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Citations de Robert Goolrick (439)


Tout souvenir est une fiction, gardez bien ça à l'esprit. Bien sûr, il y a des événements dont on est certain qu'ils ont eu lieu, sur lesquels on peut sans hésiter mettre une date et une heure, à la minute près, mais si on y réfléchit, ça concerne surtout ce qui arrive aux autres. (p. 13)
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En période de chagrin, on attend que quelque-chose se passe, mais ce que l on attend s est déja produit.
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Je vivais seul. Je m'étais toujours senti seul, isolé des gens réels, même lorsque j'étais impliqué dans l'une de mes histoires d'amour chaotiques, des histoires qui échouaient du fait de ma propre lassitude, des cruautés ineptes des hommes et femmes que j'avais choisi d'aimer.
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Nous avons tendance à rester attachés aux objets qu'aimaient ceux qui nous ont aimés. Ils sont investis d'un supplément d'âme, même longtemps après la mort de leur propriétaire, même s'ils se sont révélés différents de ce que nous imaginions d'eux.
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Ce soir-là, on donnait Le Grand Sommeil. Les subtilités de l'intrigue échappèrent totalement à Sylvan, mais il y avait Lauren Bacall, une fille pratiquement du même âge qu'elle, qui s'était forgée toute seule à partir de sa propre imagination, du moins c'est ce qu'il semblait, et elle tombait amoureuse de Bogart, un homme qui était authentiquement ce qu'il paraissait, jusqu'au bout des ongles. Sylvan sentait dans son coeur qu'il ne jouait même pas la comédie ; il était cette façon de parler et de fumer ses cigarettes. A l'évidence, il était assez vieux pour être son père. Elle sut immédiatement qu'elle était Bacall, et brusquement sa robe de soie noire de chez Grossman lui fit l'effet d'un morceau de grosse toile qui irritait la peau, comme si elle ne lui allait plus, n'était même pas à elle. Et si une chose était bien certaine, c'est que Boaty n'était pas Bogart.
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Elle portait une robe cintrée à la taille et à jupe longue, en soie bleu roi, sans manches - une robe de cocktail, pas le genre de tenue qu'on porte pour la kermesse d'une église baptiste. Elle avait une silhouette parfaite, arrondie, douce et charnue pour une jeune fille, bien qu'elle parût svelte à côté de son corpulent mari. Elle avait de longues et belles jambes, et ses cheveux blonds étaient liés par un ruban ; cette coiffure rappela à Charlie une autre femme, peut-être aperçue dans un magazine. Elle était grande, plus que son mari. Si elle s'était tenue à côté de Charlie, elle l'aurait dépassé de quelques centimètres, surtout avec ces chaussures.
Elle ressemblait au genre de pin-up dont les hommes emportaient la photo à la guerre, pour la contempler dans la solitude de leurs nuits après avoir écrit à leur chère et tendre. Une pin-up avec des lunettes de soleil, qui cachaient ses yeux au monde. Ensemble, Boaty et Sylvan avaient l'air importants, tout droit sortis de Life Magazine.
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On a beau posséder le monde, on n'est pas pour autant capable d'y trouver son bonheur.
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A un moment de la soirée, j'ouvris la porte qui donnait sur la pièce des adultes et ma mère me demanda :
- Qu'est-ce que vous êtes en train de faire ?
- On fait semblant d'être saouls.
- Et nous, de ne pas l'être.
Et je refermai la porte.
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J'avais rencontré Alexis dans un restaurant, alors que ma petite amie répétait une pièce ésotérique de l'époque jacobienne. Les répétitions se finissaient très tard et, à son retour, à son regard fuyant et à ses lèvres gonflées, je devinais qu'elle avait embrassé quelque"un d'autre. Ajoutons qu'au moment de se coucher, elle se tournait immédiatement vers le mur, au point que son nez le touchait presque. il y a des choses qu'on a pas besoin de voir dans les films. On les sent, c'est tout.
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Je la raconte ( cette histoire) parce que j'aime penser que quelque part, un jour, un père de trente-cinq ans regardera son fils de quatre ans et ne le touchera pas...Même un seul père. Un seul enfant. Ce serait une raison suffisante.
Je la raconte parce que cet enfant, ce fils-là, aura une enfance, grandira l'espoir au coeur.
Je la raconte parce que je me suis hissé tout seul à bout de bras depuis l'âge de quatre ans, et que cet effort me laisse malade,épuisé, et dans une colère que vous ne sauriez imaginer.
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On reconnaît les fous au fait qu'ils sont toujours trop couverts en été et pas assez en hiver
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C'étaient ainsi que nos parents finiraient, pas plus riches et pas plus avancés, ivres de regrets, d'alcool bon marché et de bribes de rêves avortés, après avoir été tirés de leur assoupissement par une poignée de main molle pour se voir indiquer la porte, et s'échouer sr les rives de la vieillesse et de la mort avec pour seule consolation quelques photos d'enfants et de petits-enfants, une croisière tous les trois ans, hors saison, vers une destination au rabais, et la conviction mystérieusement acquise que c'était ça, le confort, que c'était là toute la grandeur à laquelle ils pouvaient prétendre, au bout de quarante années d'obséquiosité et de labeur ingrat et acharné.
A ça, on répondait : allez tous vous faire foutre!
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Si l'un de tes collègues se fait virer, ne lui adresse plus jamais la parole. Si tu le croises dans la rue, si tu te retrouves assis à côté de lui à un match de base-ball, fais comme si tu ne l'avais pas vu. L'échec est contagieux. Toutes les amitiés nouées au bureau sont purement circonstancielles, contextuelles, et s'évanouissent aussitôt que l'un de vous se fait éjecter, que ses lignes téléphoniques sont coupées et qu'il franchit la porte avec son pitoyable petit carton sous l'œil implacable d'un agent de sécurité. Si tu continues à le fréquenter, tu seras toi-même souillé par sa déchéance, par ce relent de la ruine qui jamais plus ne te quittera.

