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Critiques de Poul Anderson (454)
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L'Épée brisée

Dans le cadre du challenge de l'imaginaire Poul Anderson, le challenge 14/68, mon choix s'est porté sur la lecture de « L'épée brisée » de Poul Anderson et cela en compagnie de Siabelle et d'Eric.

« L'épée brisée » est parue aux États Unis en 1954, et traduite en 2014 en France.

Écrite donc à la même époque que Le seigneur des Anneaux de Tolkien, autre monde de fantasy et de faërie.

Histoire au plus haut point épique, elle est inspirée par la mythologie nordique et celtique, on y côtoie les elfes, les nains, les gobelins, les trolls, un changelin puissant mais aussi les dieux ou demi-dieux nordiques, irlandais, le petit peuple de faërie, tout ce monde invisible aux hommes mais qui comme eux est à la recherche du pouvoir et de la puissance.

Le style d'écriture sonne comme un roman du moyen-âge au ton moderne mais poétique.

« Les personnages d'Anderson appartenaient au 11ème siècle et se montraient souvent brutaux, craintifs et superstitieux. Leur vie était brève. L'idée qu'ils se faisaient de l'avenir était plutôt sombre, car ils savaient que Ragnarok était proche. Par souci de sécurité, même les prêtres chrétiens ménageaient les Ases. »



Pour moi un début un peu laborieux, sans trop de puissance dans la narration, mais qui au fur et à mesure de l'avancée de l'histoire m'a littéralement accrochée, l'amour interdit de Skaflock et Freda, le destin de Valgard, la puissance maléfique de l'épée brisée, m'ont amenée au bout du livre pratiquement d'une traite.

Bonne découverte pour moi, d'un auteur pour moi inconnu niveau lecture, je savais juste qu'il avait écrit La patrouille du temps, que je découvrirai certainement lors de ce challenge 2017...



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La patrouille du temps, tome 1

Le voyage dans le temps permet une foule de nouvelles activités, pour les historiens en quête de vérité, ou pour les industries en quête de matières premières. Malheureusement, il existe aussi beaucoup d'individus prêts à donner un coup de pouce au passé dans le sens qui les arrange, que ce soit pour des motifs altruistes, intéressés, politiques ou religieux. La patrouille du temps est chargée de détecter les anomalies et de corriger les événements de manière à ce que ces modifications ne bouleversent pas le cours de l'histoire.



Les récits sur le voyage dans le temps sont toujours délicats à écrire. Soit on considère le passé comme un pays lointain dans lequel tout peut se passer sans influence sur le présent, soit on se lance dans tous les paradoxes que de tels voyages comportent, en les présentant de manière pas forcément logiques, mais au moins cohérents. Ce qui est loin d'être le cas ici : l'assassinat d'un simple quidam a des conséquences dramatiques, alors que le remplacement d'un monarque puissant se passe sans difficultés. On interdit les patrouilleurs de contacter les personnes qui font partie de leur propre passé en les menaçant des pires catastrophes, mais quand ils le font, il ne se passe strictement rien. Ce manque de cohérence nuit beaucoup aux récits : dans l'incapacité de déterminer si une situation est critique ou pas, le lecteur ne ressent aucune tension, aucune peur, puis finalement aucun intérêt pour l'histoire. L'ennui finit par s'installer.



Chaque nouvelle m'a provoqué les mêmes émotions : d'abord un début de curiosité au début de chaque uchronie qui croît lentement jusqu'à ce que l'auteur aborde les questions de voyage dans le temps et de causalité dans lesquelles, à mon sens, il s'embrouille complètement. Ce qui est quand même dommage quand on fonde justement son livre là-dessus.
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Tau Zéro

Quel livre étonnant que celui-ci ! 40 ans et quasiment pas une ride. Le thème choisi est intemporel : le voyage dans l'espace en vue de la colonisation d'une autre planète située à plusieurs dizaines d'années-lumière.



Ce n'est pas la proche banlieue du Soleil et le vaisseau bénéficie d'un système de propulsion lui permettant d'atteindre une vitesse relativiste (donc la plus proche possible de celle de la lumière). Il lui faut, pour assurer sa propulsion, puiser dans l'espace l'hydrogène nécessaire à son alimentation. En effet, plus on approche de la fameuse vitesse limite, plus la masse du vaisseau augmente et plus il lui faut de carburant pour lui donner une accélération. Impossible de tout embarquer au départ, le besoin croît de manière exponentielle à mesure que la vitesse augmente. Mais comme il va plus vite, il "ratisse" plus d'espace à chaque seconde, ce qui lui permet d'engranger plus de carburant. CQFD !



Si à ce niveau d'explications vous trouvez cela pénible, alors autant abandonner la lecture. Car ce livre est de la Hard SF et quasiment toutes les hypothèses sont réalistes. C'est donc un bonheur de lecture, partagé entre la thématique du voyage et de l'accélération, du temps qui subit un décalage "vu du vaisseau" et "vu de la Terre" et la vie à bord.



Ils sont 50, la moitié de femmes et la moitié d'hommes, censés pouvoir créer une nouvelle humanité à l'arrivée. Bien évidemment tout ne va pas se dérouler comme prévu et d'innombrables aventures vont parsemer le voyage. Les rapports humains sont captivants et interrogent beaucoup de facettes de nos personnalités avec un grand réalisme.



