C'est en revenant du Vietnam que j'ai lu ce reportage de Depardon et de Guillebaud, avec un plaisir immense qui me fit presque revivre mon voyage.
Il est rare d'avoir entre les mains des récits si modestes et sincères, où l'écrivain n'enjolive pas outre-mesure son aventure, et souligne autant ses incompréhensions et tristesses face à ce qu'il voit que les moments de joie et les paysages magnifiques.
A lire si l'Asie du Sud-Est, et le Vietnam vous manque !
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Très bel ouvrage, tant par ses textes que par ses photographies, qui informe au fil des pages et des réflexions de ses auteurs sans néanmoins juger; les anecdotes historiques sur l'Ethiopie et sur ses conflits avec l'Erythrée m'a beaucoup intéressée.
Une fois encore, un coup de cœur pour la collaboration de Depardon et de Guillebaud.
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Beau livre de photographie de Raymond Depardon.
Je risque ce choquer quelques personnes par ces paroles mais je n'ai pas apprécié les derniers travaux de raymond Depardieu sur la France aussi quel plaisir de le retrouver dans un genre différent entre certes documentaire et photographie de rue.
Il parvient par ses photographies à nous transmettre la vie dans la ville de Glasgow. On devine une ville sombre qui a perdu sa richesse passé, très industrielle et avec une grosse population pauvre. Pourtant ses images n'ont rien de misérabilistes. Elles sont belles poétiques et toujours très bien vues.
La mise en page est originale avec parfois face à face deux photographies prises à quelques instants d'écart. J'aime ce Depardon des années 80s.
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Ce livre de photographies, de Raymond Depardon (réalisées entre 1977 et 1981 en Italie) est un témoignage de ce qui se passait dans les hôpitaux psychiatriques à cette époque en Italie.
Images très perturbantes car montrant ce que nous aimerions ne pas voir.
A l'abri des murs, isolés du monde, ces personnes malades sont abandonnées.
Quel courage a-t-il fallu à Raymond Depardon pour faire de nombreuses visites dans ces établissements (aujourd'hui fermés, démolis ou transformés en hôtel de luxe)!
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Depardon nous livre ici sa relation avec Berlin pendant 50 ans. De la venue de Robert Kennedy en 62 à sa dernière visite de 2013, le photographe nous entraîne à la découverte du Berlin vivant. Le mur de Berlin et sa chute, la visite de la reine Élisabeth, les manifestations anarchistes, la vie quotidienne, ses stigmates, ses évolutions. C'est avec un œil curieux, et non voyeur, que nous traversons cette ville.
L'image la plus forte pour moi est celle de ces enfants qui jouent à reconstruire un mur avec des briques, à quelques pas du Mur. Il y a du jeu, du sérieux, du mimétisme, des questionnement, de l'interprétation derrière cette photo en apparence simple. Comme toute l’œuvre de Depardon en fait : des images en apparences simples, et qui le sont, mais pas que.
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Des photos d'une lumière intense qui nous poussent dans l'intimité de la vie des paysans. Des premières et touchantes photos, datant des années 50, des propres parents de Depardon au quotidien, aux photos professionnellement plus élaborées des années 90 et 2000, toutes nous plongent au coeur de cette France rurale si souvent inconnue.
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Un petit ouvrage que j'aime beaucoup. Avec proximité et distance, Raymond Depardon photographie les personnalités politiques qui ont marqué le XXe siècle.
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Magnifique petit ouvrage. Une invitation au voyage et à la reverie solitaire.
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Raymond Depardon à travers ce projet nous offre une étrange et originale galerie de portraits : des personnalités politiques des quatre coins du monde.
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Ce livre reprend les différents projets de Raymond Depardon consacrés au monde paysan. On y retrouve également les images et les anecdotes des documentaires comme La vie Moderne.
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Lecture Jeune, n°132 - décembre 2009 - 80 clichés sur 50 ans de la vie de Raymond Depardon. Une thématique commune : le monde des paysans, dont il est originaire. Raymond Depardon est né à Villefranche-sur-Saône, de parents agriculteurs. Très vite, il a eu un appareil photo entre les mains, et s'est attaché à immortaliser la terre qui l'a vu naître. Cette passion devenue métier, il s'est laissé emporter par le rythme de la vie : « J'ai photographié l'Afrique, les hommes politiques, je rêvais de faire du cinéma documentaire [...] L'été, je passais voir mes parents. » Mais la nature, le retour aux sources, semblent être le fil conducteur de son oeuvre, comme en témoignent ce court ouvrage et le reportage réalisé au Chili auprès de cultivateurs.
