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Citations de Roald Dahl (865)


Quand la mère de Blanche-neige mourut,
Le roi, son père, dit d'un ton bourru :
"Ah ! Quel ennui, perdre sa femme !
Il faut trouver une autre dame."
[...]
Il fit paraître une annonce dans les journaux :
"Roi cherche reine" disait le texte en peu de mots.
De milliers de jeunes filles il reçut la réponse,
Qui voulaient être reines par petites annonces.
Le roi déclara avec un air sournois :
"J'aimerais bien les essayer une fois."
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Il faut être fou pour devenir écrivain. Celui qui choisit cette profession n'a qu'une seule compensation: une absolue liberté. Il n'a pour seul maître que son âme, et c'est là pour lui, j'en suis sûr, un motif déterminant.
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Il n'y a rien de meilleur qu'une bonne purée d'hommes de terres chaudes pour réchauffer un géant froid.

P42
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Une vraie sorcière déteste les enfants d’une haine cuisante, brûlante, bouillonnante, qu’il est impossible d’imaginer. Elle passe son temps à comploter contre les enfants qui se trouvent sur son chemin. Elle les fait disparaître un par un, en jubilant. Elle ne pense qu’à ça, du matin jusqu’au soir. Qu’elle soit caissière dans un supermarché, secrétaire dans un bureau ou conductrice d’autobus.
Son esprit est toujours occupé à comploter et conspirer, mijoter et mitonner, finasser et fignoler des projets sanglants.
« Quel enfant, oui, quel enfant vais-je passer à la moulinette ? » pense-t-elle, à longueur de journée.
Une vraie sorcière éprouve le même plaisir à passer un enfant à la moulinette qu’on a du plaisir à manger des fraises à la crème. Elle estime qu’il faut faire disparaître un enfant par semaine ! Si elle ne tient pas ce rythme, elle est de méchante humeur. Un enfant par semaine, cela représente cinquante-deux enfants par an !
Un tour, deux tours de moulinette, et hop !… plus d’enfant !
Telle est la devise des sorcières.
Mais la victime est souvent choisie avec soin. Voilà pourquoi une sorcière traque un enfant comme un chasseur traque un petit oiseau dans la forêt. La sorcière marche à pas feutrés… elle bouge lentement, au ralenti… de plus en plus près… puis enfin, elle est prête et pfroutt !… elle fonce sur sa victime comme un faucon. Des étincelles crépitent, des flammes jaillissent, des rats rugissent, des lions fulminent… Et l’enfant disparaît !
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Les doigts du vieil homme tremblaient épouvantablement lorsqu'il maniait avec maladresse le bâton de chocolat. " C'est sans espoir, vraiment, chuchota-t-il avec un petit rire nerveux. Tu sais que c'est sans espoir, n'est-ce pas ?
- Oui, dit Charlie. Je le sais. "
Ils échangèrent un regard. Puis tous deux se mirent à rire nerveusement.
" Remarque, dit grand-papa Joe, il y a quand même une toute petite chance que ce soit le bon, tu es bien d'accord ?
- Oui, dit Charlie. Bien sûr. Pourquoi ne l'ouvres-tu pas, grand-papa ?
- Chaque chose en son temps, mon garçon, chaque chose en son temps. Par quel bout dois-je commencer ? Qu'en penses-tu ?
- Celui-là. Celui qui est plus près de toi. Ne déchire qu'un tout petit bout. Comme ça on ne verra encore rien.
- Comme ça ? dit le vieillard.
- Oui. Maintenant, un tout petit peu plus.
- Finis-le, dit grand-papa Joe. Je suis trop énervé.
- Non, grand-papa. C'est à toi de le finir.
- Très bien. J'y vais. " Il arracha l'enveloppe. Tous deux ouvrirent de grands yeux. Ce qu'ils virent était un bâton de chocolat. Rien de plus.

Chapitre 9.
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- Et ce n'est pas tout, dit grand-papa Joe. Il se pencha plus près de Charlie et baissa la voix pour chuchoter confidentiellement : Personne... n'en... sort... jamais !
- Mais d'où ? demanda Charlie.
- Et... personne... n'y... entre... jamais !
- Où ça ? cria Charlie.
- Je parle de la chocolaterie Wonka, voyons !
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- M. Hemingway dit des tas de choses que je ne comprends pas, lui expliqua Matilda. Surtout sur les hommes et les femmes. Mais j'ai beaucoup aimé son livre quand même. Avec sa façon de raconter les choses, j'ai l'impression d'être là, sur place, et de les voir arriver.
- Un bon écrivain te fera toujours cet effet, dit Mme Folyot. Et ne t'inquiète donc pas de ce qui t'échappe. Lis tranquillement et laisse les mots te bercer comme une musique.
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De loin en loin, il arrive qu'on rencontre des parents qui adoptent l'attitude opposée et ne manifestent pas le moindre intérêt pour leurs enfants. Ceux-là sont, à coup sûr, bien pires que les admirateurs béats.

