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Critiques de Primo Levi (769)
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Si c'est un homme

"Si c'est un homme" n'est pas un livre comme les autres. C'est comme le film "Nuit et brouillard" de Resnais. Ça fait partie du patrimoine culturel mondial. Pour ne jamais oublier ! même si, en ce moment même, ça continue à tous les coins de la planète, sous différentes formes ! (je viens de lire un reportage sur les camps d'internement des Ouïgours en Chine.) Je n'ai pas visité Auschwitz. J'ai visité Dachau en superposant la visite avec le récit de Levi. Ça me suffit !

La littérature, comme la photo ou le cinéma, ne permet pas de changer quoi que ce soit. Mais, au moins, l'art, en général, permet de dénoncer. Si tout le monde pouvait lire ce livre !
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Lilith et autres nouvelles

Je suis toujours assez surpris que d'un auteur, on ne lise que son livre qui a le plus le succès. D'une part, ce n'est pas forcément le plus réussi ni le plus abouti, et d'autre part, il n'est pas toujours le plus représentatif de son œuvre. « Si c'est un homme » est devenu un classique. Mais, en aucun cas il ne représente toute l'amplitude du talent de Levi. Une édition italienne regroupe toutes ses nouvelles (Tutti i racconti ; Enaudi ; 2005). Je ne sais pas si tout est traduit en français mais on découvre alors, que derrière l'auteur connu pour son témoignage de la Shoah, il y a un véritable écrivain capable de nouvelles de fictions. Les quelques nouvelles regroupées en français sous le titre « Lilith » démontrent l’éventail de ce talent. On trouve dans ce recueil des nouvelles liées à la Shoah mais aussi d'autres, de pure fiction comme celle de l'arracheur de dents. Et même certaines avec de l'humour.

Un grand livre de plus de Primo Levi.
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Le Système périodique

Je crois avoir lu la plupart des livres de Primo Levi. Outre son incontournable témoignage sur la Shoah, son style en fait également un des plus grands écrivains italiens de l'après-guerre. La construction de ce récit en est la preuve. Chimiste de profession,il décomposera son livre en chapitres correspondant à des éléments chimiques, en adéquation avec les différentes parties de sa vie. Ces deux constituants ayant comme toujours pour fond la Shoah puisqu'il s'agit de son vécu.

On notera, si je me souviens bien, deux chapitres de pure fiction intercalés dans le corps du livre, comme une respiration nécessaire à la tragédie bien réelle de sa vie. On sent bien que la chimie était sa véritable passion, manipulant les éléments de la table de Mendeleiev comme un enfant. Il joue avec les atomes et les molécules comme si, de tout façon, le déterminisme de son destin était déjà acquis. Ce qui doit arriver arrivera ! On ne lutte pas contre les lois de la chimie, ni celles de l'Histoire.

Levi est un conteur hors pair. Il déroule les moments de son existence comme un long fleuve tranquille, prenant ainsi le contre pied de la tragédie historique qu'il a vécu. Le tourbillon de l'Histoire semble n'être que la toile de fond de son existence, alors qu'il en constitue, dans toute son épaisseur et sa noirceur le dramatique noyau. On ne sort pas d'Auschwitz !

Ce livre, mérite autant d'être lu que ceux qui ont fait sa renommé comme « si c'est un homme » ou « La trêve ».
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Si c'est un homme

Froid comme une autopsie pratiquée par un médecin-légiste, à cela près que le médecin est aussi cadavre, parmi le gigantesque cadavre qu'est Auschwitz.



Pourquoi lire Si c'est un homme?



Parce que si nous sommes des hommes, avec ce que ça implique d'humanité et d'inhumanité, il est indispensable de nous regarder tels que nous sommes dans nos pires retranchements, et ce livre nous y "aide" brutalement.

Parce qu'aussi, loin des récits mis en scène - ils ont aussi leur importance, ne les dénigrons pas -, Primo Levi rend compte sans fioritures et sans détour, avec une précision implacable, d'un épisode de notre Histoire à tous.



