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Critiques de Philippe Pelaez (493)
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La chambre des merveilles (BD)

"Pour neuf mois de patience et douze heures de souffrance : c'est CADEAU

Pour tant de nuits de veille, surveillant ton sommeil : c'est CADEAU."



Louis a 12 ans et a été percuté par un camion, alors que Thelma ( sa maman, directrice de grande entreprise) était au téléphone, avec son patron... Dans le coma, il n'a que 4 mois à vivre !

Thelma a trouvé le carnet de son fils qui parle de ses souhaits.



"Pour les jouets, le collège, ces 4 mois de veillée: c'est CADEAU

Et quand on fait le tour, le total de mon amour, c'est CADEAU"

Louis voulait voir Tokyo du haut d'un gratte ciel, chanter dans un Karaoké, manger dans un restaurant japonais , 5 plats typiques...



Thelma va réaliser les rêves de son enfant, en espérant lui donner la force de Vivre... Et en lui faisant le compte rendu des ses aventures....

"Je m’appelle Louis, je vis à Paris, j’ai douze ans et demi, bientôt treize. J’adore le foot, les dessins animés japonais, Maître Gîms, les chaînes YouTube consacrées aux Pokémon, "



Thelma va faire du foot ( au secours alors qu'elle déteste ça, n'étant pas sportive!) rechercher des cartes Pokémon rares et rencontrer le chanteur...

Et en renouant avec sa propre mère!



"Tu n'es pas une mère parfaite, tu n'es pas une femme parfaite, tu n'es pas une fille parfaite, ça je peux te le garantir... mais tu fais de ton mieux au moment où tu vis les choses." fait mamie Odette, à Thelma...



"Et quand on fait le tour, le total de l'amour, c'est CADEAU, c'est CADEAU"

Marie Laforêt.
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L'Enfer pour aube, tome 2 : Paris rouge

Deuxième tome sur deux de l’Enfer pour aube, reçu dans le cadre d’une mass critique. Je remercie encore une fois Babelio et les éditions Soleil de m’avoir permis avec cette deuxième partie, de me plonger dans la Commune de Paris, époque peu connue et peu glorieuse de notre histoire.

On avait fini la première partie en connaissant le nom du vengeur masqué. Cette conclusion au diptyque propose deux intrigues. Il faut maintenant attraper ce coupable, connaître sa cachette, le débusquer. Une intrigue dans le Paris de 1903 qui est la suite logique du premier tome.

Le plus intéressant, c’est les longs retours en arrière qui permettent de comprendre les motivations du tueur. On revient su les épisodes qui se sont déroulés pendant la Commune et on est aspiré, en apnée ou presque par ces épisodes violents. Les deux tomes racontant une seule et même histoire, je ne dévoilerai pas d’informations mais on apprend dès le premier quart de l’album, la connexion entre les victimes de la première partie. L’intrigue policière évacuée somme toute assez vite, le scénariste, Pelaez, peut maintenant se concentrer sur ce qu’il semble être son véritable objectif, décrire ce que les Versaillais (représentants du gouvernement en exil à Versailles) ont fait lors de la Semaine sanglante qui à mis fin à la révolte des Parisiens et ce qu’il s’est passé ensuite. C’est vraiment le cœur de l’album et j’ai vraiment l’impression que toute l’histoire racontée avait pour objectif d’en arriver là.

La Commune n’étant pas étudiée dans le cursus scolaire, ni à l’école (ce qui peut se comprendre), ni au collège, ni même au lycée (alors qu’il y a moyen pourtant de traiter de la notion de peuple, de résistance, de guerre civile, de communisme, de liberté, de violence, etc.), les événements de 1871 ne sont pas évident pour tout le monde, je pense. Cette révolution manquée (la France en a connu des révolutions depuis 1789, c’est la quatrième d’importance!) est une révolution de tendance communiste (ou socialisante) et provoque une peur panique chez les partisans de l’ordre et de la propriété privée. La réaction de ces derniers va donc être d’une extrême violence. C’est cette violence que l’on voit à l’œuvre dans des les trois quarts de l’album, celle de la répression, de la panique des Communards, et surtout, celle moins connue du camp de Satory, mis en place pour y parquer les Communards survivants. La gestion de ces camps (violence à froid, vengeance d’État) honteuse pour un gouvernement républicain qui se dit pourtant démocratique, ne fera, évidemment pas l’objet d’une publicité trop marquée. Philippe Pelaez au scénario, et Tiburce Oger au dessin, ont donc le mérite de nous faire découvrir ou redécouvrir pour certains, cette tâche à notre histoire.

