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Citations de Robert E. Howard (385)


J'arrivai en vue du lieu où j'avais quitté la jeune fille, mais seule une plage nue et silencieuse s'offrit à mon regard.
Je n'avais entendu ni hurlement, ni appel. Un silence absolu avait régné à chaque instant, comme il régnait à présent tandis que je me tenais à côté du rocher où elle s'était assise, scrutant le sable sur la plage. Une petite chose, fine et blanche, gisait là, et je me laissai tomber à genoux devant.
(Dans "le peuple de la côte noire")
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La lente ascension puis la chute brutale de Rome ébranlèrent le monde occident. En Orient, l’apparition et l’effondrement éclair d’une cité impériale ne causaient qu’une onde presque imperceptible dans le flot grouillant d’une humanité sans cesse en mouvement. Et le souvenir même de ces cités disparut de la mémoire des hommes tandis que la jungle rampante et les déserts gagnaient peu à peu, oblitérant toute trace des flèches abattues et des murs effrités.
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[Helen Tavrel à Steve Harmer] Tes compliments n’ôtent rien à l’aiguillon de tes accusations, et tes accusations volent les roses de tes compliments.
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Ce n’est pas un temple, où les hommes fussent-ils païens, adorent les formes pures de la Nature… Ah, Dieu, elles sont proches… Arrières, démons impies des Ténèbres Extérieures… Elles rampent… ces formes d’un chaos écarlate et d’une insanité hurlante… Essences chuintantes de blasphème, se glissant telles des créatures reptiliennes dans les navires de Rome… Êtres horribles engendrés dans les miasmes de l’Orient, transplantés dans des contrées plus pures… S’enracinant dans le bon sol de Bretagne… D’horribles chênes prédruidiques qui nourrissent des monstruosités sans nom sous une lune gibbeuse.
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[à propos de Lancelot] Un renégat gallo-romain qui égorge si bien ses adversaire qu’il en a fait un art. Il partage son temps entre les lectures de Petronius et ses complots. Gauvain est un Breton de sang pur, comme Arthur, mais il a des goûts de Celte romanisé. C’est amusant de le voir singer Lancelot. Il se bat comme un démon assoiffé de sang, en revanche. Sans ces deux-là, Arthur ne serait rien de plus qu’un chef de bandits. Il ne sait ni lire, ni écrire.
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Par les ongles du diable ! s’exclama Guiscard de Clisson. Ce qui vient de se passer m’a fait complètement changer d’avis ! Tu es pareille à Margot la Noire d’Avignon. Une véritable femme guerrière vaut vingt hommes. As-tu toujours envie de rejoindre ma troupe ?
- En tant que compagnon d’armes, répondis-je. Je ne suis la maîtresse de personne.
- De personne si ce n’est la Mort, répondit-il en regardant les cadavres.
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Au nom du ciel, quel homme digne de ce nom laisserait une jeune fille errer dans la forêt et y mourir de faim ? Ma bourse contient plus de cuivre que d’argent, et mon velours est élimé, mais Etienne de Villiers tient son honneur en aussi haute estime qu’un chevalier son baudrier ou un baron son château. Et jamais faiblesse ne souffrira tant qu’il restera une pièce dans ma bourse ou une épée dans mon fourreau.
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- Espèce de porc au coeur noir ! ragea Jack, qui parvint à se mettre sur les genoux au prix d'un effort considérable. Bande de lâches ! Couards, poltrons, démons au foie blanc ! Par les dieux des Enfers, si seulement j'étais libre de mes mouvements ! Détachez-moi si vous n'avez ne serait-ce qu'une once de courage ! Détachez-moi et laissez-moi poser mes mains sur vos gorges de pourceaux ! Si je ne fais pas de vous des cadavres, bande de chacals, alors vous pourrez me traiter de couard et de bon à rien !
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Une fois de plus, le tonnerre de la foule fondit sur nous, les lumières du ring brillaient de tout leur éclat, et l'odeur de résine du tapis et du cuir moite imprégnait nos narines. (p.122)
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Tel un grand léopard souple, Costigan se jeta sur lui, et à plusieurs reprises ce jab du gauche vola vers le visage de Handler, tandis que Costigan esquivait facilement les ripostes sauvages et éperdues de son adversaire. (p.118)
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Le vaudou ! murmura-t-il. J’avais oublié cela… J’ai toujours été incapable d’associer la magie noire au Sud. Pour moi, la sorcellerie a toujours rimé avec de vieilles ruelles tortueuses dans des villes portuaires, dominées par des toits à pignons déjà anciens au temps où l’on pendait les sorcières à Salem ; des allées sombres et malodorantes dans lesquelles des chars noirs et autres créatures pourraient se faufiler à la nuit tombée. La sorcellerie est toujours allée de pair avec les villes anciennes de la Nouvelle-Angleterre pour moi… mais tout ceci est bien plus terrifiant que n’importe quelle légende de là-bas… Ces bois de pins sombres, ces anciennes demeures abandonnées, ces plantations oubliées, ces Noirs mystérieux, ces vieilles histoires de folie et d’horreur… Dieu, quelles terrifiantes et immémoriales terreurs renferment ce continent que des imbéciles qualifient de « nouveau » !
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Nous nous assîmes et parlâmes du temps, qui n’est pas un sujet aussi inepte qu’on pourrait le penser, dans une région où l’existence même des hommes dépend du soleil et de la pluie, du vent et de la sécheresse.
