Pierre Naudin

Pierre Naudin inaugure ici son cycle médiéval "Ogier d'Argouges", du nom de son principal protagoniste, et par là même, pénètre dans le cénacle des auteurs de grandes séries historico-romanesques de la littérature française contemporaine.



Prolixe (c'est le moins que l'on puisse dire), minutieusement documenté sur la Guerre de Cent Ans, Pierre Naudin nous livre une épopée trépidante d'aventures digne d'un Maurice Druon ou d'un Robert Merle. Sa plume est très précise, parfois même un rien trop détaillée, ce qui peut, par période, donner quelques longueurs au récit mais cet aspect est totalement compensé par l'attachement quasi fraternel qui se crée entre Ogier et le lecteur. Ce dernier ne semble pas, en effet, devoir se contenter d'être un spectateur passif et intéressé, il devient réellement le compagnon d'armes de ce chevalier promis à vivre toutes les grandes batailles du noir XIVème siècle.



Ce premier tome, genèse d'un cycle qui en compte sept, débute le 24 juin 1340 dans les Flandres où se déroule le premier coup de théâtre militaire qui donne le top départ à plus d'un siècle d’hostilités guerrières entre la France et l'Angleterre : la bataille de l’Écluse où les troupes de Philippe VI et d'Edouard III s'affrontent en mer (ou plutôt en port, puisque les bateaux étaient arrimés) en une boucherie historique.



Au milieu de la mêlée, une chevalier normand, Godefroy d'Argouges, seigneur de Gratot, et son fils Ogier sont les témoins d'un complot. Commencent alors les aventures d'Ogier dans le contexte parfaitement recréé des rivalités politiques de l'époque.



Au-delà de la parfaite maîtrise du récit qui a de quoi séduire tout lecteur de romans historiques, ce roman permet de donner une approche vulgarisée du conflit, propre à mieux en saisir les tenants et aboutissants : belligérants, intérêts des couronnes, système féodal, attitude des nobles sur le champ de bataille et stratégie militaire, mode de pensée... autant d'éléments qui aident à mieux comprendre les mécanismes d'une période très complexe et qui en a découragé plus d'un !

Second tome du cycle "Ogier d'Argouges" qui en compte sept, "le granit et le feu" est tout aussi riche en action que son aîné.



Cinq ans ont passé depuis la sanglante bataille de l’Écluse. Ogier, notre chevaleresque héros, n'a qu'un seul dessein : laver l'honneur entaché de son père accusé de félonie.



1345, Périgord. En route pour Gratot, le domaine familial, une traîtrise contraint Ogier, alors écuyer, à prendre part au siège de la forteresse de Rechignac, au côté des assiégés. Le "granit" désigne donc les remparts du château, seule protection dont bénéficient encore Ogier et les habitants de Rechignac, nobles, manants et soldats, pour échapper au "feu" de Robert Knolles, ce redoutable capitaine anglais qui ambitionne de faire sien ce château neuf.



Les femmes ne sont pas oubliées dans cet opus, loin de là, elles sont même très présentes. Parmi elles, la fière et frondeuse Tancrède que j'apprécie tout particulièrement même si j'aî dû faire un réel effort pour imaginer un tel esprit batailleur et une telle détermination chez une damoiselle mais, après tout, pourquoi pas ? des garçons manqués, il dut y en avoir à toutes les époques.



La vraie force de ce roman est l'exposé minutieux et angoissant d'un siège en bonne et due forme au XIVème siècle. Pierre Naudin, dont la documentation est pointilleuse et la plume talentueuse, entraîne son lecteur derrière les hauts remparts de la forteresse, aux côtés des assiégés, lui permettant de ressentir pleinement les craintes et les espoirs de chaque protagoniste.

Et voilà, 3eme cycle de la guerre de cent ans de Pierre Naudin terminé. Il ne me reste plus qu’à lire la série par qui tout commence : le cycle d’Ogier d’Argouges.

Richard et Raoul, après avoir recherché et trouvé Jeanne des Armoises sont retourné à Clairbois en comptant ne plus en bouger. Au fil du temps, ils auront régulièrement des nouvelles des batailles qui se poursuivent encore entre les français et les anglais….Et à un moment la question se posera quand à un éventuel nouvel engagement de leur part…

Cette histoire se termine un peu en queue de poisson et ce livre, pas bien épais, il faut le dire, s’agrémente aussi d’une petite pièce de théâtre intitulée : Le Fou, la Ribaude et le Séducteur. Ces trois personnages correspondent à Charles VI, Son épouse Isabeau de Bavière et Louis d’Orleans…Mouaif…sans plus…

Un autre petit bémol : je peux que déplorer, pour les quatre tomes de cette série, la masse d’informations que l’on trouve sur la quatrième de couverture : quel dommage, il y en a beaucoup trop….