Toutefois, il manque un peu de nuance à mon goût. A force de présenter les communards uniquement comme des victimes innocentes et guidées par leur idéal, on oublie qu’ils ne furent pas que ça non plus.

Toujours est-il que cette plongée en 1871 se lit d’une traite et que les dessins d’Oger sont toujours aussi immersifs. Ces teintes de gris avec du rouge par ci par là, ces décors somptueux, ces personnages qui, il est vrai ne sont pas toujours reconnaissables au premier coup d’œil, mais par ce qu’ils disent, parce qu’ils font nous permettent une expérience passionnante qui ne peut pas nous laisser indifférent.

Au final, un diptyque qui s’il n’est pas original dans l’intrigue policière (de très bonne tenue toutefois) est surtout une plongée dans le Paris de 1903 et de la Commune, de façon engagée certes, mais terriblement efficace.
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Dans l'ombre

Nous voilà dans les coulisses de la politique avec un homme qui est chargé de sa campagne électorale et qui le suit depuis de nombreuses années, un peu tapis dans l'ombre comme l'indique le titre.



Je ne le savais pas mais l'auteur qui se cache derrière cette BD n'est autre que notre ancien Premier Ministre sous la première mandature Macron à savoir Edouard-Philippe qui se positionne d'ailleurs comme le futur successeur de l'Elysée. J'avais été étonné qu'il laisse un petit mot dans la préface et cela m'a interrogé à aller plus loin. Oui, c'est bien lui l'auteur !!!



On peut décemment dire que c'est écrit par un homme politique qui connaît bien son sujet. En même temps, c'est un roman politique à savoir des faits purement imaginaires. Cependant, il y a toujours une part de vérité et situations vécues dans ce type de récit et on le ressent bien.



En effet, il s'agit d'une élection primaire de parti qui a été truquée et qui désigne un candidat favori pour gagner l'élection suprême. Les enjeux sont importants surtout si la primaire révèle une fraude importante car cela s'est joué à quelques voix près.



J'ai adoré cette BD car elle décrit à merveille le fonctionnement en coulisse du monde politique et de ses rapports avec la presse. On se rend compte également que les véritables ennemis ne se situent pas dans les partis concurrents mais dans son propre camp avec des ambitions tout aussi légitimes. Bref, le vrai panier de crabes !



Je recommanderai la lecture à ceux qui s’intéressent un peu à la vie politique et au fonctionnement d'une primaire à l'élection présidentielle. A noter que le dernier qui a été élu s'est bien passé de ce genre d'exercice...
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Puisqu'il faut des hommes

1961, Joseph Fournier, après avoir servi sous les drapeaux français pendant la guerre d'Algérie, rentre chez lui. le premier à l'accueillir joyeusement est son chien, son père, l'ayant aperçu de son champ, s'est tout simplement caché derrière un arbre. Quant à sa mère, plus chaleureuse, elle est évidemment ravie de le retrouver sain et sauf. Une fois à la maison, Joseph va saluer son frère, Jules, cloué désormais sur un fauteuil roulant depuis son terrible accident de tracteur, lui qui était pourtant promu à une grande carrière de cycliste. Et c'est un brin rancunier qu'il lui reproche d'avoir eu le cul vissé sur une chaise à l'État-Major et le traite de planqué. Dans la cuisine, Joseph entend les mêmes paroles de reproche de la part de son père. Se rendant ensuite au village, il va saluer René, le cafetier, dont le fils est toujours en Algérie, et se propose de lui donner un coup de main pour le restaurant. Avant de partir, il lui demande des nouvelles de Mathilde, la femme dont il est tombé amoureux avant de partir...



