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Critiques de Poppy Z. Brite (247)
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Le Corps exquis

Tantôt obscène, tantôt malsain, "Le corps exquis" provoque une certaine curiosité dérangeante pour le cheminement des pensées intimes d’un tueur. Voyeuriste à souhait, ce roman est d’une réalité saisissante que l’on peut difficilement supporter. Poppy Z. Brite nous immerge sans retenue dans une ambiance crue et sordide. Au gré des détails que l’auteure fournit, on peut se poser la question de la santé mentale de celle-ci ! Inspiré par Jeffrey Dahmer, « le cannibale de Milwaukee », tout y passe : homosexualité, cannibalisme, nécrophilie, torture… Si votre esprit est tangent ou si votre estomac fait des siennes, ne lisez pas ce livre. Les détails risqueraient de vous faire basculer. Mais si vous réussissez à mettre une distance entre vous et le livre tout en étant fasciné, alors "Le corps exquis" vous surprendra par son exploration criante de vérité de deux âmes humaines torturées.
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Le Corps exquis

Attention : livre coup de poing!

Cette histoire est celle de deux tueurs en série homosexuels séropositifs, cannibales et nécrophiles. Le style est efficace et les différentes tortures/scènes de sexe décrite en détais.

Fascinant, glauque, morbide et malsain, c'est un des romans les plus gore que j'ai lu jusqu'à maintenant. Je le conseille avec l'avertissement qu'il faut avoir l'estomac (très) bien accroché pour en arriver à bout.
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Âmes perdues

Âmes perdues est un livre surprenant, voyeur, sombre, sanglant et même glauque. Mais il est néanmoins une merveille dans son domaine.

Je ne connaissais Poppy Z. Brite que par sa réputation, mais après avoir refermé ce livre, j'étais ravie de cette découverte.

Un style particulier et affirmé, une écriture crue, dure et violente mais teintée d'une certaine poésie. La lecture de ce roman est fluide et très imagée, chose que j'apprécie et attends beaucoup dans un roman!

Malgré l'aspect sombre de l'oeuvre, l'auteure a réussi à me faire rêver et voyager au loin. Voyager aux côtés de Zillah, Nothing, Molochai, Twig et Christian sur les routes de "l'or rouge". J'ai voyagé aussi, plus loin encore avec Ghost, être solitaire et étrange, mais néanmoins attachant.

Les scènes sont parfois violentes, crues et sanglantes, allant du viol et l'inceste à des carnages, des "meurtres orgiaques".



J'ai aimé les vampires, qui incarnent chacun un aspect particulier, sans tomber dans les stéréotypes. Ma première réaction, en lisant leur histoire a été "enfin de vrais vampires! Bien sanglant, cruels, beaux, mais beaucoup plus réalistes!" Car oui, dans ce livre, il n'est pas question de vampires romantiques, gentils, qui ne veulent pas blesser leur amour.

Ici, les vampires mordent et "baisent" avec leurs amants, Ils sont cruels et se font une joie de tuer pour se nourrir, tels des psychopathes. Mais leur fougue juvénile et néanmoins teintée de naïveté permettent tout de même un amour, plus proche du sadomasochisme que de la romance.

Il y a également les vieux vampires, qui ont déjà vécu plusieurs siècles et sont las, tristes même lorsqu'ils doivent tuer un jeune enfant naïf pour se nourrir. "Car le sang, c'est la vie...". Ce vampire sage, qui représente un guide ou la figure paternelle au choix.



J'ai apprécié aussi, le fait que l'auteure ne fasse que se faire frôler le surnaturel et le réel: pas de pouvoirs d'hypnoses, pas de boule de feu, de transformations, de baguettes magiques. Juste des vampires et un empathique, décrit beaucoup plus comme un être à part, avec un don, qu'un gamin sorcier/ magicien avec de grands pouvoirs.



Âmes perdues est un titre foutrement bien choisi pour ce roman.

