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Critiques de Philippe Pollet-Villard (80)
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L'enfant-mouche

Philippe Pollet-Villard est connu pour ses courts-métrages, tels que Le Mozart des pickpockets, pour lequel il a remporté un Oscar et un César. Il commence à écrire en 2006, L’enfant-mouche est son quatrième roman. Ce dernier a une saveur toute particulière car il est inspiré de l’enfance de sa mère, « une longue histoire, trouble, proche de la fable, qu’elle nous racontait autrefois et dont l’évocation la faisait presque toujours fondre en larmes. »



Ce livre est un ovni littéraire. Il est un témoignage poignant d’une petite fille vivant sous l’Occupation pendant la Seconde Guerre mondiale. Poignant, mais jamais il ne tombe dans le pathos. Cette jeune orpheline née d’une mère effeuilleuse de cabaret est contrainte de vivre à la campagne, avec sa vieille tante syphilitique et aigrie. La réalité est brutale, cruelle même. Dans cette nouvelle vie, Marie appréhende très tôt les vices humains tels que la violence, la lâcheté ou encore la corruption.



Tout au long du roman, Marie fera la connaissance de nombreux personnages, tous aussi grossiers et antipathiques les uns que les autres : le médecin licencieux et obscène envers elle, sa tante de substitution au caractère acariâtre et négligeant mais aussi des résistants prêt à tout pour se tourner en héros.



J’ai beaucoup apprécié ce livre unique en son genre, qui témoigne de la vie d’un petit village à la fin de la guerre et de la déroute allemande, vue au travers des yeux d’une enfant. Je me suis attachée à cette kleine-Fliege et je ressens de l’admiration pour elle, de part le courage dont elle fait preuve. Une question me tourmente cependant : que devient-elle ?



L’enfant-mouche est un roman d’apprentissage singulier et sensible qui nous plonge dans le quotidien misérable d’une enfant sous l’Occupation. L’auteur nous livre ici une narration à la fois dramatique et fantaisiste bouleversante. Une chose est sûre : diese kleine Fliege vous piquera en plein cœur !
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L'enfant-mouche

Un formidable roman que je n’ai pas lâché, les yeux rivés au texte, à la fois impatiente et anxieuse de connaître le sort de la petite Marie.

Nous sommes en 1944, la France est occupée, les prémisses d’une fin de conflit pointent, chacun choisit son camp ou en change ; certains deviennent des résistants de la dernière heure.

Lorsqu’Anne-Angèle, infirmière à Casablanca, revient en urgence à Paris suite au décès de sa sœur, elle ne s’attend pas à devoir prendre soin de Marie, une petite fille de 12 ans. Les coups du sort vont l’amener à venir s’installer dans un village en campagne où l’accueil se fait réservé puis carrément hostile.

Anne-Angèle sombre dans la maladie et Marie va devoir rivaliser d’astuces pour la soigner tant bien que mal et surtout survivre. Elle est tenace Marie malgré la faim qui la tenaille et le froid du taudis dans lequel elles vivent toutes deux. Elle va se confronter à un concentré de méchanceté, aux bassesses, combines, à l’ignorance aussi.

Elle se trouvera prise en étau entre deux camps, devra faire des choix douloureux. Pauvre petite mouche sans personne pour la protéger, livrée à elle-même, portant un regard lucide sur les adultes qui l’entourent. Hormis Toinette qui survit en vendant son corps et le soldat Hans, elle trouvera peu de répit.

Assurément un grand roman dont l’intensité dramatique va crescendo jusqu’à la fin, la libération. L’itinéraire d’un apprentissage cruel d’une enfant livrée à elle-même sans amour, cherchant une famille avec Toinette, s’inventant un futur et une fuite avec Hans à la fin de la guerre.

