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4.29/5 (sur 167 notes)

Nationalité : Arabie saoudite
Né(e) à : Arabie saoudite , 1985
Biographie :

Rana Ahmad est née en 1985 dans une famille sunnite qui a émigré de Syrie en Arabie Saoudite à la fin des années 1980.

Elle a grandi à Riyad dans un environnement rigoriste où elle est contrainte, à onze ans, de porter le hijab et le niqab à quatorze ans.

Quelques années après avoir été mariée à 19 ans, mariage qui a été pour elle très douloureux, elle découvre le monde par le biais d’internet, puis les livres, et la science. Elle se met à douter de sa foi et devient athée, à l’insu de sa famille.

Vu le spectre de la peine capitale, Rana Ahmad prend une décision difficile : fuir de ce pays sans lueur d’espoir pour une femme, quitter à tout jamais sa famille.

Rana quitte sa maison malgré l’immense danger que représente un tel passage à l’acte, munie uniquement d’un ordinateur portable et d’un billet d’avion pour Istanbul.

Arrivée en Turquie, elle poursuit son périple comme réfugiée et traverse la Grèce pour l’Allemagne, où elle vit aujourd’hui à Cologne.

Elle y étudie actuellement afin d’obtenir une équivalence de son baccalauréat saoudien et espère pouvoir poursuivre ses études.

Dans "Ici, les femmes ne rêvent pas" ("Frauen dürfen hier nicht träumen", 2018), elle raconte son parcours et sa rébellion contre l'éducation musulmane sunnite qui lui a été imposée en Arabie Saoudite.

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Peut-être avons-nous tendance à l'oublier aujourd'hui, mais longtemps, la lecture est restée le privilège des hommes. Les femmes, elles, assignées au monde domestique, en étaient privées. Jusqu'au jour où les livres sont enfin devenus, pour la moitié de l'humanité, un précieux compagnon, un moyen de s'évader, de comprendre, d'oser, de découvrir, de rêver... C'est cette relation singulière qui lie les femmes et la lecture que nous allons évoquer dans cet épisode, avec notre invitée, l'écrivaine Laure Adler. Vous pourrez aussi entendre la bibliographie des libraires de Dialogues, proposée par Catherine. Et nous donnerons la parole au réseau des médiathèques de Brest, au cours d'un entretien avec la bibliothécaire Aude Escudié. Bibliographie - Les femmes qui lisent sont dangereuses de Laure Adler (Éd. Flammarion) https://www.librairiedialogues.fr/livre/8167455-les-femmes-qui-lisent-sont-dangereuses-laure-adler-stefan-bollmann-flammarion - Les Vilaines, de Camila S osa Villada (Éd. Métailié) https://www.librairiedialogues.fr/livre/17913959-les-vilaines-camila-sosa-villada-anne-marie-metailie - Matilda de Roa ld Dahl (Éd. Gallimard jeunesse) https://www.librairiedialogues.fr/livre/15297024-matilda-le-texte-original-roald-dahl-gallimard-jeunesse - La Grand-mère de Jade de Frédérique Deghelt (Éd. Babel) https://www.librairiedialogues.fr/livre/2300087-la-grand-mere-de-jade-frederique-deghelt-actes-sud - Grâce et dénuement d'Alice Ferney (É d. Flammarion) https://www.librairiedialogues.fr/livre/5387469-grace-et-denuement-alice-ferney-actes-sud - le Livre de deux chemins de Jodi Picoult (Éd. Ac tes Sud) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18050624-le-livre-des-deux-chemins-jodi-picoult-actes-sud - le Livre du rien de Rémi Courgeo n (Éd. Seuil Jeunesse) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18050624-le-livre-des-deux-chemins-jodi-picoult-actes-sud - Les Passeurs de livres de Daraya de Delphine Minoui (Éd. Points) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18050624-le-livre-des-deux-chemins-jodi-picoult-actes-sud - Ici les femmes ne rêvent pas de Rana Ahmad (Pocket) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18431677-ici-les-femmes-ne-revent-pas-recit-d-une-evasion-rana-ahmad-pocket - Dysfonctionnelle d'Axl Cendres ( Éd. Sarbacane) https://www.librairiedialogues.fr/livre/8347130-dysfonctionnelle-axl-cendres-sarbacane Générique : Sara Petit.