Car il ne s'agit pas véritablement d'une histoire. Il s'agit de plusieurs intrigues, de plusieurs êtres qui malgré leur différences raciales, malgré qu'ils aient choisis la voie du bien ou du mal, ou même qu'ils soient perdus entre les deux, il s'agit surtout d'âmes perdues en quête à quelque chose à quoi se raccrocher. De désillusions. D'une innocence perdue, troublée, d'enfance viciée. Mais les relations qu'entretiennent les personnages rendent tout ceci plus doux, plus supportables, à mon sens. Malsaines, cruelles, elles font passer le lecteur pour un voyeur, avec l'aspect dérangeant que cela entraîne, mais les personnages entretiennent entre eux également un certain amour, sous plusieurs formes.



Pour moi, Âmes perdues n'était au début qu'un roman étrange et sombre, très glauque mais il s'avère être un vrai chef d'oeuvre qui m'a fait passer un bon moment, et qui a rafraîchi le genre.

C'est avec plaisir que je me plongerais de nouveau dans un livre de Poppy Z. Brite, pour y trouver sont style si particulier!
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Le Corps exquis

C'est un livre dont aucun lecteur ne sortira indemne qu'il l'ait lu en entier ou en partie tellement ce qu'on y rencontre est d'une puissante violence. Histoire mêlant horreur, sexe, mort, homosexualité, nécrophagie. Je l'ai lu très vite car j'ai trouvé ce livre très captivant malgré toutes ces descriptions de scènes d'horreur et j'étais très impatiente d'en connaitre la fin. Avec un tel effet sur le lecteur, je considère ce livre comme très bon.

A vous de découvrir l'histoire d'un dangereux tueur en série de jeunes garçons qui s'évade de sa prison ...
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Alcool

2 types ont pour projet d'ouvrir un restaurant. Sauf qu'ils n'ont pas une tune. Bref, un gentil monsieur riche comme Cresus croit en eux et finance leur projet... Sauf que leur petit projet va être truffé d'embûches! Un vrai régal..
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Le Corps exquis

En fait, le livre est sensé raconter une histoire d'amour entre deux tueurs en série dans la Nouvelle Orléans des années 90. Sauf que l'auteure réussit tellement bien son coup que l'on est complètement déconnecté de ses émotions lors de la lecture ( ou alors juste un vague sentiment de dégoût), exactement comme les tueurs en série de l'histoire. Sauf que je ne suis pas une psychopathe moi, donc je me suis ennuyée ferme.
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Le Corps exquis

J’ai abandonné ce roman avant la fin mais je fais tout de même un billet pour expliquer les raisons de mon choix.



Toutes les critiques (ou presque) qualifie ce roman underground de chef-d’oeuvre absolu.



Pour ma part, je me suis forcé à le lire jusqu’ au milieu (ce fut un calvaire, croyez-moi, car outre son manque flagrant d’intérêt, ce roman est à vomir). J’ai fini par jeter l’éponge tant j’avais l’impression de perdre mon temps…Le style de Poppy Z Brite n’étant même pas assez bon pour rattraper une intrigue inintéressante et invraisemblable.J’ai vraiment détesté. Non pas, parce que je suis une âme sensible, une coincée, ou que je n’ai pas le coeur assez bien accroché, (principaux reproches que l’ont fait, j’ai l’impression, à celles et ceux qui n’aiment pas ledit roman) mais primo, parce que je m’ennuyais en le lisant et secundo, parce que mon instinct de lectrice me soufflait que cette lecture était tout à fait dispensable, (j’ai d’ailleurs reçu un ou deux témoignages qui allaient en ce sens, m’assurant qur je ne ratais pas grand-chose, que ce livre était loin du chef-d’oeuvre annoncé). Mais enfin et surtout, je ne vois pas ce que ce roman peut apporter à la littérature en général, et à la lectrice que je suis en particulier. Le corps exquis commence dans l’invraisemblance totale pour se poursuivre dans le ridicule le plus absolu. Comme si par exemple, un dangereux tueur nécrophile pouvait s’évader aussi facilement d’un quartier de haute-sécurité d’une prison, en abusant trois légistes en simulant sa propre mort ! Depuis quand un individu peut-il cesser de respirer pendant des heures et arrêter quasiment les battements de son coeur ? Comment peut-on avoir recours à un stratagème d’évasion aussi ridicule ?) Sans parler de la probabilité de rencontrer justement un autre serial-killer (sur son palier ou presque), homosexuel (comme par hasard) et ayant les même penchants pervers et criminels en plus (ou presque) dans une ville aussi vaste et peuplée que la Nouvelle- Orléans… Manque terrible de crédibilité. De plus, l’amalgame (tendancieux et par conséquent dangereux) qui est fait en permanence par Poppy Z Brite entre l’homosexualité et la transmission du sida m’a vraiment dérangée (L’appelation peste gay revient trop souvent à mon goût).



