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Citations de René Sieffert (48)


Ce jour de printemps
à la lumière sereine
du soleil pérenne
pourquoi donc impatientes
les fleurs se dispersent-elles

Ki no Tomonori


33- Cette composition chante la dispersion des fleurs de cerisier. Le thème de la précarité des fleurs de cerisier que la moindre pluie, le plus léger souffle de vent suffisent à disperser, est présent à travers toute la littérature classique; en prose comme en vers, il symbolise l'universelle impermanence de toute chose, et singulièrement de la vie de I'homme.

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Un homme digne de porter l'arc et les flèches doit savoir, dans les moindres occasions, prononcer des paroles dont on se souvienne le moment venu ! Or voici ce que disait Saïto Bettô chaque fois qu'il rencontrait Kanémitsu : « Quand, la soixantaine passée, il me faudra affronter les combats, je saurai me rajeunir en teignant mes tempes et ma barbe. La raison en est que, s'il serait pueril de vouloir disputer le pas aux jeunes gens pour se trouver au premier rang, il n'en serait pas moins mortifiant de se voir dédaigner parce qu'on est un vieux guerrier ! ».
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Une parole vite échappée appelle malheur. Ne point surveiller ses paroles est la voie de la ruine !
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La fleur qui semblait
dans la paix épanouie
les années passant
est pareille désormais
à la lune à son couchant
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Jadis un chef de guerre qui quittait la capitale pour aller détruire des ennemis de l'Empereur, devait observer trois préceptes : du moment qu'il recevait le sabre de commandement, oublier sa maison ; quand il quittait sa maison, oublier femme et enfants ; et sur le champ de bataille quand il combattait l'ennemi, s'oublier soi-même.
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Sur une maison prospère, pensions et rangs s'accumulent, mais quand un arbre fructifie deux fois l'an, c'est toujours au détriment de ses racines.
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Ce monde où vieux ni jeune n'est assuré de son sort, non plus ne dure qu'étincelle jaillie de la pierre à feu. Un homme vécût-il vieux, il est rare qu'il passe soixante-dix ou quatre-vingts années. Et de tout ce temps, celui de sa pleine force ne dure qu'une vingtaine d'années à peine. En ce monde de rêve et d'illusion, pourquoi vivrais-je ne fût-ce qu'un instant avec une femme qui déplairait ? Et si je persistais à vouloir celle qui me plaît, c'est à mon père que je devrais désobéir. Ceci m'aura amené à la connaissance ! Soit donc, je vais répudier ce monde de misère et m'engager sur la voie de la vérité !
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Quand l'ennemi dort dans la lande, des oies sauvages l'ordonnance se trouble, affirme le dicton.
[Le Dit de Heiji]
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« Pourquoi ne laves-tu que tes oreilles ? demanda-t-il ! – Parce que j’ai entendu une histoire funeste, je me lave les oreilles, dit Kyokû.  – Quelle histoire ? demanda l’autre. – J’ai été par trois fois mandé par l’Empereur, qui voulait de moi faire le maître des Neuf Provinces ! Quelle nouvelle pouvait être pire pour moi ? » dit-il, et lors voici que le paysan : « Lorsqu’un sage fuit le monde, il fait ainsi que l’arbre Kaïshô. Comme cet arbre se dresse sur la pente abrupte d’un val profond, il n‘est de chemin pour y aller d’en bas, ni de moyen de l’atteindre d’en haut. De sorte que l’on ne peut en faire une poutre pour quelque monument. Si tu prétendais fuir le monde, c’est au plus profond des montagnes qu’il fallait te retirer. Qu’est-ce à dire ? Fuir le monde en un lieu où demeurent bœufs et chevaux ? C’est encore s’attacher à la gloire ! Et dans ce cas, si je faisais boire à mon bœuf l’eau dont tu te laves les oreilles, ce serait le souiller ! » dit le paysan, et il  emmena son bœuf, dit-on. 
[Le Dit de Heiji]
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Messire Nobuyori qui jusque-là affichait des airs avantageux, dès qu'il eut entendu le cri de guerre, changea de couleurs et devint vert autant que feuilles d'herbes, et quand il descendit l'escalier du sud, ses genoux tremblaient tant qu'il faillit tomber.
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Fleurs du cerisier
Par les ondées du printemps
Déjà délavées

Par mes pensées inutiles
Mes charmes le sont aussi

Ono no Komachi

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Si vous voulez connaître les causes dans le passé, examinez leurs effets dans le présent ; si vous voulez connaître les effets dans le futur, examinez les causes dans le présent ! Dès lors que vous aurez appréhendé les causes et les effets dans le passé et dans le futur, vous n'aurez plus la moindre raison de vous affliger.
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Cet homme qui sur tout l'Empire du Japon avait répandu la gloire de son nom et imposé son pouvoir, son corps réduit en fumée éphémère s'était dissipé dans le ciel de la capitale et des restes à peine plus durables, mêlés au sable de la plage, étaient retournés à la terre.
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Il est un dicton des temps jadis qui dit ceci : "Si tu donnes le jour à une fille, garde-toi de te désoler ; si tu donnes le jour à un garçon, garde-toi de te réjouir ! Ton fils ne sera même pas pourvu d'un fief, quand ta fille deviendra impératrice !".
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En Morokoshi l’oiseau Shi, pour son maître qui trois ans l’avait nourri, prit un tigre. En notre Empire, quand le seigneur à un vassal qui a le sens de l’honneur prodigue ses bienfaits, celui-ci pour lui donne sa vie : c’est à pareille occurrence que s’applique ce dicton ! 
[Le Dit de Heiji]
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L’oiseau, si haut qu’il vole dans les nuages, une flèche peut l’atteindre. Le poisson, si profond qu’il descende au fond des mers, un hameçon peut le prendre. Seul le cœur d’un d’homme, eût-on avec lui aligné les appuie-tête, demeure insondable. Les serments les plus profonds de la veille n’excluent pas les plus cruels revirements du lendemain. 
[Le Dit de Heiji]
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Dans le son des cloches du temple de Gion résonne l'impermanence de toute chose. Dans la couleur des fleurs des arbres sâla s'illustre l'inéluctable déchéance des puissants. Les arrogants ne durent pas, semblables à un rêve par une nuit de printemps. Les valeureux aussi pour finir disparaissent, tout comme de la poussière emportée par le vent.
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"Voici ce que m'enseigna Yoshishigé le Moine qui était mon père : que tu sois assailli par l'ennemi, ou que tu chasses dans la montagne, si tu hésites sur la route à suivre, laisse à un vieux cheval la bride sur le cou et pousse-le devant ! à coup sûr, il trouvera le chemin ! Voilà ce qu'il m'a enseigné !" Et le Noble Cadet : "Voilà qui est parler ! "Quand bien même la neige ensevelit la plaine, un vieux cheval saurait y trouver son chemin !" dit le précepte !"
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Du séjour antique
si les fleurs pouvaient parler
ah que j'aimerais
auprès d'elles m'enquérir
des choses d'autres temps
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Les années vont, les années viennent, mais inoubliable demeure le souvenirs des bienfaits dispensés jadis par une aimante éducation, pareil à un songe, pareil à une image indistincte.
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