Cycle de Castelreng, tome 1 : Abandon...
J'ai lu péniblement deux tiers du livre en attendant que l'histoire se mette vraiment en branle..mais ne voyant rien venir, j'abandonne !
Voici le début de l'histoire : Tristan de Castelreng, un jeune chevalier, appartenant à la suite du roi
Jean le Bon est capturé par une noble dame subjuguée par ses charmes. Il parvient à s'évader avec un ancien truand nommé Tiercelet. Ils fuient et se retrouvent dans une auberge malfamée, où Tristan sauve Oriabel, la servante des lieux, d'un viol collectif. Ils seront désormais à la merci de
Naudon de Bragerant, redoutable brigand qui les emmène à Brignais, où sont rassemblés les routiers du royaume.
Certes, c'est bien écrit, bien documenté... digne d'un bon roman historique ! le texte est truffé de mots anciens plutôt amusants et traduits en bas de page. Ne boudons pas notre plaisir, je vous en livre ici quelques uns : "se mucher" (se cacher), "falourdeur" (présomptueux), "une jouée"(une gifle), "jupper" (appeler), "fredains" (scélérats),"se catir" (se dissimuler), "du brouillis" (bruit)...L'emploi de ces mots d'ancien français est plutôt judicieux et ne gâche pas la lecture, bien au contraire.
Ce qui ne me plaît pas dans ce livre, c'est que l'histoire piétine lourdement. Ahh ! c'est sûr l'auteur a du temps devant lui ! Il y a encore six tomes après celui-ci ! Mais,encore faut-il créer l'envie de lire ces six tomes !
C'est bien simple, j'ai lu les deux tiers du livre et je n'ai pas encore atteint ce qui est annoncé à la fin du résumé de la quatrième de couverture. Mouarff..
C'est pourtant passionnant cette période ! La guerre de Cent ans, les trahisons,les routiers, les vilains pas beaux, tout ça, tout ça...C'est surtout eux qui sont mis à l'honneur dans ce livre. Ces mercenaires qui fleurissaient pendant la Guerre de Cent ans.
Pierre Naudin ne nous épargne pas en horreur et sévices en tout genre perpétrés par cette bande de brigands. A tel point que par moments, je me croyais plongée dans l'univers farouche et intraitable du Royaume des Sept couronnes.
Seule différence avec "Game of Thrones" et non des moindres : Les personnages du roman de
Pierre Naudin parlent beaucoup plus qu'ils n'agissent ! Pourtant, j'aime les dialogues dans les romans. Ils permettent souvent de rendre plus vivantes les histoires. Mais, quand la parlote prend le pas sur l'action, là, c'est beaucoup plus ennuyeux !
En abandonnant cette lecture,je me prive peut-être d'une intrigue à venir plus enthousiasmante mais tant pis, je ne vais pas passer cent sept ans à attendre qu'enfin, les événements se bousculent !