La guerre d'Algérie, un sujet sensible s'il en est... Philippe Pelaez ne traite pas, à proprement parler, de cela, mais plutôt du traumatisme des soldats revenus du front. Joseph Fournier, dont les rumeurs précèdent son retour, est plutôt mal accueilli, aussi bien par sa propre famille que par le village qui le considèrent comme un planqué. Sauf que, évidemment, personne ne sait au fond ce qui s'est passé là-bas et combien une guerre peut changer un homme. Joseph, lui, supporte les regards accusateurs et les propos malveillants sans broncher. Pourtant, les apparences sont trompeuses... Abordant différents sujets tels que le retour à la vie normale, l'amour (qui n'a pas su attendre), le regard des autres..., Philippe Pelaez nous offre un album à la fois dramatique, touchant et poignant. Graphiquement, le trait semi-réaliste de Víctor L. Pinel sied parfaitement à ce récit...
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Hiver, à l'Opéra

Après un automne en baie de Somme, on va avoir droit à un hiver à l'opéra Garnier à Paris. On poursuit en effet les aventures de l'inspecteur Amaury Broyan qui a toujours du mal à refaire surface après la mort tragique de sa fille.



Il s'agit cette fois-ci de résoudre de mystérieux meurtres mis magistralement en scène par le fantôme de l'opéra. Ce récit sera également emprunt de mysticisme à travers l'hypnose mais également une approche assez ésotérique qui permet de communiquer avec les morts. Encore faut-il y croire. La fin sera d'ailleurs assez surprenante à de multiples égards.



J'ai bien aimé ce titre qui est scénarisé par le prolifique Philippe Pelaez. Un mot sur le graphisme proposé par Alexis Chabert pour dire qu'il magnifie très bien les décors parisiens de cette belle époque dans une mouvance qui fait très impressionniste. On s'y croirait vraiment en cet fin du XIXème siècle alors que la IIIème République doit combattre de multiples complots notamment nationalistes.



En conclusion, un titre à découvrir surtout si on avait bien aimé le précédent opus. Ce fut une lecture assez plaisante sur un scénario plutôt simple sur une double intrigue.

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Noir horizon, tome 1 : Sitra Ahara

Nous retrouvons un scénario de Philippe Pelaez qui est actuellement l'un des scénaristes les plus prolifiques des années 2020 (Hiver à l'opéra, Automne en baie de Somme, Air, Ceux qui n'existaient plus, Dans l'ombre...).



Il est vrai que la science-fiction n'est pas sa spécialité. Je trouve qu'il fait du réchauffé dans ce que nous avons pu déjà voir dans des œuvres où l'on voit d'horribles monstres sur des planètes s'en prendre à des humains au-delà d'un horizon noir où peut se cacher de véritables richesses notamment en matière énergétique ce qui intéresse grandement l'armée.



Le scénario prend des prisonniers au lourd passé pour accomplir une mission suicide sur cette planète nommée Kepler-452b. Rien que le pitch fait penser à « Pitch Black » puis sa suite des « chroniques de Riddick » avec un certain Vin Diesel dans le rôle principal.



La mise en scène est beaucoup trop classique et sans véritable surprise. C'est une exécution un peu sans âme de différentes scènes pour créer un climat de tension sur une planète résolument hostile. La psychologie des personnages ne sera qu'effleurée ce qui fait qu'on s'intéresse peu à leur sort parfois tragique.



Un mot quand même sur le dessin au trait réaliste de Blasco-Martinez pour dire qu'il fournit de très belles planches notamment vers la fin avec la découverte de cette cité perdue. A noter également une magnifique couverture qui donne envie de découvrir ce récit.



C'est le début d'une trilogie mais ma lecture m'a laissé un peu pantois. Il m'en faut plus pour connaître une véritable qualité dans l'écriture. C'est de la science-fiction au rabais comme les séries Z qu'on regardait autrefois. Désolé de l'exprimer ainsi mais c'est ce que je ressens.

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Ceux qui n'existaient plus, tome 1 : Projet..