Bon, disons-le tout net : je n’ai pas spécialement apprécié ce cycle. Richard est loin d’être aussi attachant que son père, Gui de Clairbois et ses atermoiements m’ont agacée plus d’une fois. Quand il se trouve dans son fief de Clairbois il a envie de partir guerroyer, et quand il est dans l’armée il a envie de retourner chez lui. Au moins son père se positionnait de manière bien plus franche et ses réflexions me plaisaient bien plus. Et je fais le même constat au sujet de Tristan de Castelreng…



Bon, j’espere trouver plus de plaisir à la lecture prochaine de Ogier d’Argouges….



Challenge A travers l’Histoire 2021

Challenge Séries 2021

Apres avoir terminé avec pas mal de fébrilité le Cycle de Gui de Clairbois écrit par Pierre Naudin, je me suis enfin attaquée à sa suite directe : le cycle de Richard de Clairbois.

Comme le nom l’indique, il s’agit bien du fils de Gui qui va être au centre ce cycle qui compte quatre volumes. Nous avions laissé Gui de Clairbois survivant de la bataille d’Azincourt (nous étions en 1415) et las de la guerre.

Nous le retrouvons quinze années plus tard. Ses fils ont grandis, même s’ils ne se ressemblent absolument pas. L’ainé, Gui II, est devenu un religieux à la limite du fanatique, alors que Richard, quand à lui ressemble beaucoup plus à son père. Alors que les trois hommes se rendent à Tours, ils vont faire une rencontre qui va changer le cours de la vie de Richard. En effet, alors qu’ils visitaient l’ancien beau-frère de Gui, Colas de Montbazon, armurier de son état, ils vont croiser une jeune femme qui a pour nom Jeanne... Elle vient chercher son armure car Colas est un véritable orfèvre en la matière. Suite à cette rencontre Richard va rejoindre les troupes de la Pucelle dont l’objectif est de délivrer Orléans.

J’ai retrouvé avec plaisir la famille de Gui et suivi avec intérêt l’histoire de Richard. Pendant cette lecture, je n’ai pu m’empêcher de penser aux deux premiers tomes de la série Catherine de Juliette Benzoni, car Jeanne y fait une belle apparition. De plus, j’ai retrouvé certains personnages bien réels qui étaient aussi présents comme La Hire et Xaintrailles. Évidemment, ils sont un peu moins sympathiques dans cette version et sont avant tout des routiers …

Le postulat de Pierre Naudin au sujet des origines pas si bergères que ça de Jeanne est plus qu’intéressant et crédible et j’avoue que cette version me convient bien et répond à certaines de mes interrogations au sujet du personnage…





Un petit bémol : quel dommage que la quatrième de couverture en révèle autant sur le contenu de ce premier tome…









Challenge A travers l’histoire 2020

Challenge Séries 2020

Ah, l'amour...



Bon, je ne sais pas pour les autres lecteurs, mais moi, la Blandine, je ne l'ai jamais vraiment sentie. Plutôt du genre damoiselle capricieuse, un brin Sainte-Nitouche, je m'en suis toujours un peu méfié. Et bien, il faut croire que mon pressentiment était juste puisque ce n'est pas le bonheur tant espéré par Ogier qui se trouve à la clé de son union avec elle. On dit pourtant que les efforts sont toujours récompensés et bien ceux d'Ogier semblent l'exception qui confirme la règle.



Sinon, en marge des déboires sentimentaux du seigneur de Gratot, la grande Histoire poursuit son épopée et Naudin use, pour la faire vivre, de sa rigueur narrative coutumière, pour notre plus grand plaisir.

Ce troisième opus du cycle médiéval d'Ogier d'Argouges est le prétexte à une grande démonstration de ce que pouvait être un tournoi de joutes au XIVème siècle.



Avec la puissance évocatrice qui caractérise sa plume, Pierre Naudin réussit une fois de plus à faire revivre entre ses pages les chevaliers plus ou moins preux, plus ou moins nobles mais tous unis par le même terreau social, celui du monde féodal. Le tout étayé par une sérieuse documentation.



Mais ne brûlons pas les étapes car avant de se rendre au prestigieux tournoi de Chauvigny où l'attendent peut-être la gloire et l'amour, notre Ogier a d'abord rejoint ses pénates à Gratot et a eu la désagréable surprise de trouver le domaine et le château à l'abandon, suite à la disgrâce de son père, accusé de félonie. Faut dire que dans ces vieilles baraques, si vous laissez le lierre s'y ébattre ne serait-ce que quelques mois, bonjour les dégâts donc rien de surprenant si après une absence de cinq longues années, ce soit le chantier ! Bref... Ogier n'est pas au bout de ses peines.



