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Citations de Pierre Milza (28)


Parce que deux jours seulement séparent le suicide du Fûhrer de l'élimination de son homologue fasciste, ce dernier événement apparaît comme symbolique du tournant majeur de l'histoire du XXe siècle que représente la fin de cet « axe Rome-Berlin » qui fît trembler l'Europe et le monde pendant plus d'un lustre.

On ne saura jamais si, au cours des longues heures de traque, puis de captivité, qui ont précédé son exécution, Mussolini a tourné ou non ses pensées en direction de l’Allemagne hitlérienne et de son « guide », ni comment il a jugé ses propres actes à la lumière de l'issue d'une guerre qu'il avait voulue - parce qu'il croyait qu'elle serait courte et pour tout dire qu'elle était déjà pratiquement gagnée — et qui s'achevait en catastrophe : pour l'Italie, pour le fascisme dont il se disait à juste titre l'inventeur, et pour lui-même.
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La symétrie entre les parcours des deux principaux acteurs de la coalition hidérienne aura donc fini, au moins symboliquement, par s'inverser.

Le 29 avril en milieu de soirée, un aide de camp vient annoncer au Fürher et à ses compagnons, après avoir écouté une émission sur ondes courtes, que Mussolini et Clara Petacci ont été exécutés la veille dans une localité proche du lac de Come et que leurs dépouilles, exposées depuis le matin sur une place de Milan, ont subi les pires sévices. Pour Hitler, qui a manifesté à plusieurs reprises sa crainte d'être exhibé devant les Moscovites dans une « cage à singes », la nouvelle fait l'effet d'une bombe éclatant au milieu du bunker. N'a-t-il pas ordonné peu de temps auparavant à son maître-chien d'empoisonner sa chienne Blondi afin qu'elle « ne tombe pas aux mains des Russes » ?

Il n'est pas exclu que l'annonce de la mort du Duce, son « meilleur ami », ait fortement contribué à sa volonté d'en finir. L'émotion générale est en effet à peine retombée lorsqu'il invite ses plus proches collaborateurs à passer dans la salle de conférences pour leur faire part de sa décision de mettre fin à ses jours.
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Avant de quitter son compère, il lui serra longuement les mains et dit: "Je sais que je puis compter sur vous. Je vous prie de me croire quand je vous dis que je vous considère comme mon meilleur, et peut-être comme le sel ami que j'aie à ce jour."
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«Par souci de la mode, par désir de faire neuf, par affection de savoir, on renie notre art, notre instinct, notre façon de faire ; c’est absurde et stupide.»
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"Je suis un migrant, inconfortablement posté entre deux cultures cousines et pourtant dissemblables: la française que j'ai bue avec le lait maternel et qui m'a façonné tel que je suis - cartésien et de fibre passablement jacobine - et l'italienne qui était celle de mon père et que j'ai découverte à seize ans, demi-orphelin parti pour une première exploration de ses origines."
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Dieu puissant, je crois ! Quant à Monsieur le Fils, et à Madame sa Mère, c'est une autre affaire.
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(de Pierre Milza, l'auteur du présent ouvrage) Pour les tenants de l'idéologie libertaire, la Commune de Paris aura été la première à tenter de réaliser le rêve d'un socialisme antiautoritaire.
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(de Jacques Rougerie, spécialiste de la commune de 1870) On en revient aux sources, à la démocratie "directe", qu'avaient revendiquée et pratiquée non seulement les sans-culottes, mais aussi bien les bourgeois des districts parisiens de 1790. Autonomie et participation politique, identification maximale entre gouvernants et gouvernés.
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(de Karl Marx) La grande mesure sociale de la Commune, ce fut sa propre existence.
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Les consignes adressées à Rahn ne laissent planer aucun doute sur ce point : "Le Führer estime que [...] il a été surabondamment prouvé que les troupes italiennes ne sont pas utilisables. Elles ne sont capables que de démonstrations bruyantes qui intoxiquent la population. Une force armée italienne digne de confiance et combative ne peut être envisagée, ni par nous, ni par nos alliés." À quoi fait écho ce propos prêté au maréchal Keitel : "La seule armée italienne qui ne trahisse pas est celle qui n'existe pas. "
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A la question posée par le Führer : "Disposez-vous d'assez d'hommes et de matériel pour entreprendre une action de cette envergure ?" Mussolini ne pouvait que répondre, en dépit des avertissements alarmistes qui lui étaient adressés par les commandants d'unité, par l'affirmative.
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bon livre
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"Il faut le tuer aussitôt,,de manière brutale,sans théâtralité,sans phrases historiques."Valerio a assimilé la leçon.Il sait ce qu'il doit faire si la mission lui est confiée.
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"L'héroïsation de Garibaldi ne s'est pas faite en un jour. Elle est le résultat d'un long processus", p. 623.
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L'esprit d'indépendance qui animait à la fin du XII° siècle les élites citadines italiennes ne pouvait que constituer un obstacle majeur à l'établissement d'une organisation étatique regroupant dans un ensemble cohérent les cités ayant adhéré - parfois sous la contrainte de voisines plus puissantes - à la Ligue lombarde. Celle-ci n'a constitué en effet qu'une alliance militaire, essentiellement destinée à contenir les ambitions absolutistes du souverain germanique, dont la souveraineté n'était pas fondamentalement remise en cause. On ne chercha donc pas à créer de véritables institutions « fédérales », susceptibles d'impulser à l'ensemble une politique commune. Il y eut bien mise en place d'un collège de rectores représentant les cités au sein de la ligue, mais ceux-ci ne parvinrent jamais à éclipser l'influence des
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Un bon exemple de l'isolement auquel ont été confrontés les Italiens, affiliés à la CGTU ou à la CGT socialiste (avant le réunification de 1935), nous est fourni par le témoignage d'un ancien militant syndicaliste de la région parisienne : Bruno Rossetti, dont l'interview effectuée en 1985 par Franco et Luciana Ramella, constitue une source inédite d'un très grand intérêt.
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Les hommes qui vont jouer un rôle important dans le mouvement des « officiers libres » qui est à l’origine du putsch du 23 juillet 1952, puis dans la direction du nouvel État égyptien, ont souvent des attaches avec les organisations profascistes et pronazies de l’avant-guerre, et ceci pour deux raisons. D’une part, parce que ces officiers d’origine modeste avaient trouvé dans la démagogie national-socialiste une formule politique correspondant à leurs propres aspirations (hostilité à la classe dirigeante traditionnelle, conservatrice et pro-impérialiste), et d’autre part, parce qu’en dirigeant leurs coups contre les puissances colonialistes, et notamment contre la Grande-Bretagne, l’Allemagne et l’Italie faisaient à leurs yeux figures d’alliés provisoires. D’où l’attitude de certains leaders nationalistes arabes à l’égard en particulier des Allemands, moins suspects que les Italiens de vouloir prendre la place des Franco-Britanniques.