Moi qui travaille dans la protection des données, j'ai été plus qu'abasourdi par le début de ce récit où un agent ses services secrets discutent comme si de rien n'était dans un avion sur un projet gouvernemental assez spécial avec notre héroïne au milieu de l'ensemble des passagers. Je dois dire que cela ne fait ni sérieux, ni crédible. Pourtant, le ton de cette BD est très loin d'être humoristique en témoigne la scène d'ouverture où deux enfants seront massacrés par un tueur russe.



Le gouvernement russe souhaite en effet travailler sur la perte de mémoire des gens. Je ne sais pas vraiment dans quel objectif. Mon idée serait de mieux faire passer leurs mensonges éhontés aux yeux de la population. Après tout, le droit à l'oubli, c'est également faire table rase du passé surtout s'il est peu recommandable. Bref, cela n'existe plus. C'est justement tout le thème assez intéressant de cette BD.



J'aime bien ce type de graphisme assez dynamique qui rend la lecture fluide et plutôt agréable malgré une colorisation assez terne. Après c'est vrai que le récit se complexifie plus il avance. A la fin, on n'y croit plus vraiment.



L'idée de départ était assez intéressante puisqu'il s'agit d'oublier ses propres traumatismes mais également de les guérir. La fuite dans la mémoire n'a jamais été une bonne solution car on vit alors dans le déni.



C'est un thriller de plus qui ne se distingue pas vraiment pour moi de ce que j'ai pu déjà lire sur le thème de la machination d'état dans un genre complotiste. Certes, c'est efficace et cela peut plaire à un jeune lectorat. Je n’ai pas vraiment envie de connaître la suite et la fin.
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Bagnard de guerre

Il faut savoir que ce titre est la suite directe de « Pinard de guerre » que j'avais déjà avisé dans l'année écoulée. Il est cependant indiqué sur la tranche qu'il s'agit d'une histoire complète sans doute pour gagner de nouveaux lecteurs. Il est vrai que le fait de n'avoir pas lu la première partie n'a que peu d'incidence sur cette lecture mis à part un fait important qui va expliquer l'évasion.



Le cadre est celui de la Guyane assez connu pour ses différents bagnes. On ne meurt pas dans un bagne, on y agonise dit la phrase d'accroche. C'est parfois vrai bien que beaucoup de prisonniers y ont laissé leur vie. On verra les conditions de vie très difficiles ainsi que les moyens pour y survivre.



On retrouve notre héros Ferdinand Tirancourt dont le caractère a décidément bien changé depuis ses débuts. On a du mal à y croire à une telle reconversion dans l'humanité mais tout est possible.



Le dessinateur espagnol Francis Porcel qui a fait l'école des Beaux-Art de Barcelone est u virtuose du dessin. Il assure incontestablement.



Je trouve que c'est une bonne description du bagne de la Guyane qui n'est décidément pas très accueillante avec cette jungle dangereuse et son rivage peuplé de requins ou de crocodiles.



C'est une BD qui se lit très bien car une bonne maîtrise du scénario qui réserve d'ailleurs une grande surprise et de la qualité du dessin.

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Six, tome 1 : Le Massacre de Tanque Verde

Encore un western qui essaye d'écorner l'image de l'Ouest pour le présenté sous le jour le plus âpre possible loin des légendes habituels d'une Amérique à la recherche d'un sauveur.



Oui, c'est un pays qui a besoin d'un héros pour pouvoir construire son identité au milieu du massacre des populations indiennes. Encore de nos jours, cela se perpétue à travers la galaxie Marvel.



On va retrouver une association de divers rejeté de la société : un enfant rebelle, un déserteur, un ancien esclave et même une bonne sœur et une prostituée. Bref, une joyeuse association qui formera une bande à la recherche d'un trésor au milieu de la cupidité et de la violence humaine. Nous aurons d'ailleurs droit à tous les poncifs du genre.



Nous avons un dessin de bonne facture précis et efficace qui introduit de bien jolis plans assez cinématographiques rappelant un peu les films de John Ford de la belle époque hollywoodienne. Cela concourt au dynamisme du récit et à une lecture plutôt agréable avec parfois de belles réparties.