Monsieur et Madame Verdebois appartenaient à cette espèce. Ils avaient un fils appelé Michael et une fille du nom de Matilda, et considéraient cette dernière à peu près comme une croûte sur une plaie. Une croûte, il faut s'y résigner jusqu'à ce qu'on puisse la détacher, s'en défaire et la bazarder.
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Roald Dahl
Les enfants s'ennuient vite, moi aussi.
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Une fois par an seulement, le jour de son anniversaire, Charlie Buck avait droit à un peu de chocolat. Toute la famille faisait des économies en prévision de cette fête exceptionnelle et, le grand jour arrivé, Charlie se voyait offrir une petite tablette de chocolat, pour lui tout seul. Et chaque fois, en ce merveilleux matin d'anniversaire, il plaçait la tablette avec soin dans une petite caisse de bois pour la conserver précieusement comme un lingot d'or massif : puis, pendant quelques jours,  il se contentait de la regarder sans même oser y toucher. Enfin, quand il n'en pouvait plus, il retirait un tout petit bout de papier, dans le coin, découvrant un tout petit bout de chocolat, et puis il prenait ce petit bout, juste de quoi grignoter, pour le laisser fondre doucement sur sa langue. Le lendemain, il croquait un autre bout, et ainsi de suite, et ainsi de suite. C'est comme ça que Charlie faisait durer plus d'un mois le précieux cadeau d'anniversaire qu'était cette tablette de chocolat à deux sous.
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Nous restâmes silencieux pendant quelques minutes. Grand-mère rejetait la fumée de son cigare noir et moi, je somnolais douillettement, bien au chaud.
— Puis-je te poser une question, Grand-mère ? demandai-je.
— Ce que tu veux, mon petit.
— Combien de temps vit une souris ?
— Ah… dit-elle. J’attendais cette question.
Il y eut un silence. Elle s’assit, tout en continuant à fumer, les yeux fixés sur le feu qui flambait dans la cheminée.
— Alors, répétai-je, combien de temps vivons-nous, nous autre souris ?
— J’ai lu des livres sur les souris, répondit Grand-mère. Je voulais tout savoir à leur sujet.
— Alors, raconte-moi !
— Si tu veux vraiment savoir, dit-elle, une souris ne vit, hélas, pas très longtemps.
—Combien de temps ? demandai-je.
— Eh bien, une souris ordinaire vit environ trois ans. Mais ce n’est pas ton cas. Tu es un souriceau-enfant, ce qui est fort différent.
— Combien de temps vit une souriceau-enfant, Grand-mère ?
— Plus longtemps, dit-elle. Beaucoup plus longtemps.
— C’est-à-dire ?
— Un souriceau-enfant devrait vivre trois fois plus longtemps qu’un souriceau ordinaire. C'est-à-dire neuf ans.
—Formidable ! m’écriai-je. C’est formidable ! Voilà la meilleure nouvelle de la journée !
— Pourquoi donc . demanda Grand-mère, étonnée.
— Parce que je ne veux pas vivre plus longtemps que toi. Je ne supporterai pas que quelqu’un d’autre s’occupe de moi.
Il y eut un petit silence. Puis elle me gratta derrière les oreilles, du bout des doigts. C’était délicieux.
—Quel âge as-tu, Grand-mère ?
— Quatre-vingt-six ans.
— Tu vas vivre huit ou neuf ans de plus ?
— C’est possible, dit-elle. Avec un peu de chance.
— Il le faut, insistai-je. Avec huit ou neuf ans, je serais un très vieux souriceau et tu seras une très vieille grand-mère. Alors nous pourrons mourir ensemble.

[…]

Nous restâmes un long moment silencieux, en rêvant devant le feu qui flambait dans la cheminée.
— Mon petit, dit enfin Grand-mère, tu es sûr que ça ne t’ennuie pas d’être une souris pour le restant de ta vie ?
— ça m’est absolument égal, dis-je. Du moment que quelqu’un m’aime, peu importe qui je suis ni à quoi je ressemble.

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En principe, un médicament doit améliorer la santé des gens. S'il n'y réussit pas, il ne sert à rien.