Un formidable huis-clos qui m'a permis de réaliser que l'homme pourrait atteindre un jour une étoile proche, une lointaine, l'autre bout de la galaxie, voire plus. Le tout durant sa propre existence, puisque plus on accélère, plus on parcourt d'espace en un temps très court (le maximum étant pour le photon qui ne "voit" pas le temps passer ; j'y reviendrai dans un article spécifique que je laisserai sur mon blog).



Vers l'infini, et au-delà !



A noter que le texte d'explications scientifiques final de Roland Lehoucq est passionnant.


Lien : https://www.patricedefreminv..
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Le Roi d'Ys, tome 1 : Roma Mater

Wouch ! Voilà du roman historico-mythico-fantastique extrêmement bien ficelé (oui parce que la fantasy reste quand même assez discrète. On se rapproche pas mal de "Troie" de Gemmell, quelque part...)



Poul et Karen Anderson se sont emparés de la légende d'Ys, se la sont appropriée et l'ont digérée tant et si bien que quand ils nous l'ont restituée, elle est devenue vivante !!!



Et c'est donc aux côtés de Caius Valerius Gratillonius (Grallon pour les Ysans, Gradlon dans la légende) que nous vivons tout cela.



Certes, il n'y a pas beaucoup d'action dans ce premier tome qui sert surtout à planter un décor historique très solide et très riche en explications, avec ce centurion romain venu là pour pour assurer les arrières de Magnus Maximus (personnage historique) pendant sa conquête du pouvoir (guerre civile intra empire romain véridique dans les années 380), et la stabilité de la région d'Armorique, qui a de tout temps été une épine dans les pieds des divers rois, empereurs, révolutionnaires et autres avides de pouvoirs qui se sont succédés dans L Histoire;



Mais quel environnement ! Quels formidables personnages (fort nombreux au demeurant) ! Quelle maîtrise ! Quel talent ! C'est formidablement bien écrit (et bien traduit !), prenant malgré l'absence d'action, et finement tissé.

Les notes, glossaires, glossaires géographiques, cartes et listes des personnages en fin de tome sont absolument nécessaires à une bonne compréhension (surtout quand on ne connait pas l'environnement historique, les noms des peuples, les mythes évoqués, etc. Pour ma part j'ai quelques lacunes mais quand même une bonne connaissance de l'ensemble de ces paramètres, ce qui a sans doute contribué au fait que j'ai tant apprécié ce livre...).



J'ai adoré. Et dévoré. Forcément... A moi le tome 2 (toujours en français). Pour la fin, ce sera en anglais. Heureusement que je me serais familiarisée avec cet univers avec ces deux tomes... ;)
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L'Épée brisée

C'est par la lecture de «L'épée brisée» que je découvre l'auteur Poul Anderson, et c'est une heureuse découverte ! Je suis ravie de cette lecture :-)



J'ai plongé, avec plaisir, dans un univers de fantasy qui m'a fait un peu penser au «Seigneur des anneaux», que je n'ai pas lu - jamais eu le courage, vue l'épaisseur des pavés - mais dont j'ai beaucoup apprécié cependant les adaptations cinématographiques. On y retrouve en effet un certain nombre de créatures, un objet magique lié au mal absolu, des scènes de bataille et même une histoire d'amour, mais les similitudes s'arrêtent là car tout cela est traité d'une autre manière, beaucoup plus sombre, on peut le dire.



Ici, on fait la connaissance et on va suivre Skafloc et Valgard. le premier est un humain qui a été enlevé à sa naissance par l'elfe Imric et échangé avec le second, un changelin à l'image de Skafloc pour ne pas éveiller de soupçons chez les humains. Skafloc va ainsi être élevé par les Elfes tandis que Valgard va grandir parmi les humains.

Mais Valgard va découvrir un jour la vérité et vouloir se venger...



Je me suis beaucoup attachée à ces personnages.

Si Skafloc m'a paru très hautain et peu sympathique au départ, sa rencontre avec Freda va le rendre plus humain et plus touchant. Franchement, j'ai adoré les vers qu'il a déclamés pour sa belle ! :-) C'est un couple qui m'a touchée par ce qui leur arrive et ils m'ont émue à la fin.

Quant à Valgard, et bien j'ai tout du long espéré du positif pour lui. Il commet des horreurs, certes, mais il est au départ manipulé. C'est un personnage torturé entre sa nature de changelin et son humanité qu'il a acquise malgré tout auprès de sa famille.



Un autre point très positif pour moi fut l'écriture de Poul Anferson. Il se lit très facilement et j'ai trouvé ses descriptions de paysages et d'ambiance très poétiques. Et les vers qu'il introduit au texte lui donnent une ambiance lyrique et scandinave que j'ai beaucoup apprécié.



Je regrette simplement certaines longueurs dans les descriptions des scènes de bataille, mais bon, cela n'engage vraiment que mes goûts.



Il y a aussi ce paragraphe qui m'a interpellé :







Lorsque Skafloc revient du Jötunheim, l'auteur nous liste une série d'aventures que Skafloc a vécu et qu'il ne racontera pas, sous prétexte que ce serait trop long et pas en lien direct avec l'histoire. Je trouve cela vraiment dommage. Il mentionne les annales de Faërie, il est bien gentil mais cela m'a laissé un goût de trop peu...