Un tome s'inscrit donc dans la parfaite continuité des précédents, avec une immersion totale et réussie pour qui s'intéresse ou se passionne pour la période.

Dans le tome précédent, (Les chemins de la honte, deuxième partie intitulée « A la grâce de Dieu » ) que j’avais d’ailleurs trouvé excellent , nous avions laissé Gui de Clairbois en fort mauvaise posture. Emprisonné avec d’autres chevaliers en Turquie par Bajazet, le vainqueur de Nicopolis, notre héros n’a que l’espoir d’un miracle pour pouvoir recouvrer un jour la liberté. En effet, contrairement à la plupart de ses compagnons, le jeune chevalier est issu d’une famille désargentée et personne ne semble prêt à vouloir lui payer sa rançon.

Cependant, Bajazet va lui offrir un défi qui une fois achevé en faveur de Gui, lui permettra de se retrouver libre et en route pour Venise avant de pouvoir se diriger vers Paris avec une partie de ses compagnons d’infortune.

A Paris, une fois remis de toutes ses péripéties, le jeune chevalier va se retrouver à la cour. Il assistera, amer au triomphe de certains nobles, dont le plus flamboyant est évidemment le futur duc de Bourgogne Jean sans Peur , qui semblent déjà avoir oublié qu’ils reviennent d’une défaite et surtout qu’ils ont survécus à un massacre contrairement à beaucoup de soldats de cette armée qui s’est pris une belle raclée par Bajazet.

Gui, qui possède solidement ancré en lui les véritables valeurs de la chevalerie, ne pourra cependant pas se taire devant tant d’hypocrisie. Il ne se fera évidemment pas que des amis, mais y gagnera la protection de Louis d’Orléans, frère du roi fol Charles VI.

Il va retourner dans son pays natal avec l’espoir de reconquérir son fief que lui a légué son père et que lui dispute son frère.

J’avoue que j’aime beaucoup cette série et cette période de l’histoire, et il faut dire que j’ai même une petite préférence pour le personnage de Gui par rapport à Tristan de Castelreng…



Challenge ABC 2019/2020

Challenge Pavés 2019

Challenge Séries 2019

Challenge A travers l’histoire 2019

Cinquième épisode des aventures de Tristan de Castelreng, nous retrouvons ce dernier en Espagne. Ayant du accompagner Bertrand du Guesclin sur ordre du roi Charles V en Castille afin de permettre l’accession au trône de Henri de Trastamare, Tristan est bien malgré lui le témoin de terribles exactions menées contre les habitants de cette province et en particulier contre les juifs.

Ce cinquième volume va se passer intégralement en Espagne sur fond de batailles et on va une fois de plus pouvoir découvrir Bertrand Du Guesclin en chef de guerre et surtout en fanatique ennemi déclaré des juifs. Sa cruauté est bien réelle et on est bien loin du portrait que nous dressait certains livres d’histoire. Evidemment, il n’est pas le seul avec ce profil, et les troupes de routiers qui l’accompagnent ne sont pas en reste…

Tristan commence à rejoindre la vision désabusée de son beau –père Ogier d’Argouges au sujet de la guerre.

La bataille la plus impressionnante est celle de Najera, où l’on va assister à la défaite des troupes menées par Du Guesclin et Henri de Trastamare (qui va d’ailleurs fuir pour éviter d’être remis aux mains de son demi-frère le roi en titre Pedre le Cruel ). Les vainqueurs de cette sanglante bataille sont les anglais menés par le redoutable Prince Noir. Fils du roi Edouard III, le Prince Noir (ou prince de Galles) va vouloir faire des prisonniers pour en tirer rançon. Cependant, quand il va découvrir que Tristan de Castelreng compte parmi les prisonniers, on ignore quelle va être sa décision car les deux hommes se sont déjà croisés. En effet, Tristan avait été chargé il y a quelques années d’enlever le Prince de Galles…et on dit que ce dernier a la rancune tenace…



Challenge Pavés 2019

Challenge A travers l’histoire

Challenge Séries 2019

Cela faisait un bon moment que j’avais laissé en plan les aventures de Richard de Clairbois, fils de Gui du même nom et aussi petit-fils d’Ogier d’Argouges.

Richard fait désormais partie de l’entourage de Jeanne d’Arc et il assiste en compagnie de son frère Raoul et de leur compagnon d’armes Aristide aux différentes étapes du périple de celle dont l’histoire a retenu le surnom de Pucelle.