Pourtant, elle ne se plaint jamais Marie ; elle n’hésite pas prendre soin du petit Gaston (le fils de Toinette) et soigne seule Anne-Angèle avec un dévouement qui suscite l’admiration. Par la force des choses, elle devient lucide et profondément mature. Marie commence à bien connaître le genre humain (p 387). Si elle donne quelque chose, c’est avec le cœur, uniquement. Parce que donner normalement c’est ça.

Un grand roman d’autant plus poignant que l’auteur s’est inspiré du destin de sa mère. J’espère que la sortie en format poche permettra à un public élargi de découvrir ce très beau récit.

Un grand merci à la Masse critique Babelio pour m’avoir permis de lire de très beau roman.

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L'enfant-mouche

Ce livre est resté plusieurs semaines au bas de ma pile de livre à lire sans remonter vers le haut, j'avais un peu peur de ce que j'allais découvrir en ouvrant ce roman alors je le repoussais toujours à plus tard. le 4ème de couverture annonçant l'histoire larmoyante de sa mère pendant la 2nde guerre mondiale... je craignais le pire. Et j'avais tort !

Certes, l'histoire n'est pas très gaie mais c'est traité sans pathos avec une certaine distance ironique qui réussit à nous faire nous attacher à la petite Marie et à vouloir connaître la suite de ses déboires parce qu'on en vient à s'attacher à elle, nous aussi, et qu'on veut qu'elle s'en sorte !

Ce que j'ai finalement trouvé curieux, c'est que j'ai souvent jugé l'histoire "pas très réaliste" alors que c'est sensé être l'histoire vraie de sa mère ... est-ce parce que la réalité dépasse parfois la fiction ? Ou que l'auteur a choisi de ne pas s'enfermer dans la réalité mais seulement de s'en inspirer et de laisser libre cours à son imagination?
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L'enfant-mouche

Si vous avez aimé « Au revoir là-haut » de Pierre Lemaître ou « Par amour » de Valérie Tong Cuong, il y a de fortes chances pour que la lecture de « L’enfant-mouche » vous captive.

Anne-Angèle, infirmière dans un dispensaire de Casablanca reçoit un télégramme de Paris lui annonçant que sa sœur Mathilde a été victime d’un accident et qu’elle est dans le coma. Anne-Angèle obtient une autorisation pour se rendre en France en zone occupée. « Dix jours pour se rendre au chevet de sa sœur souffrante, cela lui a paru suffisant ». Et bien c’est sans compter sur le secret qu’elle découvrira en triant les affaires de Mathilde. Un secret qui va la lier à jamais à la petite Marie, cet enfant mouche qui observe, s’adapte, survit jusqu’à manquer de brûler ses ailes.
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L'enfant-mouche

Les yeux levés vers le ciel, une mimique interrogative, des fossettes encadrant un début de sourire que l'on devine, un déguisement de papillon... mais qui est donc cette petite fille ? Que faisait-elle ainsi accoutrée ? Etait-ce à l'occasion d'un carnaval ? D'une fête joyeuse… ? Rien de cela en vérité. Et nous en sommes même bien loin. Marie, « die Keine Fliege » - la petite mouche - avait revêtu ce costume pour distraire des soldats allemands lors d'un dîner de gala dans les années 40', des soldats installés en pleine Champagne française.



Et que faisait donc cette petite fille au beau milieu du camp ennemi ? Elle survivait, tout simplement.



Philippe Pollet-Villard dresse dans son dernier roman, largement inspiré de l'histoire de sa maman, plusieurs portraits de femmes, et en particulier de Marie, cette enfant si singulière et si attachante qui vous marquera pour longtemps.