( The whole point of medicine, surely, was to make a person better. If it didn't do that, then it was quite useless. )
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" La cigale passe six ans à l'état de larve enterrée dans le sol et pas plus de six jours à l'air libre, au soleil. Votre fils Gaston a passé six ans à l'état de larve dans cet établissement et nous attendons toujours qu'il sorte de sa chrysalide."
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[i]Veruca Salt ![/i] chantaient les Oompa-Loompas,
[i]Veruca Salt, l'horrible enfant,
V'là qu'elle descend le teoboggan.
(Aussi avons-nous cru bien faire,
Afin de régler cette affaire
Qui nous causait tant de tourments,
D'expédier aussi ses parents.)
Veruca se volatilise
Et il faut bien qu'on vous dise :
Il se peut qu'elle connaisse
Des amis d'une autre espèce
Des amis bien moins raffinés
Que ceux qu'elle vient de quitter.
Voyez la tête de morue
Qui au passage la salue.
En descendant ce tuyau sombre
Elle fera bien d'autres rencontres,
Des os rognés, du lard moisi,
De vieux croûtons de pain rassis,
Un steak dont on n'a pas voulu,
Un camembert tout vermoulu,
Une coquille d'huître triste à voir,
Un bout de saucisson tout noir,
Des noix pourries à chaque pas,
De la sciure au pipi de chat,
Tout ça galope et s'enchevêtre,
Empestant à trois kilomètres.
Tels sont les amis délicats
qu'aura rencontré Veruca,
En descendant, à son passage !
Vrai, pour une enfant de son âge,
Direz-vous, c'est un bien triste sort.
C'est juste, vous n'avez pas tort.
Car, bien qu'elle soit insupportable,
Elle n'est qu'à moitié coupable.
Et c'est pourquoi, à voix haute,
On vous demande : À qui la faute ?
Car - et c'est loin d'être un problème,
On ne se gâte pas soi-même.
Qui donc a fait de Veruca
Le petit monstre que voilà ?
Hélas, hélas ! Ne cherchez pas !
Ils sont tout près, les scélérats !
Ah ! C'est bien triste à dire, vraiment,
Ils ont pour nom PAPA et MAMAN.
Les v'là en route pour la fournaise,
La solution n'est pas mauvaise ![/i]
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Les livres la transportaient dans des univers inconnus et lui faisaient rencontrer des personnages hors du commun qui menaient des vies exaltantes. Ainsi navigua-t-elle sur d'antiques voiliers avec Joseph Conrad, explora-t-elle l'Afrique avec Ernest HemingwayHemingway et l'Inde avec Rudyard Kipling. Ainsi assise au pied de son lit, dans sa petite chambre d'un village anglais, visita-t-elle de long en large et de haut en bas le vaste monde.
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Ce que j'ai essayé si fort de vous dire tout au long de cette histoire, C'est tout simplement que personne à coup sûr n'a jamais eu de père plus merveilleux et plus épatant que le mien.
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Et tout à coup, il eut terriblement envie de faire quelque chose. Un chose énorme. Une chose absolument terrifiante. Une chose abominable. Une véritable bombe.Il voulait chasser cette odeur de sorcellerie qui flottait autour de la mégère.
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Puis, très lentement, le visage éclairé par un large et merveilleux sourire, grand-papa Joe leva la tête et regarda Charlie droit dans les yeux. Ses joues retrouvèrent leurs couleurs, ses yeux grands ouverts brillaient de bonheur et, au milieu de chaque oeil, juste au milieu, au noir de la pupille dansait une petite étincelle d'enthousiasme. Puis le vieil homme respira profondément, et soudain, de façon tout à fait imprévue, quelque chose sembla exploser au fond de lui. Il jeta les bras en l'air et cria :
- Youpiiiiiiiiiiiii !
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If a person has ugly thoughts, it begins to show on the face. And when that person has ugly thoughts every day, every week, every year, the face gets uglier and uglier until it gets so ugly you can hardly bear to look at it.
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Tu ne sembles pas très bien comprendre que les sorcières ne sont pas de vraies femmes ! Elles ressemblent à des femmes. Elles parlent comme des femmes. Elles agissent comme des femmes. Mais ce ne sont pas des femmes ! En réalité, ce sont des créatures d’une autre espèce, ce sont des démons déguisés en femmes. Voilà pourquoi elles ont des griffes, des crânes chauves, des grandes narines et des yeux de glace et de feu. Elles doivent cacher tout cela, pour se faire passer pour des femmes.
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