Malgré ses nombreux adversaires qui entourent Charles VII de bien trop près pour son bien, elle va finir par réussir à convaincre ce dernier d’aller à Reims pour se faire sacrer roi…

Pierre Naudin, une fois de plus nous emmène au cœur d’une armée de la guerre de cent ans et nous en dresse un portrait sans concession à travers ses personnages. Ces derniers côtoient régulièrement des personnages historiques, que ce soit Jeanne d’Arc ou aussi certains de ses capitaines comme La Hire ou Xantrailles par exemple…

On ne peut que mesurer grâce au talent de l’auteur, la difficulté qu’il y avait pour une armée de reprendre une à une les villes tenues ou par les bourguignons ou par les anglais…Surtout que les ordres et contrordres émanant du roi n’arrangeaient rien…

J’ai beaucoup aimé la version de Pierre Naudin concernant les origines pas du tout champêtres de Jeanne, et qui sont plus que crédibles…d’autant plus qu’elles sont étayées par ses recherches….

Ce tome se termine avec la capture de Jeanne à Compiègne….





Challenge A travers l’histoire 2021

Challenge Séries 2021

Nouveau cycle de Pierre Naudin avec comme toile de fond la guerre de Cent avec « Gui de Clairbois ».

Ce premier tome commence sous le règne de Charles VI, dit « le Fol », en 1392.

Nous allons suivre les aventures d'un jeune homme, Gui de Clairbois, « monté » à Paris dans l'objectif de devenir chevalier. Il va faire la rencontre (en lui sauvant la vie) d'Olivier de Clisson, connétable de France. Ce dernier va lui proposer une place d'écuyer à ses côtés. Apres avoir appris le secret de naissance, car il n'est rien d'autre que le petit-fils d'Ogier d'Argouges, Gui de Clairbois va s'attacher à suivre les traces du connétable et être mêlé à la grande Histoire.

En cette année 1392, Charles VI est un jeune roi qui essaye de gouverner du mieux qu'il peut. Il est cependant sous l'influence de ses oncles qui ont été régents le temps de sa minorité. Son frère, Louis d'Orléans, ne se cache pas d'avoir très envie de succéder à son frère maladif et connu pour ses étranges sautes d'humeurs. De plus, le fait qu'il entretient une liaison avec Isabeau de Bavière, sa belle- soeur semble être le secret de polichinelle. A cette période, les conflits avec l'Angleterre en sont au point mort et cette époque d'accalmie de conflits profite principalement à certains nobles.

Le roi et son armée vont se rendre en Bretagne dans l'objectif de capturer Pierre de Craon , l'homme qui a essayé de tuer son connétable Olivier de Clisson. C'est pendant cette chevauchée que se déclenchera sa première véritable crise de folie.

J'ai bien aimé le début de cette nouvelle saga, avec un nouveau héros, Gui de Clairbois. Ce jeune homme est réfléchi et le fait qu'il est le petit-fils d'Ogier d'Argouges me renvoi une fois de plus que j'aurais mieux fait de commencer mes lectures par le cycle consacré à ce dernier…







Challenge A travers l'histoire

Challenge Séries 2019

Challenge Pavés

Je connaissais Pierre Naudin surtout pour être l'auteur de la fresque « Ogier d'Argouges « . J'ignorais qu'il était aussi l'auteur d'au moins deux autres cycles se déroulant au Moyen-âge et plus précisément pendant la guerre de Cent Ans et comme le hasard a mis entre mes petites mains une partie de son oeuvre…

Nous voici au coeur d'une France exsangue, en 1362, dans une période d'incertitudes où les soldats qui ont combattus pour les différentes armées se retrouvent désoeuvrés et se rassemblent en bandes pour écumer et rançonner les régions « riches » : je parle des redoutables routiers.

Tristan de Castelreng, missionné par le roi Jean II se retrouve dès le début de l'histoire en bien mauvaise posture : il a été kidnappé par une jeune noble qui ne cache pas son interet pour lui…. Il va cependant réussir à s'échapper grâce à la complicité d'un autre prisonnier, Tiercelet, un ancien truand. Apres avoir joué au chevalier sans peur et sans reproche et sauvé une jeune fille dans une auberge, ils vont cependant se retrouver prisonniers par une grosse troupe de routiers.

J'avoue que cette partie était un peu difficile à lire, certaines exactions de ces gens me donnant presque la nausée. Je sais cependant que le travail de recherche d'historien de Pierre Naudin n'est plus à prouver et puis je me suis rappelée certaines pages de la trilogie des Compagnons du Crépuscule de Bourgeon. Et là, je me suis rendu compte, que oui, les routiers n'étaient pas craints pour rien et que leur surnom d'écorcheurs n'était vraiment pas usurpé.

Ce n'est que vers le dernier tiers du bouquin que les choses vont enfin se mettre à bouger. L'armée royale va affronter ces brigands et se prendre une redoutable raclée dans les gencives. Cette bataille, aussi connue sous le nom de bataille de Brignais est fort bien décrite pat l'auteur.

Même si j'ai eu de la peine à rentrer dans l'histoire, j'ai bien aimé cette lecture qui m'a plongée dans une ambiance bien particulière.