Placée dans un orphelinat dès son plus jeune âge, Marie est recueillie à 12 ans par Anne-Angèle, infirmière française vivant au Maroc et qui accepte, lors d'une visite en France, de prendre en charge l'enfant en l'échange d'une rémunération. Contraintes de quitter Paris, Marie et sa « tante » partent s'installer en pleine campagne française, occupée. Alors qu'elles pensaient gagner de quoi subvenir à leurs besoins en ouvrant une infirmerie, elles se trouvent vite confrontées à l'ostracisme des habitants du village qui voient d'un bien mauvais oeil ces nouvelles venues et ne manquent pas de leur faire ressentir. Et pourtant, il faut bien trouver de quoi se restaurer. Sa tante malade, Marie va devoir se débrouiller seule, pour tout. Pour elle et pour sa tante qu'elle n'abandonnera à aucun moment. Petite fille espiègle et téméraire, Marie va déployer des trésors d'ingéniosité pour trouver de quoi les alimenter, en dépit d'un interminable combat quotidien où rien ne lui est épargné. Enchaînant les coups du destin dans ces temps de guerre, crevant de froid, infestée de poux, violée… elle se bat, tous les jours, espérant quelques restes d'épluchures de légumes donnés aux animaux ou encore des conserves périmées. « Il faut continuer de croire aux miracles » pense Marie résignée, et animée d'un seul voeu : avoir elle aussi, un jour vraie famille... C'est le coeur serré que nous la suivons dans ses déambulations, tremblant pour elle lorsqu'elle met à sac le dortoir de soldats allemands à la recherche de son chat, révoltés lorsqu'elle se fait congédier après avoir passé une journée à ramasser des choux pour quelques pommes de terre qu'elle n'obtiendra finalement pas, terriblement émus lorsqu'elle se demande s'il ne vaudrait pas mieux mourir puisqu'en principe, notre dernière volonté est alors exaucée et qu'un repas pourrait ainsi être enfin octroyé… Marie a dû grandir bien trop vite et combien de fois ai-je eu envie de la prendre dans mes bras durant cette lecture, lui dire, « Repose-toi sur moi », je vais prendre soin de toi !



L'enfant-mouche est un roman poignant, un livre hommage pour une petite fille au courage hors du commun, porté par une écriture sensible qui sait toucher en plein coeur. Un roman à ne pas manquer !


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L'enfant-mouche

Pour Marie, notre petite mouche, l’histoire commence sans qu’elle s’en doute un jour d’avril 1944.



Anne-Angèle est infirmière à Casablanca, et sa vie va doublement basculer en une journée : au moment où elle vient de recevoir un télégramme de Paris l’informant de l’accident de sa soeur, elle se fait mordre par un patient syphilitique. Mais il est encore trop tôt pour s’en inquiéter. Car à son arrivée auprès de sa soeur trépassée, Anne-Angèle découvre que celle-ci avait conclu un marché pour prendre en charge Marie, la fille cachée d’une actrice de cabaret, qu’elle récupère à l’orphelinat, partagée entre le sens du devoir et le besoin pécuniaire. Si l’enfant et celle qui se fait appeler sa tante passent quelques temps paisibles à Paris, elles sont forcées d’aller se cacher dans la campagne rémoise, où Anne-Angèle pourra reprendre un dispensaire de la Croix-Rouge. Malheureusement, les deux nouvelles venues sont mal accueillies par les villageois, et leur retraite au vert se révèle véritablement cauchemardesque: aucun patient ne visite le dispensaire et elles sont très vite à bout de vivres. Qui plus est, Anne-Angèle déclare la maladie qu’elle a préféré ignorer, et sombre peu à peu dans la folie. Rejetées par le village, sans revenus, Marie devra trouver tous les moyens pour les faire survivre volant par-ci des épluchures de légume, trouvant par là des racines à faire cuire en soupe, alors que le village entier se ligue contre cette petite fille d’une dizaine d’années. Rejetée de tous, elle trouve pour quelque temps refuge auprès de Toinette, autre paria du village qui vend son corps aux allemands contre des boîtes de harengs, et de son mari, le garde-forestier bègue Matesson.