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Citations et extraits (55) Voir plus Ajouter une citation
On dirait presque qu'il (son père) devinait déjà à cette époque que je ferais un jour le grand bond vers une nouvelle existence-car même si je suis satisfaite de mon travail à l'hôpital, même s'il m'arrive d'apprécier certains moments de ma vie, je ne me défais pas de ce sentiment accablant d'être en cage, une sensation qui m'accompagne jour après jour, moi et beaucoup d'autres jeunes femmes et filles saoudiennes. Chaque fois que je passe le niqab, le matin, je sais que je vis dans un pays où les femmes et les hommes ne sont pas traités de la même manière. (p. 115)
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En Islam, il existe une formule de remerciement spécifique que l'on adresse aux femmes non mariées. Elle signifie littéralement : "Je te reverrai quand tu seras épouse". Elle est aussi naturelle que l'expression "Dieu merci" en français et l'on ne réfléchit pas à son contenu littéral quand on l'utilise. Il n'empêche que le fait qu'on la prononce devant une femme qui n'a pas encore de mari pour lui exprimer une profonde reconnaissance en dit long sur la situation de ces pays. (p; 69)
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Nona a été auscultée par une femme médecin légiste qui a vérifié sa virginité. Comme elle n'est plus vierge, elle a été condamnée à cinquante coups de fouet et trois mois de prison. (...) Lorsqu'elle est libérée de prison, sa soeur m'appelle au téléphone. Son père doit signer une lettre garantissant qu'il ne tuera pas sa fille. Cela permet à la police religieuse de se couvrir et de se dégager ainsi de toute responsabilité, car, après ce type d'arrestation, beaucoup de femmes sont tuées par leurs familles soucieuses de sauver leur honneur. (p. 123)
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Je tente de saisir l'enchaînement des faits. Un instant plus tôt, j'avais encore une bicyclette à moi et je pouvais sentir le vent dans mes cheveux. A présent je dois les couvrir et je n'aurai plus le droit de sortir seule quand nous serons revenus à Riyad. (...) Abandonner un vélo pour un voile, voilà qui me fait l'effet d'un bien mauvais troc. (p. 37)
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D'un seul coup, nous avons cessé de porter la même tenue noire presque identique, nous sommes un groupe de femmes, des individus, toutes différentes, vêtues de couleurs vives et chatoyantes, qui jouissent de pouvoir danser, parler et rire sans voile. (p.48)
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Le lendemain, sa famille vient contrôler que j'ai vraiment saigné. On accorde une telle importance à ce drap, on dirait que ce tissu taché est ma meilleure contribution aux noces. Et de fait, dans ma culture, entrer vierge dans le mariage est l'essentiel de ce que peut faire une femme pour la réussite de son couple. (p. 84)
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Elle est sous surveillance permanente, sa mère appelle là-bas toutes les heures. Autrefois elle avait un chauffeur, à présent c'est son père qui la conduit pour tous ses déplacements. Tout cela, c'est sa soeur cadette qui me l'apprend. De Nona elle-même, je n'entendrai plus jamais un mot après ma dernière visite. Sa soeur m'apprend qu'elle lit le Coran chaque jour et qu'elle s'est de nouveau entièrement consacrée à la fois. Allah m'a pris ma meilleure amie. (p. 125)
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Lire Darwin en anglais est pour moi une entreprise très laborieuse. Je découvre la profondeur de mon ignorance, je comprends à quel point j'en sais peu sur le monde, l'homme et l'univers. J'ai l'impression que ma religion, qui jadis était tout à mes yeux, s'est en réalité moquée de moi. Et j'ai de plus en plus fortement l'impression qu'on m'a volontairement maintenue dans la bêtise pour que je ne m'insurge pas contre le cadre rigide de ma foi. (p. 138)
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Les femmes saoudiennes n'iront pas en enfer. Il y a longtemps qu'elles y vivent.
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Pour toute femme éduquée dans les mêmes conditions que moi, le frère aîné est une personne importante. Les grands frères veillent sur l'honneur de la famille, et surtout ils considèrent souvent que c'est à eux de surveiller les autres. Peut-être font-ils même preuve d'un comportement encore plus agressif et incontrôlé que leur père : ils sont jeunes, ils veulent tester leur virilité, prouver qu'ils sont des vrais hommes. Ils ont le goût du pouvoir et vivent au sein d'une société dans laquelle personne ne se met en travers de leur chemin. (p. 145)
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