Bref, mise à part ce petit détail, ce fut une belle lecture qui m'incite vraiment à découvrir d'autres ouvrages de Poul Anderson.





Lecture faite dans le cadre du challenge "Une année avec... Ursula Le Guin et Poul Anderson"
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La Main tendue

Âpres avoir découvert Poul Anderson dans le registre fantasy avec son Épée brisée, je me suis lancée dans la science fiction avec cette nouvelle intitulée La main tendue.

Alors la, je dis bravo. La nouvelle n'étant pas à la base mon genre préféré, je ne peux qu'être admirative quand l'auteur réussit en peu de pages à faire passer un message au travers d'une histoire. Et l'histoire de la main tendue est fort édifiante...

Dans un futur fort éloigné, une confédération nommée Sol, dominée par les terriens est amenée à proposer son aide ( financière ) à deux planètes qui sortent d'un conflit armé de cinq ans. Les premiers, habitants de Cundaloa sont beaux, poètes , rêveurs et ne peuvent manquer d'attirer la sympathie de tout le monde. Les habitants de l'autre planète, les skontariens, sont d'un autre registre. Sur le plan physique assez effrayants, et en plus encore plus poilus que les klingons, leurs manières sont frustes et leurs adeptes terriens sont rares.

Finalement la confédération va accorder son aide à devinez qui ?

C'est seulement après cette étape de l'histoire que l'on mesurera toutes les conséquences de cette aide finalement pas si innocente et bienveillante que cela. Cundaloa va payer le prix fort de cette aide en devant renoncer à son identité....

Je ne m'étendrais pas sur le lien historico politique de l'époque de la rédaction de cette nouvelle, Relax l'a déjà très bien fait



Challenge Poul Anderson / Ursula Le Guin
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L'Épée brisée

En d'autres temps (1954), celui qui n'était pas doué de « l'oeil de sorcier » - pouvoir que tout le peuple de Faërie dispose dès la naissance - pouvait ne voir que les sinistres terres du Mordor et les verdoyantes collines de la Comté… pourtant derrière le monumental royaume de Faërie de JRR Tolkien, se trouvait celui de Poul Anderson… Six décennies plus tard, les éditions le Bélial se sont vues attribuer le pouvoir de « l'oeil du sorcier » pour nous traduire L'Epée Brisée et nous dévoiler un autre magistral roman de Fantasy.

Un roman que l'auteur qualifie de geste, des chants d'anciens « lais pleins de violence qui évoqu[ai]ent les voix de la mer, du vent et de la forêt » ; « des chants silencieux sur lesquels l'aurore boréale dansait les nuits d'hivers » ; « des chants capables d'aveugler, d'éblouir et d'enchanter ».

« Si les petits ruisseaux font les grandes rivières, on sait aussi que d'abjectes boucheries font de belles chansons de geste » [Olivier Boile – Les Feux de l'Armure, ma lecture en cours]. L'Epée Brisée est un récit bien plus noir que les terres désolées du Mordor, est un récit violent sur le sort de deux êtres qui sera scellé par une épée maléfique, une épée brisée qui sera à nouveau forgée…

… un scénario qui rappelle vaguement quelque chose - comme ce challenge SFFF 2017 « pour les rassembler tous » qui rime quelque peu avec un anneau pour les gouverner tous - pourtant Poul Anderson nous dévoile un univers qui n'est pas seulement inspiré par la mythologie nordique mais qui est fondé sur elle. Il dépeint un univers de « brumes, de pluies et d'hivers d'une froidure de fer, de mers grises et furieuses, où un pâle soleil perce péniblement entre les nuages pressés », dans lequel évoluent des personnages qui ne sont également que froid et noirceur, chichement éclairés d'une faible lumière glaciale. Et c'est là toute la force de ces personnages qui inspirent l'empathie. Poul Anderson met l'accent sur leurs caractères mauvais voire maléfiques, sur leurs déterminations insensées qui ne mènent qu'au désespoir. Un désespoir né de la folie divine qui est la force même de cette partie d'échec, de cette histoire passionnante et éblouissante. Un roman sinistre qui se révèle comme un enchantement sous la plume enchanteresse de son auteur.
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La Hanse Galactique, tome 2 : Aux comptoirs..

"Ce tome peut être lu indépendamment".

Alors oui, mais non, en fait.



Il vaut mieux avoir lu le premier avant. Parce que ça campe quand même bien le système de hanse, ça pose l'univers, ça pose aussi "LE" personnage central, Nicholas Van Rijn, que j'ai regretté de ne pas voir plus dans ce tome 2.



On a en effet l'apparition de nouveaux protagonistes, apprentis dans la compagnie, qui, marchant sur les traces de leur maître absolu, essaient de déterminer si les marchés qu'ils ouvrent rapporteront suffisamment à leur compagnie ou pas, et doivent déborder d'ingéniosité, à son instar, pour se tirer de situations pas faciles !



Sinon, les aventures sont toujours aussi intéressantes, j'adore les explications scientifiques et approfondies sur la biologie, l'évolution différente des espèces selon leurs conditions planétaires, je trouve ça absolument génial !



Bref, j'ai lu ce tome 2 à la vitesse de la lumière, et j'ai sauté sur la suite, "les coureurs des étoiles". Où je retrouve Van Rijn avec grand bonheur.
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La Patrouille du temps, Tome 2 : Le Patroui..