Marie va faire malgré son très jeune âge un apprentissage difficile, parmi des hommes qui veulent jouer aux héros de guerre en se croyant résistants, et qui ne sont pas toujours aussi courageux qu’on pourrait l’imaginer. Alors si ceux qui lui accordent un peu d’attention et lui donnent à manger appartiennent au camp ennemi, peu importe!

Dans le camp allemand, on regarde enfin Marie, on la paie en pommes de terre pour son travail, elle peut nourrir Anne-Angèle qui se meurt, reprendre des forces et du poids, et même se faire un ami! On la surnomme la mouche, la petite mouche, die kleine Fliege, celle qui tourne autour de la nourriture, dont on veut se débarrasser, mais qui revient toujours.

Bientôt, la fin de la guerre - quel devenir pour Marie, partagée entre ses espoirs d’une vie meilleure, peut-être ailleurs avec ses amis allemands, et sa soumission au devoir patriotique que lui impose la communauté qui la rejette tout en lui donnant un sentiment de culpabilité si lourd à porter pour une petite fille de cet âge?

Elle nous émeut, cette petite et courageuse Marie, surtout lorsque l’on sait que son histoire est inspirée par l’enfance de la maman de Philippe Pollet-Villard!

Cette pensée ne peut se dissocier de la lecture, une lecture dense, dont le rythme enlevé ne s’arrête jamais. La plume est fine, et on imagine beaucoup de sensibilité chez cet auteur que je lisais pour la première fois. Pas de pathos pour autant, pas de mièvrerie.

Peut-on aujourd’hui imaginer, dans notre société, un enfant de l’âge de Marie braver les dangers comme elle l’a fait, faire preuve d’un courage mais aussi d’une inventivité, d’une résistance aux épreuves impensables dans cette quête de survie?

Car il est bien question de cela, de survie, celle d’une enfant livrée à elle-même. Qu’est-ce qui la porte dans cette survie alors qu’il serait si facile d’abandonne, rejetée par toute une communauté, quand chacun voit qu’elle CREVE la faim? Ou alors ne veulent-ils pas voir, trop préoccupés qu’ils sont dans leur propre histoire de survie? De quoi l’homme est-il capable en temps de guerre?

Les plus vils et plus lâches comportements se révèlent, et Marie l’a bien compris.

Où se situe le curseur entre le courage et la lâcheté? C’est ce difficile apprentissage que l’héroïne de cette histoire doit faire.

Les courageux sont-ils ces hommes de l’ombre, qui expriment leur drôle de manière de résister en laissant faire les allemands?

Ou ceux qui à l’instar de Marie, traitée de lâche par les précédents, ose réclamer son dû à l’ennemi et l’affronter?

Un petit regret dans ce roman: après 421 pages en immersion totale dans cette histoire hors du commun, j’aurais aimé quelques mots pour savoir comment Marie avait finalement survécu à la fin de la guerre…


Lien : https://booksmoodsandmore.com
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L'enfant-mouche

Envie de découvrir les coulisses de L'enfant-mouche le Off de Philippe Pollet-Villard. C'est par ici :
Lien : https://300millesignes.com/l..
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L'homme qui marchait avec une balle dans la..

(...)

Je peux vous dire que son premier roman, L'homme qui marchait avec une balle dans la tête m'avait alors vraiment marqué : si je me souviens bien, c'était le roman de la rentrée littéraire 2006 qui m'avait le plus touché. Il faut dire que, bien que Philippe Pollet-Villard soit déjà depuis longtemps familiarisé avec l'écriture de par son métier de scénariste, la maturité littéraire de ce premier roman m'avait impressionnée !



Cette histoire lui a été inspirée par sa rencontre avec un homme étonnant : un ancien gangster (avec une balle dans la tête) ! Il a choisi d'en faire un roman ...

