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Citations de Roger Martin (119)


Le gros homme s’étouffait. Cette femme l’exaspérait depuis qu’il avait pris ses fonctions au commissariat central d’Avignon. D’autant plus que certains de ses subordonnés semblaient au contraire l’apprécier, voire l’admirer. Il lui trouvait de la morgue, un petit air supérieur qui avait le don de faire monter sa tension. Encore une conne née avec une cuillère d’argent dans la bouche !
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Voici imparfaite,partielle, mais rapportée de la manière la plus honnête possible, la vérité sur les événements qui se déroulèrent sur la base 140 de Blida
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King est habitué à ce type de situation. Depuis 1953 qu’il mène un combat rude et dangereux, il a été victime d’innombrables menaces et agressions. En janvier 1956, une bombe est déposée sur le seuil de sa maison. La même année, juste avant Noël, des coups de feu sont tirés sur sa façade. En 1957, une nouvelle bombe est désamorcée de justesse avant d’avoir pu exploser. L’année suivante, alors qu’il dédicace un livre dans une librairie de Harlem, Isola Wade Curry, une Noire souffrant de paranoïa et prêtant foi au « communisme » de King, lui plonge un coupe-papier dans la poitrine, occasionnant une grave blessure qui lui vaut une hospitalisation de treize jours.
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[...] un rituel immuable...
Réveil brutal. Toilette à l'eau glacée. Prêche fanatique. Parcours du combattant. Maniement des armes et d'explosifs. Close-combat. Séance de formation.
L'entraînement du parfait nazi...
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Au Havre, la mobilisation des partisans de Durand avait été immédiate. Geeroms et Brière - qui assuraient l'intérim de Durand- avaient battu le rappel . Réunion le soir même, meeting le lendemain. Les frères Boyer préparaient avec le rédacteur de l'hebdomadaire "le progrès" un numéro spécial sur le procès et l'innocence de Durand. Les presses à bras ne chômaient pas.Des centaines d'affiches en sortaient, dénonçant le verdict de la honte et appelant au meeting à Franklin et à une grande manifestation. La ligue des droits de l'homme était sur le pied de guerre.De son côté, le maire avait convoqué le conseil municipal en séance extraordinaire et la sous- préfecture décrétait des mesures exceptionnelles de maintien de l'ordre.
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Le verdict à peine proclamé, les premiers surpris avaient été les jurés. Surpris était d'ailleurs un mot faible.Ils étaient étonnés, au sens propre du terme, frappés par le tonnerre.Il était manifeste qu'ils ignoraient les catégories d ' incrimination et d'applications des peines et n'avaient pas compris qu'en décrétant la culpabilité de Durand tout en lui refusant les circonstances atténuantes, ils offraient un blanc- seing aux magistrats professionnels qui allaient trancher. .....
.....Il suffisait de voir , à l'énoncé du verdict, les mines déconfites d'Urbain Falaise, de Ducrot ou Delarue, que tout triomphalisme avait abandonnés, pour comprendre que la condamnation à mort de Durand les avait désarçonnés. D'un coupable idéal on faisait un martyr.
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Trois jours. Il n ' avait fallu que trois jours pour que fût prononcé l'abominable verdict. Le 25 novembre Mathien, Couillandre et Lefrançois étaient déclarés coupables d'assassinat avec le bénéfice de circonstances atténuantes. Les deux premiers écopaient respectivement de quinze et huit ans de travaux forcés, cette peine s'accompagnant de la relégation pour le troisième.
Bauzin et les frères Boyer étaient quant à eux acquittés. Durand, jugé coupable de complicité d'assassinat avec la circonstance aggravante de préméditation, se voyait condamné à la peine de mort.Il serait guillotiné à Rouen.
Julia Carouge s' était évanouie. Durand avait hurlé aux jurés qu'ils condamnaient un innocent. Après quoi , il s' était écroulé sur le sol du box des accusés, en proie à une crise de nerfs 6. J'avais entendu murmurer le mot 《 épilepsie》.
Jamais de toute ma longue carrière je n'avais assisté à pareille infamie. Le mot pourra sembler excessif dans la bouche de quelqu'un qui a côtoyé la mort, qui l'a donnée à plusieurs reprises au cours de ses différentes affectations aux 《brigades du tigre》 , qui a même été chargé de réunir les éléments qui ont conduit à la guillotine d'authentiques criminels et que le métier a condamné - je dis bien condamné, même si je n'ai pas l'hypocrisie de remettre en cause les lois qui étaient alors celle de la République - à assister à des exécutions à Amiens et Marseille,mais dans ce cas précis, j'étais bien placé pour savoir qu'on avait réellement mis un juste au rang des assassins.