Les expressions et les dialogues font mouche grâce au fait que l'auteur les truffe de mots ou d'expressions d'époque.



Challenge ABC 2018/2019

Un vent de guerre est la première partie du troisième tome intitulé « Les chemins de la honte » de la série Gui de Clairbois écrite par Pierre Naudin.

Retour en 1393. Gui, qui est à présent chevalier grâce à Olivier de Clisson, après avoir perdu son épouse dans des circonstances tragiques, retourne à Paris pour rejoindre Jean II le Meingre qui est à présent son nouveau « patron ».

En plein deuil, il apprend petit à petit à se reconstruire car la vie continue. Il n'est question que de lever une armée pour combattre les turcs. Cependant, alors que les français sont en trêve avec les anglais, une rencontre entre les deux parties s'impose. Cette rencontre aura lieu à Lolinghen, dans le Nord. Le jeune homme sera évidemment de la partie.

Apres un passage dans la région de Tours, Gui de Clairbois rencontre Héloïse, fille d'un armurier, et envisage sérieusement de refaire sa vie avec elle.

Les deux jeunes gens vont devoir cependant mettre leurs projets de côté pour le moment car Gui va faire partie de l'armée qui va partir pour combattre les turcs qui sont une menace réelle pour les hongrois. Bajazet est à leur tête et ce redoutable guerrier ne semble craindre personne.

C'est en chevauchant vers l'est que Gui va réaliser ce qu'implique vraiment cette croisade. Les chevaliers composant cette armée sont bien loin de correspondre à l'idéal qu'entretenait le jeune homme à ce sujet. Sans devenir cynique, il réalise qu'il est bien loin de correspondre au profil des guerriers composant cette armée hétéroclite.

J'ai beaucoup aimé ce troisième tome. Non seulement suivre les aventures de Gui est plus qu'intéressant, mais en plus cette plongée dans le XIV eme siècle est vraiment bien racontée par Pierre Naudin. Rien que la description des étuves est vraiment édifiante.

Bref, je suis assez pressée de lire la suite pour voir si les prémonitions de Gui de Clairbois vont s'avérer exactes…



Challenge Pavés 2019

Challenge Séries 2019

Challenge A travers l'histoire 2019

Quatrième volet des aventures de Tristan de Castelreng, « Les fontaines de sang », nous emmène dans une France ravagée par la guerre de Cent Ans. Nous sommes en 1364, juste après la sanglante bataille de Cocherel. Tristan rescapé de cette bataille, rejoint l’entourage du roi Charles V qui va se faire sacrer à Reims.

Sitôt le sacre terminé, Tristan n’a qu’une hâte, retourner en Normandie pour rejoindre Ogier d’Argouges dans son château du Gratot. En effet, il compte prêter main-forte à ce dernier pour délivrer sa fille Luciane qui a été enlevée et emprisonnée . Il n’est certes pas facile pour un petit groupe de guerriers de se lancer dans cette bataille contre un château tenu par une bande de brigands fortement armés .

Tristan va bientôt devenir un jeune marié n’aspirant qu’à vivre tranquillement à Gratot en compagnie de son entourage, mais très vite le service du roi va se rappeler à lui. En effet, lui et son beau-père Ogier d’Argouges vont être sollicités ( en réalité, ils n’auront pas le choix ) pour faire partie de l’armée commandée par Bertrand Du Guesclin pour aller combattre en Espagne. L’armée est composée principalement de routiers et Tristan aura la désagréable surprise de retrouver certains odieux personnages déjà croisés à Brignais.

Cet épisode m’aura permis de mieux comprendre les manœuvres politiques concernant la Castille à cette période. En effet, l’armée française va soutenir Henri de Trastamare, prétendant au trône déjà occupé par son frère Pedre (Pierre le cruel). En plus, cela débarrasse pour un moment les terres françaises de ces compagnies qui pourront mener leurs exactions ailleurs… Une fois de plus, le portrait de Bertrand Du Guesclin n’en sort pas grandi. Certes un homme courageux, un homme de guerre, mais capable du pire pour arriver à ses fins…



Chalenge Pavés 2019

Challenge Séries 2019

Challenge A travers l’histoire 2019

Ce troisième tome des aventures de Richard de Clairbois commence juste après la fin du tome précédent.

Apres la capture de Jeanne à Compiègne, Richard, son frère Raoul et Aristide ne voient plus d’intérêt à guerroyer et vont quitter l’armée pour retourner à Clairbois.

Va s’en suivre une période assez tranquille, où de temps en temps arrivent des nouvelles souvent contradictoires… Jeanne a été brulée à Rouen…Jeanne est vivante et de nouveau en train de faire la guerre aux Anglais…Elle se fait désormais appeler Jeanne des Armoises….