On suit donc Jean-Pierre, de l'enfance à la maturité, au gré de ses amitiés, de ses amours, de ses casses et ses cavales. Des déambulations nimbées de l'ambiance très particulière des réflexions d'un homme qui cherche un sens à sa vie. La vie extraordinaire d'un homme ordinaire, surtout faite de rencontres : son ami d'enfance qui deviendra commissaire (son meilleur ennemi ...), les frères manouches rencontrés en prison, les femmes qui ont compté ... Et il est incroyable de voir combien ces individus sont tous extraordinairement attachants, parfois loufoques mais jamais pathétiques. Et tout cela grâce à la grande subtilité de l'écriture de Philippe Pollet-Villard.

(...)



http://librairepassion.blog.ouestjob.com/index.php/post/2008/02/26/Un-oscar-pour-Philippe-Pollet-Villard
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L'homme qui marchait avec une balle dans la..

En marge des prix littéraires de la rentrée, voici un "premier roman" qui était recommandé par de nombreux blogs et certains magazines.

L'homme qui marchait avec une balle dans la tête, de Philippe Pollet-Villard, nous raconte l'errance d'un petit braqueur de seconde zone, depuis son enfance d'immigré italien dans le XIII° à Paris, jusqu'à sa sortie de prison.

Une douce histoire, même si l'on y vole beaucoup et tue un peu, pleine de poésie loufoque, à l'image de cet homme qui finira par aller avec une balle dans la tête. Les effets de style sont parfois un peu trop appuyés (notamment dans la seconde partie du livre) mais voilà quand même un roman prometteur ...
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L'enfant-mouche

Rappelée à Paris auprès de sa sœur, Angèle n’arrive que pour constater son décès ;

Des lors les événements s’enchaînent. L’occupation allemande va envoyer Angèle et sa protégée dans le sud , dans un arrière pays de paysans obtus ,
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L'enfant-mouche

J'avais repéré ce livre il y a quelques temps et avais très envie de le lire... mais sa lecture me laisse une sentiment un peu mitigé...



en 1944, Marie, une petite orpheline, est recueillie par Anne-Angèle, une infirmière qui tombe gravement malade, contraignant la petite Marie à se débrouiller seule dans une monde particulièrement hostile. Marie n'a pas conscience des enjeux de la guerre et pour elle, seul compte la manière d'arriver à survivre. Elle se retrouve ainsi, sans comprendre les situations dans lesquelles elle se met à essayer de survivre, prise ente les allemands qui occupent le village et les résistants. Car peut comprendre aux enjeux de la guerre une petite fille qui a faim et est totalement livrée à elle-même?



L'histoire de Marie est sombre et émouvante, particulièrement sordide bien qu'à aucun moment ne basculant dans le pathos. La perte de l’innocence de l'enfance est bien explorée et on oscille sans cesse entre le côté naïf de Marie et la cruauté de son destin qui lui confère une certaine maturité.



Cependant, j'ai eu un peu de mal avec l'écriture, ce qui m'a empêché de m'immerger totalement dans ce livre. Et pourtant, j'ai lu plein d'avis positifs sur l'écriture de l'auteur mais sans que je sache exactement en expliquer la raison, elle m'a souvent gêné au cours de ma lecture... et pourtant, je me suis intéressée à l'histoire et au sort de Marie.



Une lecture que je n'ai donc malheureusement apprécié qu'en demi- teinte...




Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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L'enfant-mouche

L'enfant-mouche trainait depuis longtemps dans ma bibliothèque. Après une lecture des premières pages, je l'ai abandonné, sans trop savoir pourquoi.

L'auteur sait nous emmener dans un univers sombre, un peu fou, où tout ce qui compte n'est finalement que la survie. Marie est une petite fille surprenante et j'ai aimé suivre ses aventures, tremblé pour elle (souvent), et souris devant ses découvertes naïves.

Le livre m'a un peu secouée, les émotions naissent souvent au coeur des bons livres.
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L'homme qui marchait avec une balle dans la..