Dans le texte d'introduction, à la fois prière et menace - car on ne met plus les formes quand on a été déformé par l'expérience de l'abomination -, se trouve cette exhortation:



"Gravez ces mots dans votre cœur.

Pensez-y chez vous, dans la rue,

En vous couchant, en vous levant ;

Répétez-les à vos enfants."



Dont acte.
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Si c'est un homme

J'ai beau avoir lu un certain nombre de récits sur les camps de concentration, celui de Primo Levi m'a profondément surprise. Malgré les horreurs qu'il a enduré avec les autres, malgré les privations, malgré la peur et le désespoir, il a continué à voir des traces d'humanité dans tout ce qui l'entoure. On s'étonne avec lui de constater qu'il n'y a pas "de malheur absolu". Il y a toujours un geste, une parole, un regard, pour rappeler la vie à l'extérieur et pour permettre de rester humain malgré tout. C'est cette incroyable humanité qui fait la force et la beauté de ce texte magnifique et bouleversant.
Lien : http://madimado.com/2013/01/..
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Si c'est un homme

Magnifique récit autobiographique de Primo Levi qui, en 1943, a été arrêté et déporté dans le camp d'extermination d'Auschwitz. Il raconte la quotidienneté au camp car, une fois avoir échappé à la mort, il est déporté au camp d'Auschwitz III qui est en réalité un camp de travail. Primo Levi raconte les désolations du camp, les amitiés qui se lient, la façons dont les kapos sont sélectionnées (prisonniers choisis en fonction de leur violence afin de faire régner l'ordre), la hiérarchie au sein du camp...Récit poignant dans lequel Primo Levi nous narre également le froid et la faim qu'il faut être capable d'endurer chaque jour si on veut avoir une chance de survivre.

Heureusement pour lui (enfin, le mot heureusement est peut-être un peu sarcastique ici), l'auteur et le narrateur qui ne forment qu'une seule et même personne, va avoir la chance (?) d'avoir une place un peu plus protégée grâce à ses nombreuses connaissances en chimie.

Primo Levi réchappera des camps de la mort lors de leur évacuation par les nazis à la fin de la guerre car il était malade de la scarlatine (peut-on encore une fois parler de chance ? ) à ce moment là.

Récit dont la lecture ne laisse pas indemne car on se rend compte de ce que les hommes, mêmes les plus sains d'esprit, une fois enrôlés et transformés par la terrible machine nazie qui a sévi au cours de la Seconde Guerre mondiale, sont capables de faire. À découvrir !
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Si c'est un homme

Ce livre fut écrit dans la précipitation après la guerre en 1948.

On sent que l'auteur veut nous dépeindre toutes les monstruosités qu'il a éprouvées, sans vraiment les comprendre.

Pour ne pas oublier, un récit d'actes, de souffrance, un rappel, un témoignage…

Je n'ai pas été emporté par l'intrigue, car il n'y en avait pas… C'est la description de ce qu'il a vécu pendant un an dans ce camp…

Je n'ai rien appris, je fus seulement affecté par tout ce déploiement de haine et de violence…

Alors, pour ne jamais oublier… Pour ne jamais recommencer… Lisez cet hommage poignant.



Bonne lecture !
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Si c'est un homme

Il paraît que celui qui sauve une vie sauve l'humanité. Alors peut-être que celui qui lit ce livre sauve sa propre humanité. Malgré les cours d'histoire, malgré les films et toutes les œuvres relatives à la Shoah, malgré une visite de ce qui reste des camps d'Auschwitz, je crois bien que c'est cette lecture de Primo Levi qui m'a fait réellement comprendre tout ce qu’englobait le concept d'extermination. Ce livre est clairement un avertissement pour les générations présentes et à venir. Souvenons-nous qu'au-delà de tous ces êtres réduits à l'état de néant (des déportés jusqu'aux nazis eux-mêmes), il reste un homme, et son témoignage est le bien le plus précieux de l'humanité.
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Si c'est un homme

Comment rester indifférent face a un tel témoignage, qui fait partie de notre histoire de celle de nos grands parents ...Ce livre restera pour moi un best seller , un incontournable livre à lire ....au lieu de se plaindre ... on peut relativiser ....