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Le 23 février- c'était un mardi-, Pierre nous a téléphoné de son atelier de dessinateur-illustrateur. Il rentrait d'une cérémonie funèbre. Trois jours auparavant, à l'asile de Quatre-mares de Sotteville-lès-Rouen, où il était enfermé depuis le 14 avril 1911, à l'exception des presque douze mois où il avait été placé en observation à l'hôpital Sainte-Anne ce Paris, Jules Durand venait de mourir. Les obsèques été fixées à 9 heures , au Havre.Pierre avait décidé d'y assister pour croquer les étapes de la cérémonie, mais aussi me Dit-il, parce qu'il était sûr que si j'avais été au Havre , j'aurai tenu à être présent. .....
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Prologue,
Commissaire Albert - Eugène Henry

Metz , le 16 juin 1926
Le décret annonçant mon admission à la retraite a paru hier au journal officiel de la république française. 《Monsieur Albert - Eugène Henri , commissaire central de police hors classe 1er échelon en poste à Metz (Moselle) depuis le 1er octobre 1924, est admis à la retraite avec effet au 31 décembre 1926.》 Il me reste six mois à effectuer avant qu'enfin Juliette et moi prenions le chemin du retour pour la Normandie où nous retrouverons Pierre notre fils.....
....1926.La retraite . bientôt le retour au pays natal, au 2 place Notre-Dame à Trouville. Trouville où tout a commencé. Où Juliette et moi nous sommes mariés, où Pierre est né. Dans cette Normandie qui nous a tant manqué, que nous fussions au soleil marseillais ou dans les brumes messines. ...Je devrais être heureux.D'une certaine manière c'est le cas, mais cette année 1926, qui est à la fois fin et recommencement, a été marquée d'un événement qui a ravivé en moi des souvenirs douloureux et une plaie jamais refermée
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Les témoignages sur Jules Durand étaient favorables. C'était un homme brun, auquel un air grave et des traits perpétuellement préoccupés ne parvenaient pas à ôter une allure juvénile. Apparemment, il possédait un degré d'instruction nettement plus élevé que celui de ses camarades.
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... Mais nous avons dévoilé des extrémistes qui, comme leur maître, Hitler, sont végétariens et anti-vivisection, mais acceptent camps d'extermination et racisme... (p.48)
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Il existe un courant "antispéciste"... certains militants ont fini par privilégier la lutte pour l'égalité des espèces. Peu à peu, ils ont perdu tout contact avec l'anarchisme de leurs débuts... (p.34)
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Un peu de peinture pour une roulure en fourrure ! (p.27)
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La pyramide, c'était le réseau d'alerte et de mobilisation de l'Anti-Klan Network. Plus d'un millier de militants dans le sud. Le premier appelait deux personnes, qui, chacune, en appelaient deux autres, qui en... (p.44)
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Streets of Laredo ! Ils récupèrent même les chants de cow-boys ! Mon père la chantait quand j'étais gosse. C'est l'histoire d'un jeune cow-boy qui va mourir. Rien à voir avec ces connards ! (p.47)
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- Intéressant ce que tu trouves?
- Passionnant: un article du professeur Shockley, prix Nobel, expliquant que l'accouplement d'un noir et d'une guenon produit un être viable, C.Q.F.D.: les nègres sont bien des animaux!
- Et il a eu le prix Nobel, ce descendant du Docteur Moreau?
- C'est l'inventeur du transistor... (p.33)
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Quand il a bu, y me dit que nous les gitans, Hitler y aurait dû tous nous faire passer à la casserole. Mais, ça, je m’en fous. Ce que j’en peux plus, c’est ce qu’il a fait à mes petites. Des saloperies. Quand je gueulais, y m’tapait. Et j’pouvais pas aller voir les condés.
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Elle avait le regard vide de ceux qui n’ont plus d’espoir. Un vers de Hugo s’imposa à Héléna. Un parmi les milliers qui avaient été son réconfort à la prison de Rennes. Car le plus lourd fardeau, c’est d’exister sans vivre. Cette femme avait cessé de vivre. Depuis longtemps sans doute. Quand Héléna revint à elle, elle fixait ses mains tatouées, comme si leur état déplorable lui faisait prendre conscience de sa vie ratée.
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Des femmes, qui étendaient du linge sur un fil tendu entre deux arbres, le saluèrent à leur tour. Héléna en remarqua d’autres, assises devant les maisonnettes ou sous des auvents, qui papotaient sans perdre une miette de leur arrivée. Pas d’hommes.
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La fatalité, la faute à pas de chance, rien d’autre. D’ailleurs, elle avait eu la nette impression que les avocats étaient déjà passés à autre chose. Comment leur en vouloir ? Elle connaissait parfaitement la situation de ces débutants auxquels échouaient pareilles affaires qui rapportaient peu sur le plan financier et encore moins sur celui de la notoriété. Derrière, pourtant, il y avait des gens.
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