Bref, on est dans un mouvement où la BD tente de renouveler un peu le genre et c'est plutôt bien. On aura même droit à un excellent dossier en fin d'album sur le mythe de l'Ouest.

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Automne, en baie de Somme

La force d'un amour ne se juge pas à l'épaisseur d'un portefeuille. Il y a manifestement de la répartie dans cette œuvre bien intéressante à de multiples égards et notamment par son côté assez militant.



J'ai beaucoup aimé non seulement l'intelligence du propos mené par des personnages de caractère mais la manière dont va se terminer cette enquête suite à un meurtre tout à fait odieux. On se rend compte que les apparences sont souvent trompeuses et qu'il faudrait sans doute faire plus attention.



Bien que cette BD nous montre une scène déterminante en baie de Somme, l'essentiel du récit se passe à Paris dans les années de fin du XIXème siècle. Il y a de très belles retranscription de ce qu'était Paris auparavant et notamment à la belle époque.



Je garde par exemple une très belle image du parc des Buttes-Chaumont surmonté du temple de la Sibylle. Je retiens également celle de Montmartre avec son moulin encore en fonctionnement. C'est tout simplement magnifique dans les décors. Il s'en suit que l'ambiance un peu bohème est vraiment prenante. Ce qui accentue et sert parfaitement cette ambiance parisienne envoûtante, c'est incontestablement le dessin superbe d'Alexis Chabert.



On verra que les femmes ne sont pas en reste pour se battre en utilisant deux armes à savoir l'argent et la séduction. On se dit également que leur combat est louable dans une société machiste qui ne leur fait pas de quartier. Reste à savoir si la fin justifie les moyens.



Le dénouement est assez surprenant mais il m'a bien plu même si la morale ne sera pas sauve. Au final, c'est un polar de la Belle époque à découvrir !
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Pinard de guerre, tome 1

Le principal protagoniste de ce récit est un véritable salopard à qui il nous sera assez difficile de nous identifier. Bref, il n'y a pas de héros ce qui rend l'approche un peu plus compliqué et pas toujours très facile d'accès. En même temps, c'est toujours une démarche intéressante.



Pour autant, on va se rendre compte que ce personnage cynique a en aversion la guerre même s'il devient un profiteur en vendant du vin ce qui permet au soldat d'être de meilleure humeur pour aller au combat se faire zigouiller. On va le trouver un peu plus sympathique vers la fin de ce tome où il aura quand même essayer de sauver la vie à des soldats pris au piège des allemands. Comme quoi, tout est possible et surtout le meilleur !



Le thème principal reste l'importance du vin lors de cette Première Guerre Mondiale. A vrai dire, j'ignorais toutes ces implications qui seront fort bien détaillées et argumentés. A noter la présence d'un cahier de huit pages en fin d'ouvrage afin de donner de plus amples explications.



Il ne s'agit pas d'un documentaire mais d'un récit d'aventure dans le cadre de cette guerre particulièrement meurtrière. C'est une intrigue qui s'appuie sur une base historique solide.



Cela reste une bonne BD de divertissement avec un graphisme de qualité ce qui n'est pas pour déplaire. Certes, il faudra passer sur un vocabulaire irrévérencieux. Mais bon, il faut parfois mettre de l'eau dans son vin !
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Furioso, tome 1 : Garalt est revenu

BD FANTASY / DARK FANTASY.



"Furioso" est une adaptation libre du Roland Furieux, un poème épique de la Renaissance qui sent bon l'Automne du Moyen-Âge avec ses reprises de légendes médiévales et de mythologies antiques. le tout a été rédigé pendant l'invasion de l'Italie par Charles VIII par un auteur italien de Ferrare surnommé « L'Arioste », comme la suite du Roland Amoureux…

Dans l'oeuvre d'origine on assistait à la guerre entre l'Empire chrétien de Charlemagne et l'Empire musulman d'Agramant. Roland est le champion chrétien et Roger / Garalt le champion païen. Ce dernier quitte sa patrie et se convertit pour les beaux yeux de la princesse guerrière Bragamante vassale de Charlemagne. Mais Roland est persuadé que la noble Angélique qu'il convoite est amoureuse de Roger / Garalt et il le tue pour cela. Sauf qu'il est ressuscité par amour des années plus tard par la fée Alcyna, et que l'autre fée Morgane veut que Roland le tue à nouveau par jalousie (le tout sous les soupirs du magicien Merlin). Et je passe sur tous les personnages secondaires de la série d'origine…