Jean Pierre vit dans le XIIIème arrondissement de Paris, dans une famille italienne composée d'un père maçon, bosseur et absent, une mère, maitre verrière, de Virgile, enfant différent, qui vit dans son monde ainsi que de Mylène, la fille de la maison.

Très jeune Jean Pierre suit le chemin de la facilité, plutôt marginal il vit dans l'illusion d'une vie rêvée, facile et rentre dans une bande de malfrats. Bientôt il participe à de nombreux cambriolages, l'argent coule à flot mais ils en veulent toujours plus et c'est ainsi que, un jour d'attentat, où ils ont dévalisé deux bureaux de poste, après avoir franchi sans problème deux barrages, ils se font arrêter au troisième...

Il va se retrouver avec une balle dans la tête et en prison à Fresnes pour de nombreuses années... Prison dont il s'évadera six mois avant sa libération, après le choc de sa vie : le décès de sa mère.

Suit alors une vie de cavale durant laquelle il rencontrera Elisabeth... Mais cette vie là n'est pas un long fleuve tranquille !...



Après avoir lu L'enfant-mouche, j'avais très envie de lire d'autres textes de Philippe Pollet Villard, et soudain je découvre dans ma bibliothèque ce titre acheté vraisemblablement à sa sortie et non lu...

Ce premier roman est surprenant par son style incisif dur et tendre à la fois. L'histoire tragicomique semble des plus loufoques, le rythme à la fois lent et soutenu emporte le lecteur derrière ce doux voleur en cavale...

Se déroule alors un scénario improbable qui rappelle un peu celui de "Pierrot le fou", excellent film avec Belmondo, et qui rappelle surtout que même un gangster est avant tout un humain.

Très bon moment de lecture.

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Mondial nomade (ou) Voyage au pays des meub..

Jean-Charles Rem est poussé à la retraite par les actionnaires de l'entreprise qu'il a créée. Visionnaire, il a fait construire partout en France des garde-meubles pour les ouvriers et employés qui partent travailler à l'étranger dans les usines délocalisées. En vidant son bureau, il tombe sur une photo de lui, jeune homme en compagnie d'une autre personne dont le visage n'est pas reconnaissable. Cette photo le pousse à partir en Inde sur les traces d'un voyage qu'il a fait dans sa jeunesse. Une critique intéressante de notre société, mais je n'ai pas réussi à ma passionner pour ce personnage.
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Mondial nomade (ou) Voyage au pays des meub..

Jean-Charles Rem est un homme d'affaires qui a réussi grâce à une idée simple : proposer aux migrants de garder leurs meubles moyennant une petite redevance. En général, un an plus tard, ledit mobilier lui revenait car ses clients cessaient de payer. Au fil des années, il a monté une chaîne à succursales multiples puis un véritable empire qu'il a fini par vendre pour un montant colossal. En rangeant son bureau, il retrouve une vieille photo datant des ses années de jeunesse routarde en Inde. Il a été pris en compagnie d'un ami sur les traces duquel il se lance à quarante ans de distance. Nul doute qu'il n'est pas au bout de ses surprises...

Un petit roman qui démarre très bien dans une ambiance d'anticipation un peu particulière. Le monde a changé, l'Europe est ruinée, les sans-travail s'improvisent nomades, filent sur les routes dans de beaux camping-cars ou de minables camionnettes rafistolées à la recherche d'un emploi, les flux migratoires ont été inversés, maintenant ce sont les ouvriers français qui, pour survivre, se retrouvent à faire le vélo-taxi en Inde. Ces immigrés français sont si nombreux qu'ils ont reformé là-bas des quartiers et même des villes portant le nom de constructeurs automobiles... Ce futur improbable, l'auteur ne le pousse pas jusqu'au bout. Si la mondialisation n'est pas heureuse, elle est encore supportable. Le pétrole coule encore, le grand krach économique n'a pas eu lieu et les ressources naturelles ne sont pas épuisées. L'ennui c'est que cette aventure tourne court très vite avant de s'enliser dans des platitudes du genre « l'argent ne fait pas le bonheur » ou « il vaut mieux être pauvre et vagabond que riche et sédentaire ». Le héros, ce millionnaire désabusé qui n'a de cesse, après être allé de désillusions en désillusions, de se débarrasser de son argent, est trop stéréotypé pour être vraiment crédible et intéressant. Quand à l'intrigue, elle est fort mince. Un bilan mitigé pour une histoire tragicomique sans grande envergure.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Mondial nomade (ou) Voyage au pays des meub..

Philippe Pollet-Villard écrit avec Mondial Nomade un petit livre d'anticipation, dans un temps que l’on imagine pas si éloigné du notre et où la crise économique aurait provoqué un mouvement migratoire des Européens en général et des Français en particulier vers tous les pays aujourd’hui qualifiés d’émergeants. Rem Jean Charles, le héros, en proposant des garde-meubles aux ouvriers, employés et autres cadres délocalisés et obligés de laisser leurs maisons en France avant d'émigrer en Inde ou ailleurs, a fait fortune grâce à ce mouvement inverse d'émigration .



Mais la retraite sonne pour notre entrepreneur dont l’empire est racheté par le fils du président (suivez mon regard), qui va transformer ces beaux hangars luminescents en... prisons.

Ce contexte est l'occasion pour Philippe Pollet-Villard de nous faire vivre les doutes et les repentirs de son héros qui, pour retrouver du sens à sa vie, s'en va tenter de retrouver en Inde les traces de son passé de routard.

Si l'idée n'est pas mauvaise, et les quelques descriptions de ce nouveau monde assez réussies, l'ensemble reste assez tristoune et globalement peu convaincant. Le personnage est falot et à la limite de la bêtise. Jusqu'à la fin en véritable queue de poisson. Globalement pas de quoi en faire un plat ni de se poser de bonnes questions sur l'avenir de notre modèle économique.
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Mondial nomade (ou) Voyage au pays des meub..

Dans « Mondial Nomade », Philippe Pollet-Villard, originaire de Haute-Savoie, imagine un monde où les courants migratoires se sont inversés: les ouvriers européens ont été poussés à émigrer dans le cadre du «Grand Renflouement national». […] On le voit, Pollet-Villard n’est pas sérieux. Quoique.
Lien : http://rss.nouvelobs.com/c/3..
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L'enfant-mouche

Je suis peut-être un peu psycho-rigide, mais le non-respect de la chronologie me gâche le plaisir de la lecture ... L'auteur nous affirme que, "Tous les dimanches, Marie va voir sa tante à l'hôpital de Reims" un de ces dimanches, au retour, elle accepte de monter dans la carriole de Montasson. On s'aperçoit quelques lignes plus tard qu'il s'agit du lendemain de l'hospitalisation de Anne-Angèle ... Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. Dommage, vraiment !
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L'enfant-mouche

Philippe Pollet-Villard L’Enfant-Mouche

Ce livre raconte l’enfance de la mère de Philippe Pollet-Villard, orpheline traversant le temps de l’occupation dans un village de Champagne. Elle est en butte aux rumeurs, aux jalousies, aux violences de toutes sortes. Les villageois sont prêts à toutes les manœuvres, à toutes les combines pour se tirer d’affaire. Le danger, les problèmes de subsistance leur font oublier parfois les principes moraux auxquels ils seraient fidèles en temps de paix. La petite fille livrée à elle- même, sans l’aide de qui que ce soit résiste et devient adulte avant l’heure. Ce roman est émouvant mais j'attendais plus.

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Mondial nomade (ou) Voyage au pays des meub..

Une histoire qui se veut originale, un livre lu rapidement car peu de consistance.La délocalisation vue sous un autre angle, peut être un roman visionnaire?...
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