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Critiques de Poul Anderson (454)
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La Patrouille du temps, Tome 2 : Le Patroui..

J'aime beaucoup ces petites nouvelles qui nous font voyager dans le temps. L'histoire est bien présente mais c'est surtout les sentiments humains qui remontent à la surface.



Manse Everard est confronté a un maître chanteur qui exploite lui aussi les distorsions temporelles, puis ils nous emmènera a la rencontre des goths pour finir chez les templiers.



C'est toujours un plaisir de lire cet auteur, même si je trouve qu'avec le temps (par rapports aux premiers épisodes du patrouilleur du temps) il a gagné en qualité de narration.
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Le barde du futur

Le barde du futur est un recueil de nouvelles publié en 1988 avec une préface de Marc Duveau.



Je ne comptais, dans un premier temps, ne lire que les deux nouvelles reprises dans The Many Worlds of Poul Anderson mais finalement j'ai décidé de lire l'entièreté du livre. Il faut dire que les nouvelles sont excellentes.



Les enfants de demain, est le premier texte publié par Poul Anderson en 1947. Hugh Drummond, un pilote américain fait l'état des lieux après une guerre nucléaire ou « quand le vin est tiré, il faut le boire. »



Epilogue est une nouvelle terrifiante. Trois explorateurs font une reconnaissance sur Terre après un voyage J'ai beaucoup aimé le personnage de Frederika Ruys qui est bien déterminée à ne pas être mise de côté.



La critique de la raison impure est vraiment la nouvelle que j'ai préféré sur les 10. Tunny a fabriqué un robot pour l'envoyer travailler sur Vénus. Seulement voilà… IZK-99, dit Izaak préfère étudier les « auteurs, poètes et critiques qui ont voué leur vie à l'exploration et à la description de l'humanité. » C'est à mourir de rire.



Le barbare est celle que j'ai le moins aimé. Poul Anderson y rassemble « tous les tics, tous les travers, toutes les facilités et les vulgarités possibles » de l'héroïc fantasy pour en faire un « portrait-charge souriant mais sans pitié. »



La vaillance de Cappen Varra est l'histoire d'un ménestrel enlevé par des barbares du nord. Perdus en mer et à moitié morts de froids, ils n'ont qu'une seule option : aller chercher du feu sur une île peuplée de trolls. Trop effrayés pour y aller les « braves » guerriers y envoient Cappen. Celui-ci est assez confiant car il possède une amulette « magique »…



Terrien, prends garde ! est l'histoire d'un extra-terrestre télépathe qui est arrivé sur Terre alors qu'il n'était encore qu'un bébé. Il a beaucoup de mal à s'intégrer (à cause de ses pouvoirs) et va mettre tout en oeuvre pour contacter les siens. La chute est surprenante… belle histoire.



Le martyr est une histoire vraiment excellente. Les humains jalousent les Cibaréens qui ont des capacités psioniques. Dans le but de s'approprier celles-ci, ils kidnappent 6 Cibaréens pour faire des expériences. La chute est étourdissante.



Duel sur la Syrte est l'histoire d'un Terrien (Riordan) qui va sur Mars pour se payer une chasse au Martien. C'est interdit mais quelques dessous de table et on lui désigne Keega un autochtone « bourru et arrogant » qui vit en solitaire. Duveau compare cette nouvelle au film Les chasses du comte Zaroff, je suis assez d'accord.



https://www.youtube.com/watch?v=eRdi7cDAKR0



Interdiction de séjour est également une excellente nouvelle. Un curieux mélange entre Les déportés du Cambrien de Robert Silverberg et La patrouille du temps de Poul Anderson.



Le recueil se termine avec Sam Hall (nouvelle rééditée dans le chant du barde) qui est vraiment intéressante. Écrite en 1953, elle se lit de nos jours avec un sentiment très familier. Toute notre vie se trouve dans des bases de données (carte d'identité, cartes de fidélité, réseaux sociaux, …) Pas difficile d'imaginer que Thornberg puisse donner virtuellement vie à quelqu'un qui n'existe pas. Pour les conséquences… je vous laisse la surprise.



Un excellent recueil donc avec un florilège des meilleures histoires de l'auteur avec des chutes qui laissent sans voix.



Je recommande chaleureusement.







Challenge multi-défis 2019

Challenge défis de l'imaginaire 2019
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Opération Chaos

Xuaesio xau egac al zervuo, zervuo



Salut, vous attendiez Relax c’est ça ? En fait votre copain m’a demandé de parler de l’univers d’Opération Chaos à sa place. Je suis une sorcière, voyez-vous, et parmi mes petits talents je peux me déplacer d’un univers parallèle à l’autre. Et il se trouve que je connais celui-ci, comme Relax l’a pensé en lisant que Steve Matuchek formule des sorts un peu de la même manière que moi. Je suis ravie de lui rendre ce service.



C’est marrant les multivers. Pour vous, l’univers des Matuchek a été créé par un célèbre auteur de science-fiction nommé Poul Anderson, et fait partie d’un multivers dominé par le conflit éternel de la Loi et du Chaos qui contient aussi les récits « Trois cœurs, trois lions », et « Tempête d’une nuit d’été ». Un monde de papier donc (il paraît même que mon propre multivers est vu comme des bandes dessinées pour vous, c’est presque vexant). Pour moi c’est tout à fait réel. D’ailleurs, vous aurez noté que dans Opération Chaos c’est Steve Matuchek qui vous parle et vous raconte son histoire. Il a simplement trouvé un moyen original de communiquer avec vous. Votre Poul Anderson était certainement sous son influence (plutôt sous l’influence de sa femme Virginia, une grande sorcière).



Même pour moi leur univers est étonnant. La magie et la science y coexistent, comme dans le mien, mais ils interagissent, ils s’interpénètrent. On peut concevoir un sort en résolvant des équations, par exemple, ou affronter un démon en le psychanalysant. Ils sont allés très loin dans l’utilisation du balai de sorcière qui a très tôt supplanté l’énergie fossile pour mouvoir les objets (c’est vrai que le pétrole, ça pue). Ça ressemble à un autre univers que j’ai visité, Harry Potter vous connaissez ? Encore un roman pour vous ? Décidément ! Donc c’est comme si les sorciers et les moldus d’Harry Potter s’étaient donné la main pour créer une civilisation commune. Science et magie se mélangent tellement que l’Enfer d’Opération Chaos y est doté d’une structure d’espace non-euclidien. Ne me demandez pas de détails, je ne comprends rien aux maths, moi.