En 1943, Lévi, qui est juif Italien et ingénieur chimiste, il rejoint les rangs des partisans.

Ce récit d'une année d'internement au camp d'Auschwitz.Il n'exprimeras ses sentiments sauf occasionnellement les souffrances infligées.

l'installation au camp est cauchemardesque,les prisonniers sont dénudés, mis à l'attente dans le froid puis rhabillés de haillons après une douche désinfectante.

Privés de tous leurs biens , de leur vie antérieure et de leur nom, remplacé par un numéro tatoueur le poignet .

Levi perdra son meilleur ami.

Pour survivre les prisonniers n'ont que leurs souvenirs.

Les Allemands inspectent les baraquements pour voir les malades .

En tant qu'ingénieur chimiste , Lévi est recruté pour travailler dans un laboratoire.Les conditions de travail sont meilleurs car il a la chance d'échapper à la rigueur de l'hiver cependant il est au contact des Allemands qui le méprisent.

Il s'en sortira libre ...et se suicidera en 1987...

A lire se livre qui restera gravé dans vos mémoires ..
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Si c'est un homme

Une immense leçon d'humanité

Primo Levi nous démontre que certains prisonniers ont su conserver leur dignité au milieu de la barbarie dont ils étaient les victimes et cela malgré les coups, la haine, le froid, les blessures et les maladies.

En effet, les Nazis exploitaient les prisonniers, qui arrivaient en bonne santé, dans des camps de travail jusqu'à ce qu'ils jugent qu'ils n'étaient plus rentables. Alors ces malheureux hommes étaient envoyés dans les camps de la mort.

Une lecture indispensable pour ne jamais oublier ce que fut l'horreur des camps nazis qui ont servis à l'extermination de milllions de personnes et particulièrement des juifs qui furent les plus nombreuses victimes.
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Si c'est un homme

Ce livre est un document d'une valeur inestimable, dont l'écriture a commencé à l'intérieur même du camp, et paru dès 1947, soit à un moment où l'histoire n'était pas encore l'Histoire. Les mots manquent pour en parler, il me semble qu'il est nécessaire de le lire, de le relire encore, et ensuite de le faire lire, et encore lire.

La possibilité de l'existence des camps de concentration / d'extermination est insoluble. On ne peut pas la comprendre. Il faut toutefois la dire, et la redire encore, car il est indispensable de la connaître.

A mettre dans toutes les mains.







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Si c'est un homme

Il est possible que la peur nous freine à ouvrir ce livre. On sait que ce l'on découvrira sera terrible et inhumain. Et c'est le cas. Mais au-delà de l'horreur et de la souffrance, ce récit est un témoignage indispensable à lire pour comprendre ce qui s'est passé, l'histoire de ce XXeme siècle, le mécanisme qui pousse l'homme à cette déshumanisation... Il est important de lire ce livre pour réussir à évoluer et participer à une société meilleure, juste et démocratique.
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Si c'est un homme

Voilà des années que je me dis qu'il faut que je lise ce livre.



J'ai eu la chance de le recevoir en cadeau.

Comme à mon habitude quand j'ai un livre entre les mains: je l'ouvre et je lis quelques phrases au hasard d'une page.



Effet immédiat avec celui-ci : je veux savoir. Je dois le lire. Tout de suite.

Et je ne l'ai plus lâché.

Et c'est certainement mieux comme ça car c'est aussi ce genre de livre qu'on achète plein de bonnes intentions mais qu'on laisse ensuite sur les étagères de sa bibliothèque sans trouver le " courage" de le lire.



Je vais avoir du mal à poser des mots sur ce qu'il m'a fait ressentir...il y a des ressentis inexplicables.



Bien sûr je savais à quoi m'attendre. Et aussi je sais que ce livre fait partie des lectures nécessaires mais qui bousculent.

Sans surprise j'ai été bouleversée.