Et les personnages !? Creux, sans profondeur, caricaturaux et risibles. Quant à la démarche artistique… Le sordide pour le sordide, sans ambition autre que la provoc’ facile et gratuite n’est pas une démarche artistique intéressante à mes yeux. Au contraire. Poppy Z. Brite, sur un sujet similaire (l’étude de la psychée des serial-killers), est loin d’avoir le talent et la finesse d’une Joyce Carol Oates et de son excellent Zombi, autrement plus ambitieux, profond et abouti. Le corps exquis, à l’inverse, est vraiment d’une vacuité phénoménale (à part les scènes de boucherie, de tortures, et autres joyeusetés comme la nécrophilie, le cannibalisme ou la transmission volontaire du VIH à des partenaires non avertis), que nous apporte « l’auteure » ? Rien. Quant à cette pseudo-magnifique histoire d’amour sensuelle que l’on m’avait vantée … No comment…



Bref, je ne vous incite à rien. Lisez-le ou pas. Le mieux reste de vous faire votre propre opinion mais soyez conscient qu’à côté de ce roman, même le Marquis de Sade passe pour un petit joueur….



Pour ADULTES UNIQUEMENT
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La Belle Rouge

ce 2e épisode est un peu moins captivant que le premier. On y retrouve les 2 chefs cuisiniers et leur restaurant sous une version plus policière. Leur financier-actionnaire se trouve sous enquête. G-man et Rickey aimeraient dès lors racheter ses parts. Rickey accepte une offre de consultance à Dallas qui lui rapportera 10.000$ et un pas vers l'indépendance financière. Mais tout n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît...



Les 2 chefs vont se trouver au milieu des rancunes, et de règlements de compte.



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Le Corps exquis

Inspiré de Jeff Dahmer...du sexe,de la violence,du sang,du glaugue,du canibalisme...J ai tout simplemenr adoré ( non,je ne suis pas dérangé ! )
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Contes de la fée verte

Il est bien difficile de mettre une note à ce livre pour la simple et bonne raison que je n'ai pas trouvé le même niveau à toutes les nouvelles (écrites entre 1986 et 1991). Dans deux d'entre elles, on retrouve Steve et Ghost, et j'avoue avoir été heureuse, étant très attachée aux deux personnages d'Ames Perdues. D'autres nouvelles, comme Paternité, m'ont vraiment touchée.

D'une manière générale, on retrouve bien le style de Poppy Z Brite, sa façon de metter en place l'intrigue d'une manière un peu détournée mais qui finit par nous mener là où elle voulait que nous aillons, la compréhension se faisant parfois petit à petit. La plume est toujours aussi appréciable.

C'est un livre qui a le mérite de nous apprendre plus sur les débuts de l'auteur, ces petites nouvelles ayant été publiées dans des magazines, Horror Show pour la plupart. Une préface nous dépeint une des premières lectures publiques de Poppy Z Brite.

Intéressant.
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Le Corps exquis

Alors pour commencer, au risque de paraître pour une psychopathe, j'ai été plutôt déçue de ce livre ^^ En fait, j'avais lu quelque part, je ne sais plus où, que ce livre racontait le chemin d'un couple de serial killers homosexuels, et donc qu'on allait vivre leur vit sur un laps de temps. En réalité, ce n'est pas ça du tout ! Les deux serial killers sont Andrew et Jay, et si on suit leur vie depuis le début, ils ne se rencontre que 50 pages même pas avant la fin... Ensuite, il y a Tran, un très jeune asiatique drogué qui a été mit dehors après que son père ait su pour son homosexualité, et enfin Luke, le "copain" de Tran. Ces personnages se croisent le long du roman, mais Andrew n'est intégré dans le quatuor qu'à la fin.



Alors franchement, rien que l'intrigue m'a déçue. Je voulais lire l'itinéraire d'un couple de psychopathe à travers la Nouvele-Orléans, et la scène que j'attendais tant se trouve touuuuut à la fin du livre, autant dire que j'ai dû prendre mon mal en patience ! Cependant, j'ai trouvé ça intéressant qu'on parle autant des séropositifs, car même si aujourd'hui on connait plus de chose au sujet de cette maladie, on voit très bien qu'à l'époque les gays étaient stygmatisés. Pour ce qui est du gore, je ne vais mentir, c'est très (très) violent, mais aujourd'hui comme je suis énormément imunisée contre tout ça, ça ne m'a pas fait grand chose, à part une scène où j'ai dû m'arrêter pour respirer un peu !



Je regrette l'absence de réelle intrigue, car maintenant que j'y réfléchie, il n'y en a pas vraiment... J'ai adoré la fn, mais en tant que grosse sadique, j'aurais beaucoup aimé que l'agonie d'une certaine personne dure plus longtemps, vu que j'ai attendu tout le livre pour l'avoir ma scène ! En plus, j'ai eu beau réfléchir pendant un moment, il y a un passage de la scéance de torture que j'ai trouvé plutôt mal faite, à part si le pauvre gars était allongé sur le côté, ou s'il était sur une table de massage avec les fesses dans le trou où on pose sa tête normalement ^^ Ennfin bref !



Même si les scènes de violence ne m'ont pas choquées, je recommande quand même ce livre aux personnes qui ont le coeur bien accroché ! Et je reste sur ma fin, vraiment sur ma fin, je ne pense pas relire ce livre, ni un autre de cette auteure.



Ce livre fait parti des livres voyageurs.
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Alcool

Deux amis cuisiniers qui galèrent de resto en resto, qui vivotent de leur art culinaire dans la Nouvelle Orleans. Un jour, un peu aviné l'un d'eux a une idée et s'imagine ouvrir un restaurant où tous les plats seraient cuisinés avec de l'alcool. La Nouvelle Orleans étant un Etat appréciant la consommation de l'alcool... l'idée semble intéressante, mais comment faire quand on est sans le sou?



Je garde un souvenir mémorable de mon passage à la Nouvelle Orleans, et de ses mets, de ses restos ouverts à toute heure (p'déj à 16h c'est possible!). Pour cette raison notamment j'ai aimé déguster les plats cuisinés par G-Man et Rickey. Un peu laborieux de se mettre dans le livre au départ mais après 2 chapitres...j'y étais. Petite réflexion en passant de ce livre : jusqu'où peut-on faire des concessions avec soi-même pour arriver à ses fins?
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The Crow : Le coeur de Lazare

Poppy Z. Brite n'est pas très inspirée par le sujet : l'ensemble est lourd et ennuyeux. La psychologie des personnages est à peine esquissée.

Le seul intérêt est d'avoir placé le sujet à la Nouvelle Oréans, et non plus dans un monde onirique.
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Le Corps exquis

Comment commencer?

La 4ème de couverture résume bien les choses mais sur les sentiments qui se percutent chez le lecteur à la fin de ce livre.

Rien ne peut laisser présager de cette lecture. Oui, ce livre est ultra violent, hard, sans voile pour masquer la cruauté. Oui il est dérangeant. Oui il faut s'accrocher. Mais malgré tout ces sentiments de dégoûts, on a qu'une envie: savoir où Poppy Z Brite va nous emmener.

Donc on s'accroche, on crisse des dents, on reste dégouté mais avant tout on poursuit cette aventure dérangeante qui ne donne aucune piste pour la suite.
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Contes de la fée verte

Poppy Z. Brite est une auteure dont j’entends parler depuis un moment grâce à une amie qui aime beaucoup ce qu’elle fait. Jusque là, je n’avais jamais eu l’occasion de découvrir l’univers de cette référence dans le domaine de « la littérature underground et gothique » ; j’ai donc profité d’un partenariat avec Folio, proposé par Livraddict, pour combler ce manque.

Je ne sais pas si le format « nouvelle » est la meilleure façon de commencer avec Poppy Z. Brite et si c’est vraiment représentatif de son style, mais je pense tout de même avoir eu un bon aperçu de l’univers que peut nous proposer l’auteure. Sur les douze « contes » que contient ce recueil, quatre m’ont beaucoup plu mais je pense être complètement passée à côté de deux autres, même si je leur reconnais quelques éléments positifs. Les six autres nouvelles m’ont semblé « moyennes » même si ce terme ne colle définitivement pas à une auteure hors du commun comme Poppy Z. Brite…

Avant d’entrer dans les détails, je remercie Livraddict et Folio pour la découverte, et je vous propose quelques phrases pour « résumer » chaque nouvelle, pour que vous ayez une idée un peu plus concrète des sujets abordés…



La première nouvelle baptisée « Anges » met en scène Steve et Ghost qui rencontrent, lors d’un de leur périple, deux frères siamois séparés prêts à tout pour être à nouveau réunis.

Dans « Conte géorgien », l’auteure nous présente quatre amis qui vivent dans une église, chacun ayant ses particularités…

Deux jeunes hommes trouvent le temps longs et inventent des jeux pour le moins « particuliers » pour vaincre leur ennui dans « Sa bouche aura le goût de la fée verte ».

Alors qu’il quitte la bibliothèque tard le soir, un petit garçon se fait agresser ; des années plus tard, sa voix d’or semble être maudite et… la suite dans « Musique en option pour voix et piano ».

Alors que Robert et le narrateur se promènent dans le quartier chinois, le croque-mort du coin les embauche pour veiller sur le cadavre d’une femme dans « Xénophobie ».

La sixième nouvelle, justement appelée « La Sixième sentinelle », change un peu des précédentes puisqu’elle met en scène Rosalie, une jeune femme au passé trouble, cohabitant avec un fantôme.

Deux nouveaux personnages masculins sont à l’honneur dans « Disparu » ; l’un d’eux vit au dessus de la boutique d’une sorcière qui conserve un cadavre dans un cercueil en verre.

« Traces de pas dans l’eau » présente la rencontre de Dru, adolescent aux dons mystérieux, et Ninive qui cherche à retrouver son jumeau.

Avec le neuvième conte, « Prise de tête à New York », on retrouve les deux héros du premier, Ghost et Steve, qui ont bien du mal à trouver leur chemin dans la grande ville qu’est New York.

Le narrateur de « Calcutta, seigneur des nerfs », nous présente sa ville natale et son adoration pour la déesse Kali.

Avec « Paternité », Poppy Z. Brite s’attarde sur un thème inédit jusque là : être père.

Et enfin, « Cendres du souvenir, poussière du désir » met en scène un couple en déroute ; la jeune femme couchant avec le meilleur ami de son fiancé, celui-ci étant de plus en plus consumé par la jalousie…



Pas étonnant que Poppy Z. Brite soit reconnue comme étant l’une des « chefs de file de la littérature underground et gothique » quand on s’attarde deux minutes sur ses thèmes de prédilection : la mort, les couples homosexuels, le vaudou, la Nouvelle-Orléans, la musique… Vu comme ça, ça ne fait pas franchement envie, n’est-ce pas ?

Je vous l’accorde, j’étais assez sceptique avant d’ouvrir le recueil. Ayant pourtant évolué dans le milieu gothique et underground (milieu que je côtoie encore de temps à autre), je n’ai jamais été particulièrement attirée par tous ces « clichés ». A petite dose pourquoi pas, mais là, douze nouvelles, j’avais peu de faire une overdose, aussi courtes soient-elles.

J’appréhendais également le côté « yaoi » (terme utilisé pour les mangas, mais autrement dit : les histoires de couples homosexuels), pas que je sois homophobe, loin de là (surtout quand on connait un minimum mon entourage), mais disons que ce n’est habituellement pas ce que je recherche dans mes lectures.

Et bien, finalement, tous ces thèmes sont assez bien menés pour être intéressants, voire passionnants dans un ou deux textes ! Je me suis habituée à suivre des narrateurs et des personnages essentiellement masculins (ça manque un peu de femmes quand même…) et je me suis surprise à apprécier les relations qui les unissent (fraternelles, amoureuses,…). Comme quoi, quand c’est bien écrit…



Il est vrai que Poppy Z. Brite écrit bien. Elle fait beaucoup appel aux sens du lecteur : la vue évidemment, mais également l’odorat avec la description de beaucoup d’odeurs nauséabondes et de parfums entêtants. J’ai également apprécié les nouvelles qui se déroulaient à la Nouvelle-Orléans. La moiteur de l’atmosphère, la magie vaudou, les boutiques atypiques… On ne s’étonne plus de croiser des corps morts dans les coins de rue ! C’est très « palpable ». Un peu « dégueulasse » parfois tant on a l’impression d’avoir un cadavre en décomposition devant nous… cela dit, cela prouve le talent de l’auteure pour les descriptions, quelles qu’elles soient.

Cependant, j’ai parfois eu un peu de mal avec les tournures de phrases alambiquées, un peu comme si Poppy Z. Brite ajoutait le maximum d’adjectifs pour qualifier quelque chose. J’ai tendance à préférer les phrases nettes (attention, pas forcément courtes ou simples, mais claires) aux surenchères qui en deviennent parfois ridicules. Je ne sais pas si je me suis habituée à ce genre de phrases à rallonge ou si elles se raréfient au fil des pages, mais dans l’ensemble, j’ai apprécié le style.

En ce qui concerne le côté « formel » de ce court recueil, les nouvelles n’excèdent jamais les 25 pages. Autant j’aurais aimé que certaines soient un peu plus longues (deux ou trois ne s’étendent que sur une dizaine de pages), autant certaines m’ont paru bien longues pour ce qu’elles avaient à dire… mais tout dépend évidemment du sujet proposé.



Je retiens et vous conseille en priorité « Musique en option pour voix et piano » et « Paternité » qui, toutes les deux sur des thèmes différents, ont su m’accrocher. La première grâce au héros lié à la musique, la seconde car Poppy Z. Brite a su parfaitement décrire le sentiment de paternité ; sans doute la nouvelle qui m’a le plus émue.

Dans une moindre mesure, j’ai apprécié « La Sixième sentinelle » qui tourne autour d’une jeune fille et « Sa bouche aura le gout de la fée verte » sans trop savoir pourquoi, sans doute pour la chute.

En revanche, j’ai vite oublié « Conte géorgien » et « Traces de pas dans l’eau », toutes deux très courtes, elles ne m’ont définitivement pas convaincue !



Sans avoir adoré ce recueil (de toute façon, je n’aime pas trop le format « nouvelle », au départ), je retiens en priorité les quelques textes qui ont su sortir du lot.

Je suis heureuse d’avoir enfin découvert Poppy Z. Brite, et même si je ne m’en fais pas une priorité, je serais curieuse de la retrouver, mais dans un format plus long cette fois-ci…

Merci donc à Folio et à Livraddict pour leur confiance !
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La Belle Rouge

Poppy Z. Brite continue de nous baigner dans les odeurs culinaires de la Nouvelle Orléans avec nos deux cuistots préférés : Rickey et G-Man, qui avaient ouvert leur restaurant : Alcool (voir précédent post).



Tout semble aller comme sur des roulettes pour notre couple de cuisiniers. Ayant acquis une solide notoriété publique qui fait des envieux, Rickey se voit proposer une mission de consultant dans un restaurant à Dallas. Il s'agit de revoir le menu et surtout de donner un grand coup de fouet au chef cuistot qui semble se laisser aller. L'offre est très alléchante niveau financier. Mais Rickey devra revoir une connaissance de longue date dont il se serait bien passer, surtout quand celle-ci fut un ancien flirt...



Ce 2ème volet se lit tout aussi agréablement que le 1er. Poppy Z. Brite prend son temps...
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Alcool

Alcool est un roman de Poppy Z. Brite, auteur que l’on apprécie ici et dont on ne vous a pas parlé depuis bien longtemps. Elle est surtout connue pour ses œuvres Splatterpunk, mais comme tout auteur, elle évolue, et a délaissé la littérature gore pour un roman plus accessible, qui est le premier de ce qu’on appelle les The Liquor Novels en anglais. Ce tome a été publié en 2004 en langue anglaise, puis traduit en 2008 par le Diable Vauvert. Synopsis ? [lire la suite sur le blog]
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Alcool

Au début des années 90, un certain Gérard Mulliez, à la tête d'Auchan mais également d'Agapes Restauration qui regroupe plusieurs enseignes telles que Pizza Paï, les 3 brasseurs ou Flunch, milite ouvertement pour une baisse de la TVA pour la restauration. Avec un chiffre d'affaire total annuel de 600 millions d'euros on comprend ses motivations.



A partir de 1995, le président Jacques Chirac s'engage à donner suite à cette revendication mais c'est finalement son ancien ministre des finances arrivé aux fourneaux de la République et pendant un temps de l'Union européenne qui concrétise cette promesse électorale qui sera mise en application dès le 1er juillet 2009.



On est en droit de s'interroger sur l'impact réel qu'aura cette baisse de la TVA à 5,5% sur la quantité de sel des additions qui seront présentées aux clients des 147300 établissements de la restauration commerciale quand déjà dans la profession plusieurs voix s'élèvent pour dire qu'il sera difficile d'investir et de procéder à de nouvelles embauches si cette baisse de la TVA doit s'accompagner d'une baisse des prix affichés.



De même, il est troublant de constater que l'on n'entend plus guère parler de la lutte exemplaire de ces travailleurs sans papiers qui dénonçaient l'exploitation de leur situation par des patrons sans vergogne qui avaient trouvé un biais commode pour réduire leur masse salariale y compris dans des établissements prestigieux fréquentés par l'élite politicienne.



Car si les Sans Papiers du café de la Jatte de Neuilly ont tous été régularisés qu'en est-il aujourd'hui pour tous les autres. De même qu'on nous parle peu des conditions de travail exécrables dans cette profession où les salaires sont inversement proportionnels à la note que nous devons régler. Si l'on n'y prend garde au vu des débats sur le travail dominical, leurs horaires décalés et leurs salaires de misère seront bientôt la règle commune ! Car au nom de l'égalité, la tentation de niveler par le bas à moyen terme reste forte dans le patronat quoiqu'en disent ses porte-paroles !



Attendons-nous donc surtout à avaler des couleuvres et de la vache enragée !



Si j'ai dévoré en une nuit le roman culinaire de Poppy Z. Brite, j'ai avant tout apprécié qu'elle ne se contente pas de glorifier la gastronomie américaine et qu'elle n'hésite pas à montrer l'envers du décor, la tambouille interne des milieux de la restauration qui est loin d'être ragoûtante.



En effet, elle lève en partie le voile sur la précarité des travailleurs de ce milieu, contraints bon gré mal gré à changer d'établissements très souvent selon les humeurs de cheffallions toqués, elle décrit la difficulté des horaires, des rythmes de travail, les brûlures et les jambes lourdes. Elle dénonce le machisme et le racisme qui règnent dans certaines cuisines et à mots plus ou moins couverts des pratiques de dessous de table.



L'histoire d'amour entre G. Man et Rickley est touchante, comme l'était celle entre Franck le cuistot et Camille la dessinatrice dans Ensemble c'est tout d'Anna Gavalda ou celle de l'amitié entre Miles et Jack dans le film culte Sideways où tout se jouait autour du vin,. Elle peut surprendre de prime abord, ceux qui connaissaient Poppy Z. Brite au travers de ses romans de vampires ou de tueurs en série qui aiment à cuisiner la viande humaine comme dans Corps exquis mais l'horreur qu'elle décrit dans ce roman consacré aux restaurants de la Nouvelle Orléans est d'autant plus effrayante qu'elle reflète hélas une partie de la réalité.


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Sang d'encre

Drawing Blood

Traduction : Jean-Daniel Brèque



La romancière américaine Poppy Z. Brite se fait volontiers le chantre des amours homosexuelles et lesbiennes, ce qui, en soi, n'est pas un mal tant qu'on reste entre adultes consentants. Comme beaucoup d'écrivains obsédés par un thème bien précis et qui s'imaginent, à tort ou à raison, qu'ils ont un "message" à délivrer au reste de l'humanité, elle se sert de genres littéraires bien précis pour distiller son credo. Là encore, c'est son droit. A une condition toutefois : en parallèle de ses revendications personnelles, elle se doit de respecter les règles du genre qu'elle a choisi.



J'ignore ce qu'elle a produit lorsqu'elle s'est attaquée au thriller - et, franchement, je n'irai pas voir. Mais en ce qui concerne le récit d'épouvante, je puis vous certifier que son entreprise est un échec sur toute la ligne.



En effet, si l'on excepte le tout début du livre, où l'on voit un dessinateur de BD des années 80, William McGee, tuer sa femme et son plus jeune fils à coups de marteau dans une petite maison un peu bizarre que le couple avait louée au coeur d'un patelin de l'Amérique profonde appelé (voyez l'astuce qu peut suggérer à l'amateur l'idée d'une dimension manquante ou perdue) : "Missing mile", RIEN, absolument RIEN ne relève de l'étrange et encore moins de l'épouvante dans "Sang d'Encre."



Certes, lorsque - après bien des longueurs - les deux héros, Zach et Trevor (lequel n'est autre que le fils aîné du dessinateur, mystérieusement épargné par son père), se retrouvent dans la fameuse maison du crime, il semble bien se produire quelques phénomènes "psychiques" : matérialisation d'un marteau qui, évidemment, ne peut pas être l'arme du crime et pourtant ... ; robinet qui débite du sang, etc, etc ...



... Mais vu que les deux jeunes gens ont un faible manifeste pour la marijuana corsée et les champignons hallucinogènes, qu'ils prennent de l'Exédrine et que, pour l'un d'entre eux en tous cas, le café est une espèce de drogue, le lecteur est naturellement amené à se demander si, avec une bonne cure de désintoxication et une vie un peu mieux réglée ...



Bref, Poppy Z. Brite utilise ici le prétexte de la maison soi-disant hantée pour offrir un écrin à la révélation des beautés homosexuelles à son couple de héros. Je précise que les pages réservées à cette révélation sont sans fard et que cela peut toujours choquer les puritains.



Personnellement, ça ne m'a pas choquée. Simplement, je voulais une histoire d'horreur, j'ai attendu pendant 190 pages et n'ai rien vu venir. Consciencieuse, j'ai persévéré et, à la page 265, lassée par l'intrigue parallèle (une histoire de piratage informatique à laquelle est mêlée Zach), j'ai laissé tombé les longueurs et ai feuilleté le reste (en broché, le livre fait 395 pages).



Toujours rien. Il y a même une happy end. Dans un livre présenté comme une histoire d'horreur ! Vous imaginez un peu ? ...



Du coup, j'ai acheté "Tout est fatal" de Stephen King. Enfin, quelque chose de normal au beau pays de l'Epouvante ! ... ;o)
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Alcool

Rickey et G-man sont deux amis de longues dates , même un peu plus puisqu'ils vivent ensemble .

Enchainant les petits boulots dans la restauration , malgré leur talent indéniable en cuisine , ils végètent à droite et à gauche .

Et quand on a une idée de génie et le coup de main de Lenny pour financer l'ouverte d'un nouveau concept de restaurant , tout est possible , mais la jalousie et les coups fourrés ne sont pas loin .



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Voilà un roman qui peut paraitre rébarbatif , mais cette histoire d'ouverture d'un restaurant qui propose des plats à base l'alcool , est passionnant de bout en bout . Les personnages sont bien développés et attachants et les déboire liées à la jalousie de certains , donnent un côté bien sympa à l'intrigue .

Un bon cru et pas saoulant du tout ...
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