Comme prévu ce mois-ci je me suis lancée dans la lecture du tome 2 de La Patrouille du temps.

Le patrouilleur du temps est composé de trois nouvelles, la première, « D'ivoire, de singes et de paons » se passe à Tyr au 10ème siècle avant notre ère. Un maître chanteur menace les autorités de la patrouille, de changer l'histoire de la ville, ce qui aurait une grosse influence sur le cours des événements de l'Histoire. Manse Everard est donc dépêché, toujours en tant qu'agent spatio-temporel non-attaché, ce qui veut dire qu'il a carte blanche. Il va se retrouver confronté à un ancien ennemi.

Descriptions historiques fort intéressantes, la trame m'a beaucoup plu, cela se lit plus comme un récit historique avec une pointe de science-fiction que le contraire, mais ce n'est pas pour me déplaire au contraire, j'ai beaucoup aimé.

La deuxième, nouvelle « Le chagrin d'Odin Le Goth », se déroule au troisième siècle de notre ère. Carl Farness est un spécialiste de l'histoire des goths et il est recruté pour étudier les poèmes, les sagas de l'époque. Mais il est très difficile à un agent de la patrouille de ne pas se laisser aller à s'attacher à ceux qu'il étudie et Manse Everard sera pour lui, sa conscience et son guide.

Cette nouvelle est racontée pour partie à la manière des sagas nordiques, avec le panel des dieux et des héros de l'époque. J'ai aussi bien apprécié cette nouvelle, on y sent le souffle épique des sagas et chants nordiques ainsi que l'interaction de tous les grands chefs barbares Goths, Wisigoth, Huns… et même romains.

Et pour terminer, Poul Anderson, nous emmène à l'époque des Templiers, du moins à la veille de leur arrestation et du démantèlement de l'ordre par Philippe Le Bel. Manse Everard doit sortir un de ses agents d'un mauvais sort qui lui est réservé. Cette nouvelle nous rappelle surtout ce qu'ils advint des membres du Temple et leur histoire brièvement racontée. Beaucoup moins passionnante que les deux autres, mais un petit rappel de ce que tout agent de la patrouille ne doit pas faire : s'attacher à une personne dont on connaît l'avenir.



Poul Anderson a vraiment une façon originale de nous faire appréhender l'histoire du monde à travers les millénaires et ce à travers les yeux et l'expérience des patrouilleurs. De plus j'aime toujours autant son écriture à la fois épique, poétique et dynamique.

Je ne vais pas m'arrêter en si bon chemin, et continuerai prochainement avec le tome 3.
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La Patrouille du temps, Tome 2 : Le Patroui..

Je me demande si je suis bien objective avec "mon" Poul Anderson, tant j'adore ce qu'il écrit. Peu importe, après tout, l'important étant de passer un bon moment en lisant, et là, on peut dire que c'était réussi !



J'adore la façon qu'il a de mélanger passé et futur, Histoire et fiction, je trouve ça tellement bien tissé, bien joué, bien écrit.

Oui je vous l'ai dit, je ne suis pas objective. Mdr ! Finalement heureusement qu'on fait cette lecture commune par trimestre, sinon je crois que j'aurais lu la suite d'affilée, là !



"D'Ivoire, de singes et de paons" : Heureusement que BazaR m'a expliqué d'où vient le titre (je lui laisse ce soin, il le fera dans son avis, du coup, lol !), sinon j'avoue que je serai passée à côté. Ici le plus intéressant c'est la ville de Tyr, sa description, la vie en ce temps-là, les croyances et les rites, et aussi, par dessus tout, l'intense "cosmopolisme" qui y régnait. Je me demande parfois si nos ancêtres n'étaient pas plus éclairés que nous (bon, il y avait des esclaves, des guerres ininterrompues, ok, c'était pas si bien, mais tout ce que j'ai pu lire et regarder sur la société de l'Egypte Antique le suggère...). J'ai dans l'impression qu'Anderson est un peu de mon avis, quand je le lis, du coup c'est vrai que j'apprécie d'autant plus.



D'autant que sa très grande culture historique et son talent à retranscrire cela en romans en fait un auteur vraiment passionnant, de mon point de vue.



Bref, si le fond de l'histoire est un peu léger, voire capillotracté par moments, tout l'enrobage culturel fait que j'en ai rien eu à battre, en fait !



"Le chagrin d'Odin le Goth".

Pareil ici, on en apprend beaucoup sur la culture et la mythologie nordique, et même si c'est "inventé" pour la plupart des choses, c'est immersif et passionnant. Le fond, en plus, est vraiment prenant et attachant, Carl, le personnage principal, patrouilleur du temps (Manse Everard n'est ici qu'un personnage secondaire), apparait avec toutes ses faiblesses d'être humain, toute l'affectivité qui "manque" peut-être un peu à Manse, justement. Et ça pointe juste, psychologiquement parlant, c'est très cohérent, tant de ce point de vue psychologique que du point de vue des conséquences potentielles historiques. Formidablement tissé, là aussi, cette intrigue m'a happée, et je me suis couchée fort tard hier soir pour la finir coûte que coûte...



"La mort et le chevalier"

Une très courte nouvelle sur les Templiers, lue tout à l'heure, un peu frustrante, à dire vrai, après les deux longues précédentes. Dommage de finir sur cette impression de "trop courte", en fait.