Mais plus inattendu j'ai surtout pris sur moi. J'ai lu presque " sereinement" les descriptions de toutes ces horreurs qu'on connait déjà. C'était comme si j'avais cet homme a mes côtés qui me raconte son histoire, avec un tel courage et en même temps une telle simplicité que je n'ai pas le droit de m'attarder sur ce que ça provoque en moi.



C'est une fois la dernière page tournée que j'ai pleuré.



Si c'est un homme révèle ce qu'il y a de pire en nous, mais aussi le courage et la force qui nous habite...Et c'est ce que j'ai envie de retenir.
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A une heure incertaine

Étant un lecteur de Primo Levi (un de mes auteurs préférés même) et un amoureux de la poésie, je ne pouvais pas passer à côté de son receuil de poèmes. Et je ne fus pas déçu. Malgré qu'il ait connu l'infamie humaine, Primo Levi nous offre des textes plein de tendresse (mais si dans certains on peut retrouver une certaine noirceur). La blessure est là, mais il a su garder le meilleur en lui et il nous le rend avec ces vers.
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Si c'est un homme

N°763 – Juillet 2014.



SI C'EST UN HOMME – Primo Levi – Robert LAFFONT.

Traduit de l'italien par Martine Schruoffeneger.



L'auteur, âgé alors de 24 ans, a été arrêté en 1943 en Italie alors qu'il commençait sans grande expérience, à résister au nazisme. Déporté à Auschwitz en février 1944 et y demeurera jusqu'en janvier 1945, libéré par les troupes soviétiques. Par ce récit autobiographique, il témoigne de la vie dans ce camp d'extermination puisque, grâce à la chance, à sa formation de chimiste et peut-être aussi parce que la pénurie de main-d’œuvre se faisant sentir, l'administration allemande ayant décidé d'allonger la durée de vie des prisonniers, il réussit à échapper à la mort. En 1945, il sera chargé avec un autre déporté de fournir un rapport sur le fonctionnement des camps. Ce travail ainsi que les notes qu'il avait prises lui ont permis de rédiger ce récit qui, paru en 1947 passa complètement inaperçu. Il fallu attendre 1963 et la parution de son second livre « La Trêve » pour que « Si c'est un homme » soit enfin considéré comme un chef-d’œuvre. Cette édition est complétée et enrichie par des précisions que l'auteur a apportées à l'occasion des questions qui lui ont été posées lors des conférences qui ont suivi la parution de ce livre.



Il décrit l'arrestation, l'interminable voyage en wagon à bestiaux, l'incertitude sur la destination et sur leur avenir. D'emblée, dès l'arrivée au camp, il prend conscience que lui et ses compagnons d'infortune sont promis à la mort malgré les mises en scène des Allemands qui tendent à leur faire croire le contraire. Il y a la séparation d'avec les proches, les interdictions, les humiliations, les coups, l'abandon du nom au profit d'un numéro tatoué sur le bras, seule preuve crédible de ces épreuves, la faim, la soif, la douleur que les mots ont du mal à exprimer, les appels interminables dans le froid, le travail harassant et destructeur, la perte de toute dignité humaine qui n'ont d'autre but que « la démolition d’un homme ». Il évoque le désespoir et la résignation face à la mort quand, la procédure de « sélection » sur l'avis sommaire d'un SS, vous précipite à la chambre à gaz ou à l'exécution publique. Il décrit les « kapos », des prisonniers comme eux mais souvent des « droits communs » sélectionnés pour leur violence, maintenus dans un état de subordinations par les SS et chargés de la surveillance, il évoque le marché parallèle, de petits trafics, la débrouille dont chacun fait preuve pour rester en vie parce que le seul but pour tous ici est de survivre avec cette étonnante faculté d'adaptation aux circonstances les plus défavorables ! Être ravalé au rang de bêtes, d'esclaves, et devoir agir servilement parce que, grâce à cette servilité apparente on peut gagner encore quelque jours de vie mais conserver quand même la dignité de refuser son consentement à cette condition, c'est simplement refuser de commencer à mourir. Dans cet univers l'instinct de survie efface bien souvent l’élémentaire humanité et la peur, la haine, la méfiance de l'autre créent un équilibre surréaliste. Face à cela il y a des moments de fugace complicité, de compréhension, de solidarité entre détenus, des instants de liberté grappillés, dans les latrines où à l'infirmerie, à cause de la phobies des Allemands pour les maladies et les microbes. Primo Levi cite ce Lorenzo qui par sa seule présence lui a permis de rester en vie. L'auteur émaille son récit de citations de Dante, plus exactement de l'Enfer analogue à celui dans lequel Primo Levi s'enfonce de jour en jour dans ce camp. Ce microcosme concentrationnaire est un véritable laboratoire d'étude de l'espèce humaine et c'est sans doute en référence à la « Divine Comédie » que l'auteur classe cette société entre « les élus » et des « damnés », ceux qui survivront et ceux qui attireront sur eux la mort.



