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EAN : 9782742790821
Actes Sud Junior (02/05/2010)
4.44/5   8 notes
Résumé :
Le désespoir, c'est celui des habitants du ghetto de Varsovie exterminés jour après jour par les nazis. En 1943, certains de ses habitants, avec à leur tête un tout jeune homme, Mordechaï Anielewicz, décident de résister jusqu'à la mort, avant la destruction totale du ghetto. C'est par le biais de la petite Feigele, jeune contrebandière en herbe et messagère dévouée de Mordechaï, que le lecteur accède à l'organisation de cette incroyable résistance. Son dévouement, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Difficile de critiquer un livre sur un tel sujet sans tomber dans une pléthore de platitudes et lieux communs en tous genres.

Eh oui, que peut-on dire qui n'a pas déjà été dit ?

Il y avait longtemps que je n'avais pas lu de livre sur l'extermination des communautés juives d'Europe. (peut-être est-ce suite à un voyage au camp d'Auschwitz- Birkenau, un voyage où l'expérience des émotions va bien au-delà des mots...)
Le simple fait de mentionner leur particularité me met mal à l'aise maintenant. Oui, ils étaient Juifs. Mais est-ce là le fond du problème ? En ce qui me concerne, je pense que quelle que soit leur origine, leur croyance, c'était avant tout des êtres humains, des hommes, des femmes, des enfants qui ont été privés de ce droit fondamental qu'est le droit à la vie. Et surtout, le droit de vivre dans la dignité.

Les gouvernements et les communautés juives aujourd'hui n'ont de cesse de raconter cet effroyable moment de l'Histoire de l'humanité pour éviter qu'il ne se répète. Or, lorsqu'on allume la télévision ou qu'on ouvre un journal, ... Ce souhait devient une utopie. Pauvre Primo Levi ! (mais ça, c'est un autre -triste - débat !)

Sans parler de l'émotion évidente, la force de ce livre - à mon humble avis - réside à la fois :
- dans la volonté de l'auteur à expliquer brièvement et clairement pourquoi un tel massacre de la communauté juive a été possible,
- dans l'universalisation de son propos sur la nécessité du combat et l'importance de la dignité. (bien que les termes se réfèrent surtout au Juifs du ghetto, mais ça, c'est la forme du récit qui le veut),
- et bien sûr dans la manière dont elle nous fait revivre le soulèvement des habitants sur ghetto de Varsovie et nous montre comment l'improbable est devenu réalité.

Enfin, comme je ne trouve pas de mot adéquat pour conclure cet avis, je vais tout simplement citer la définition que Rachel Hausfater nous donne du "désespoir". Je vous laisse y réfléchir ...

