Citations de Rhys Bowen (163)
Mens sana in corpore sano.
Nous finîmes par monter nous changer. Comme le chef adjoint [ de la police ] trouva d'abord cette initiative suspecte, la comtesse douairière lui expliqua vertement que les aristocrates passaient toujours une autre tenue pour le diner, quelles que fussent les circonstances, et que ce n'était pas une vulgaire affaire de meurtre qui lui ferait rompre avec la routine.
Ce n'est pas parce que l'on supporte une situation que l'on s'en satisfait.
- Ça marchera comme sur des roulettes, mam'zelle, assura-t-elle.
- Quelles roulettes ? s'étonna Fernando.
- C'est simplement une expression, expliquai-je.
- Les Anglais et leurs expressions ridicules !
- Si vous n'aimez pas comment on fait les choses ici, pourquoi vous foutez pas le camp dans votre pays ? risposta Queenie en lui décrochant un regard glacial.
Sapristi. je serai bientôt Mme Darcy O'Mara. Comme le dirait Jane Bennet : " Comment supporterai-je tant de bonheur ? "
Mais enfin, Georgie ! Les gens comme nous ne travaillent pas. Cela ne se fait tout simplement pas.
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-Que diable pourrais-je faire ? Je serais parfaitement incompétent. Je me débrouille quand il s'agit de flâner autour du domaine, ce genre de chose. Je monte plutôt bien à cheval mais, hormis cela, je suis complètement nul en tout.
- Si vous étiez une toute autre jeune femme, je vous ferais immédiatement escorter hors de cette pièce, par crainte que vous ne vous évanouissiez et détruisiez des indices. Mais ce genre de spectacle vous est probablement plus familier qu'à moi.
- Je ne passe pas mon temps à chercher des cadavres, répliquais-je. Cela survient sans que je le veuille.
« De toute évidence, il allait mourir. Hugo Langeley s’efforça d’envisager posément cette perspective. L’aile gauche du bombardier Blenheim était en feu et les flammes léchaient l’habitacle derrière lui son navigateur, le capitaine Phipps, s’était effondré sur ses instruments. Du sang s’écoulait de sous son casque et ruisselait sur sa tempe. Et le mitrailleur, Blackburn, était déjà mort, atteint dans sa tourelle par la première vague de Messerchmitt. »
Il est inutile de trop instruire les filles … Rien n'est plus dangereux qu'une femme qui a un bon niveau d'éducation.
Tu es d'un naturel trop gentil, chérie. Tu n'arriveras à rien dans ce monde en étant bienveillante et généreuse. Tu dois devenir une lionne, comme moi, et ne faire qu'une bouchée des gens qui te contredisent.
Je suivais la conversation tout en songeant qu'en Irlande les choses se passaient plus ou moins de la même manière qu'en Angleterre. L'on fréquentait les écoles privées qui convenaient. L'on pratiquait les sports collectifs. L'on décrétait alors que vous étiez un type bien. L'on appartenait à la même espèce. A la même classe sociale. En conséquense de quoi tout se déroulait sans heurt et il était possible de s'entraider.
En retournant vers l'automobile, je songeai que la vie était décidément bien différente et si simple lorsqu'on était riche.
A mon avis, lorsqu'on vit une situation désespérante, la meilleure des solutions consiste à regarder devant soi et à mettre en oeuvre un plan d'action.
Vous avez pas remarqué qu'j'ai dit " Bon sang d'bois" et pas " merde alors" ? Y a une bonne qui m'a expliqué que c'était pas correct de jurer et qu'elle serait virée si elle prononçait un seul gros mot. J'me suis dit que j'ferais mieux de surveiller un peu mon language.
- Oui, naturellement. Mais je me demande si je suis le seul homme dont la future femme parle avec tant de désinvolture des macchabées qu'elle a pu croiser. Vous n'aborderez pas ce genre de sujet lorsque nous donnerons des dîners, j'espère ?
- Est-ce ma faute s'il m'est arrivé de tomber sur quelques cadavres ces dernières années ? Ce n'est pas comme si cela me plaisait ou que ce fût délibéré de ma part. J'ai plutôt l'impression que ce sont eux qui le font exprès.
- Il faudra sans doute prévenir les amis qui séjourneront dans notre future maison. Je vois d'ici le carton d'invitation : « Vous êtes conviés à passer quelques jours chez nous, mais sachez que les gens qui fréquentent Georgiana meurent souvent d'atroces manières. »
Le couloir était interminable, et les ténèbres me cernaient de toutes parts. La flamme vacillante de ma bougie menaçait de s'éteindre tous les deux ou trois mètres. La demeure avait beau être pleine de domestiques, il n'y avait pas âme qui vive alentour. Je devinai qu'ils devaient tous être en train de dîner à l'office. Je finis par gagner ma chambre. Alors que j'en passais le seuil, une puissante rafale de vent éteignit ma bougie. Je me dirigeai à tâtons vers mon lit, sachant que je trouverais des allumettes sur ma table de chevet. Ma main entra soudain en contact avec un corps flasque et froid. Je retins un cri à la vue d'une silhouette blanche dressée devant moi ; elle se rapprochait tant que j'eus l'impression qu'elle emplissait la pièce.
- Vous a-t-on monté votre thé ? m'enquis-je.
- Non, j'ai dit à la bonne de pas s'embêter et j'suis descendue le prendre à la cuisine. Quand on vous l'apporte sur un plateau, on a jamais plus d'une part de gâteau.
On n'obtient pas toujours ce que l'on veut dans la vie, vois-tu.
- Comment vous portez-vous, lady Georgiana ? vous avez subi un choc éprouvant. Ne préférez-vous pas passer la journée au lit pour vous en remettre ? A la vue d'un cadavre, la majorité des jeunes femmes se seraient évanouies.
- Je suis d'une autre trempe, major. Je suis issue d'une longue lignée de Rannoch, des chefs de clans écossais qui poursuivaient le combat même après qu'on leur avait coupé bras et jambes !