L'auteur a survécu à la dure vie du camp, aux mauvais traitements, à la « sélection » parfois aléatoire, aux pendaisons pour l'exemple qui précipitaient dans la mort et dans la cheminée de Birkenhau, aux bombardements alliés. Sur 96 Italiens du convoi initial, ils ne sont plus que 21 encore en vie à l'hiver 1944. Il a fait prévaloir l'instinct de survie, a eu la chance d'être affecté à une usine de fabrication de caoutchouc synthétique puis à l'infirmerie, mais il est brisé ! Il a pu aussi constater que la souffrance et la mort provoquaient de la part d'autres prisonniers des gestes indignes d'un homme.



Dès l'exergue, Primo Levi publie un de ses poèmes qui donne son titre à ce livre parce qu'il l'a écrit pour faire échec à l'oubli des hommes [« N'oubliez pas que cela fut non, ne l'oubliez pas : graver ces mots dans votre cœur »]. C'est bien en effet l'oubli qui caractérise la condition humaine qui est combattu ici. L'entretien de la mémoire collective peut paraître ringard mais le souvenir de la barbarie dont les hommes sont capables contre les autres hommes au seul motif qu'ils ne pensent pas ou qu'ils ne sont pas comme eux est aussi important que celui de ceux qui se sont battus et qui sont morts pour que nous soyons libres. Ce que je retiens aussi c'est que Primo Levi porte son témoignage, et non pas son jugement, sans haine contre les Allemands alors que ces derniers se sont déchaînés contre les juifs. Il redonne ainsi aux mots leur véritable force et les charge de conserver le souvenir de ce qui ne doit jamais plus se reproduire. Malgré lui pourtant, l'histoire se répète, bégaie...



En lisant ce récit, je n'ai pas eu l'intuition de la moindre « démoralisation intime » d'être encore en vie face à tous ces morts. Autant le dire tout de suite, cette culpabilisation judéo-chrétienne m'a toujours ulcéré. Elle a été instillée dès notre enfance et dans notre éducation par une instruction religieuse distillée à l'envi par des gens dogmatiques. Ce message, dont on se demande à quoi il sert réellement, n'a d'autre effet sur l'esprit de l'enfant qui le reçoit et sur l'adulte qui en est imprégné que de générer un mal de vivre inutile, bien différent du véritable message de l’Évangile.



C'est un livre bouleversant, un témoignage à l'époque inédit. Certes aujourd'hui ces faits nous sont connus, sont incontestables sauf pour une frange d'individus dangereusement dogmatiques mais il reste un texte, un élément du souvenir, comme un jalon dans la triste histoire de l'humanité qui se décline bien plus souvent en violences meurtrières qu'en manifestations humanitaires .



©Hervé GAUTIER – Juillet 2014 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Si c'est un homme

Quand j'étais au collège, un homme était venu nous rendre visite. Un ancien déporté juif. De cette intervention je n'ai plus trop de souvenirs, malheureusement, mais il y a une chose qui est gravée de manière très claire dans ma mémoire: son matricule.

C'est bien entre 1939 et 1945 que l'Europe a montré, au-delà de sa folie et sa bestialité, son inhumanité.

Et pourtant, des hommes comme Primo Levi ont réussi à nous faire partager leurs expériences dans des livres où l'on ne ressent aucune once de rancoeur.