Histoire de secouer l’ennui qui les englue et aussi pour savoir ce qu’il y a de véridique dans ces rumeurs, Richard, Raoul et Aristide vont quitter Clairbois pour se lancer sur les routes de France.

Car finalement, la guerre contre les anglais est loin d’être terminée… Ils vont cotoyer un moment le connétable de Richemont et sa troupe de redoutables guerriers bretons…Puis, plus par hasard qu’autre chose, ils vont retrouver celle qui se fait désormais appeler Jeanne des Armoises… Leur curiosité est à leur comble…et la mienne l’était aussi, je dois le reconnaitre… La version de Pierre Naudin à ce sujet est fort intéressante et tout à fait crédible et c’est ce qui donne encore plus d’authenticité à ses livres.

Cependant, je dois avouer que pour l’instant, je suis moins convaincue par les aventures de Richard. J’avais préféré ( et de beaucoup), celles de son père Gui, que je trouvais aussi beaucoup plus attachant dans ses questionnements et ses doutes quant à la nécessité de faire la guerre…

Le dernier tome est dans ma Pal, je pense que je vais bientôt me lire, histoire de terminer cette série et surtout pour envisager ( enfin ) de commencer à lire celle par laquelle tout commence : la série mettant en scène Ogier d’Argouges….



Challenge Séries 2021

Challenge A travers l’Histoire 2021

Ce dernier tome de la série Gui de Clairbois commence là où se terminait le précédent : juste après l'assassinat du duc d'Orléans, commandité par Jean sans Peur. Il va encore devoir achever sa dernière mission qui avait été convenue avec son protecteur et qui doit rester le plus secrète possible. J'avoue avoir été assez surprise de la teneur de cette mission (n'oublions pas que Naudin, même s'il écrit un roman, est un historien qui a fait de nombreuses recherches pour étayer son récit et avancer ses théories). Je n'en dirais pas plus sur cette mission qui nous permet d'avoir un autre regard sur les origines « champêtres » de Jeanne d'Arc.

Peu de temps après, délié de son serment d'allégeance envers Orléans, Gui va enfin retourner, définitivement espère-t-il à Clairbois.

Il va pendant quelques temps rester dans son petit monde, se marier et avoir un autre fils. Cependant, l'histoire ne l'oublie pas et il va, en 1415, rejoindre la « fine fleur de la chevalerie » ( je cite nos livres d'histoire ) , pour une bataille dont le nom est resté dans les mémoires : Azincourt.

S'il y a bien un livre qui mérite son nom, il s'agit de celui-ci. Car comment appeler autrement ce qui s'est passé lors de cette bataille ? Les français, qui n'ont pas retenu les leçons des défaites De Crecy, Poitiers et même Nicopoli, se distinguent une fois de plus par l'incompétence de leurs chefs. Car en face, les anglais menés par le terrible Henri V, étaient loin d'être gagnants au départ de cette bataille au vu du rapport de force. Mais être stratège ne s'improvise pas et il est clair que s'il en existait dans le camp français, ce n'étaient pas eux qui étaient aux commandes…

Les histoires relatant cet épisode tragique de la guerre de Cent ans me renvoient chaque fois au superbe film de Kenneth Brannagh : Henry V et surtout sa magnifique harangue « La bataille de la Saint Crepin »….

Ce tome était le dernier de la série « Gui de Clairbois » et je me dois de reconnaitre que je l'ai beaucoup aimé (la série). J'ai trouvé Gui encore plus attachant que Tristan de Castelreng, et j'avoue avoir hâte de lire le prochain cycle qui va mettre en scène son fils : Richard de Clairbois. Les quatre tomes sont d'ailleurs en bonne position sur ma Pal…

Comme j'ai commencé la lecture de ces cycles se déroulant pendant la guerre de cent ans dans le mauvais ordre (avec Tristan de Castelreng), j'attaquerais ensuite les aventures d'Ogier d'Argouges, qui n'est d'ailleurs rien d'autre que le grand-père de Gui de Clairbois.

En conclusion : à mettre entre les mains de tous les amateurs d'histoire intéressés par cette période.





Challenge Séries 2019

Challenge A travers l'Histoire 2019

Sixième tome des aventures du chevalier Gui de Clairbois, « Le champ clos de Montendre, partie Une intitulée Les pèlerins du devoir « » nous replonge dans la France de la fin du quatorzième siècle.

Gui de Clairbois, de retour des geôles de Turquie, après un passage à Paris et à Tours où il s’est marié, a maintenant comme objectif de reconstruire Clairbois dont il est désormais le propriétaire légitime. Cette décision et ses futurs projets ne semblent pas trop convenir à sa jeune épousée qui va repartir dans sa famille à Tours.