Dès 1936, le leader des Chemises vertes égyptiennes, Ahmed Hussein, dirige une délégation comprenant des membres du parti Jeune Égypte et du nouveau parti national qui assiste au congrès du NSDAP à Nuremberg. Ce sont ces mouvements, renforcés par celui des Frères musulmans qui, en janvier-février 1942, au moment où l’Afrika Korps se trouve à 80 kilomètres d’Alexandrie, dirigent l’agitation antibritannique et prennent contact avec le quartier général de Rommel. Parmi les hommes qui ont établi ces contacts, on trouve Gamal Abdel Nasser et Anouar el-Sadate.

Or le putsch de juillet 1952 émane des mêmes milieux. Le groupe des officiers libres, réplique du GOU argentin, comprend un nombre important d’anciens Frères musulmans (Nasser, Hakim Amer) et de membres du parti pronazi d’Ahmed Hussein (dont Sadate). Quelle qu’ait été ensuite l’évolution du régime nassérien, ces origines doivent être rappelées car elles expliquent certains postulats de base du nassérisme. Il faut noter d’autre part que le Raïs a largement ouvert les portes de son pays aux anciens nazis, utilisés comme experts dans la police, dans l’armée et à la radio (l’ancien commissaire de la Gestapo pour les affaires juives en Galicie Altern, le médecin-chef des SS de Dachau Willermann, le SS-Führer Bebder, chef de la police de sécurité de Jasser, etc). On comprend que dans ces conditions le régime nassérien ait conservé ses sympathies au régime défunt d’Hitler (à plusieurs reprises les dirigeants égyptiens nieront qu’il y ait eu 6 millions de juifs exterminés dans les camps de la mort). (pp. 537-538)
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Après tout, je ne suis pas un homme d'État, je suis un poète...
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Moins de trois années passées en terre étrangère ont suffit à modifier très fortement le rapport que Voltaire entretient avec la profession d'homme de lettres. Pour financer, alors qu'il n'a pas le sou, l'édition de sa Henriade en grand format, Voltaire n'a guère d'autre choix que cel
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Alfredo :
Libiamo, libiamo ne' lieti calici
Che la bellezza infiora.
E la fuggevol, fuggevol ora
S'inebrii a voluttà.
Libiamo ne' dolci fremiti
Che suscita l'amore,
Poiché quell'occhio al core
Onnipotente va.
Libiamo, amore, amore fra i calici
Più caldi baci avrà.

Coro :
Ah ! Libiamo, amore, amore fra i calici
Più caldi baci avrà

Violetta :
Tra voi, tra voi saprò dividere
Il tempo mio giocondo ;
Tutto è follia, follia nel mondo
Ciò che non è piacer.
Godiam, fugace e rapido
È il gaudio dell’amore,
È un fior che nasce e muore,
Ne più si può goder.
Godiamo, c'invita, c'invita un fervido
Accento lusinghier.

Coro :
Godiamo, la tazza, la tazza e il cantico,
La notte abbella e il riso ;
In questo, in questo paradiso
Ne scopra il nuovo dì.

Violetta :
La vita è nel tripudio
Alfredo :
quando non s'ami ancora...
Violetta :
Nol dite a chi l'ignora ,
Alfredo :
è il mio destin così.

Tutti :
Godiamo, la tazza, la tazza e il cantico
La notte abbella e il riso ;
In questo, in questo paradiso
Ne scopra il nuovo dì.

La Taviata, Libiamo ne' lieti calici, Francesco Maria Piave
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