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[Patrice Louinet en introduction]
La sympathie de Howard, et de Gordon, va aux laissés-pour-compte, aux opprimés, aux individus que la civilisation méprise, rejette, voire combat, ou qui eux-mêmes ne veulent rien avoir à faire avec celle-ci. Outre la galerie de personnages récurrents (assez savoureux, il faut bien le dire) qui forment sa garde rapprochée dans les premières nouvelles (Yar Ali Khan et Khoda Khan notamment), ses alliés et amis sont des Afghans, des Sikhs, des Arabes. Gordon ne travaille pas pour le compte des puissances européennes, mais plutôt compose avec elles, contraint et forcé. Pas de colonialisme chez Gordon, pas de racisme non plus. Les individus les plus méprisables de ses nouvelles y sont presque systématiquement les Européens, des hommes blancs aux ambitions coloniales et/ou rapaces affichées : Konaszevski, Hawkston, Pembroke, Ormond, Hunyadi, etc. Et quand ce n’est pas le cas, ainsi Willoughby, ils sont ridicules, des Européens tentant d’imposer de solutions européennes à des gens et des peuples qu’ils ne comprennent pas et dont ils sont incapables, ou non désireux d’appréhender le mode de vie.
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C’était la situation la plus étrange dans laquelle Gordon s’était jamais retrouvé, au cours d’une vie remplie d’aventures intrépides et d’épisodes sanglants. Il se sentait déplacé, avec ses bottes et ses vêtements kaki couverts de poussière, dans cette cité mystérieuse qui avait remonté l’horloge de temps de près d’un millier d’années. Il avait cette curieuse sensation de s’être égaré hors de son époque et de se retrouver dans un passé oublié et perdu… un passé qu’il avait déjà connu. Presque comme un souvenir fugace dans lequel il se voyait sous l’apparence d’un guerrier aux yeux et aux cheveux noirs, venu d’une lointaine île occidentale, vêtu de la colle de mailles d’un croisé, s’avançant à travers les dédales voilés d’intrigues d’une cité d’Assassins.
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La jeune femme leva les yeux vers lui. Son visage était comme une pâle rose blanche dans la pénombre.
- Vous.. Qui êtes... vous ? dit-elle à mots hachés.
- Je ne suis qu'un vagabond, un homme sans terre, mais l'ami de tous ceux qui sont dans le besoin.
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Il ne cherchait jamais à analyser les motivations de ses actes et ne déviait jamais de la route qu'il s'était fixée, une fois sa décision prise. Bien qu'il agisse toujours sous le coup d'une impulsion, il était fermement convaincu que tous ses actes étaient gouvernés par des raisonnements logiques et froids. C'était un homme né hors de son temps, un étrange mélange de puritain et de chevalier errant, avec un soupçon du philosophe des ères passées et une dose plus importante de paganisme, quoique cette dernière assertion l'aurait choqué au-delà de toute mesure. Un survivant surgi des jours révolus de la chevalerie, un chevalier errant paré des habits austères du fanatique. Une faim insatiable dans son âme le poussait toujours plus loin, un besoin irrésistible de réparer les injustices, de protéger les créatures les plus faibles, de venger toutes les infractions commises à l'encontre du droit et de la justice. Aussi changeant et impétueux que le vent, avec une seule constante: sa fidélité à ses idéaux de justice et de droit. Tel était Solomon Kane.
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Quelque part au tréfonds de son âme une corde sensible fut touchée et elle répondit. "Toi aussi tu appartiens à la nuit (chantaient les tambours) ; il y a en toi la force des ténèbres, la force du primitif ; remonte le cours des âges ; laisse-nous t'apprendre, laisse-nous t'apprendre (chantaient les tambours)."
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— Raconte-moi.
Sa voix était douce, apaisante, comme s’il s’adressait à une très jeune enfant.
— Le Loup, haleta-t-elle d’une voix qui faiblissait à chaque instant. Lui et ses hommes… ont attaqué notre village… à un mile d’ici, dans la vallée… Ils ont pillé… tué… incendié…
— C’était donc cela, la fumée que j’ai sentie, murmura l’homme. Continue, mon enfant.
— J’ai couru. Il… le Loup… m’a poursuivie… et… m’a rattrapée.
Les mots moururent sur ses lèvres en un silence terrifiant.
— Je comprends, mon enfant. Et après…?
— Ensuite… il… il m’a… poignardée… avec sa dague… Ô saints du paradis !… Ayez pitié…
Soudain la forme frêle se détendit. L’homme posa délicatement la jeune fille à terre et lui toucha légèrement le front.
— Morte! murmura-t-il.
Il se releva lentement, essuyant machinalement ses mains sur sa cape. Un pli sinistre vint barrer son front déjà grave. Pourtant, il ne proféra aucune imprécation sauvage, ne fit aucun serment au nom des saints ou des démons.
— Des hommes mourront pour ceci, dit-il froidement.
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C'était un endroit comme un autre pour mourir. Tandis que devant lui le monde sombrait dans une brume rougeâtre, le Cimmérien entreprit de monter, progressant à quatre pattes dans les endroits escarpés, le glaive entre les dents.
Il n'avait pas encore atteint le surplomb lorsque quarante guerriers recouverts de peintures de guerre, hurlant comme des loups, apparurent à l'extrémité la plus éloignée du piton. A la vue de leur proie, leurs hurlements montèrent de plusieurs tons, et ils accoururent au pied du rocher en décochant flèches sur flèches.
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Et peut-être est-il écrit dans les sinistres et impénétrables libres du Destin que même un empereur ne saurait piétiner les insectes en toute impunité.
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