Au bout d’un moment, Gui va aussi partir dans le Cotentin pour retrouver et rassurer sa mère, Luciane de Catselreng qui n’a plus eu de nouvelles de son fils depuis son départ en croisade. De plus, il n’a pas oublié la promesse qu’il a faite à Enguerrand de Coucy sur son lit de mort en Turquie, aussi va-t-il cheminer vers Coucy pour rencontrer la veuve d’Enguerrand.

Apres un passage à Bayeux, où se déroulent des tournois de chevaliers etoù il pourra faire preuve de sa vaillance et de ses compétences de chevalier, Gui continue de cheminer en direction de ses objectif. Je ne peux que saluer le talent de l’auteur, Pierre Naudin, qui a su nous restituer avec beaucoup de réalisme l’ambiance et le déroulement d’un tournoi de chevaliers.

Son protecteur, le frère du roi Charles VI dit le Fol, Louis d’Orléans va se rappeler à son souvenir et le charger d’une mission qui va l’entrainer jusqu’à Avignon. En effet, le pape Benoit XIII y est en mauvaise posture et se retrouve assiégé dans son propre palais.

Je continue à suivre avec beaucoup de plaisir les aventures de ce chevalier qui subit quelquefois le cours de l’Histoire avec un grand H, mais qui reste intègre malgré les aléas auxquels il est confronté.









Challenge Séries 2019

Challenge A travers l’Histoire 2019

J'aime lire les romans de Pierre Naudin, cependant, je dois le reconnaitre, il y a une densité dans l'histoire qui fait qu'en général je mets plusieurs jours à en achever un.

Cette fois ci, le tome quatre de la série Gui de Clairbois intitulé « Les chemins de la honte, II, A la grâce de Dieu « fait exception. En effet, j'ai dévoré ce livre en moins de vingt-quatre heures.

J'ai été littéralement subjuguée, par cette histoire, terrible, il est vrai, mettant en scène la bataille de Nicopolis. Bataille qu'évidemment je ne connaissais pas de tout avant d'avoir lu ce livre.

La bataille de Nicopolis, a eu lieu le 25 septembre 1396 en Bulgarie. Venues en aide aux hongres (hongrois ) face au péril turc mené par Bajazet, les troupes françaises vont une fois de plus prouver leurs, comment dire, incompétence ?

En effet, menée par des seigneurs inexpérimentés dans l'art de guerroyer, les français vont d'abord se distinguer par le désordre et le chaos qu'ils sèment sur leur passage et la route qu'ils mènent vers l'actuelle Bulgarie.

Certains de ces seigneurs, fort bien placés à la cour de France comme par exemple le fils de duc de Bourgogne (le futur jean Sans Peur) et le maréchal de Boucicault vont d'ailleurs faire preuve d'une démesure qui va se traduire par des massacres d'innocents avant la fameuse bataille.

Il ne faudra évidemment pas s'étonner qu'une fois Bajazet vainqueur de cette bataille, et informé des exactions des français se montrera impitoyable avec les vaincus.

Les seuls prisonniers à qui il va accorder le droit de vivre sont ceux qui sont monnayables via une rançon. Les autres seront massacrés.

Gui de Clairbois , participant malgré lui à cette bataille , est un témoin désabusé de toute cette histoire. Il assiste sans y participer aux pires des travers des grands de cette armée. Grace à un concours de circonstances, il va se retrouver prisonnier, même si lui n'est pas forcement solvable grâce à une rançon…



Challenge A travers l'histoire 2019

Challenge Séries 2019

Avec « L'étrange chevauchée » qui est le deuxième tome du cycle de Gui de Clairbois écrit par Pierre Naudin, plongée dans le Moyen-âge garantie !

Nous retrouvons Gui qui va rejoindre à Paris Jean II le Meingre, maréchal de France. Ce dernier va lui demander d'assister à certains évènements officiels et cela va faire de Gui le témoin de ce que l'histoire a retenu sous le nom de « bal des ardents ». La version que nous en donne l'auteur est très intéressante, et j'avoue que pas une seule fois je n'aurais imaginé qu'il s'agissait d'autre chose qu'un accident.

Peu de temps après, avec la permission de son protecteur, Gui va enlever la jeune Alix. Non seulement les deux jeunes gens s'aiment mais il veut absolument soustraire la jeune femme à son père qui a d'autres projets pour sa fille car n'oublions que c'est l'ennemi juré de Gui.

Une fois mariés, ils vont rejoindre la mère naturelle de Gui, Lucianne de Castelreng.

