Il faut savoir que ce titre est la suite directe de « Pinard de guerre » que j'avais déjà avisé dans l'année écoulée. Il est cependant indiqué sur la tranche qu'il s'agit d'une histoire complète sans doute pour gagner de nouveaux lecteurs. Il est vrai que le fait de n'avoir pas lu la première partie n'a que peu d'incidence sur cette lecture mis à part un fait important qui va expliquer l'évasion.
Le cadre est celui de la Guyane assez connu pour ses différents bagnes. On ne meurt pas dans un bagne, on y agonise dit la phrase d'accroche. C'est parfois vrai bien que beaucoup de prisonniers y ont laissé leur vie. On verra les conditions de vie très difficiles ainsi que les moyens pour y survivre.
On retrouve notre héros Ferdinand Tirancourt dont le caractère a décidément bien changé depuis ses débuts. On a du mal à y croire à une telle reconversion dans l'humanité mais tout est possible.
Le dessinateur espagnol Francis Porcel qui a fait l'école des Beaux-Art de Barcelone est u virtuose du dessin. Il assure incontestablement.
Je trouve que c'est une bonne description du bagne de la Guyane qui n'est décidément pas très accueillante avec cette jungle dangereuse et son rivage peuplé de requins ou de crocodiles.
C'est une BD qui se lit très bien car une bonne maîtrise du scénario qui réserve d'ailleurs une grande surprise et de la qualité du dessin.
Une très bonne histoire dont la fin a réussi à me surprendre, menée tambour battant derrière un dessin sûr de lui, un bon choix de couleurs, une narration fluide et une bonne connaissance globale du sujet, avec des textes et des phylactères ma foi plutôt percutants.
Assurément, on sent que le dessinateur s'est imprégné des lieux et est allé les visiter, et que le scénariste a étudié avec attention l'histoire du bagne de Guyane et de ses différents lieux de perdition, même s'il n'a pas réussi à éviter quelques erreurs (comme l'arrivage de bagnards en pleine première guerre mondiale : les déportations furent suspendues car le bateau prison avait été réquisitionné pour la guerre ; il fut même coulé).
Le personnage principal, Tirancourt, est peut-être un chouïa caricatural et paradoxal. Un grand costaud comme ça (et qui le restera... pourtant, on ne restait pas longtemps costaud au bagne), condamné parce qu'il a voulu se planquer de la première guerre mondiale alors qu'il prend tous les risques et semble n'avoir peur de rien, ça sonne un peu faux.
Bon, il faut dire que je n'ai pas lu le premier tome, ce que je vais corriger tôt ou tard. Peut-être que les raisons de son embusquage m'apparaîtront alors dignes de foi.
Dans ce tome nous retrouvons notre antihéros qui a été envoyé au bagne en Guyane. L'auteur nous plonge dans l'enfer du bagne avec ses castes et ses règles. le graphisme et la mise en couleur donne de la réalité au scénario. L'histoire est intéressante et captivante. Une très bonne BD a quand la sortie du tome 3
(LX971) Hormis une bulle en page 4 qui a failli me faire fermer le livre à peine ouvert, j'ai été captivé par cette histoire de bagnards dans l'enfer guyanais voulu et organisé par la France, "pays des Droits de l'Homme". Les détails de l'horreur infligée aux malheureux, ordures ou victimes, ne manquent pas et on sent une bonne connaissance du sujet de la part des auteurs. Cela permet de donner un ton très réaliste à cette histoire. Les graphismes sont classiques mais plutôt de qualité (malgré quelques visages parfois peu reconnaissables d'une planche à l'autre). Oui pour le Prix BDz'îles en lycée.
(EL971) Je n'aime pas du tout les dessins et je trouve qu'il y a trop de texte. Mais si ce n'est ces réserves, l'histoire est captivante, bien menée et le récit très bien documenté (emprunt d'un riche vocabulaire propre au bagne). Après Paco les mains rouges, Forçats et Aux îles point de salut, le bagne de Guyane n'en finit pas d'inspirer les auteurs de BD ! Avis mitigé (plutôt oui) pour la sélection BD Z'Iles.
(SC971) L'histoire est parfois un peu confuse, à cause notamment de la profusion de personnages et du dessin qui ne permet pas toujours de les reconnaître. Malgré tout j'ai bien aimé cet album, qui offre une plongée en direct dans l'enfer du bagne ... Non mais quel enfer !! Et le dénouement est surprenant. Avis plutôt favorable pour la sélection lycée.
(MAB) Avis mitigé.
Dans « Pinard de guerre », Tirancourt vendait du vin aux poilus dans les tranchées…. Déserteur il se voit envoyé au bagne de Cayenne.
Ici démarre ce tome 2, dans la chaleur humide de la Guyane, dans la moiteur de la jungle…Changement d'environnement complet, de couleurs, de lumière…. La violence est elle toujours présente, les prisonniers sont tous en sursis.
Ferdinand est un personnage bien plus complexe qu'on pourrait croire… Plutôt antipathique au départ, on le surprend à faire preuve d'humanité, à défendre les faibles, à défier les forts….et à échafauder un plan pour s'évader !
On retrouve une atmosphère semblable à celle du film « Papillon » (1973 avec Steve MacQueen) bien ressentie grâce au beau dessin de Francis Porcel, dynamique et habilement coloré. le récit est malin et nous tient en haleine jusqu'au bout…
Au final, de la très bonne BD qui se termine sur une fin appelant clairement un tome 3….
Il a fallu qu'ils me guyannisent ces cons ! Et pour 8 ans ! Pile ce qu'il faut pour ne pas en revenir de ce foutu Cayenne ! 8 ans d'éternité !
Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell