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Critiques de Primo Levi (769)
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Si c'est un homme

Non seulement un témoignage, mais ce livre est avant tout une analyse d'un camp de concentration, une analyse de l'intérieur. On y découvre un monde avec ses propres codes, ses propres règles, malgré la difficulté, la quasi-impossibilité d'y survivre.

Pas de colère, pas de haine, pas d'apitoiement...

Ce livre est un constat de ce qu'a vécu Primo Levi, et tant d'autres.



Quant à l'appendice en fin de livre, les questions-réponses, il s'agit aussi d'un témoignage après coup de l'auteur, et c'est tout aussi poignant !

Merci M. Levi.

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Si c'est un homme

Ma critique sera courte car je crois qu'on ne peut qu'être sans voix lorsque l'on referme ce livre.

C'est une lecture malheureusement indispensable pour ne jamais oublier les horreurs commises lors de la seconde guerre mondiale et surtout pour que plus jamais on ne les reproduisent....
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Si c'est un homme

Si les romans sur les camps de concentration sont nombreux, les autobiographies parmi eux sont rares, et paradoxalement, souvent les moins biens vendus. le récit de Primo Levi a toutefois échappé à la règle, bien que tardivement.



Sa manière d'aborder les camps ne peut que surprendre : avec un ton détaché, il raconte ce qu'il a vécu, à la manière d'un sociologue. La première phrase du livre « j'ai eu la chance de n'être déporté à Auschwitz qu'en 1944 » interpelle déjà : on a bien du mal à voir de la chance pour tout ce qui peut concerner les camps.



Comment survivre au camp ? Il faut d'abord réussir à préserver une parcelle de son humanité, mise en pièce par les règlements absurdes, les traitements réservés d'habitude au bétail, les milles et une petites cruautés (« Le travail rend libre » affiché à la porte du camp, le départ pour la journée de travail accompagné par la fanfare, les rations de soupe supplémentaires données à ceux qui vont être gazés dans les prochains jours). Il est aussi nécessaire de se débarrasser de ses bonnes vieilles idées, qui veulent que si on obéit aux ordres et qu'on fait le travail demandé, on sera forcément récompensé. Au contraire, seuls ceux qui se lancent dans des petites combines : vol de matériel, échanges avec les civils à l'extérieur, parviennent à gagner le tiers de ration de pain qui leur permet de tenir encore un petit peu. La solidarité n'est pas de mise, pour survivre, il ne faut compter que sur soi.



Dans l'appendice, Primo Levi répond aux questions qui lui sont fréquemment posées, et qui me sont d'ailleurs venues à l'esprit aussi pendant ma lecture. L'appendice permet aussi de connaître un peu mieux les sentiments de l'auteur : le manque d'émotion dans le texte (et particulièrement le manque de ressentiment envers ses bourreaux) m'avait interpellé.



Primo Levi est l'un des rares auteurs que j'aurais bien voulu rencontrer. le nombre de victimes écrasant ne nous permet pas d'appréhender facilement la vie d'un seul individu dans ces camps de la mort. Grâce à son précieux témoignage, on partage leur vie, l'espace d'un instant.
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Si c'est un homme

UN «MORCEAU» D'HUMANITÉ



Ein Stück : C'est ainsi, dans ce langage dévoyé et pourri d'euphémismes létaux, que les nazis désignaient ces êtres destinés aux rivages (et aux ravages) de leur Enfer sur terre : le Lager.



Ein Stück, ou le déni de toute humanité chez des femmes, des hommes, des enfants, destinés à la machine de destruction massive que furent Auschwitz, Treblinka, Sobibor et autres Dachau (pardon, pour la véracité historique, d'entremêler "Camp de Concentration" et "Camp d'extermination". À aucun moment il ne nous a échappé que ces deux "administrations" de l'horreur nazi ne relevaient pas exactement de la même volonté de détruire les humains, ni tout à fait les "mêmes" humains. Mais il nous est pourtant difficile de ne pas évoquer les uns sans les autres).



Ein Stück, ou ce moment vécu de l'abandon de sa propre humanité, à travers le froid, les vexations, les brimades, les coups, la violence permanente, l'impossibilité de comprendre "WARUM ?", la souffrance corporelle, le travail dénué de tout sens, la maladie et... la faim, cette faim irrémissible, cette faim permanente, cette faim insoluble, cette faim qui détruit tout, cette faim monstrueuse qui vous fait oublier l'humain que vous aviez en arrivant.



Il serait vain, définitivement vain, de vouloir résumer un tel livre. 

Inutile. Imbécile. Fat. absurde. Possiblement abject. 



«Se questo è un uomo» résiste à tout : aux classements (ce n'est pas seulement un "document"), aux définitions (il relève presque autant de la philosophie que du récit), il est - c'est quasi insupportable de l'affirmer tant son sujet est monstrueux - magnifiquement écrit, pour autant il ne relève pas de la "littérature"; plus le temps passe et moins il semble prendre de ride tant il nous dit ce que nous sommes - ou ne sommes pas, plus, en certains cas extrêmes -, mais, bien que rédigé par un témoin résolument scientifique (Primo Levi était chimiste de très bon niveau), il n'a rien de cette froideur scientifique qu'on pourrait craindre. Aucune leçon partisane non plus chez cet homme, c'est même l'exact inverse ; aucune haine non plus - il s'en explique avec force - ce qui n'engage pas plus un quelconque pardon de la part de son auteur. La haine serait une faute lourde de conséquences éthiques. le pardon est impossible.



Pour le reste, c'est irrésumable, cela défie toute volonté d'explication, de description. Parce que les mots de Primo Levi se suffisent à eux-mêmes. Parce qu'ils sont d'une force, d'une prégnance, d'une "économie" absolument étonnantes. Sidérante. Presque aussi invraisemblable que ce qu'on y découvre au fil des pages. Sans doute, aussi, parce que ce sont les mots véridiques d'un être à l'intelligence rare. Et d'un survivant. 



Ouvrage indispensable ? Oui, sans le moindre doute. Non pas en raison, seulement, de ce qu'il décrit. Mais parce qu'il le fait avec une inouïe sagesse, dénuée de haine, posée mais forte, directe mais sans voyeurisme facile, immédiate quoique sans compromission. Humaniste. Définitivement humaniste.



Rares sont les livres qualifiables d'indispensables dans cette civilisation qui en publie pourtant plusieurs dizaines de milliers chaque mois. La bible et le coran, la bhagavad-gita et les ouvrages attribués à Confucius, peut-être (même en étant athée), L'Iliade et l'Odyssée, sans aucun doute ; l'Enéide certainement, quelques autres comme le roman inachevé de Chrestien de Troyes "Perceval ou le Conte du Graal", Les Frères Karamazov de Dostoïevski, Les Hauts de Hurlevent d'Emily Brontë, Romeo et Juliette de Shakespeare, Maison de poupée d'Ibsen, Inferno de Strindberg, Faust de Goethe, Les misérables de Victor Hugo, Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire, les Haïkus de Bashō, Moby Dick de Melville, Typhoon de Conrad, Fiction de Borges, etc. (mais pas tant que ça, en fin de compte).

Ce livre-ci l'est pour d'autres raisons. 

Mais il l'est, sans aucune hésitation. 



Pour expliquer que l'homme, jamais, n'est seulement, ne peut se résumer à "Ein Stück". JAMAIS.



Nouvelle édition de la très belle collection "Pavillon" des éditions Robert Laffont comportant : 

- le texte original de "Si c'est un homme".

- Un appendice rédigé par Primo Levi en 1976 afin de répondre aux questions qu'on lui posait le plus souvent- La préface de Primo Levi à l'édition de "Commandant à Auschwitz", rédigé en prison par Rudolph Höss.

- Une interview de Primo Levi par Philip Roth pour "lettre internationale" en 1987.

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Si c'est un homme

Primo Levi raconte l'inracontable. Il le fait avec force et subtilité.

Il le fait, et cela m'a beaucoup étonné sans haine pour ses bourreaux.



Il passe du récit méthodique du strict quotidien du prisonnier à la description de certains Hommes, à l'analyse profonde de la nature humaine.



Il observe avec beaucoup de perspicacité ce qui fait de vous un Homme ou pas, ou plus.



Que reste t'il quand l'être humain touche le fond ?



Primo Levi l'a vécu, l'a vu et nous le transmet avec talent.



Je ne trouve pas les mots pour en dire plus.

C'est tout simplement un livre majeur, indispensable, humain.
Lien : http://travels-notes.blogspo..
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Si c'est un homme

Comment dire l'innommable ? Que dire après cela ? Se taire tout d'abord. Se terrer. Comme un chien.

Et puis parler, écrire, dire l'innommable, le répéter sans cesse jusqu'à la nuit des temps. Se dire que cela peut recommencer, que cela s'est malheureusement déjà reproduit à plusieurs reprises, ailleurs, depuis la parution de ce texte.

Ne pas se taire, ne jamais se taire.

Regarder en face avec des yeux atterrés l'horreur, l'innommable.

Les mots sans doute manqueront encore, il faudra aller les chercher plus loin, enfouis dans la nuit et derrière le brouillard.

Puissent les mots de chacun d'entre nous retentir, se nouer, faire une farandole, dresser des barricades, dire celles et ceux qui ont perdu leur nom, leurs vêtements et leurs cheveux, le discernement et la dignité, sont devenus nus, avec des numéros gravés sur leurs bras, ont touché le fond, ne sont jamais revenus pour la plupart d'entre eux.

Les répéter inlassablement comme une litanie à nos enfants, petits-enfants, qui les répéteront à leur tour jusqu'à ce que l'innommable cesse peut-être un jour.

Dire que cela fut.

Ne jamais oublier.

Graver ces mots dans le coeur des uns et des autres pour les rendre indélébiles.

Déranger la quiétude des maisons, le sommeil et les habitudes tranquilles.

Dire ce que des hommes ont pu faire à d'autres hommes.

Dire l'enfer à visage humain.

Celles et ceux qui avaient pourtant dit : " plus jamais cela !" se sont malheureusement trompés.

Pourquoi ?

Comment survivre après cela, pour ceux qui en sont revenus ? Comment survivre avec cela ?

Survivre, tenir debout, pour raconter, témoigner, dire l'indicible, rester vivant, retrouver sa dignité.

Lutter pour sa propre vie tout en étant l'ami de tous.

Si c'est un homme est le récit sobre de Primo Levi revenu du camp d'Auschwitz. De ce qu'il a vécu, il témoigne dans un récit sobre, sans haine et sans désir de vengeance.

Si c'est un livre, c'est bien celui-là, pour répéter encore et toujours PLUS JAMAIS CELA !
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Ainsi fut Auschwitz : Témoignages (1945-1986)

Je remercie Masse critique et les éditions Les belles lettres pour ce livre.



Ainsi Fut Auschwitz regroupe des comptes rendus rédigés à la demande du comité soviétique sur les conditions de vie dans les camps de concentration lors de la Seconde guerre mondiale. Il contient également des documents inédits.



Primo Levi et quelques autres rescapés livrent des récits sur les conditions épouvantables de malnutrition, d'hygiène, du froid insoutenable (ils avaient de vêtements en toile par un froid sibérien), des maladies, d'une charge de travail inhumaine pour des organismes aussi détériorés.



La promiscuité permanente, les maladies et infections de la peau et le manque de nourriture limitaient l'espérance de vie à 3 mois.

Les camps de concentration représentaient également de véritables viviers pour pratiquer des opérations dans le cadre des recherches scientifiques. Un témoin a pu y croiser le Dr Mengele.



Dans ces récits les descriptions des conditions de vie sont surréalistes, comment comprendre la charge de bestialité, de violence préméditée et de folie qui habitait les soldats allemands, la manière comment dès l'arrivée des déportés les SS cherchaient à les déshumaniser, comme des simples vermines à éliminer.

Les nazis ont écrit la page la plus ignoble de l'histoire humaine, mais Primo Levi et d'autres rescapés ont continué à dénoncer le massacre le plus ignoble de l'histoire en racontant en détails ce qu'ils ont vécu.



Ceux qui sont revenus sont brisés, détruits physiquement et psychologiquement mais ils ne peuvent pas se taire. Au moment où l'écrivain livre son récit le silence n'est toujours pas brisé et il veut crier au monde entier de ne pas fermer les yeux sur ce qui s'est passé.



Pour ne jamais oublier. Pour que cela ne se reproduise plus jamais. Au nom de tous ceux qui ne sont pas revenus.





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Si c'est un homme

Des mois, si ce ne sont pas des années que je lis des extraits de ce grand témoignage de Primo Levi.

Mon édition date de 1996, publiée chez Robert Laffont.

Je lisais, relisais des passages depuis un an.

À présent, je peux dire que j'en ai fait le tour.

Écrit sur base de nombreuses notes que le prisonnier a prises au camp de détention en 1943 et ensuite à Auschwitz en 1944, le récit nous délivre la façon de s'organiser des hommes dans pareille tourmente qui dépasse toute horreur que l'on peut imaginer.

À la fin de la guerre, les alliés lui ont demandé de rassembler ses écrits. C'est seulement en 1967 qu'ils ont été publiés . En 1987, le livre verra le jour en français.

Primo Levi, juif italien a été arrêté en 1943 dans l'Italie fasciste.

Quand on lit les horreurs décrites, il nous livre la distance qu'il a pu prendre, un peu comme si ce n'était pas lui qui les vivait.

Il a gagné quelques droits, un peu de confort en tant que chimiste car il s'est fait enrôler dans un kommando de travail chimique.

Il a connu l'envie de survivre grâce au printemps qui revenait, grâce à l'amitié, à la vie.

On apprend énormément de faits non seulement sur l'organisation des détenus entre eux, le marché noir, le troc, mais aussi sur l'organisation des camps par l'autorité allemande. De la sociologie de l'horreur!

Pour l'auteur, il existe deux catégories de prisonniers : ceux qui sont capables de trouver des positions d'autorité et les plus faibles, touchés par la faim, l'extrême fatigue, la maladie...Il dénonce par la même occasion le rôle infâme des kapos, ces prisonniers qui agissent sous les ordres des SS et n'hésitent pas à faire mal à leurs semblables.

Il est terrorisé lorsqu'ils doivent courir nus devant les SS qui décident s'ils peuvent vivre ou mourir.

Il est honteux, brisé devant le courage puni d'un homme qui a participé à la démolition d'un four crématoire.

Ils sont évacués lorsque les Allemands ont perdu la guerre mais il est isolé des autres à cause de la scarlatine.

Il sera libéré avec deux autres en janvier 45 par l'armée russe.

Un très grand récit témoignage dans l'enfer.

J'allais oublier la dernière partie du récit qui comprend un article avec des propos très forts au sujet des alliés et de leur comportement envers les juifs pendant la guerre : article signé Primo Levi en 1987, année de sa mort.

On peut aussi lire l'interview de Primo Levi par Philippe Roth en 1987 également. Là aussi, les propos de l'auteur sont assez forts.



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Si c'est un homme

Primo Lévi retrace pas à pas et avec une extrême précision son séjour à Monowitz-Auschwitz, depuis son arrestation, son voyage, son arrivée en wagons plombés après 15 jours de voyages, jusqu’à sa libération.

Il décrit le brutal processus de déshumanisation, comment rapidement il devient le numéro 174 517, comment Hundert Vierundsiebzig Fünf Hundert Siebzehn devient sa nouvelle identité. (...)

Plus qu’un récit au quotidien, ce texte est une analyse sociologique d’un camp de concentration et d’extermination.

Plus qu’une tentative d’émouvoir, il s’agit d’une volonté de rendre compte, de donner à comprendre l’ensemble des mécanismes de survie et d’aliénation et d’appeler au devoir de mémoire.



Article complet sur le blog de la Bibliothèque Fahrenheit 451.
Lien : http://bibliothequefahrenhei..
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Si c'est un homme

un livre dur, humain, étouffant....Primo Levi montre ce que fut sa vie dans un camp de concentration pour lui ce fut Auschwitz....la peur, la faim, le froid, un peu de chance, la solitude, l'indifférence, chacun pour soi...et puis, un bras qui vous soutiens, un sourire, l'espoir....Primo Levi revint d'Auschwitz, il voulut témoigner sans artifices de son passage dans cet enfer.

Ce document devrait se trouver dans toute bibliothèque pour que, jamais la folie des hommes ne soit oubliée.........éternel espoir

J'écris souvent une critique avec un certain recul. J'ai entamé celle-ci après avoir lu le dérangeant livre de Robert Merle : "la mort est mon métier" dont je parlerai en son temps. Simplement, il raconte l'ascension d'un enfant renfermé, "élevé" dans une famille pauvre...stricte, sans amour qui deviendra l'"organisateur" des camps de la mort.

Dans la dernière partie de ce livre, le personnage principal dirige Auschwitz....Hé bien, je trouve ce livre beaucoup plus violent, choquant que celui de Primo Levi.

Peut-être parce que la parole est donnée aux bourreaux :

parlant d'enfants gazés

"j'avais des ordres. Les enfants étaient considérés comme inaptes au travail.Je devait donc les gazer.

"Il ne vous est jamais venu à l'idée des les épargner ?

"il ne m'est jamais venu à l'idée de désobéir aux ordres.

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Maintenant ou jamais

De Primo Levi, j'avais déjà lu quelques romans, lesquels relataient la vie dans les camps, le long et pénible retour en Italie des juifs envoyés à gauche et à droite. Quand je suis tombé sur Maintenant ou jamais, j'ai hésité. J'avais déjà lu sur le sujet, je craignais une redite. Eh bien non. du moins, pas tout à fait. On y retrouve bien des juifs en fuite pendant la Deuxième Guerre mondiale mais l'intrigue est complètement différente. C'est-à-dire qu'on n'y retrouve pas les habituelles victimes de l'holocauste. En effet, le roman raconte le parcours de deux soldats juifs d'origine russe : Mendel, un horloger entre deux âges, et Leonid, un mécanicien issu d'un kolkhoze. Ce dernier s'est évadé d'un lager allemand de Smolensk, alors occupé, et l'autre est un déserteur. Ils se rencontrent quelque part en Biélorussie et décident de cheminer ensemble.



D'abord sans but précis, seulement s'en aller, trouver un endroit où ils pourraient mener une belle vie. Peut-être cette fameuse terre promise? Mais la Palestine est si loin… En attendant, ils marchent ensemble. Jusqu'où? Ils ne le savent pas eux-mêmes. Et, de toutes façons, y a-t-il vraiment une façon de s'éloigner du danger?



Très tôt, toujours dans cette forêt de Biélorussie, ils croisent un aviateur, aussi déserteur. Ensuite des villageois aussi pauvres que méfiants. Puis des cellules terroristes, certaines composées de russes communistes recevant leurs ordres des Soviétiques, d'autres de juifs désirant nuire aux Allemands, et aussi des Polonais voulant libérer leur patrie. Parfois, un mélange de tous ces groupes. Ainsi, au fil des pages, on rencontre Gédal, Oulybine, Dov, Rokhélé la Noire, Piotr, Line, etc. Et on s'attache à eux. du moins, à certains d'entre eux. Dans tous les cas, à leur combat.



Les années avancent et, avec elles, la fin de la guerre. Néanmoins, ce n'est pas la fin pour quelques uns des juifs russes et qui ne désirent pas retourner sous le régime communiste et tentent leurs chances et entreprennent le long chemin à travers l'Italie pour se rendre en Palestine. D'ailleurs, c'est le passage de certains de ces héros (et leur témoignage, en plus de son expérience personnelle) qui a inspiré à l'auteur Primo Levi.



Si plusieurs actions militaires ou terroristes sont décrites en détails, Maintenant ou jamais n'est pas un récit guerrier ni lourd. Oui, il y a de la misère, la vie pénible dans des refuges de fortune, au milieu de la forêt ou dans un monastère en ruine, de la tristesse (quelques personnages perdent la vie), mais il y a aussi des bons moments. À l'occasion, l'un sort son accordéon, un autre son violon, certaines amitiés se créent et des relations se nouent, on assiste même à un mariage. La vie trouve toujours son chemin.



Enfin et surtout, il y a la plume de Primo Levi, qui est plus jolie que dans mon souvenir. En effet, je gardais l'image de ces récits une description très réaliste de la vie dans les camps de réfugiés. Ici, dans Maintenant ou jamais, je découvre une autre facette. D'un côté, l'intrigue se prête davantage à décrire la beauté des paysages (parfois, une beauté terrible), à établir des atmosphères plus variées en fonction des situations. Une longue attente par-ci, du suspense par-là, sinon de la peur. D'un autre côté, on retrouve des moments de jouissance et de festivité (même s'il n'y en a pas tant), où l'on peut jouer de la musique et chanter. C'est l'occasion pour l'auteur d'insérer des poèmes.



Bref, une belle découverte d'un auteur que je croyais connaitre et qui m'a agréablement surpris. Un témoignage unique sur ces résistants du front de l'Est, derrière les lignes allemandes.
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Si c'est un homme

Comment peut-on se sentir coupable quand d'autres ont décidé de vous anéantir vous et vos semblables ? Primo Lévi raconte cette chose affreuse qui est peut-être la pire des monstruosités perpétrées par les nazis : la culpabilité des victimes, celle de savoir qu'elles ont survécu au détriment de leurs compagnons d'infortune. Une souffrance insurmontable qui a tué Primo Lévi quarante après les faits, mais qui avant, pour que l'innommable ne se reproduise pas, aura soumis à notre réflexion et à celle des générations suivantes ce poème écrit en juin 1947 placé en exergue de Si c'est un homme :



« Vous qui vivez en toute quiétude Bien au chaud dans vos maisons, Vous qui trouvez le soir en rentrant La table mise et des visages amis, Considérez si c'est un homme Que celui qui peine dans la boue, Qui ne connaît pas de repos, Qui se bat pour un quignon de pain, Qui meurt pour un oui pour un non. Considérez si c'est une femme Que celle qui a perdu son nom et ses cheveux Et jusqu'à la force de se souvenir, Les yeux vides et le sein froid Comme une grenouille en hiver. N'oubliez pas que cela fut, Non, ne l'oubliez pas : Gravez ces mots dans votre coeur. Pensez-y chez vous, dans la rue, En vous couchant, en vous levant ; Répétez-les à vos enfants. Ou que votre maison s'écroule, Que la maladie vous accable, Que vos enfants se détournent de vous. »

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Si c'est un homme

En 1944, Primo Levi est déporté à Auschwitz. Il y survit pendant un peu plus d’un an. En 1947, il rapporte ce qu’il a vécu pendant son internement, non pas « … dans le but d’avancer de nouveaux chefs d’accusation, mais plutôt pour fournir des documents à une étude dépassionnée de certains aspects de l’âme humaine. »

Et en effet, si les faits nous sont parfaitement connus pour qu’on nous les rappelle régulièrement et à juste titre, lors d’écrits, de reportages ou de films, Primo Levi s’attaque à l’insaisissable, à l’immatériel, aux comportements des hommes placés dans une situation particulière : l’enfer. Il adopte une attitude neutre lors de son récit, souhaitant avoir le rôle de témoin dans un tribunal informel, nous laissant le rôle de juge, comme il l’explique.

Pour illustrer les intentions de l’auteur, ingénieur chimiste, on pourrait dire qu’il étudie non pas les éléments en présence mais les réactions créées quand ces éléments entrent en contact les uns avec les autres.

Il s’agit bien d’une description du caractère humain plongé dans l’horreur de la barbarie nazi. Dès lors, l’heure n’est plus aux grands sentiments. Tant d’un bord que de l’autre, l’individu se recroqueville sur lui-même et son instinct de survie, quoiqu’il en coûte en termes de vie humaine ou en « bons sentiments ». l’humanité est annihilée au profit d’une journée supplémentaire en vie : c’est la grande entreprise de déshumanisation qui se met en mouvement.

« Savez-vous comment on dit « jamais » dans le langage du camp ? « Morgen früh », demain matin. »

Ce qui fait qu’ils sont des hommes, des femmes ou des enfants est anéanti, car leur conscience, le seul arbitre du bien et du mal, est brisée. Le temps semble suspendu. Le camp est devenu l’espace où la bestialité la plus cruelle peut donner libre court à toutes les inventions les plus féroces, tant parmi les bourreaux que parmi leurs victimes.

« Si c’est un homme » n’est pas seulement un énième récit sur les camps de concentration, c’est surtout un témoignage sur la nature humaine. L’ouvrage est remarquablement bien écrit et traduit. Le texte est limpide, il frappe sans conteste les esprits et est un argument supplémentaire au devoir de mémoire des nations et de chaque individu.

Au sortir de cette lecture, il monte naturellement une envie de vengeance, mais ce serait s’avilir à devenir comme ces êtres, des meurtriers, des tortionnaires, indignes de faire partie de la race humaine, êtres en-dessous de tout, quant au pardon, il est inadéquat, il faudrait être au-dessus des hommes pour s’autoriser ce droit divin. Contentons-nous de contempler les faits, ces actes inexcusables que nos congénères ont commis pour en tirer leçon et améliorer l’espèce.

Traduction de Martine Schruoffeneger.

Editions Julliard, Pocket, 315 pages.

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Si c'est un homme

Peut-on imaginer la souffrance qu'à pu ressentir Primo Levi à l'écriture de son témoignage? A revenir sur ces évènements d'autant plus prégnants qu'ils étaient si récents. Certainement pas.



Nous avons tous une idée de la vie dans les camps d'extermination tant on en a entendu parlé, ou vu dans des films. Je me souviens de celui qui passait régulièrement quand j'étais ado, les évadés de Sobibor je crois. Il y avait l'horreur mais il y avait l'espoir de la fuite.



Primo Levi expose à la vue de tous un monde duquel tout espoir a été extrait, en totalité. L'homme est dépossédé d'abord de sa famille, de ses proches (dont il apprendra plus tard le funeste sort) puis de tout bien matériel, de tout moyen permettant de conserver la moindre estime de soi (habillement, hygiène), de son identité et de toute capacité à se projeter dans un ailleurs.



Les frontières du monde s'arrêtent aux barbelés du camp, les paysages, la vie derrière ont disparu. L'unique manière de sortir "c'est par la cheminée" comme il est coutume de dire entre prisonniers. Par une décision aléatoire des bourreaux chacun sait qu'il peut disparaitre d'un instant à l'autre sans que quelque raison soit invoquée. Aucun avenir n'est possible tant finir le jour présent compte et tant la faim occupe les esprits. Car se nourrir est le sujet de préoccupation principal au camps. le pain est la monnaie universelle qui permet les échanges et l'amélioration si infime soit-elle du quotidien.



Et il est cruel ce quotidien, rythmé par l'organisation du camp. Levé aux aurores, attentes interminables dans le froid glacial, le travail harassant, la ration de pain qu'on savoure et qui n'apaise jamais la faim ou qu'on met de côté pour échanger contre un objet, le comptage, le coucher, les corvées, interminablement.



Comment rester un homme quand on est réduit à numéro, quand il ne reste plus en nous que l'étincelle de volonté de la survie? C'est ce que tente d'expliquer Primo Levi, en citant quelques compagnons qui vont apporter leur aide sans contrepartie, par humanité. Ces personnes par des gestes simples vont apporter la ressource pour continuer à croire qu'il existe une raison de lutter.



Un ouvrage cauchemardesque (au sens propre), qui nous accompagne jour et nuit longtemps après sa lecture et certainement plus longtemps encore. Un témoignage poignant pour ne pas oublier de quoi sont capables les hommes contre les hommes mais aussi grâce à ce récit ce que les hommes sont capables de faire pour les hommes.
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Si c'est un homme

Déporté d'Italie en janvier 44 vers d'Auschwitz, le jeune chimiste Levi nous livre avec sobriété la vie du camp de travail, avec un bout de pain dans le ventre, habillé de guenilles, braver le froid, la faim, la soif, le travail épuisant, les coups des Kapos, gardes chiourmes cruels sélectionnés parmi les prisonniers de droit civil allemands, le chacun pour soi, la destruction de l'être humain.

La majorité ne comprennent pas assez vite les règles du camp et s'en vont avant trois mois ...par la cheminée.



Certains s'accrochent, tenir jusqu'au printemps, survivre pour pouvoir le raconter. Alors c'est la débrouille, trafic de soupe, chemises, cuillères, au cours du jour estimé en demi rations de pain. C'est échapper aux sélections périodiques des plus faibles pour les chambres à gaz, c'est trouver un protecteur parmi les ouvriers de l'usine.



Primo Lévi est abandonné à l'infirmerie quand à l'approche des Russes, les SS évacuent les prisonniers valides lors d'une marche mortelle par -20°C.

Commence une autre survie de 10 jours dans le camp déserté, au milieu des malades, des morts, des excréments infectés de typhus et dysenteries, mortelles dans leur état de faiblesse.



Quel courage pour se souvenir et écrire tout ça!



Livre renseigné par Simone Veil dans sa biographie, cette immersion n'a pas été facile. J'en étais malade, j'en rêvais la nuit, mais cela a le mérite de préserver le souvenir de ce qui ne devrait plus jamais se reproduire.
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Si c'est un homme

Un homme politique français a déclaré un jour que les chambres à gaz était un détail dans l'histoire de la seconde guerre mondiale.

Ce livre apporte un démenti cinglant à ces propos, il montre au contraire que c'était un élèment essentiel dans la politique d'extermination mise en place par les nazis.

A chacune des pages, la détresse des déportés apparaît. Face à leur volonté de survivre, les nazis n'ont de cesse de leur ôter toute dignité, de nier jusqu'à leur statut d'être humain.

Que rajouter de plus face à ce témoignage boulversant, les mots me manquent.
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Si c'est un homme

La lecture de ce récit lacère, déchire, met à plat toutes nos pseudo connaissances et force l'entendement à renoncer à toute idée de ce qui s'est réellement produit dans les camps de concentration.



Primo Levi avait besoin de crier au monde que la déshumanisation des juifs a constitué le fait le plus atroce dans le déclenchement de toutes les horreurs perpétrées dans les camps de concentration. En enlevant à un être humain la certitude d'être un homme, en l'asservissant et en le réduisant à l'état de chose, en le brisant jusqu'à la moelle, les nazis ont commis le pire crime contre l'humanité.



Ses mots viennent se rajouter à tant d'autres sur le sujet, mais ils se différencient passablement par leur approche unique sur la condition humaine.



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Si c'est un homme

Le témoignage neutre de primo Lévi est accablant pour l'humanité. Dans ces lagers fut concentrée toute la noirceur de l'homme.

On essaie de comprendre , mais on ne peut pas, et c'est tant mieux, car cela confirme qu'on est humain.





L'intolérance envers le peuple juif est amenée à son paroxysme sous le règne d'Hitler, dictateur maniaque, frustré, jaloux. Le terrain et le climat de l'époque étaient propices pour que germe la barbarie la plus ignoble qui puisse être.

Mais pour l'auteur, cela ne suffit pas à tenter de comprendre cette barbarie. Pour lui, il s'agit d'une atmosphère générale de folie collective, unique dans l'histoire. La haine d'Hitler a trouvé une résonance dans la frustration du peuple allemand, qui a vu alors en lui, le héros, le rédempteur de l'Allemagne.



D'autre part, pour lui , le peuple allemand est coupable de ne pas avoir voulu savoir, d'avoir fermé les yeux, de s'être bouché les oreilles, il gardait ainsi l'illusion de ne pas être complice de ce qui se passait. Ils auraient pu résister, essayer de trouver des réponses.



Roman à lire, à étudier dans les lycées et collèges, pour que l'on oublie pas que la haine de son prochain, l'aversion pour ce qui est différent de nous , peut nous amener à une folie collective. Surtout ne pas se laisser endoctriner et éblouir par ces chefs charismatiques, dangereux. Méfions nous des faux prophètes, de leurs vérités proclamées et y préférer les raisonnements lents et laborieux , la discussion.

Il faut s'enrichir des différences des autres au lieu d'en avoir peur. Et ne pas rester passif quand, dans le monde , nous voyons ce genre de comportement se reproduire.



Espérons que son témoignage et ce qu'il nous enseigne sur la nature humaine, ne disparaisse jamais.





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Si c'est un homme

Il y a longtemps que je redoutais la confrontation avec ce livre, bien qu'ayant vu plusieurs films, notamment "Nuit et brouillard" d'Alain Resnais et "La liste de Schindler" de Steven Spielberg ; et lu aussi "Aucun de nous ne reviendra" de Charlotte Delbo. J'avais tort.

Le témoignage de Primo Levi est d'autant plus efficace qu'il n'est pas une plainte, qu'il n'est pas morbide, bien que relatant des circonstances pire que la mort : celle de la perte d'appartenance à" l'Espèce humaine", selon le titre d'un autre récit, celui de Robert Antelme, réchappé quant à lui du camp de Dachau.

La réflexion de Primo Levi est de celle qui éclaire au milieu de la stupeur et de l'incompréhension.

Je vais me procurer dans la foulée le livre d'Antelme et aussi celui de Paul Steinberg, rencontré par l'auteur au camp de Monowitz et désigné par lui sous le prénom du peu lumineux "Henri" : "Chroniques d'ailleurs".

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Si c'est un homme

Pourquoi « Si c'est un Homme » de Primo Levi est-il devenu un monument de la littérature mondiale ?





C'est un livre nécessaire, une œuvre intemporelle, le récit indiscutable d'un témoin, une poignante vision de l'homme, et de son humanité, une référence fondamentale incontournable sur ce fut le génocide du peuple juif, sur ce qu'un homme est capable de faire à un autre homme.





Chef d’œuvre, mais a-t-il été entendu ?





Détail de l'histoire, détail de la guerre, ou banalisation pure et simple de ce qui constitue la spécificité de l'acte de tuer un homme, non pour ce qu'il a fait, mais pour ce qu'il est. La tolérance est la pire des attitudes, on ne peut pas pardonner ce qui est imprescriptible, écrira Jankélévitch.



Qualifier les chambres à gaz de détail de l'histoire c'est refuser de reconnaître non les morts mais l'intention et les moyens spécifiques mis en œuvre pour éliminer un peuple pour ce qu'il est.



Le pardon est impossible, l'exposé le plus précis de la manière dont la destruction d'un peuple a été entreprise avec rigueur et méthodiquement conduite était nécessaire et Primo Lévy l'a fait.

La mécanique d'extermination n'a pas seulement effacé des innocents, elle a aussi réduit l'homme survivant à l'état de bête incapable de se soulever, de protester, de se respecter.



La pendaison d'un prisonnier pour acte de rébellion, est le moment choisi par Primo Lévi pour dire aux allemands dans la bouche du condamné « je suis le dernier », le dernier survivant capable de se révolter, vous avez réussi à nous anéantir et à nous réduire à l'état de sous homme.

Ce prisonnier avait réussit à faire sauter le crématoire de Birquenau.



Il y a dans ce livre bien d'autres questions fondamentales, comme le devoir de mémoire qui n'est pas que le devoir de ne pas oublier mais le devoir de noter tout ce qui peut être conservé, une sorte de droit d'inventaire jamais achevé, jusqu'à payer des anciens officiers nazis pour glaner encore et encore d 'autres faits ou d'autres détails.



C'est sans doute ce qui se fait dans l'ombre en Syrie où des hommes et des femmes collectent, préservent tout ce qui signe la volonté d'un homme d'effacer la vie à des communautés entières.



Je pense aussi à ces tableaux que primo Lévy nous livre sur des prisonniers admirables, qui poussant l'effacement d'eux mêmes, en lavant, et soignant des malades, comme ce proche qui vient en aide à un malade du typhus tombé à terre et qui git dans ses vomissures.



Tous ces témoignages forment le décor humain où parfois des mains tendues, les élèvent vers des actes héroïques.

Pour ne plus être des numéros, Primo Lévy sent qu'il faut réincarner ce camp, lui donner une histoire en racontant ce qu'il est advenu, afin de faire revive quelques disparus..





Reprenant les écrits de Dante et les vers qui lui reviennent en mémoire, Primo Lévy s'inscrit dans l'histoire de l'homme, pour lui donner toute son intemporalité. Car l'homme n'a pas besoin que de pain , dira Camus dans "Prométhée aux enfers", mais aussi de bruyère, « préserver le souvenir de la bruyère » et des nourritures spirituelles, les vers du poème de Dante chante une autre façon de s'élever au dessus du camp.



Plus Jamais, est si difficile à imaginer.



La liste est désespérément longue des génocides, perpétrés depuis la fin des camps d'extermination allemands :

les Goulags, Le Biafra, le Cambodge, le Rwanda, les Rohingyas, les Jummas, la Syrie...



Ce livre touche au sublime, après la part d'ombre, refleurissent les tombes.



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