Après une période d'accalmie, le destin se rappelle à notre jeune écuyer sous la forme d'un messager d'Olivier Clisson. Ce dernier, qui est pour Gui son premier protecteur et sera toujours pour lui connétable de France a besoin de son aide. En effet son château du Josselin est en passe d'être assiégé par le duc de Bretagne jean IV qui sera représenté à la tête de ses armées par Jean de Craon, l'ennemi juré d'Olivier. de Clisson a besoin d ‘une personne de valeur pour protéger sa forteresse. Cette partie de l'histoire m'a vraiment impressionnée. En effet, Pierre Naudin a su restituer avec beaucoup d'authenticité et de talent le siège d'un château au Moyen-Age.

Un très bon cru !





Challenge A travers l'histoire

Challenge séries 2019

Challenge Pavés 2019

Septième tome des aventures du chevalier Gui de Clairbois, « Le champ clos de Montendre, partie deux intitulée L’épée dans l’herbe » nous replonge dans la France du début du quinzième siècle.

J’avoue beaucoup aimer les aventures de Gui de Clairbois, qui malgré toutes les vicissitudes auxquelles il a déjà été confronté, continue à véhiculer les vraies valeurs de la chevalerie.

Nous le retrouvons dans son fief, qu’il s’acharne à reconstruire et où il a réussi à ramener sa mère, Lucianne de Castelreng.

Les surprises ne l’épargnent pas car peu de temps après son retour, non seulement il apprend qu’il est veuf mais aussi père d’un bébé appelé Gui II.

A peine remis de ses émotions, une mauvaise nouvelle va mettre Gui en bien mauvaise posture. En effet, Etienne de Tortisambert, dont lui et son écuyer Broeckx se sont fait un ennemi à Bayeux est en route pour se venger.

Gui prouvera une fois de plus sa vaillance, mais à quel prix. Son action va être jugée par son suzerain, Pierre d’Alençon. Le prix à payer sera rude, car il va être condamné à trois années d’emprisonnement, même si ce ne sont pas dans les mêmes conditions qu’en Turquie.

Au bout d’un moment, le duc Louis d’Orléans va se rappeler de lui et le faire libérer avec pour ordre d’accompagner sept de ses chevaliers à Montendre.

Ce fait historique, quasiment oublié de tout le monde, a vu une joute opposant sept guerriers anglais contre sept chevaliers français. Une fois n’est pas coutume, les français avaient gagné… Gui aura quant à lui été chargé de préparer le plus jeune d’entre eux, le jeune Guillaume d’Apilly.

Gui espère évidemment qu’une fois cette joute terminée, il pourra enfin retourner chez les siens. Mais on sent les prémisses d’une reprise des conflits car avec l’avènement de Henri IV au dépend de Richard II, on sent que les anglais ne vont pas tarder à reprendre le cours de cette guerre de Cent Ans …





Challenge A travers l’Histoire 2019

Challenge Séries 2019

Sans contexte, Pierre Naudin est un superbe narrateur, un professeur d'histoire comme on rêvait d'en avoir un au collège.

Il a ce don d'écriture qui vous transporte au Moyen-âge et où vous vivez par le biais de son écriture cette époque sanglante de la guerre de cent ans.



Je viens donc, de finir ce tome deux où on retrouve Ogier d'Argouges toujours chez son oncle dans le château de Rechignac, encerclé par les Anglais qui veulent s'emparer de la forteresse. Dans ce deuxième opus deux thèmes : les armes de la Chevalerie et les femmes et leur vertue.

Ogier qui devient un homme, est donc dans les bras et les draps des jeunes pucelles habitant Rechignac, et, a une obsession : avoir une armure idem à celles des Espagnols de passage à Rechignac, qui reviennent de Soligen en Allemagne, capitale des armes de vénerie.



Dans ce deuxième opus on en apprend également beaucoup sur sa cousine Tancrède, dont il est amoureux. Un amour impossible pour deux raisons ; Tancrède est sa cousine par lien de sang direct et surtout, la jeune jouvencelle aime les femmes.

Pierre Naudin, l'auteur, nous explique les conditions de vie des femmes avec grandes précisions et le moyen-âge n'avait rien d'un eldorado pour elles.

Ogier apprendra aussi à connaître son oncle Guillaume, grande désillusion.

Puis il aura aussi à sauver le château de Rechignac aux prises des hommes de Knolles, l'anglais, où la bataille sera sanglante jusqu'à l'affrontement final au corps à corps, où Ogier deviendra un héros et donc sacré Chevalier afin de récupérer le blason des Lions diffamés.

Ainsi, on termine ce deuxième tome par le départ d'Ogier de Rechignac afin de rejoindre les siens à Gratot, en Normandie.



Comme pour le premier tome, j'ai passé de grands moments. Batailles, trahisons, assassinas et sexe rythment les pages du roman.

Petite critique : quelques pages d'une grande longueur lors de l'attente de l'attaque des Anglais.



Allez, un petit break sur l'histoire puis j'attaque le tome 3.