Donc, dans ce « roman » Steve Matuchek – je vous ai dit que c’était un loup-garou ? – vous raconte sa tranche de vie entre son engagement dans la deuxième guerre mondiale et sa vie à l’université dans les années 1970. Sans être une histoire sentimentale, la place dévolue à son couple et à leur gamine Val (sans oublier le chat Svartalf) est primordiale.

Alors, attention, ce n’est pas votre univers, ni le mien. Sa guerre mondiale oppose l’Amérique à une bande de fanatiques musulmans ayant décrété la soumission de toutes les nations à Allah. Surprenant, non ? Ah bon, vous vivez la même chose dans votre univers dans vos années 2000 ? Votre Poul Anderson était un sacré visionnaire alors.

De même l’université américaine dans les années 1970 voit bien les étudiants se regrouper en mouvements pacifistes. Mais il n’y a pas de guerre du Viêt-Nam chez Matuchek. D’ailleurs, votre Poul impose des positions politiques à Steve plutôt conservatrices. Là j’ai vraiment l’impression que c’est votre auteur qui parle.

Dans l’ensemble le récit est plutôt léger, détendu. Ça ne me surprend pas, Steve est un mec plutôt cool. Pourtant, il a vécu quelques cauchemars à cette époque.



Aah, malheureusement le temps qui m’est imparti pour discuter avec votre univers s’achève. C’est que la communication multiverselle, ça pompe de l’énergie quand même ! Je vous conseille d’aller lire le récit de Steve – pardon, de Poul Anderson – vous verrez, c’est amusant. D’ailleurs il y a une suite chez vous, mais pas traduite en français.



Je vous souhaite longue vie.

Au fait, j’ai oublié de me présenter. Je m’appelle Zatanna (les familiers de l’univers DC comics me connaissent).



Egac al zemrefer, értner tse uaesio

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Corsaire de l'espace

Un auteur que j’apprécie, un titre qui enflamme l’imaginaire (les mots « corsaire » et « espace » réunis) et une couverture de toute beauté… Dès que j’ai vu le bouquin en rayon, j’ai eu envie de l’acheter. Si je ne regrette pas ma lecture, je ne suis pas non plus totalement conquise.

« Corsaire de l’espace » de Poul Anderson est un bon bouquin. Que la chose soit dite ! Un divertissement de bon niveau mais qui me laisse un peu sur ma faim.



Je veux tout d’abord évoquer la postface de cet ouvrage, très éclairante. Je savais que Poul Anderson avait subi des critiques par rapport à sa position sur la Guerre du Vietnam mais j’ignorais que ce roman précisément avait cristallisé ces critiques. A la lecture de « corsaire de l’espace » je comprends mieux même si je ne cautionne pas. En effet, en filigrane du récit on sent bien l’opinion d’Anderson au sujet de ce conflit et, même sans adhérer à l’opinion de l’écrivain, je trouve ça dégueulasse de l’avoir ostracisé pour cela. Je suis suffisamment ouverte d’esprit pour lire une œuvre qui propose un avis que je ne partage pas et même pour reconnaître que son auteur le défend bien. Et, je dois reconnaître que dans « Corsaire de l’espace », Anderson a une prise de position argumentée. L’honnêteté intellectuelle impose de le reconnaître. En effet, dans « Corsaire de l’espace », Anderson imagine un contexte politique très bien planté et surtout très bien dépeint. Ce décor historico-politique est vraiment très crédible et fouillé. C’est là la grande réussite du roman. Tout comme, les manœuvres politiques sont très réalistes et structurent l’intrigue de façon pertinente et intéressante.

Autre point fort du récit, et pas des moindres : l’imagination de l’auteur pour donner vie à des races extraterrestres à la fois très différentes de nous, totalement crédibles et de les intégrer intelligemment à son intrigue.



Alors, pourquoi ne suis-je pas totalement conquise ? Ce n’est certainement pas à cause des opinions de l’auteur. Je ne partage pas l’avis d’Anderson sur la Guerre du Vietnam, selon moi les américains n’avaient rien à foutre là-bas (et ce, même si les Viet-Cong étaient tout autant des salopards, le peuple étant pris en étau entre le marteau et l’enclume) mais jamais je n’irai reprocher à un écrivain, ou à qui que ce soit, de penser différemment. Anderson avait bien le droit de penser ce qu’il veut. Il a même le droit d’être libertarien, même s’il s’agit selon moi d’une idéologie individualiste mortifère. Et je ne m’empêcherai pas de lire ses ouvrages au prétexte que je suis en désaccord avec lui sur certains sujets. Ce serait dommage de se priver de lectures agréables et intéressantes en faisant preuve d’un esprit obtus.

Bref, si je ne suis pas totalement séduite, ce n’est pas à cause du sous-texte du roman. « Corsaire de l’espace » est publié au Belial dans la collection Pulps et, à bien des égards, il s’agit bien là d’un roman pulp. Mais là où le Capitaine Future d’Hamilton, paru dans la même collection, tenait toutes ses promesses de fun et d’émerveillement, le roman d’Anderson ne m’a pas fait cet effet. Ok, le décor est bien planté, les personnages plutôt bien brossés et il y a certains passages vraiment chouettes, il m’a manquée cet aspect de pur divertissement qui m’avait mis des étoiles dans les yeux à la lecture d’Hamilton. « Corsaire de l’espace » est bien un space opera mais il lui manque ce côté décomplexé, de fun assumé qui permet au lecteur de retrouver son âme d’enfant. Les scènes d’aventure en général, et les combats en particulier, sont trop rapides, à peine quelques pages, parfois même une ellipse les élude. Du coup, le sense of wonder en prend un coup. Et le côté pulp aussi et comme c’est ce que j’étais venue chercher…



« Corsaire de l’espace » est un bon roman et on ne peut que féliciter le Bélial de le publier mais je trouve que la collection pulps n’est pas celle qui lui convenait le mieux. Le roman d’Anderson est un récit intéressant et divertissant de façon intelligente, bien plus que beaucoup de romans pulps d’ailleurs, mais je trouve que pour répondre au qualificatif de pulp il aurait fallu que l’aspect divertissement soit moins étriqué, totalement décomplexé, que le souffle de l’aventure échevelée prenne le pas sur le contexte politique savamment dépeint.

