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Citations de Philippe Djian (937)


Les dernières heures de la nuit sont les plus étranges et rien ne vaut le frisson des premières lueurs du jour.
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Le monde va mal parce qu'il n'y a plus de respect mutuel. Réfléchis-y, et tu verras que tu ne donnes pas le bon exemple.
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Quoiqu'un peu étonnés, les enfants chantaient de bon cœur. C'était une bonne idée de les faire chanter. L'homme semblait satisfait.
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Elle baisse les yeux, elle tourne la tête.
"Quoi, dis-je.
- Rien.
- Quoi, rien.
- Ne me demande pas ça. Ne me fait pas ça. Je ne suis rien. Je suis nulle dans ce domaine.
- Quoi. Mais qu'est-ce que tu me chantes. Allons donc. Dis-moi ce que tu en penses. Je ne blague pas. Vas-y. Quoi. Qu'y a-t-il. Tu as perdu ta langue. "
Je me tourne pour voir ce qui a pu causer son émoi et je ne vois rien.
(p. 124)
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la honte n'est pas un sentiment assez fort pour empêcher quoi que ce soit
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Je suis enfermé dehors. Il doit y avoir un bug avec mon code. C'est ce qu'on m'a dit. Quand tu penses qu'en 2030 on en est encore là, à être emmerdé par des bugs, je leur ai demandé s'ils payaient l'hôtel ou si je devais coucher dehors. Je suis pour la technologie à condition qu'elle ne me pourrisse pas la vie.
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On se surprenait chaque fois à regretter la saison précédente - qu'on avait honnie -, mais il y avait de quoi.
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Et si le sexe n'était qu'un marché de dupes, pour finir. La promesse d'une récompense impossible à obtenir.
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En général, les coupures de courant intervenaient au moment où l'on glissait un plat au four ou lorsqu'on souhaitait prendre un bain chaud après une épuisante journée de travail ou se suicider en mettant les doigts dans une prise.
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Il aimait bien cette espèce de sourire prudent qu'elle avait, qui hésitait entre la fillette et la femme, sourire dont elle jouissait effrontément, naturellement.
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Ceux qui étaient contre étaient moins nombreux, mais plus disciplinés, mieux entraînés et les choses se terminaient en bataille rangée au milieu des bris de verre. Il n'y avait plus aucune surprise, ça ne variait jamais.
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Le Vieux Monde était toujours là et le Nouveau tardait à apparaître.
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Rares étaient les plaisirs dans une vie de handicapé, mais il en existait certains, totalement inaccessibles au commun.
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Qu'on soit divorcés n'empêche pas que tu m'excites toujours autant. Dis-moi qu'est-ce que j'y peux.
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L'heure de l'Effondrement promis et du Grand Remplacement annoncé n'était pas pour demain, mais bien des choses s'étaient détraquées depuis l'époque où la jeune femme portait encore des nattes. Pas simplement le climat. Les gens. L'humeur des gens avait changé, les gens étaient désabusés, frustrés. Certains partaient vivre au milieu du désert, d'autres abattaient leurs semblables.
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C'est se battre qui est important, reprit-elle, l'issue du combat l'est beaucoup moins.
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Je me suis longtemps opposée à employer la manière forte, j'étais une fille bien élevée, obéissante, mais j'ai perdu mon temps, ça n'a servi à rien. C'est pire encore. Combien de défaites pour quelques victoires.
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C'était encore une gamine mais c'était déjà une vraie personne.
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Beaucoup d'adolescents découvraient à quel point ils étaient enchaînés et une grande partie lâchait prise sous le poids des sermons, des menaces, des mouchoirs et par-dessus tout de la confiscation des smartphones et des consoles de jeux.
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Elle avait eu quelques amants après son divorce. Des expériences qui l'avaient laissée perplexe de manière générale. Elle avait à peine dépassé la quarantaine et elle se demandait si le sexe ne commençait pas à la fatiguer. La masturbation et les accouplements virtuels suffisaient parfois amplement et tenaient à l'abri d'histoires à n'en plus finir avec l'autre, avec sa famille, son entourage, son histoire, ses goûts, ses couleurs. Elle hésitait cependant à faire une croix sur un possible éblouissement avant qu'elle ne soit trop vieille. Ah, se disait-elle, cette crainte d'avoir manqué quelque chose, de le regretter un jour, ce désir d'inconnu, ce goût d'inachevé, quel attrape-con. Il y avait de quoi sourire.
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