En 1984 sortait le E2-E4, enregistré en 1981, de Manuel Göttsching, ancien membre du groupe de « krautrock » Ash Ra Tempel. Cet album est constitué d'un unique morceau de guitare de près d'une heure. le titre est une référence à la guitare - E2 et E4 sont respectivement la corde la plus grave et la corde la plus aiguë d'une guitare en notation anglo-saxonne - et également aux échecs - c'est l'écriture en notation algébrique de l'ouverture du pion Roi.
Dans
le Mystère de la sombre Zone de
Pierre Siniac, hommage au
le Mystère de la chambre jaune de
Gaston Leroux dès le titre et contribution de l'auteur à la catégorie des meurtres impossibles et notamment des meurtres en chambre close, il est également question du jeu des échecs. Dans le manoir de la Sombre Zone, quelque part dans les Ardennes belges, Igor Zakharovitch Podorovieff, fondateur d'un club d'échecs, a réuni les membres du club avec comme enjeu de léguer sa fortune au vainqueur d'un tournoi. le tournoi est singulier dans la mesure où le joueur est enfermé dans une pièce hermétiquement close et ne communique avec son adversaire que par téléphone.
Sur cette ouverture,
Siniac s'amuse ici beaucoup (trop ?) avec les codes du mystère en chambre close. le plaisir de lecture est au rendez-vous même si ce n'est pas le plus caractéristique des romans de
Siniac, ni le plus intéressant des meurtres en chambre close. Autrement dit,
le Mystère de la sombre zone vaut largement le détour par les Ardennes si vous passez par exemple par l'
Hôtel du Grand Cerf de
Franz Bartelt.
Quand
Siniac est mort, il n'a été découvert que près d'un mois après sa mort à cause de l'odeur qui a alerté une voisine. Pourtant, il n'habitait point dans une chambre close, ni même une sombre zone mais à « La cité d'Acosta, construite dans les années soixante au-delà de l'usine de Flins, entre zone industrielle, prés et forêt, [...] assez conviviale. Mais quand un homme y meurt, on ne s'en aperçoit pas. Surtout si c'est un sauvage, dur d'oreille et à la confidence, chez qui personne, pas même ses éditeurs, n'a mis les pieds. »*
* http://next.liberation.fr/livres/2002/06/20/sang-pour-sang-siniac_407614