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Les Croisés du Cosmos

Un voyage intergalactique au temps du moyen-âge, déjà c'est pas banal, au départ d'un patelin anglais, le seigneur, personnage principal capture un mega vaisseau provenant d'un peuple d'extra terrestre, et les voilà à travers l'espace faire des atterrissages sur des astres au nom et habitants bizarres. Beaucoup de batailles, de combats style fantasy. De l'humour entre les lignes et des situations imaginaires bien plaisantes.
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La reine de l'air et des ténèbres

Excellent moment de lecture, comme toujours, avec Poul Anderson !

C’est avec Fifrildi que je découvre ce sympathique recueil de 6 nouvelles. Il contient :

-La Reine de l’air et des Ténèbres,

-Chez nous,

-L’ennemi inconnu,

-Le Faune,

-Dans l’ombre,

-Décalage Horaire.



Le thème général tourne autour de la recherche et colonisation de nouvelles planètes habitables. Elle amènent toutes à un questionnement intéressant qui porte, soit sur le mode d’installation de l’homme sur une planète (domination ou cohabitation), soit sur le respect ou non de l’éco-système (exploitation des ressources à la manière terrienne ou pas), ou encore sur les limites humaines d’adaptation (si le milieu est très hostile). L’aspect politique est également abordé car il pose des problématiques en considérant ces nouveaux territoires comme des colonies de la Terre (part d’autonomie) et le rapport entre ces différentes colonies. En gros, les répercussions de la présence de l’Homme…



Je trouve pertinent le choix de ces nouvelles car elles donnent une unité cohérente au recueil en abordant, pourtant, des problématiques différentes. Elles ne m’ont pas toutes touchée de la même manière, mais se complètent bien. Et ce fut pour moi enrichissant et très plaisant de pouvoir échanger là-dessus avec Fifrildi, je l’en remercie.



Ce qui m’interpelle le plus et m’épate, c’est finalement que les sujets traités sont tout autant valables pour la survie et la préservation de notre propre planète. Comme dit si bien Thomas Pesquet, « La Terre, c’est notre vaisseau spatial, avec des ressources limitées qu’il faut entretenir si l'on veut que le voyage continue »…
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Tempête d'une nuit d'été

J’ai déjà lu un certain nombre de livres de Poul Anderson, et celui-ci ne ressemble à aucun autre. Le héros de l’histoire n’est autre que Rupert du Rhin (1619-1689) - l’arrière-petit-fils de Marie Stuart - mais dans un monde parallèle à celui que nous connaissons (un 17ème siècle anachronique donc).



Dans ce monde, William Shakespeare n’est pas connu comme un dramaturge mais comme le Grand Historien ! Je vous laisse imaginer ce que cela implique…



Le titre donne le nom des deux prochaines pièces de Shakespeare que je vais devoir lire : « La tempête » et « Le songe d’une nuit d’été ». J’aurai bien aimé les avoir lues avant… mais impossible de suspendre ma lecture !



Le Prince Rupert est fait prisonnier à Marston Moor. Il tombe amoureux de Jennifer qui est la nièce de son ravisseur sir Malachi Shelgrave. Elle va l’aider à s’échapper avec l’aide de Will Beaux-Jours, un serviteur loyal à Rupert. Ensemble ils vont rencontrer Obéron et Titania et échanger un serment de fidélité. Rupert et Jennifer vont devoir porter chacun un anneau magique.



Une mission est confiée à Rupert (toujours accompagné de Will) qui, menée à bien, pourra aider le roi Charles à gagner la guerre.



Il pense Jennifer en sécurité auprès de son oncle, mais quand celui-ci va découvrir qu’elle a aidé Rupert à s’échapper cela va devenir très délicat pour elle.



J’ai adoré la partie où Rupert et Will atterrissent à l’auberge du Vieux Phénix et où on prend toute la mesure du délire shakespearien de Poul Anderson ^₋ ^



Une œuvre atypique dans un style tout à fait particulier… « un hommage habile et malicieux au génie de Shakespeare. »



Je n’en dis pas plus…



Challenge une année avec Ursula Le Guin/Poul Anderson

Challenge défis de l’imaginaire 2018 – Echauffement

Club Poul Anderson

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Le Roi d'Ys, tome 2 : Les neuf sorcières

Les Neuf Sorcières est le deuxième tome de la quadrilogie de Poul & Karen Anderson « le Roi d'Ys ». On y retrouve Gratillonius qui est toujours Roi d'Ys, préfet de Rome et centurion de la Legio II Augusta. Sa vie est loin d'être un fleuve tranquille : il a des engagements envers Rome et bien sûr envers Ys. Il nage constamment dans le conflit d'intérêts politiques mais aussi religieux. Certains voudraient le voir se convertir à la foi chrétienne , les Ysans à leur foi mais Gratillonius voue un culte à Mithra. Pas facile de nager là-dedans sans boire la tasse de temps en temps !



Roma Mater se terminait sur la mort de sa chère Reine Dahilis et la naissance de sa première fille, Dahut. Avec ses Neuf Reines, Gratillonius a eu plusieurs filles mais Dahut reste sa préférée entre toutes. Celle-ci est promise à un destin exceptionnel mais on n'en saura rien ici : il faudra pour l'apprendre lire la suite en anglais.



Je ne sais pas vraiment pourquoi ce tome porte ce titre car les Neuf ne sont pas vraiment des personnages principaux de cette partie. J'ai plus eu l'impression qu'il y avait toute une mise en place pour introduire la suite… Dahut (bien entendu), le chorévêque Corentin et Niall Maqq Echach pour ne citer qu'eux.



J'avais vraiment adoré le premier tome, ici j'avais vraiment l'impression de lire une histoire tampon pour repartir de plus belle ensuite. Frustration !!! Oui, j'ai dégoté les deux volumes suivants en anglais, mais il faut vraiment avoir un haut niveau pour lire un roman de ce genre et en saisir toutes les subtilités.