Bref, Poul Anderson, pour moi, c'est que du bonheur... J'adore. C'est bon, lisez-en ! (enfin si vous appréciez l'Histoire, dans le cas de "la patrouille du temps", il faut aimer l'Histoire et en être un minimum "averti" pour mieux mesurer son talent, je pense...).
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Les abîmes angoissants de Poul Anderson : Six..

Les abîmes angoissants de Poul Anderson : six récits de fantastique et de science-fiction choisis et présentés par Richard D. Nolane est vraiment un recueil excellent.



J'ai apprécié la présence d'une préface, d'une interview ainsi que des petites introductions anecdotiques précédant chaque texte.



Long cours et le Jeu de Saturne ont été réédités dans le recueil le Chant du Barde mais les autres textes font figure d'inédits. (Pour les critiques séparées de ces deux nouvelles lire :

https://www.babelio.com/livres/Anderson-Long-cours/911313/critiques/1439065

https://www.babelio.com/livres/Anderson-Le-Jeu-de-Saturne/969655/critiques/1440370 )



« Un moment difficile à passer » a été publié sous le pseudonyme de Winston P. Sanders en 1960. Il est question d'une machine a voyager dans le temps, le Tempotron, et de ses limites. Difficile de ne pas dévoiler l'intrigue en en disant davantage…



« Le visiteur » (1974) est l'histoire d'un homme qui n'est pas médium, qui ne lis pas dans les pensées, etc. Non, cet homme fait des rêves qui sont enregistrés et analysés par un certain Ferrier. Celui-ci « s'efforce de vérifier la théorie de Dunne selon laquelle les rêves peuvent prédire le futur. » Suite à un de ces rêves, Ferrier l'emmène rencontrer un personnage inquiétant dans un hôpital pour qu'il lui raconte son rêve…



C'était, à mon avis la plus angoissante de toutes les nouvelles. Il y avait une ambiance un peu glauque… le genre d'histoire à éviter avant d'aller dormir ^^



« Le chaton » (1976) a été écrit en collaboration avec sa femme Karen. À noter que cette nouvelle pourrait heurter la sensibilité de certains. Il y a quelques scènes de cruauté animale sur lesquelles je ne vais pas m'étendre. En résumé, c'est l'histoire d'un homme, Leo Tronen, qui ne peut plus supporter que sa femme poursuive ses études en égyptologie. Il balance donc sa thèse à moitié achevée au feu. Celle-ci décide alors de le quitter. C'est alors qu'un petit chaton va entrer dans la vie de Leo et lui faire prendre une toute autre dimension.



Enfin, il y a « La Saga de Hauk » (1977) qui est vraiment la nouvelle que j'ai préféré dans tout le recueil. L'histoire tourne autour de deux personnages : Hauk et son père Geirolf quelque part en Norvège médiévale. Comme j'ai pu le constater chez toute une série de personnages (et notamment les personnages de David Gemmell), les guerriers n'aiment pas mourir dans leur lit. C'est là le triste destin de Geirolf... Qu'est-ce que son fils va bien pouvoir faire pour réparer l'offense ? À lire absolument !



Voilà donc ma 20ème contribution au challenge « Une année avec Ursula le Guin & Poul Anderson ». Un bien beau jour... c'est mon anniversaire ! J'en ai profité pour ajouter sans culpabilité quelques livres de Poul Anderson à ma pal parce que j'ai bien l'intention de lire tous ses livres.



Pour découvrir les autres nouvelles de Poul Anderson :

https://www.babelio.com/liste/8433/Poul-Anderson-la-traque-aux-nouvelles
Lien : https://poulanderson.blog4ev..
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La Hanse Galactique, tome 4 : Le monde de S..

Je referme ce livre avec un sentiment mitigé. De tous les Poul Anderson que j'ai lu, c'est celui que j'ai le moins aimé. Il s'agit d'un « épisode » de la série de La Ligue polesotechnique.



Il n'est pas très évident de le situer... vu la divergence des sources. On zappera Wikipédia (en français) qui le classe dans les romans indépendants. Sur la couverture d'une des éditions en anglais (j'aime beaucoup comparer les couvertures des différentes éditions) il est indiqué que c'est la « 3ème chronique de la Ligue polesotechnique ». Dans le Bifrost n° 75 (consacré à Poul Anderson) il est indiqué que c'est « le deuxième roman du cycle ». Enfin bref, passons.



David Falkayn travaille pour Nicholas van Rijn. Ses coéquipiers sont Chee (une chatte bipède) et Azdel une créature que j'ai eu du mal à imaginer. Au début, on le décrit comme un croisement entre un centaure et un crocodile qui ressemble à un dragon... euh ?? Plus loin on apprend que ce sophonte (un être intelligent non-humain) est en fait un Dracocenturus sapiens.



David se rend chez Serendipity, une société qui achète des secrets et vend des conseils (sur base des secrets sans pour autant les révéler). C'est là qu'il va découvrir l'existence d'une planète errante qui possède un haut potentiel d'exploitation industrielle. Bref, de l'or en barres pour Nicholas van Rijn.



David est enlevé et Nicholas entre en scène pour reprendre le rôle principal. Ses répliques sont épouvantables d'un point de vue fautes de langage. Je comprends que le but est de faire passer « son accent » et sa connaissance approximative de la langue utilisée (Anglique ? Sais plus?) mais cela m'a plutôt fait penser à une abominable traduction.



