme ne naît pas par hasard…



Cette trilogie est naturellement composée de 3 histoires totalement indépendantes et distinctes. Nous suivons le destin de trois gars bien différents qui essayent de s’en sortir chacun à leur manière mais qui vont sombrer. L’identification avec ces héros n’est point possible à l’exception des lecteurs ayant une sensibilité meurtrière ce qui n’est manifestement pas le cas de la plupart d’entre nous (j’ose espérer). Quelquefois, on peut même éprouver du dégoût pour leurs actes les plus vils. Je précise que c’est pour un public averti.



Si le premier et le dernier tome sont bien des polars, le second serait plutôt un drame amoureux. J’ai particulièrement apprécié ce deuxième chapitre où le parcours du héros est réellement chaotique, au gré des rencontres. C’est après lecture de toute la série qu’on s’aperçoit que finalement dans le fond, il y a une même finalité tragique qui les relie. La psychologie est de mise. C’est traité avec brio et intelligence.



Par ailleurs, pour ne rien gâcher au plaisir, le dessin est véritablement à la hauteur. J’ai beaucoup apprécié les traits plutôt réussi aussi bien au niveau des décors que des différents personnages.



Au final, c’est une lecture que je recommande mais pas dans un jour où vous auriez le cafard.



Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5
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Zoo - Intégrale

Entre réel et irréel, enrobé dans les brumes mystérieuses, ce zoo nous émerveille littéralement. On a l'impression d'être dans un véritable havre de paix sinon au paradis alors que dehors la première guerre mondiale fait rage. Cette horrible guerre qui va rattraper petit à petit les protagonistes de cette histoire.



C'est une lecture en plongée pleine de sérénité et de poésie où beauté et violence se juxtapose pour un sublime conte parfumé d'exotisme et d'humanisme. Je crois que ce qui m'a véritablement séduit, c'est d'abord l'ambiance dégagée dans cette ménagerie après une scène d'introduction sous titrée en russe un peu laborieuse. La sympathie des quatre personnages principaux y a également contribué.



C’est une de ces séries où il faut incontestablement être sensible alors que le fond se présente d’une manière assez simpliste. Les valeurs véhiculées sont appréciables : le respect des animaux et des autres de manière générale.



Graphiquement, c’est très beau avec de belles couleurs chatoyantes et une délicatesse du trait remarquable. Le dessin joue pleinement son rôle de transmetteur des émotions et des sentiments.



Nous aurons droit à un final réellement à la hauteur de nos espérances! C’est incontestablement une bd à émotion forte ! Une trilogie que tout collectionneur se doit de posséder !



Note Dessin: 4.5/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4.25/5
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Zoo, tome 3

Les mots me manquent presque pour exprimer mon émotion en refermant ce dernier tome de la trilogie de Zoo.



Le zoo est en ruines. Les animaux sont peu à peu emmenés dans d'autres zoo. Les trois locataires des lieux se morfondent. Les temps ne sont plus à l'optimisme. Papa Célestin est à la guerre. Personne n'est dupe. Il est trop altruiste pour survivre. Et la nouvelle arrive: porté disparu.



Anna va alors faire le voyage pour retrouver Célestin. Cela nous donne des planches sans texte, ou à peine, de désolations, de ruines, de guerre. C'est poignant, dur et intense. C'est beau (le dessin, pas la guerre).



A travers ce périple, Anna fait un travail sur elle-même, un retour vers son passé. Salutaire, cathartique. Les ruines et l'enfance d'Anna se superposent.



Anna retrouve Célestin, mais trop tard. Il a laissé une lettre pour tout le monde, et là, avec une économie de mots les auteurs vous emballent et vous touchent. Difficile de rester insensible. Car tout est fait (dessin et texte) avec pudeur, tact, sérénité. Les émotions sont là, vraies et immuables. Une très belle façon de clore la trilogie, sans pathos, mais avec émotion.
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