Poul & Karen Anderson ont vraiment fait un beau travail de recherche pour avoir pu marier si brillamment les faits mythiques et historiques. A nouveau j'ai regretté que les notes ne se fassent pas en bas de page car ce n'est pas pratique d'aller et venir d'un bout à l'autre du livre. On aurait tort de ne pas les prendre en compte car ce sont vraiment des informations intéressantes et passionnantes qui enrichissent la lecture.



Challenge Ursula le Guin / Poul Anderson

Challenge pavés 2017 – Edition spéciale contre l'illetrisme



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Les Croisés du Cosmos

Voici une histoire fort plaisante à lire.



Un vaisseau spatial atterri dans un village médiéval anglais. Les extras-terrestres (qui font penser à ceux de la planète Pandora - un peu moins quand on voit la couverture de l'édition russe ^^) sont en reconnaissance pour coloniser un nouveau monde.



Ils se font tous trucider, seul Branithar est épargné pour être interrogé. Robert de Tourneville décide alors d'emprunter le vaisseau pour aller guerroyer en France. Pour cela, il doit faire confiance à Branithar pour piloter l'engin. Seulement voilà, Branithar enclenche le système de pilotage automatique direction une des planètes de l'empire de Wersgor. En route pour l'aventure!



Robert de Tourneville n'a pas froid aux yeux et son baratin m'a souvent fait glousser.



"Sire, je ne suis point d'humble naissance, répondit le baron avec une grande raideur. Ma lignée est aussi noble que celle de quiconque en votre royaume. Un de mes ancêtres, du nom de Noé, fut autrefois l'amiral de toutes les flottes de ma planète."



Quel personnage celui-là!



Bref un très bon moment de lecture.



Challenge Poul Anderson / Ursula le Guin

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Flandry, défenseur de l'Empire terrien : Un c..

Toujours épatant, ce Poul Anderson.



Ce livre regroupe deux romans, datés de 1969-70, des aventures de Flandry, agent de l’Empire galactique terrien responsable d’affaires complexes mêlant espionnage et diplomatie. Flandry évolue à une époque de décadence de l’empire devenu trop gros et trop vieux, mal géré, secoué de révoltes et menacé à ses frontières par les barbares et un empire jeune aux dents longues. Il sait que, quels que soient ses efforts, il ne fera que reculer de quelques pauvres décennies l’arrivée de la Longue Nuit, la chute, l’obscurantisme. Il n’en est pas moins efficace et n’est pas le genre à baisser les bras. Il trace son chemin au mieux en défendant sa patrie et en profitant des avantages qu’elle offre (richesses vite dépensées, femmes vite dépensées aussi).



Les deux histoires – la première mettant en scène des démêlées avec la pègre de l’empire et le jeune empire merséien challenger du terrien, la deuxième pénétrant au cœur d’une révolte menaçant de se transformer en guerre civile – apportent leur lot d’action, d’intelligence et de finesse dans la gestion des situations de la part de Flandry. Mais ce que j’ai trouvé vraiment épatant réside dans la présentation d’espèces extraterrestres proprement fascinantes, d’un niveau équivalent à ce que proposeront plus tard Orson Scott Card dans Ender ou Vernor Vinge dans Un feu sur l’abîme et Au tréfonds du ciel.

Sur la planète Talwin dont les saisons durent des décennies, Poul dépose deux espèces intelligentes, chacune occupant la planète pendant que l’autre « hiberne ». Deux espèces très différentes et intéressantes avec lesquelles Flandry devra communiquer pour se sortir de l’ornière.

Sur Dido, c’est une espèce symbiotique composée de trois membres dont chacun évoque un animal bien connu dans nos contrées terriennes (allez voir ici la couverture originale de la vo du roman : http://www.isfdb.org/wiki/images/b/b3/THRBLWRLDS1969.jpg). La culture de ces triades est tellement éloignée de ce que l’on connait que le lecteur que je suis avait l’impression d’entrer dans la peau d’un ethnologue.



Flandry lui-même ne parvient pas à se rendre complètement sympathique à mes yeux. Il a un côté James Bond trop sûr de lui, toujours près à flirter avec les règles. Pourtant j’admire son indéniable intelligence et ses facultés de manipulation de ses adversaires. Il montre aussi une volonté certaine d’éviter les carnages inutiles et un profond respect pour les cultures étrangères. On lui découvre ici un cœur d’artichaut qui tombe rapidement amoureux – pour des personnages féminins très intéressants indéniablement – et dont il semble qu’il en sera affecté à vie. Mais le changement de roman montre que ce n’est pas le cas. C’est un côté un peu forcé dans sa personnalité.



Deux romans intelligents et riches, qui feront voyager tout amateur de space-opera un peu hard science, mais juste ce qu’il faut.

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La reine de l'air et des ténèbres

Pas trop inspirée ce matin pour rédiger mon billet, je crois que ces derniers jours j'ai trop regardé les infos o.O



La reine de l'air et des ténèbres (and other stories… en v.o.) est encore un très bon recueil (traduit par France-Marie Watkins) que j'ai lu avec Nadou38 : c'est toujours un plaisir ^_^



Il s'agit de 6 histoires écrites entre 1961 et 1971 qui racontent des morceaux de vies sur d'autres planètes. Qu'est-ce qu'on apprend sur elles et sur leurs relations avec les colons terriens ? « … le mal comme le bien, l'erreur comme la sagacité. »



La première nouvelle, La reine de l'air et des ténèbres (The queen of air and darkness, 1971), est fascinante et pleine de poésie. Une réflexion intéressante sur la colonisation des mondes déjà habités. Elle a reçu le Prix Nebula de la meilleure nouvelle longue (1971), le Prix Hugo de la meilleure novella (1972) et le Prix Locus de la meilleure nouvelle (1972). Je l'avais déjà lue dans la nouvelle traduction de J.-D. Brèque et si vous en avez l'occasion, privilégiez celle-là qui est beaucoup plus agréable à lire.



Chez nous (Home, 1966) est une des histoires que j'ai préféré. Des colons depuis longtemps installés et bien intégrés sur une planète doivent rentrer sur Terre. Je me suis demandée, mais pourquoi doivent-ils absolument rentrer ? Ils sont chez eux, non ?



L'ennemi inconnu (The alien enemy, 1968) est une enquête sur des bombardements qui ont eu lieu sur une lointaine colonie. Les colons doivent être rapatriés sans attendre sur Terre. Qui sont ces mystérieux ennemis? Comment ces colons vont être accueillis sur Terre ?



Le faune (The faun, 1968) est une nouvelle que j'ai moins aimé. C'est une petite histoire qui explique les interactions entre les espèces et l'importance de chacune pour préserver l'harmonie de la nature.



Dans l'ombre (In the shadow, 1969) on est plus dans la hard sf avec une aventure qui nous emmène dans l'espace. Au final, une réflexion sur le sens de la liberté.



Décalage horaire (Time lag, 1961) raconte l'histoire d'une invasion sur 30 ans à travers le personnage d'Elva. La planète Chertkoi (surpeuplée et en manque de ressources) versus la planète Vaynamo (qui contrôle les naissances et où l'espace et les ressources ne manquent pas). Tout au long de l'histoire on ne comprend pas bien dans quoi Poul Anderson nous embarque mais j'ai bien aimé la fin.



Un très bon moment de lecture, comme c'est toujours le cas avec Poul Anderson.



Challenge ATOUT PRIX 2020

Challenge mauvais genres 2020
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La patrouille du temps, tome 4 : Le bouclie..

Une chose est claire : les vicissitudes auxquelles cette année m’aura confronté auront été en bonne partie compensées par mes rencontres régulières avec Manse Everard et ses patrouilleurs. Je vais du coup être forcément un peu bavard, mais c’est ma façon de remercier l’auteur et les éditeurs pour le plaisir ressenti à la lecture de ce cycle.



Je l’ai déjà dit, Poul Anderson m’impressionne. Aujourd’hui c’est la cohérence et la stabilité que l’auteur est parvenu à intégrer à son cycle à travers les décennies que je trouve saisissantes. L’écriture des histoires de la Patrouille s’étale sur près de quarante ans, et Poul parvient à exploiter en 1990 des événements qu’il a posé sur papier en 1955 ou en 1983, comme si cela datait d’hier. On ne sent pas de changement de ton majeur, d’évolution d’orientation entrainée par l’évolution de l’auteur lui-même. Le cycle a quelque chose d’intemporel, comme ses héros.



Présenté comme un roman, Le Bouclier du Temps est plutôt un groupe de trois novellas cousues ensemble de manière très lâche par des scénettes censées faire croître l’inquiétude et l’angoisse en vue de l’irruption d’une rupture temporelle déflagratoire. Écrites tardivement, elles font écho de façon criante à leurs devancières des tomes précédents.



« Les femmes et les chevaux, le pouvoir et la guerre » nous replonge dans un contexte proche de celui « D’ivoire, de singe et de paons ». Manse Everard s’immisce dans le royaume gréco-bactrien né du côté de l’Afghanistan après le passage d’Alexandre, afin de déjouer les manigances des Exaltationnistes toujours aussi décidés à générer un chaos temporel propice à leur prise de pouvoir. Comme dans l’histoire à laquelle elle fait écho, les péripéties de Manse, bien qu’amusantes et parfois un peu faciles, ne font pas le poids devant le plaisir de la confrontation à un milieu exotique décrit avec brio, avec affection mais sans naïveté. On a à nouveau droit à un cours d’Histoire antique tel qu’on aurait aimé les recevoir au collège. Enfin, en disant « faciles » j’oublie un élément important : l’objectif de ce récit est peut-être de mettre l’accent sur la manipulation volontaire de l’Histoire orchestrée par la Patrouille – plutôt par les Danelliens – quand cela « se justifie ». L’Histoire telle qu’on la connaît n’est pas le récit intrinsèquement original que d’aucun essaierait de couvrir de palimpsestes, elle est elle-même un palimpseste, trafiquée pour atteindre son but : rendre inévitable l’apparition des Danelliens. Sous cet aspect, ce récit fait écho à « Échec aux Mongols ».



« Béringie » se place directement parmi les plus beaux récits du cycle. Le décor est enthousiasmant : on remonte à une époque préhistorique où des tribus fréquentaient le pont terrestre qui reliait la Sibérie à l’Alaska, et où l’Amérique voyait arriver ses premiers habitants (selon la théorie la plus admise en 1990, des découvertes plus récentes ayant relancé le débat scientifique). C’est cette fois Wanda Tamberly qui, partie sur le terrain étudier les « Nous », les voit confrontés à une autre tribu venue de Sibérie : les Wanayimo, bien plus avancée techniquement. Comme disait La Fontaine, la raison du plus fort est toujours la meilleure, et les Nous vont perdre la liberté et devenir serfs, avec une menace permanente d’extermination pesant sur leur tête.

C’était sans compter sur l’empathie qui pilote Wanda, sur l’amour qu’elle finit par éprouver pour les Nous en tant qu’agent infiltrée. Wanda est un agent peu commun, encore moins contrôlable qu’Everard. C’est quelqu’un de passionné et d’intelligent. Bien qu’attachée aux Nous, elle finit par éprouver de la sympathie et de l’admiration pour les Wanayimo qui sont décrits eux aussi dans toute leur complexité.

L’émotion qui pousse à agir s’oppose au devoir qui pousse à ne pas intervenir. On retrouve le dilemme du scientifique de la Patrouille qui avait déjà été mis en musique dans « Le chagrin d’Odin le Goth » et « Stella Maris ». Un récit qui prend aux tripes.



La dernière histoire, « Stupor Mundi », reprend l’idée de l’uchronie développée dans « L’autre univers ». Cette fois un changement majeur est intervenu dans l’Histoire ; à Wanda et Everard de réparer les pots cassés. Poul Anderson choisit pour ce récit une époque parmi mes préférées de l’Histoire : celle du royaume normand de Sicile, de l’époque étonnante magnifiquement écrite par Michel Subiela dans Le Sang des Hauteville, un temps où des peuples qui s’affrontaient partout ailleurs – Normands, Siciliens, Arabes, Grecs, Juifs – sont parvenus à vivre peu ou prou ensemble. On évoque aussi l’époque ultérieure de l’étonnant empereur Frédéric II Hauhenstofen dont le surnom a donné le titre de la novella. L’espèce d’esprit de tolérance instauré par ces gens ne pouvait qu’insupporter les chefs catholiques, papes en tête, qui à la même époque écrasaient les cathares et partaient en croisade au Moyen-Orient.