L'adaptation du français Philippe Pelaez reprend tous ces ingrédients (n'hésitant pas à inclure des passages du poème d'origine en phylactères), mais utilise tout un décorum « dark fantasy » qui interdit le recours à l'humour, l'ironie et la satire (ainsi les « Maures » sont remplacés par les « Morts »). C'est donc une succession de combats épiques, d'amours interdits, de trahisons et de vengeances… Les dessins du Mauricien Laval NG colorisés par Tanja Wenish sont réussis, avec de la fluidité et du dynamisme (bref du souffle) ! Ajoutons le dossier de Théa Picquet, copieux et touffu mais indispensable pour y voir bien clair dans le projet.

Les éditions Drakoo nous présentent donc un projet original qui fait du neuf avec du vieux en reprenant et en modernisant un classique de la Renaissance. Pour ne rien gâcher c'est en deux tomes seulement !
Lien : https://www.portesdumultiver..
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La chambre des merveilles (BD)

C’est tiré du premier roman un peu larmoyant de Julien Sandrel qui est sorti assez récemment (2018) et qui permet à l’auteur de s’offrir une meilleure visibilité sur un autre support pour un public plus élargi. C'est quand même rare qu'un premier roman soit adapté dans la foulée en BD et même en film au cinéma en 2023.



Le thème est celui de combattre l’adversité, la maladie, les coups durs même dans les situations les plus dramatiques. En effet, une mère assiste impuissante à un accident de la circulation qui va plonger son fils de 12 ans dans le coma. Ce dernier doit bientôt être débranché car en mort cérébral. Elle décide de se battre d’une manière assez originale en accomplissant les tâches que son fils avait consigné dans un journal personnel. Ceci a pour objectif de le garder en vie.



Dans la réalité, nous savons que les cas où les comateux reviennent à la vie ne sont pas très courants mais cela existe. Du coup, cela donne un espoir de revoir l’être aimé. Bref, encore une BD feel-good pour dire de ne jamais baisser les bras comme si la vie était aussi facile.



Bien entendu, sans vouloir spoiler, l’issue sera assez prévisible. On passe tout de même un bon moment de lecture au gré des exploits accomplis par la maman qui n’avait pas joué son rôle pleinement, trop absorbé par son travail. A noter qu’il y aura des scènes assez poussives mais qui demeurent jouissives dans une sorte de libération de l’esprit.



Il y a certes un sérieux manque de maturité de l’œuvre mais c’est le genre qui ne fait pas de mal, bien au contraire. Je serai par conséquent assez indulgent. Il s'agit de toucher le cœur des gens et c'est formaté pour. On passera par toutes les émotions : colère, déni, tristesse et joie. Cela constitue une œuvre faite pour respirer un bon coup et se dire que la vie mérite d'être vécue tout en envoyant son employeur sur les roses. Oui, on ne veut plus trimer jusqu'à 64 ans, c'est l'ère du temps !



Bref, un drame surfait qui finit par émouvoir. Oui, c'est réellement la chambre des merveilles !
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Puisqu'il faut des hommes

Il est de retour au pays, le Joseph.

Fini pour lui, la guerre d'Algérie.

Ce qui devrait ne susciter que joie et contentement béat au sein de toute la famille, et accessoirement du village natal, se transforme rapidement en une hostilité majoritairement larvée à l'égard d'un gars à la sale réputation de planqué.

Exceptée la maman, tous, y compris le paternel et le frangin devenu invalide suite à un duel bêtement perdu face à un Massey Ferguson 7720 EXC (bêta pour un futur champion cycliste prometteur), lui vouent une rancoeur sans nom.

Mais les apparences sont souvent trompeuses, est-il coutume d'ouïr...



Un trait sobre et élégant pour évoquer cette vaste problématique qu'est le retour à une pseudo normalité.