Oui, il y a de l'aventure... je ne me souviens pas de la dernière fois où j'ai entendu la phrase : « haut les mains ! » cela m'a bien fait rire. Mais pour les coups de théâtre... bof bof.



On découvre le peuple de la planète Dathyna qui est mêlée à cette intrigue autour de la planète errante. Mais ensuite, je n'ai plus trop vu le rapport entre tous les aspects de l'histoire.



Le tout avec une pincée de hard SF à la sauce Poul Anderson... les albédos cela vous dit quelque chose ? Bref, petit cours de planétologie (je n'y ai pas compris grand chose ^^).



J'ai quand même lu ce livre pour ainsi dire d'une traite... je devais bien m'ennuyer ce dimanche !



Challenge Poul Anderson / Ursula Le Guin 2017
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La saga de Hrolf Kraki

« Notre vie est perdue, mais ceci nous survivra : la mémoire ne tombe pas en poussière. Et jusqu'à la Fin du Monde, protégé de l'oubli, dressé dessous les cieux, le nom du héros vivra ». le Bjarkamâl.



Le nom de ce héros est Hrolf Kraki, descendant de la royale et divine lignée des Skjoldung, rois danois païens du haut moyen-âge. Un héros qui « devint au Nord ce que fut Arthur à la Grande-Bretagne et Charlemagne à la France ». Et à l'instar d'Arthur, Hrolf Kraki n'est pas le seul héros qui a fait et fait survivre la légende. Les glorieux faits d'armes de ses guerriers, et notamment ceux de son champion Bjarki, étaient encore chantés cinq siècles plus tard sur les champs de batailles du roi de Norvège, Olaf le Saint, d'après le chant héroïque le Bjarkamâl reconstitué en l'an 900 ; une reconstitution avec les nombreuses altérations qu'amène une longue période de transmission orale.

Des bribes de ce lai et d'autres sources rares et contradictoires arrivées jusqu'à nous, Poul Anderson nous livre sa version d'une saga héroïque dont il justifie le point de vue tout subjectif par une forme narrative d'une histoire dans l'histoire teintée de merveilleux et de mythologie. Il dépoussière le nom de ce héros, contemporain d'un autre personnage de légende : Beowulf, dans un récit dont il n'est pas le principal personnage. La saga de Hrolf Kraki est composé de sept chapitres, sept dits de ceux qui auront fait la gloire des Skjoldung, de ceux qui auront donné et fait la vie et le règne de Hrolf Kraki, de ceux qui en étaient aussi les héros.

Poul Anderson nous livre un roman historique fictionnel au ton proche du style récitatif d'une saga, concentré sur les faits, actes et exploits épiques de ses personnages, aux caractères forts et à l'image de l'époque et de leur environnement : rudes et froids, qui permettront à leur roi, bon, juste et aimé de son peuple, Hrolk Kraki, d'unifier le royaume du Danemark et en rétablir la paix. Un style que l'on peut regretter si l'on cherche en La saga de Hrolf Kraki un roman de fantasy à proprement parler ; le merveilleux, la magie et créatures du royaume de Faërie, ou encore les membres de la cosmogonie nordique n'y ont pas la part belle, contrairement aux combats épiques et violents, actes de trahisons, alliances ou encore amour incestueux, en somme tous les aspects qui peuvent faire une saga héroïque, qui sous la plume d'un auteur de génie protège de l'oubli, et peut faire vivre jusqu'au Ragnarök, des personnages de légendes. Car Poul Anderson a ce talent d'émerveiller avec un soupçon de fantasy et de charmer les curieux des légendes scandinaves. Sa version de la saga de Hrolf Kraki, des plus convaincantes, est une ravissante découverte pour ceux dont les contrées des Pays du Nord sont inconnues ou qui d'ordinaire aime à vivre les légendes des contrées de Grande-Bretagne.
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Tau Zéro

Vertigineux...



Je crois que c'est le mot qui convient pour définir ce livre.



Pour être honnête, j'ai lu ce bouquin en deux fois. Quand je l'ai commencé il y a quelques mois, j'arrivais pas à "entrer dedans". Je comprenais rien au côté science de la fiction, vraiment, j'ai pas pu. Alors je l'ai mis en pause. Je ne l'ai pas arrêté pour deux raisons : d'une parce que j'aime beaucoup ce qu'écrit l'auteur d'habitude, de deux parce que s'il dit que c'est un de ses meilleurs, je vais pas passer à côté, crévinguiou d'bon sang de bois !, et de trois parce que certains de mes potes dont les goûts sont proches des miens l'ont fort bien noté... Bon ça fait trois raisons, ok !



Alors quoi !? Un peu de hard science va me laisser collée au plancher des vaches ? Meuuuuuuh non... Car il y a peu, j'ai lu l'avis de Eric75, et miracle, j'ai commencé à comprendre quelque chose à ce qu'il se passait dans ce livre, ce qui m'a décidé à le reprendre... Or donc tout cela est "expliqué" dans la postface ! Mais que c'est bête ! Je vous le dis en vérité, ça m'aurait simplifié la lecture si la postface avait été une préface, même si ça déflorait quelque peu la surprise, je vous l'accorde.



Parce que ce bouquin est juste "soufflant". Vertigineux. Prodigieux. Rien que dans l'idée, déjà, dans les descriptions, et même dans les relations humaines qui me paraissent plutôt justes dans l'ensemble.