Poul Anderson propose deux versions alternatives de l’Histoire, aux antipodes l’une de l’autre. Mais dans son esprit les deux mènent à des « dystopies », qui se traduisent par une Renaissance qui n’aura jamais lieu et un développement technologique absent. Et qui dit absence de technologie dit une humanité qui ne développera pas les moyens d’améliorer son sort, de lutter contre la famine et la maladie. Finalement, l’auteur nous dit que malgré ses horreurs, la version de l’Histoire que nous connaissons constitue la voie du moindre mal. C’est un sujet dont on pourrait débattre à l’envie. Tant qu’à écrire une histoire alternative, j’aurais personnellement imaginé une uchronie basée sur la victoire de Frédéric sur la papauté dans un sens bien plus utopique. D’autre part, on pourrait raisonnablement se demander si l’absence de technologie n’aurait pas été favorable à la vie sur Terre dans son ensemble, en évitant le dérèglement climatique et la pollution radioactive dont on ne sait pas quels effets ils auront sur le long terme.



Poul Anderson apporte une conclusion à son cycle dans sa dernière scénette, une réponse à l’inanité du rôle de la Patrouille que ressentent Wanda et Everard après les événements de Stupor Mundi. Si la patrouille est là pour maintenir à flot une version de l’Histoire destinée à amener l’avènement des Danelliens, elle assure en même temps une version de l’Histoire qui minimise les douleurs éprouvées par l’humanité à travers les âges. Les deux objectifs sont concomitants, une vision gagnant-gagnant. Ceci est un pur parti pris de l’auteur qui n’est pas plus qu’un autre capable de « mesurer la douleur de l’humanité », surtout qui ne propose que des univers uchroniques dont il définit unilatéralement le « niveau de douleur » comme supérieur à celui de la « vraie Histoire ». Qu’est-ce qui l’empêchait d’imaginer quelque chose d’utopique hormis que cela aurait brisé sa plaidoirie ?



On arrive au bout. J’ai un regret et un reproche. Mon regret, c’est que Poul Anderson n’ait pas exploité la possibilité d’une révolte d’Everard à l’idée que son travail consistait surtout à satisfaire l’émergence des Danelliens quels que soient les dommages collatéraux sur la race humaine – un renoncement au système gagnant-gagnant dont j’ai parlé plus haut –, révolte qui aurait pu mener à un conflit contre les Danelliens et à la disparition pure et simple de la Patrouille, l’Histoire reprenant en quelque sorte sa liberté.

Mon reproche, c’est la fâcheuse manie qu’avait l’auteur de prêter à ses héros les mêmes sentiments politiques que lui-même. On a bien compris qu’il était contre l’existence d’un gouvernement central puissant, liberticide selon lui ; ce penchant est à la base même de « Stupor Mundi ». Mais je trouve que cette figure imposée à ses personnages – qui sont par ailleurs magnifiques – nuit à leur cohérence.



C’est sur ce petit bémol relativement négligeable que je vous quitte. Désolé d’avoir été trop long. C’était ma façon de de pas quitter la Patrouille trop tôt je pense.

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The Dog and the Wolf

Voilà que je referme le dernier tome de la tétralogie des époux Anderson, le Roi d'Ys.



Ce fut une lecture difficile dans le sens où lire en anglais reste assez frustrant (lecture plus lente et je ne comprends pas tout) et aussi le fait d'accepter que tout a changé : « We don't live in the same world anymore. »



Tant qu'on n'a pas lu la fin, on peut tout imaginer. Et puis on se lance… les dés sont jetés.



À la fin du dernier tome, Dahut à remit les clés d'Ys à Niall Maqq Echach. Celui-ci a ouvert les portes et provoqué une véritable catastrophe. Qui a survécu ? Qui a péri ? Il faut s'attendre à de grosses surprises…



!!! ATTENTION !!! Ci-dessous se trouve un très long résumé qui dévoile TOUT : pour laulautte:) et tous ceux et celles qui ont envie de connaître la fin, sans avoir la possibilité de le faire.







Petite musique de fin… le temps que je reprenne mon souffle:)



https://www.youtube.com/watch?v=gArIvTJdrEc





En conclusion, je vais citer Jean-Daniel Brèque : « On a affaire ici à une véritable saga, au sens que ce terme a pris de nos jours : un roman ample, plein de souffle, dont l'intrigue se déroule sur une durée de vingt ans, qui brasse une quantité de personnages et décrit, en raccourci, la chute d'une civilisation, voir de plusieurs, et le conflit entre les religions. »



Personnellement j'ai moins aimé ce dernier tome que j'ai trouvé plus sombre. Cela étant dit, je pense qu'un jour je prendrai le temps de relire ces livres. Gratillonius est un personnage qui m'a profondément marquée et que je ne vais pas oublier.



Je vais le dire une dernière fois : quel dommage que cette magnifique tétralogie ne soit pas traduite dans son entièreté !









Challenge pavés 2018

Challenge défis de l'imaginaire (SFFF) (160)

Club Poul Anderson

Challenge une année avec Ursula le Guin/Poul Anderson
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Opération Chaos

Voilà une lecture bien divertissante !



Steve est un loup-garou et Virginia est une sorcière. Ils se sont rencontrés lors d'une guerre (jihad) qui s'est déroulée sur le sol américain dans un univers parallèle. On y trouve des dragons, des balais volants, etc. Les vampires ont été réformés de l'armée : « ils sont trop légers, ils ne supportent pas le soleil, et sans une ration régulière de sang ils se nourrissent de leurs camarades de combat. » Le ton est très vite donné avec les problèmes vestimentaires de Steve : l'humour. J'hésite à qualifier cette oeuvre d'humour parodique. Je m'explique : on rigole bien mais... on y croit. Les explications scientifiques d'Anderson donnent un bon équilibre à l'histoire.



Je trouve la couverture extra mais sans rapport avec l'histoire. La couverture de l'édition originale est bien mieux adaptée. La 4ème de couverture est trompeuse



Quoi qu'il en soit, c'était très sympa bien que très différent que d'autres oeuvres comme Tau zéro ou L'épée brisée. Poul Anderson semble être à l'aise dans plus d'un registre. Un grand de la SFFF assurément !



Challenge Poul Anderson / Ursula le Guin



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La patrouille du temps, tome 1

Je continue mon petit bout de chemin dans la découverte de l’œuvre de Poul Anderson.