Difficile de reprendre là où tout s'est arrêté et surtout de faire comme si rien ne s'était passé entre temps.

Renouer avec sa famille, un amour en devenir, un quotidien désormais fait de traumas journaliers.



L'auteur d'évoquer pudiquement le rythme lancinant de tout un village avec son cortège d'habitudes rassurantes et de messes basses souvent empreintes d'une vilenie coutumière.



Focalisant sur le retour de Joseph, Pelaez s'autorise quelques flashbacks pour tenter d'appréhender l'indicible.



Le tout se veut ultra plaisant avec une fin aussi surprenante que salutaire.



Très bon moment.
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Pinard de guerre, tome 1

Il en faut du courage pour faire la guerre, pour vivre dans les tranchées en compagnie des rats, des poux et des copains morts. Il en faut du courage pour franchir les lignes barbelées et partir à l’assaut de l’ennemi.

Du courage, de l’abnégation, du patriotisme... Appelez ça comme vous voulez. Mais les premiers sur le front étaient nos poilus qui outre de subir l’ennemi, subissaient aussi les ordres contradictoires ou farfelus de leurs dirigeants. Alors comment tenir ?

C’est là qu’entre en jeu le vin. L’ivresse permet l’oubli. L’ivresse fait taire les peurs et les chefs de guerre l’ont bien compris. Les rations de vin, au fil du temps, ont augmenté pour diluer les comportements de plus en plus revendicatifs des poilus, devant cette guerre longue, abominable.

Le cahier pédagogique en fin d’album nous apprend beaucoup sur le rôle du pinard (alcoolisme incitatif) pendant la Première guerre mondiale ainsi que sur tous les substituts proposés aux soldats en temps de guerre, et ce quelque soit celle-ci dans le temps.

Une BD très instructive au scénario riche en réflexions, aux connotations parfois poétiques avec un héros (ou anti-héros) à la gouaille populaire, et aux dessins très représentatifs des tranchées ou des plaines désolées où plus rien ne pousse.

Une histoire à l’humanité touchante.



« Le sang du soldat a coulé, et il a une belle couleur bordeaux. »



Ferdinand Trancourt a trouvé le filon pour échapper à la guerre. Un embusqué ! Voilà ce qu’il est et il le revendique : il simule son infirmité. Et cerise sur le gâteau, il profite de cette foutue guerre pour faire de bonnes affaires. Négociant en vin, c’est lui qui fournit les armées et à des prix plus qu’avantageux pour lui !

Un salop ? Certainement mais pas seulement. Parce que la vie n’est pas ou noire ou blanche, elle possède une infinité de gris...

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Air, tome 1 : Sous un ciel moins gris

Club N°54 : BD non sélectionnée

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Dystopie intéressante.



Suite à une catastrophe, l'air est devenu irrespirable.



L'état détient le monopole sur la distribution de l'air indispensable aux citoyens pour sortir à l'extérieur.



Le premier tome de cette série (en 2 tomes) introduit les enjeux et les personnages.



Pas totalement convaincu par cet ouvrage, j'ai trouvé l'histoire bien trop prévisible.



Sam

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Déjà vu, déjà lu, banal et très moyen, sauf les engins bien dessinés, je ne lirai pas le tome 2.



Benoit

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Automne, en baie de Somme

Baie de Somme. 1896.



Une goélette échouée. Sur le pont un corps. Ou plutôt le cadavre d’un homme qui s’est étouffé dans son propre sang. Pas n’importe quel homme ! Alexandre de Breucq ! Richissime industriel, un Maître des Forges.

Le ministre en personne décide d’envoyer sur place le plus fin limier parisien, Amaury Broyan. Celui-ci ne tarde pas à se rendre compte que la victime a été empoisonnée. Pas par n’importe quel poison, non ! Un poison qui provoque une mort lente, une horrible agonie… Qui donc a pu commettre pareil crime ? Qui ? Alexandre était aimé de tout le monde, et en particulier par ses ouvriers qu’il rémunérait et traitait bien mieux que n’importe qui ! Ses amis étaient légion et ses affaires prospéraient toujours plus de jour en jour…

Pourtant, si on se pose la question « à qui le crime profite-t-il ? » une réponse s’impose ! A sa chère épouse, Madame de Breucq ! Mais l’inspecteur arrivera-t-il à faire tomber de son piédestal une femme appartenant à une famille richissime, et, par conséquent aussi, extrêmement puissante ?