Ce n'est même plus un road-trip interplanétaire, mais un road-trip intergalactique et au-delààààààà !

Alors je vais continuer à planer un peu, si vous voulez plus de détails lisez les moult autres avis, moi je vais aller voir si je peux dégoter le fameux bouquin de Silverberg dont parle Fnitter... En volant, oui oui...



(Bon juste il faut pas tenir compte des 4 dernières pages, mdr...)



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Le Roi d'Ys, tome 2 : Les neuf sorcières

Argh, je manque de temps et d'inspiration pour écrire un avis digne de ce nom sur cette superbe "duologie" (en français", parce qu'en anglais il y a 4 tomes).



Je l'ai fini voilà quelques jours et j'ai la tête dans le guidon du boulot, en orbite continue, lol.

C'était vraiment un très bon moment de lecture, cette Ys totalement fantasmée et aux personnages forts est passionnante. C'est formidablement bien traduit, quel dommage qu'ils n'aient pas continué.



J'ai donc acheté la suite en anglais. Sauf que je le trouve extrêmement difficile à lire. Les auteurs utilisent pas mal de termes de vieil anglais incompréhensible, leurs phrases sont tournées d'une façon qui est certainement très plaisante quand on parle la langue couramment, ce qui hélas n'est pas mon cas. Et j'ai pas le temps d'y passer des plombes, surtout là, que je tombe de fatigue tous les soirs...



Je vais donc sans doute lâcher l'affaire. Si un jour je vais vivre en Nouvelle-Zélande, je ferai des progrès en anglais, et là je pourrai lire les livres qui "m'échappent" par la faute d'éditeurs français trop soucieux de profits et pas assez soucieux de leurs lecteurs. :(
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L'Épée brisée

C'est l'histoire d'un bébé, échangé avec un changelin peu après sa naissance par un seigneur elfe. C'est l'histoire d'une vengeance orchestrée par une sorcière à l'encontre d'un homme et de sa descendance. C'est l'histoire d'une guerre entre les elfes et les trolls aux enjeux supérieurs. C'est l'histoire de jumeaux qui ne sont pas frères condamnés à s'affronter. C'est l'histoire d'une épée maudite qui apporte gloire et malheur à qui la brandit.



Dans la préface, Michael Moorcock nous apprend que l'Épée brisée a été écrit en 1954, la même année que le Seigneur des anneaux. Si ce dernier a eu le succès qu'on lui connait, le roman de Poul Anderson, en France tout du moins, est passé inaperçu. Il aura fallu soixante ans pour qu'une maison d'édition, le Bélial, le traduise dans la langue de Molière. Si Tolkien et Anderson puisent leur inspiration aux mêmes sources, les grandes sagas scandinaves, il en résulte deux œuvres aux antipodes l'une de l'autre. Comparer les deux est intéressant, mais les opposer n'a pas de sens. Contrairement à Moorcock, qui semble utiliser cette préface pour régler ses comptes avec Tolkien, on peut aimer les deux. Et cela tombe bien, j'ai aimé les deux.



Poul Anderson plonge le lecteur dans une geste héroïque au souffle épique On retrouve dans le récit de grands motifs universels : le destin, écrit par les Nornes, duquel découle la guerre et la vengeance, l'amour, qui ne dure qu'un temps... Le héros est destiné à chercher la gloire sur le champs de bataille, pas à terminer ses jours dans les bras de sa belle. Haine, amour, jalousie, mélancolie, ambition, les sentiments sont exacerbés. Le texte est moderne, mais retranscrit parfaitement la pureté, l'aspect brut, primitif, des récits dont il s'inpire.



Franchement, j'ai adoré. J'ai dévoré ce roman, mon premier de cet auteur, que j'ai trouvé admirablement écrit. Il y a un vrai élan épique, des personnages non manichéens, de la magie, des combats... Je ressors de ce livre avec des images pleins la tête.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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La saga de Hrolf Kraki

 « L'avant-propos de Poul Anderson apprendra à qui l'ignore que Hrolf, roi légendaire du Danemark au VIème siècle devint au Nord ce que fut Arthur à la Grande-Bretagne et Charlemagne à la France ».

Et c'est bien une saga tentaculaire qui va nous être livrée, celle de cette lignée de rois danois, à laquelle appartient Hrolf. Une lignée de fureur et de sang, d'amours licites ou illicites, de bonheur et de malheur, pour aboutir à ce roi légendaire s'il s'en fut…

Poul Anderson nous retranscrit bien cette époque pleine de sauvagerie et de violence, où la notion de mal n'est pas la même que dans nos régions christianisées. Il nous décrit aussi avec brio les codes ainsi que les us et coutumes de ces régions forts rudes.

Les personnages qui précèdent ou accompagnent Hrolf Kraki sont fort nombreux et c'est une page de l'histoire du Danemark, en des temps anciens où se mêlent réalité et légendes qui nous est racontée. On ne découvre réellement Hrolf Kraki que vers le milieu du livre, mais la vie et les aventures de ses ancêtres sont toutes aussi passionnantes qu'épiques.

On sent que Poul Anderson connaît bien la culture scandinave et j'en suis ravie car personnellement je suis totalement inculte en la matière. Donc pour moi livre détente et livre découvertes historiques.