Après L'épée brisée et La main tendue, je me suis cette fois ci lancée dans le voyage dans le temps avec La patrouille du temps.

Ce livre comporte cinq nouvelles, mettant toutes en scène le même personnage central, Manse Everard. Ce dernier, américain vivant au vingtième siècle va être embauché pour faire partie de la patrouille du temps qui a pour mission d’empêcher l'histoire d’être réécrite par des personnes plus ou moins bien intentionnées.

Les cinq histoires se lisent sans déplaisir, ce qui m'a permis de me promener dans différentes époques, que ce soit le dix-neuvième siècle, ou l'empire perse par exemple.

Cependant, alors qu'en général, j’adhère bien au concept de voyage dans le temps, je n'ai pas été plus emballée que cela. Je suis cependant incapable d’expliquer pourquoi. Peut-être que je n'ai tout simplement pas lu ce livre au bon moment...

En tout cas, j'avoue ne pas avoir envie de continuer à lire les autres tomes de la patrouille du temps, préférant poursuivre ma découverte de cet auteur avec d'autres livres...Son œuvre étant suffisamment étoffée pour que je n'ai que l'embarras du choix...



Challenge Poul Anderson / Ursula Le Guin

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Tau Zéro

Tau Zéro c'est quoi ? Voilà la question que je me suis posé en voyant le titre, intriguant tout de même, et bien c'est une unité de mesure de la vitesse de déplacement du vaisseau, à partir de là on comprend le sujet du livre car il est là en réalité (bien plus que le voyage lui même).



Je peux dire que ce livre me partage sur deux points, autant les personnages n'ont pas vraiment bien vieillis et ne nous soutirent que peu d'intérêt (voir même certains ont tendance a être repoussants tant dans l'attitude que le caractère, dont le personnage principal fait partie), autant la partie scientifique est excellente (bien-sûr il faut aimer les sciences).



L'écriture en elle même est bonne, j'ai réussi à comprendre la plupart des explications scientifiques (en gros quoi car des fois c'est un peu haut perché et il faut vraiment être calé), c'est intéressant, avec un final que je classifierai de "épique".



Pour conclure, c'est un roman destiné aux amoureux de l'espace, du temps et de la relativité, mais qui n'a pas véritablement d'autres arguments que la science.



Voir la chronique sur mon blog :
Lien : http://unbouquinsinonrien.bl..
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L'Épée brisée

Dernier fils d’une fratrie de cinq garçons, Orm décide d’aller conquérir lui-même son royaume. Equipé de trois navires, le puissant viking part pour les terres Britanniques où il pille et tue ceux qui s’opposent à lui, jusqu’à établir son territoire dans le Danelaw, massacrant la famille qui s’y trouvait. La mère, seule rescapée de la tuerie, lance alors une terrible malédiction à Orm et à ses descendants…



C’est ainsi que Skafloc, son premier-né, est enlevé par Imric, un seigneur elfe, et remplacé par un changelin démoniaque, ayant la même apparence, né de l’union magique de l’elfe avec une princesse troll. Les deux enfants vont grandir dans l’ignorance de leur véritable origine, jusqu’au jour où la vérité éclate, déclenchant une guerre sans merci entre les peuples et obligeant l’épée maudite de Loki, le dieu de la discorde, à être reforgée…





Considéré comme l’un des textes fondateurs de la fantasy, « L’épée brisée » a été publié en 1954 aux Etats-Unis, en même temps que le premier tome du « Seigneur des Anneaux » et ce n’est que maintenant, grâce aux éditions du Bélial’, qu’il arrive en France ! Difficile de comprendre un tel retard, surtout que « L’épée brisée » a vraiment tout de la grande épopée !



Empruntant son univers à la mythologie nordique, Poul Anderson dresse un monde empli de magie et de créatures fantastiques, dans lequel les divinités, fidèles à elles-mêmes, se jouent de la faiblesse des mortels. Toutes les ficelles dignes des plus grandes tragédies antiques sont utilisées pour donner un écho dramatique à ces vies malmenées, brisées par le destin et la fatalité.



Les sentiments sont exaltés, l’amour contrarié et la violence omniprésente. Autant d’ingrédients certes déjà vus, mais toujours aussi efficaces pour nous plonger dans une aventure palpitante et rocambolesque ! Vengeance, trahisons, faux-semblants, mais aussi bravoure et amour véritable sont au rendez-vous dans cette geste d’un autre temps, qui n’est pas sans rappeler celles du Moyen-Age… Un étonnant mélange entre l’œuvre de Chrétien de Troyes et Thorgal (et tant pis pour l’anachronisme !) ! Bref, si vous aimez l’aventure, la magie et les histoires d’amour tragiques alors ce roman est fait pour vous ! « L’épée brisée » est un excellent moment de lecture et de divertissement !





Je tiens à remercier vivement Libfly et les éditions du Bélial’ pour cette superbe découverte !



Challenge Variétés : Un livre avec de la magie
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L'Épée brisée





C'est une lecture commune, avec Srafina, et Eric76, on veut découvrir cet auteur depuis un bon moment déjà. Avec le challenge de Relax67, cela nous donne l'occasion de le lire.







Enchanteresse, Ralliement, Force Obscure



Pour un roman, écrit en 1954, je trouve qu'il est assez réussi et il nous offre un univers à la façon des Seigneurs des Anneaux. On y rencontre des héros fantastiques, un peuple féerique, ainsi que des personnages hauts en couleurs et toutes sortes de créatures qui y vivent.

Le livre «L'épée brisée» est mon premier de cet auteur, on dit qu'il est considéré comme un conte. Je ne suis pas très surprise, à cause des dessins, qu'on retrouve, à la fin des chapitres. Je remarque qu'ils sont à la fois pertinents et bien réalisés, selon le contexte.



C'est une lecture qui se lit très bien, dès le début, nous plongeons dans un univers fantaisie, qu'on explore peu par peu. L'auteur y place lentement son histoire, il démontre les lieux, puis on voit défiler les personnages, qu'on découvre également.

Le livre «L'épée brisée» nous entraîne, dans un monde à part, où on voit des chevaliers, des êtres étranges comme une sorcière avec un rat. Il existe également deux endroits : celui des humains, et celui des petits êtres. Pour cela, il faut savoir détecter la magie, ce que nos yeux voient et ce que nos sens repèrent.