Outre des clichés réalisés dans les années 80 et 90, il a retranscrit des passages de la série Profils paysans qu'il a filmée sur 10 ans, de 1998 à 2008. Une campagne désertique et des paysans résistants dans des paysages de brume confèrent à ce documentaire une forte valeur de témoignage, tout en laissant la place à une profonde émotion. Des hommes et des femmes aux visages burinés par le travail au grand air, aux regards expressifs et qui rappellent qu'on ne peut rien faire contre le temps qui passe, que la nature a toujours le dernier mot. Cet ouvrage émouvant frappe par son authenticité et met à nu la précarité du monde agricole qui semble voué à disparaître. Un livre documentaire à mettre en regard de la série filmée de Depardon. Anne Clerc
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Un objet d'une laideur assez singulière. Outre la disparité des clichés choisis (mais je n'ai pas assisté à l'exposition, sans doute in situ la proposition muséale avait du sens), je m'interroge sur le choix du support : pour quoi avoir inséré ces photos sur les dialectes en danger, dans un cahier d'écolier ? "Donner la parole", est-ce nous inviter à écrire dans les marges quadrillées ? Pourquoi, afin d'évoquer ces langages pour l'essentiel oraux ou en cours de fixation écrite, nous astreindre à cette vision occidentale de l'apprentissage par le rabâchage ? Un non-sens graphique qui saute littéralement aux yeux et à la langue, un objet qui vide l'espoir de nos dernières énergies... Du point de vue du contenu, j'ai aimé le fait de retrouver le breton aux côtés du chipaya, le kaweskar, le quechua, le mapuche, le guarani, le yanomami, l'afar, et l'occitan. C'est intéressant d'envisager la perte d'un idiome comme une question internationale.
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Passionnée de photographie depuis des années, je cherchais un ouvrage parlant de l'art photographique sans entrer forcément dans les détails techniques. Cet ouvrage intime de l'auteur m'a touché, j'ai aimé cette promenade silencieuse à ses côtés, écoutant ses pensées mises à nues. Il y raconte des sentiments que je connais comme la solitude du regard mais également comment notre pratique de la photographie est imbriquée dans notre état mental. Errance c'est lui qui erre, qui photographie en liberté, tout en ayant des règles imposées par lui-même, et le flot de ses pensées durant ce trajet. Je retiens la phrase p.136: " L'idée forte de l'errance, c'est qu'on ne prend rien à personne. "
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J'ai beaucoup aimé cette édition.
On y alterne entre une page de texte et une photographie petit format. Ce choix de taille d'image fait de ce livre une sorte de carnet, non pas de voyage, ce n'est pas le sujet ici, mais plutôt un journal de bord, où on navigue au gré des pensées du photographe. Depardon nous y déroule ses réflexions autour de l'errance. Son texte n'est ni descriptif ni explicatif, il remonte le fil de son projet en nous racontant ce qui l'a conduit à ce sujet. Il revient sur sa construction de photographe à travers ses expériences et ses différentes carrières. Il réfléchit sur lui-même, son identité, son rapport à la solitude, aux gens et au monde. Cela donne un ensemble très fluide, avec un texte, comme les photographies qu'il illustre, d'une grande honnêteté et d'une belle sobriété.
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De belles photos, de belles maisons, rues, d’une belle région !
Rien à dire, à part peut être qu’il a photographié tous les villages autour du mien... Sauf bien sûr le mien... Pourtant mon village est un peu plus beau que Bélarga et bien d’autres....
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Je trouve que le livre est bien car il montre a travers ses photos la vie des personnes new-yorkaises.
Il a choisi de faire des photos en noir et blanc et je trouve sa plutôt bien
Résumé: Il me fallait en finir au plus vite avec cette décennie de violence,qui avait débuté avec la perte de Gilles Caron. Avec la mort de Michel Laurent au Vietnam. Le prochain sur la liste j'étais persuadée c'était moi.
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Que faire après la guerre et un long communisme dévoyé? Se vendre pudiquement au capital, se jeter, arraché, à corps perdu, chercheur d'or? A peine le temps de voir la richesse d'un pays déjà à l'abandon, teinté des traumatismes de la guerre, derniers vestiges de l'empire colonial et volontés farouches de se reconstruire... L'itinéraire de deux reporters de guerre de retour après vingt ans d'absence, désillusions, réflexions sur l'avenir d'un pays trop longtemps aliéné, photographies comme témoin d'une société en mouvement.
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Émouvant recueil de photographies parsemé de notes de Depardon.
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