Le mode de narration employé par Poul Anderson est basé sur la notion des chants qui magnifient les héros. Par intermittence on assiste à un sursaut de l'histoire qui redonne du dynamisme aux personnages et à leur psychologie.

Il y a comme un jeu au niveau de l'écriture, on alterne entre une narration totalement saga/chant et une narration résolument plus moderne. Ça m'a un peu déstabilisée au début, mais je m'y suis faite car à chaque fois un événement imprévu venait relancer l'histoire.

Donc pour moi un bon moment de plaisir à la découverte de plusieurs générations de rois scandinaves et ce à travers l'écriture de Poul Anderson aussi à l'aise en Sf, qu'en fantasy et à présent pour moi en conteur de saga mythique.



Version originale États-Unis : en 1973

"La Saga de Hrolf Kraki de Poul Anderson a été saluée par le British Fantasy Award. »

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L'Homme qui était arrivé trop tôt

"The man who came early" est une nouvelle qui a été publiée dans la revue F&SF en juin 1956. Elle a été traduite sous le titre : "Le voyage prématuré" dans la revue Fiction n° 39 (février 1957). Elle a aussi été traduite sous le titre "L'homme qui était arrivé trop tôt" dans le recueil "Histoires de voyages dans le temps" (Le Livre de Poche, 1975).



Pour ma part, j'ai lu la version originale.



Le narrateur est Ospak Ullson de Bollstead. Il vit à 5 miles de Reykjavik au début du 11ème siècle. Il raconte l'histoire du sergent Gerald Roberts un militaire américain en poste à Reykjavik au 20ème siècle (comme il dit être là pour protéger l'Islande des Russes, je suppose qu'il vient de l'époque de la guerre froide?) qui a débarqué à son époque.



Il est question d'une tempête mais on ne sait pas bien ce qui s'est produit pour que Roberts se retrouve 1000 ans dans le passé.



Accepté par Ospak, son intégration dans la petite communauté de va pas bien se passer. Ses compétences du 20ème siècle ne lui sont d'aucune utilité et bien vite la situation va dégénérer. Je n'en dirai pas plus.



Sympathique petite histoire.



Pour découvrir les autres nouvelles de Poul Anderson :

https://www.babelio.com/liste/8433/Poul-Anderson-la-traque-aux-nouvelles
Lien : http://aghadiozynk.blog4ever..
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La reine de l'air et des ténèbres

Une bonne petite novella, à l'inspiration flagrante, dès le début (j'ai même trouvé dommage qu'il l'explique...). Fées, contes nordiques et changelins, il faut de toute façon connaître tout cela pour apprécier les écrits de Poul Anderson !



Une mère vient voir un détective privé car on a enlevé son fils. Tous les deux vont se mettre en quête non seulement du fils, mais également de la population indigène de la planète Roland, colonisée par les humains, qui "croient" en ce peuple qu'ils n'ont jamais croisé, du moins pour les gens du commun...



Si l'inspiration est géniale, l'écriture claire et se laissant lire facilement, j'ai trouvé le développement trop rapide, la conclusion trop facile et l'ensemble des personnages trop peu développés.

J'aurais voulu en apprendre tellement plus sur le peuple d'origine de la planète, et pas seulement sur sa capacité télépathique. Même l'héroïne, mère de ce petit garçon disparu, reste un peu pâlotte, peu "palpable", malgré le fait qu'elle soit un des personnages les plus présents et décrits.



Bref, j'ai adoré, mais j'en ressors avec un goût de "trop peu", vraiment trop trop peu...
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La Main tendue

A l'heure où la soumission aux "Etats plus grands que l'Etat" (USA et Europe, parlons peu mais parlons clair) est de mise pour à peu près la plupart de nos "représentants politocards" (à part Asselineau, mais qui le connait ?) qui ne représentent de fait qu'eux-mêmes et leurs petits intérêts personnels, lire ce petit bouquin écrit en 1950 par un américain d'une lucidité visionnaire fait l'effet d'un direct du droit dans la tronche.



Une novella coup de poing qui mériterait de figurer aux "classiques" à étudier à l'école, tant elle vise en plein coeur de tous nos problèmes actuels, uniformisation de masse tant politique que religieuse que visent des imbéciles au pouvoir (d'un côté occidental, de l'autre oriental, mais au fond, ils sont bien tous les mêmes) qui se prennent pour des gens "supérieurs", mais qui crèveront tous à la fin, pareil que les moutons trop gentils qu'ils gouvernent.



Bref, Poul Anderson, c'est de l'auteur qui déchire, qui étonne, qui vivifie, et aussi qui démoralise. Car personne en ce bas monde n'a pu résister longtemps au "modèle américain", et personne n'a pu orienter sa culture vers son propre développement. Pas même les chinois, qui l'auraient pu mais qui ont voulu faire "pareil". Voire pire. Hélas.

Moi ce qui me démoralise c'est que je n'ai plus aucune confiance en l'être humain, car partout, ceux qui sont au pouvoir apparaissent corrompus, mégalos, en conformité parfaite avec le système de compétition, quand ce qui nous sauverait serait un système de coopération. Tout le monde le sait, personne ne l'applique, car chacun veut tirer la couverture à lui.

Désespérant. Nous n'avons eu et n'aurons aucune culture "Skontar" sur terre. Et ça fout les boules.
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