C'est au fil de ma lecture, que je sens mon intérêt grandir, et mon enthousiasme s'est emballé. Je m'aperçois aussi que les personnages sont attrayants à suivre comme Freda, la guerrière, Skafolc, mi-homme et mi elfe, ainsi que Valgard, le changelin.

Je remarque également que c'est intéressant de voir comment les femmes prennent leurs places parmi les hommes dans leurs contrées. C'est là, qu'on réalise, que chaque personnage, essaie de survivre dans des conditions, qui ne sont pas faciles.







Dans l'ensemble, je peux confirmer que c'est une bonne lecture. J'affirme qu'il possède une plume qui te captive, et grâce à ça, tu poursuis ta lecture. J'avoue qu'au tout début, je n'adhère pas tout de suite mais quand Freda arrive, avec Skafolc, c'est là que ma curiosité s'est attisée et que je vais par la suite jusqu'au bout de ma lecture. Je veux savoir également comment ça va se terminer et comment ils vont se servir de l'épée.

Je crois que je n'ai pas tout de suite accroché à cause qu'il donne trop d'informations, sur les différents peuples, ainsi que sur les générations passées. C'est vrai, que les personnages sont nombreux et il faut les différencier. Il peut y avoir beaucoup de descriptions au niveau des ba-tailles. Je crois, que ma concentration s'est un peu relâchée. C'est vraiment à l'arrivée de Freda, que ma vision change et que je commence à aimer ma lecture. Elle se démarque des autres, et j'éprouve un attachement à cette guerrière.







Pour terminer, c'est pour toutes ses raisons, que ce n'est pas un coup de coeur, et je constate qu'il manque quelque chose, pour qu'il en soit un. Je ne peux pas dire exactement c'est quoi, c'est ce que je ressens. Je peux rajouter que l'auteur est parvenu à garder mon attention à cause de son talent de conteur, il y a quelque chose dans l'air d'envoûtant, et on est fasciné par les personnages et on aime les suivre dans leurs aventures.

Je constate aussi, un de ses points forts, c'est qu'il fait un travail minutieux au niveau de son histoire, ainsi sur les contes et les légendes. C'est effectivement pertinent pour le lecteur.



Il reste que c'est très plaisant à lire, et que l'auteur est capable de te faire rêver avec ses héros fantastiques, de cape et d'épée, de vers et de batailles légendaires !







Je suis quand même satisfaite de ma première excursion, dans cet univers glacial, de neige, de vent et de froid… Mais plus que ça… on entend même des fées et des mélodies. Est-ce qu'ici les méchants sont les plus forts ? Est-ce que les bons gagnent les batailles ? Est-ce que l'amour peut triompher de tout ? Est-ce que les mauvais sorts sont assez puissants contre le mal ?



Je remercie également Srafina et Eric, pour nos beaux échanges, nous sommes un beau trio. Je fais un clin d'oeil à Tatooa, à Bernacho, et à Sai ainsi qu'à mes ami(e)s pour nos discussions autour de ce livre.



P.S : Évidemment, il y a les critiques de mes deux autres ami(e)s, à lire !!!
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L'Épée brisée

Ho-ho-ho! Mais qu'avons-nous ici? Un excellent cru de l'année 1954 il me semble. Ce livre a beau avoir été écrit il y a plus de 60 ans il n'a pas du tout vieilli.



Ce n'est pas le même trip qu'un Gemmell (que je préfère) - et je n'ai pas trop aimé la fin - mais Poul Anderson lui y met plus de poésie :



"Vite, vite, vaillants chevaux, vite vers le sud par le bord de la mer, faites craquer la glace sous vos sabots, faites crépiter les étincelles sur la roche, au galop, au galop! Filez avec le vent hurlant dans vos oreilles, fendez le rideau blanc de lune au grésil sifflant, traversez les terres de l'ennemi dans les ténèbres hurlantes avant qu'il ne s'éveille à votre présence. Vite, au galop, vite, vers le sud, pour aller quérir un mort dans son tumulus!"



Une chose importante : ne lisez surtout pas la préface de Michael Moorcock AVANT de lire le livre. Dans le genre je-casse-tout-le-suspense... :/



J'ai préféré le personnage de Valgard qui était plus complexe et plus profond. Il se questionne sur son existence, n'est-il que l'ombre de Skafloc? Il m'a plus émue que Skafloc.



Grand merci à Relax pour la suggestion ;-)





Challenge Anderson / Le Guin

Challenge multi-défis 2017 (61)

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La patrouille du temps, tome 1

Je n'arrive pas à comprendre comment la Patrouille du Temps a pu obtenir le statut de classique de la science-fiction.



C'est une version basique de ces dessins animés pour enfants où le voyage dans le temps est utilisé à des fins pédagogiques pour enseigner certaines périodes ou événements historiques.



Le protagoniste est ce héros typiquement américain, qui est embauché parce qu'il a tout les talents, mais qui méprise les règles et l'autorité. Autrement dit : une tête brûlée à qui on donne la responsabilité de surveiller le sort de l'humanité à toutes les époques. Dès sa première mission, tout ce qu'il fait est exactement le contraire de ce qu'il devrait faire. Ça cause évidemment un paquet de problèmes mais, hey, c'est notre héros, il ne peut quand même pas subir de conséquences.



Mais je vous entends "Tu le juges selon les critères de notre époque!"



Non. Dans la même période, Asimov publiait La Fin de l'éternité qui explorait comment devait fonctionner une organisation comme La Patrouille du Temps. Bradbury avait déjà publié Un Coup de Tonnerre qui définissait "l'effet papillon". Des tas de nouvelles exploraient le paradoxe du grand-père et autres anomalies temporelles. Et puis, on était déjà un demi-siècle après la Machine à Explorer le Temps de Wells.



Bref : La Patrouille du Temps est ce qu'elle est. Un recueil de nouvelles d'aventures. Le voyage dans le temps est un prétexte pour aborder brièvement l'Histoire. Et l'Histoire est un prétexte pour enchaîner les scènes de baston et les demoiselles en détresse.



Si c'est ce que vous cherchez, ce livre est pour vous. Mais bon sang, je ne vois pas pourquoi ça a le statut de classique de la SF.
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