" Tout acte de résistance est un non au désespoir. Dire non au désespoir, c'est refuser l'inacceptable, se révolter contre l'inévitable, affronter l'insurmontable, combattre l'invincible.
C'est croire en la vie envers et contre tout."
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Un petit livre de la section jeunesse de la médiathèque où je découvre le nom et la photo d'un jeune homme de 24 ans Mordechaï Anielewicz, résistant polonais qui est à l'origine du soulèvement du ghetto de Varsovie, le 19 avril 1943.
Un livre où, l'on suit les survivants du ghetto vers la révolte contre les Allemands. Ils vont se battre avec l'énergie du désespoir, leur appel ne sera pas entendu "au nom des millions de juifs qui ont déjà été assassinés, au nom de ceux qui combattent avec tant d'héroïsme et en notre nom à tous qui sommes condamnés à mourir, nous en appelons au monde entier".
Comme le dit Elie Buzyn (l'un des derniers témoins de la Shoah) : "l'indifférence conduit toujours à des catastrophes."
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Comme pour le livre d'Olympe de Gouges, rien de différent. Là encore je ne connaissais pas Mordechaï Anielewicz, ce livre m'a permis de connaitre se résistant qui est à l'origine du ghetto de Varsovie, le 19 avril 1943. On va suivre les survivants de ce ghetto vers une révolte contre les Allemands. Ils vont se battre au nom des millions de juifs qui ont été tués. Il est difficile de critiquer ce genre de livre, mais j'ai apprécié la plume de l'auteur et la manière de conter l'histoire. Un livre à découvrir !
Lien : https://leslecturesdelauryss..
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Coincés, piégés, condamnés. Périssant par milliers. Et pourtant espérant, ne pas mourir, nous en sortir, être sauvés, la liberté.
Mais quand ? Par qui ? Comment ?
" Se révolter, c'est dangereux, on prendra nos enfants. Il vaut mieux obéir, attendre, se faire petits, ne pas se retourner contre eux qui sont si puissants. Ils ne peuvent pas tous nous tuer, ça ne peut pas exister ! Si on nos déporte, c'est sûrement pour travailler. Il ne faut pas écouter ces jeunes excités qui nous parlent de résistance et de lutte armée, ils nous mettent en danger, ils vont tous nous faire tuer ! "
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Et maintenant, on attend les Allemands. Quand vont-ils arriver, quand est-ce que ça va commencer, notre fin en beauté ? Soudain une rumeur, un martèlement, un grondement : les voilà qui entrent en vraie armée, en horde disciplinée, deux mille soldats de guerre, un bataillon entier, avec leurs uniformes et leurs bottes cirées, équipés de mitraillettes, de mitrailleuses, de tanks, de canons et d’avions, avec à leur tête le général Stroop, un commandant SS chargé de nous écraser. Ils avancent dans les rues du ghetto en clamant leurs chants de sang, fiers comme pour une conquête, sûrs de notre défaite.
Et en face d’eux, il y a nous, l’armée du ghetto, une armée d’enfants, une armée d’orphelins, sept cents garçons et filles entre treize et vingt-quatre ans, en haillons, affamés et à peine entraînés, dirigés par un frêle étudiant, dotés de trois cent cinquante revolvers, dix fusils, quatre-vingt-dix grenades, quelques centaines de cocktails Molotov, des explosifs et deux mines.
Et c’est tout.
Mais nous triompherons !
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Il parle, Mordechaï, et ses mots nous éclairent. Car ce sont des mots simples et ce sont des mots forts. Il dit qu'on va se battre, sans aide, presque sans armes. Que bien sûr nous perdrons, mais sauverons notre honneur. Il dit qu'on va mourir, mais qu'on mourra vivants.
Tous le sentent, tous le savent : notre lutte est sans espoir.
Mais quand Mordechaï parle, il tue le désespoir.
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Cette dernière nuit est longue, cette dernière nuit est triste, cette dernière nuit est dure, parce que c'est la dernière. On a toujours su que ça allait finir, qu'il nous faudrait mourir. Mais c'est triste de finir quand on vient de commencer, c'est terrible de mourir quand on n'a pas vingt ans. Nous n'avons pas vécu nos vies ! Tout le monde se tait, déchiré de regrets.
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C'est maintenant le bout, et c'est demain la fin. Autour de Mordechaï Anielewicz se tiennent ses commandants. A eux cinq ils ont à peine cent dix ans, et leurs soldats sont des enfants de treize, dix-sept ou vingt ans. Mordechaï a vingt-quatre ans, et c'est lui le plus vieux. Vingt-quatre ans, c'est jeune pour être vieux, c'est peu pour être chef, c'est court pour savoir. Mais au fond pas tant que ça, puisque dans le temps de maintenant, la vie ne dure pas. Pour nous elle s'arrêtera demain, dans trois jours, une semaine, ou peut-être dans un mois, (...).
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Videos de Rachel Hausfater (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Rachel Hausfater
Rachel Hausfater, invitée de cette édition spéciale Lire en Poche 2020 (en rencontres scolaires et en rencontre pro), nous dit quelques mots de la thématique "Du rire aux larmes".
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