L’industriel avait une maîtresse. Une jeune femme qui gagne sa vie en servant de modèle aux peintres. Mucha l’a peinte et continue à la peindre tant elle est belle. A cause da la rousseur de ses cheveux, il l’appelle Automne… Quels rapports entretenait-elle avec la victime ? Y aurait-il un lien entre elle et l’assassinat ? Aurait-elle été témoin ? Aurait-elle reçu des confidences ?



Critique :



Un polar en bandes dessinées vous intéresse-t-il ? Un polar fin de siècle ! Pas le vingtième ! Le XIXe ! C’est avec une grande habileté, et en noyant plus d’une fois le poisson dans l’eau que Philippe Pelaez plonge le lecteur dans une enquête où se côtoient les puissants de France et les Apaches… Non ! Non ! Pas les peaux-rouges ! Les voyous, les petites frappes, les criminels des bas-fonds de Paris… Enfin, quand on parle des bas-fonds, il faut plutôt lever la tête car ils adorent se réunir dans les cabarets de la butte Montmartre où les bourgeois n’ont pas trop intérêt à traîner, l’air n’y est pas particulièrement bon pour leur santé.



L’auteur va vous berner du début jusqu’à la fin ! Maintenant que vous voilà avertis, inutile de tarder à vous faire avoir, d’autant que les dessins et les couleurs d’Alexis Chabert valent largement le coup d’œil ! En particulier si vous aimez la peinture de style Art Nouveau, façon Mucha… Ou pas !

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L'Écluse (BD)

J’ai beaucoup aimé la découverte de cette bande dessinée.

Le récit est original, même s’il y a un petit rappel avec quasimodo, puisque Octave est bossu et que la plupart des gens se moquent de lui.

Mais il y a des crimes de jeunes femmes non élucidés. Un coupable tout trouvé, je vous laisse deviner qui ? Et un méchant bien méchant… bien que !

La fin est inattendu, enfin pour ma part !

Très beau graphique également !

Je vous le recommande pour un petit dépaysement.



Bonne lecture !
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Noir horizon, tome 1 : Sitra Ahara

Club N°55 : BD sélectionnée

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Très surpris par les commentaires négatifs sur cette BD, alors que Six : Le Massacre de Tanque Verde qui suit la même approche, mais avec beaucoup moins d'originalité, avait été très bien reçu.



D’ailleurs c’est le même Pelaez au scenario. Va comprendre...



On est donc dans le tome d’introduction d’un space opéra horrifique qui va lorgner du coté Pitch Black de David Twohy et Alien de Scott.



Un groupe de 6 repris de justice est envoyé sur une planète qui présente une particularité physique avec un écran noir qui tue tout ce qui y passe.



Civilisation disparue, monstres, gouvernement interplanétaire corrompu…



Beaucoup d’éléments qu’on retrouve dans d’autres ouvrages, mais un dessin très sympa, des personnages punchy et un début assez captivant qui donne envie de lire la suite.



Greg

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L'ambiance fait penser à Pitch black.



BD SF horrifique intéressante.



On a envie de découvrir la suite.



Sam

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La couverture promettait des choses que le récit n'assure pas : un sentiment de déjà-vu dans cette histoire de S-F, seules les dernières pages m'intéressent en fait.



Quant au dessin, je le trouve un peu "daté".



Benoit

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Automne, en baie de Somme

Une histoire bien menée, une enquête, un zeste de poésie, des dessins qui attirent l'oeil, de belles femmes, le tout joliment coloré. En conclusion un roman graphique qui tient ses promesses. Une goélette "se couche définitivement sur le flanc", un homme assassiné à l'intérieur après une longue agonie. Il s'agit d'un gros bonnet industriel, à première vue irréprochable, mais cette belle rousse modèle pour peintre ne serait-elle pas sa maîtresse ?



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