Livre ce livre fut pour moi très impressionnant et fascinant dans un sens car ce qui y est dit est vrai. C'est de l'histoire. Une partie de l'Histoire qu'on nous a longtemps cachée et que personne ne doit oublier aujourd'hui.
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Si c'est un homme

Il fait partie des livres les plus cités sur la description de la Shoah avec "La nuit " d'Elie Wiesel et "le journal de Anne Franck". J'aurai lu les 3.



Effectivement, le récit est assez similaire à l'ouvrage d'Elie Wiesel puisqu'il parle de la même chose. Ce sont des témoignages qu'il est nécessaire de lire et de partager afin que personne n'oublie et surtout que cela ne recommence jamais.



Malheureusement comme le dit l'auteur, il faut être vigilant car le nazisme et le fascisme existaient avant Hitler et Mussolini mais surtout...ils y ont survécu. Partout où l'on commence ou recommence à bafouer les libertés et l'égalité entre les hommes, le germe de ses idéologies est bel et bien présent, il ne faut plus grand chose pour y glisser à nouveau
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Si c'est un homme

Ce livre est bouleversant, un témoignage poignant sur les atrocités que des hommes peuvent faire subir à d’autres hommes. L'auteur à travers son histoire nous fais découvrir l’horreur des camps de concentration. Ce livre est un travail de mémoire qu’il faut lire et faire découvrir pour que cela ne recommence pas. Vous ne sortirez pas indemne après la lecture de ce livre.
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Si c'est un homme

Comme il est étrange d'attribuer 5 étoiles à une horreur pareille. Bien sûr, les étoiles sont pour la dénonciation et non pour les faits relatés, mais quand même.



Savoir de par notre éducation ce qui a eu lieu pendant la seconde guerre mondiale et lire un témoignage relatant le quotidien, la peur, l'humiliation, tout le réel ressenti, vu de l'intérieur, ça fait une sacrée différence.



Ce témoignage est créateur de silence. Pas dans le sens où il faudrait taire les voix des survivants, bien au contraire. Simplement dans le sens où...en lisant ces atrocités, sachant que c'est la vérité, on entre dans un silence respectueux et choqué, révolté et presque coupable.

Encore une fois, même en l'étudiant à l'école, même en voyant photos et documentaires, on n'arrive pas à intégrer que ce se soit produit, que des êtres humains aient réellement sélectionné, torturé, déshumanisé et tenté d'exterminer d'autres êtres humains. Alors quand un survivant nous met le nez dedans en nous racontant du vécu, des impressions, des sentiments et anecdotes, c'est insoutenable.



Un livre qui donne envie de vomir, de pleurer, de se révolter, de s'excuser d'un acte que l'on n'a pas commis...mais un livre qui devrait avoir sa place dans tous les foyers.
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Si c'est un homme

J'ai attendu longtemps avant de me décider à lire ce récit. Je craignais de ne pouvoir affronter la description de la violence des nazis. Contre toute attente, ce n'est pas cette violence qui m'a bouleversée.

La violence du régime nazi en général et des camps de concentration en particulier, a été décrite dans maintes œuvres littéraires, cinématographiques... on en connait beaucoup d'aspects.

Ici, c'est la violence des détenus, des victimes de ce régime, qui est décrite.

Ici, c'est l'analyse sociologique des Häftling (détenus du camp) : qui survit, qui ne survit pas, ce qui fera la différence entre les deux. Ceux qui deviennent des animaux, ceux qui tentent de rester humains, et pour quels résultats.

Ce qui m'a bouleversée, c'est la compétition, la violence entre congénères, là où j'imaginais naïvement une solidarité sans faille.

Primo Levi décrit l'Homme tel qu'il est quand on le prive de son Humanité.

Le résultat m'a glacé le sang, m'a enlevé mes dernières illusions et a changé ma vision de l'Homme.

Ce récit a également renforcé mon admiration et mon respect pour ceux et celles qui ont dû, non seulement affronter cette horreur, mais également se reconstruire ensuite, retrouver leur humanité, continuer à vivre.
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