Ne mets jamais de chaussures bas de gamme. Et, quand tu t'achèteras une paire neuve, cire-la vingt fois avant de la porter dans la rue. Il ne faut pas que tes souliers aient l'air neufs, mais qu'on ait l'impression que tu les as hérités d'un vieil oncle friqué.
Ne te fais pas couper les cheveux n'importe où.
Fais en sorte de ne pas avoir le cœur qui lâche à ton bureau. C'est la preuve d'un excès de zèle.
Jamais jamais jamais. Toujours toujours toujours.

Rien n'arrêtera la culture de la réussite, et tu ferais mieux d'en suivre les préceptes à la lettre ou bien de t'écarter de son chemin, si tu ne veux pas te faire aplatir.
C'est ce qui m'est arrivé. Mais je dois dire pour ma défense que je suis sorti de scène comme un homme. Je me suis aplati tout seul
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Je travaillais à Wall Street. Je n'étais pas fou de joie d'aider des types blindés à déplacer leurs fonds à longueur de journée dans le simple but de s'enrichir davantage aux dépens de braves gens qui n'avaient pas un rond et n'en auraient jamais - on a beau être perfusé à l'adrénaline et à la testostérone, on n'en éprouve pas moins de remords. Mais il faut bien avouer qu'être si riche, c'était le pied.
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L'homme avait un air impuissant, et mélancolique. Jamais on ne lui avait donné voix au chapitre, dans aucune de ses actions, même le choix d'une femme - la sienne était enceinte de quatre mois, le jour de ses noces, à cause d'une unique étreinte après une kermesse de l'église, alors qu'il avait seize ans et ne savait même pas comment s'y prendre avec respect, affection ou considération.
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L'enfance est l'endroit le plus dangereux qui soit. Si l'on devait y rester toujours, on ne vivrait pas très vieux. (p. 133)
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Le révérend Morgan les chapitrait depuis la chaire.
Charlie se demandait pourquoi ces hommes et ces femmes, qui se donnaient tant de mal et faisaient de leur mieux, qui vaquaient à leurs activités quotidiennes sans causer trop de soucis à leur prochain, avaient besoin de ce genre de leçon - de se faire réprimander violemment, semaine après semaine, de s'entendre répéter qu'ils allaient finir en enfer.
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C'était un jeudi. Un incendie se déclara dans la forêt de Mann Gulch près d'Helena, dans le Montana, qui tua treize pompiers en vingt-quatre heures. Montgomery Clift et Olivia De Havilland faisaient la couverture de Movie Story. Il se passa de grandes choses et de petites. C'était une journée bien remplie, sur la planète et dans la région de Brownsburg. Mais si, aujourd'hui encore, les gens se rappellent cette journée, c'est pour une raison et une seule. Le 4 août 1949, ce fut aussi le jour où Sam Haislett mourut et fut ramené à la vie par un simple baiser de Charlie Beale.
C'est à partir de ce jour que tous ceux qui le connaissaient mais aussi les autres se mirent à appeler Charlie "Beebo". Car ce fut le premier mot que prononça l'enfant en rouvrant les yeux, sauvé par un baiser de Charlie Beale, revenu à la vie après que le médecin eut échoué.
Sauver une vie, c'est sauver le monde. C'est ce que disent les Juifs. Rien qu'une vie parmi des milliards, et ça change tout. Et pas seulement pour celui qui est sauvé.
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Nulles ténèbres en elles. Il n'avait que faire de la lumière.
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Il avait foncé dans un poteau et le réservoir de l'engin lui était remonté dans le rectum, où il avait explosé. Il avait en quelque sorte gagné le gros lot, en matière d'accident invraisemblable.
p74
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